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Le loup arctique sauvage cloné à Beijing

French.china.org.cn | Mis à jour le 20. 09. 2022 | Mots clés : loup arctique sauvage
Photo : CFP

Une entreprise spécialisée dans le génie génétique et basée à Beijing a annoncé la réalisation du premier clonage d’un loup arctique sauvage, 100 jours après sa naissance dans un laboratoire de Beijing. D’après les spécialistes, celle-ci ouvre la voie à la reproduction de plus d’animaux rares et en danger par le biais de la technologie du clonage.

« Afin de sauver cet animal menacé, nous avons débuté en 2020 une coopération de recherche avec le parc Harbin Polarland. Après deux années d’efforts laborieux, nous sommes parvenus à cloner le loup arctique. C’est le premier cas de son genre au monde », a expliqué Mi Jidong, le directeur général de l’entreprise Sinogene Biotechnology, lors d’une conférence de presse à Beijing.

Cette naissance constitue un jalon pour l’application de la technologie du clonage, qui revêt une importance majeure dans la conservation des animaux rares et en voie d’extinction, ainsi que le maintien de la biodiversité.

Née le 10 juin, cette louve, nommée Maya, est en très bonne santé. La cellule donneuse provenait d’un échantillon de peau d’une louve arctique sauvage, laquelle a été introduite dans le parc Harbin Polarland depuis le Canada. Son ovocyte était issu d’un chien femelle et sa mère porteuse était un beagle, a expliqué Zhao Jianping, le directeur général adjoint de Sinogene. 

« Le clonage du loup arctique a nécessité la construction de 137 nouveaux embryons à partir d’ovocytes énucléés et de cellules somatiques, suivi du transfert de 85 embryons dans les utérus de 7 beagles, qui ont donné naissance à un loup en bonne santé : Maya », a noté Zhao Jianping.

Le choix de sélectionner un chien femelle pour servir de mère porteuse a été fait car les chiens partagent la même ascendance génétique que les loups et la technologie de clonage a ainsi plus de chances de réussir.

He Zhengming, le directeur de l’Institut chinois de recherches sur les ressources animales expérimentales pour le contrôle des aliments et des médicaments, a déclaré lundi que les animaux clonés gardaient la capacité de se reproduire s’ils avaient des œufs fertilisés intacts. La technologie de clonage permet de copier l’ensemble des informations génétiques pour la reproduction sélective. De cette façon, elle permet de diversifier la population des animaux menacés d’extinction. 

Depuis le premier clonage au monde d’un mammifère, la brebis « Dolly », cette technologie a fourni la possibilité de diversifier les populations de certaines espèces, comme les bœufs, les cochons et les chevaux. Lorsque des espèces menacées sont identifiées, le clonage des cellules préservées grâce aux technologies de cryoconservation permet également de régénérer la vie.

Dans le cadre d’efforts plus concrets pour accélérer la reproduction de plus d’animaux rares et menacés d’extinction grâce à la technologie de clonage, Sinogene et le Parc Beijing Wildlife ont annoncé lundi leur intention d’établir un partenariat sur les applications de la technologie de clonage dans la préservation des gènes chez les animaux sauvages rares et en voie de disparition.

Gao Wei, le directeur adjoint du parc, a fait savoir que ce partenariat offrait au parc un outil supplémentaire pour préserver les espèces rares et menacées, lorsque la reproduction artificielle n’était pas possible. A l’heure actuelle, il n’y a toutefois pas de projets en cours. 

Selon l’Administration nationale des forêts et des prairies (ANFP), le renforcement des efforts pour la protection des espèces animales sauvages menacées et de leurs habitats fait partie des objectifs du plan de développement national pour la période du 14e Plan quinquennal (2021-2025).

Maya vit actuellement avec sa mère porteuse dans un laboratoire de Sinogene à Xuzhou, dans la province orientale chinoise de Jiangsu. Elle sera ensuite transportée jusqu’au parc Harbin Polarland dans la province de Heilongjiang (nord-est), où elle sera visible au public. 

Dai Rui, le directeur général de Harbin Polarland, note que la louve devrait initialement vivre en solitaire dans le parc, car elle risque de ne pas être capable de s’adapter aux groupes de loups arctiques déjà présents. La naissance de Maya constitue comme une poursuite de la vie de la louve arctique introduite du Canada en 2006 et morte de vieillesse en 2021, dont le nom était également Maya.

Zhao Jianping a fait savoir que la naissance d’un autre loup arctique cloné était attendue pour jeudi. 

Le loup arctique est désigné comme une espèce de préoccupation mineure sur la Liste rouge des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). En Chine, les loups arctiques ont été introduits de l’étranger et sont élevés en zoos.

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Source:french.china.org.cn