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Une avancée spectaculaire des droits de l’homme au Xinjiang
Le Bureau d’information du Conseil des Affaires d’Etat de Chine avait publié le 14 juillet 2021 un livre blanc détaillant les progrès de la Chine en matière de protection des droits de tous les groupes ethniques dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang. Intitulé « Respecter et protéger les droits de tous les groupes ethniques au Xinjiang », ce livre blanc dressait un bilan exhaustif des politiques de développement, mais aussi des services et des infrastructures que le gouvernement central a mis en place dans le Xinjiang. Il précisait que le Parti communiste chinois et le gouvernement chinois appliquaient une approche centrée sur le peuple pour garantir les droits de l’homme et que le Xinjiang avait réalisé des progrès continus et globaux au cours de ses 70 dernières années.
Malgré ses réalisations, certains pays, certaines organisations, et certains chercheurs tentent à remettre en cause les acquis et les droits de la population multiethnique du Xinjiang. Ils cherchent à tout prix et en faisant fi de la réalité et des conditions spécifiques au Xinjiang (notamment des conditions de développement, géographiques, socio-économiques et sécuritaires) à ternir l’image de la Chine sous prétexte de violation des droits de l’homme. Le 23 décembre 2021, le président américain Joe Biden a ainsi signé la soi-disant Loi sur la prévention du travail forcé des Ouïghours, qui interdit l’importation de tous les produits fabriqués au Xinjiang qui seraient issus du prétendu « travail forcé » des Ouïghours. Et en mai dernier, la Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme Michelle Bachelet s’est rendue dans le Xinjiang pour « mieux connaître la situation en Chine », avait-elle dit.
Le livre blanc le dit clairement : « Assurer et améliorer le bien-être du peuple est une priorité pour la Chine. Le pays a partagé les fruits de la réforme et du développement avec tous les groupes ethniques, afin de garantir leurs droits égaux à la participation et au développement. » Qu’en est-il dans les faits ?
Il convient d’abord de noter que l’extrême pauvreté a été éradiquée au Xinjiang. Fin 2020, le Xinjiang avait sorti de l'extrême pauvreté 2,73 millions de ruraux, tandis que leurs revenus et conditions de vie avaient considérablement progressé, ces améliorations allant de pair avec davantage d'opportunités d'emploi et une vague de créations d'entreprises et de commerces.
A ce succès s’ajoutent des garanties en termes de soins médicaux et d’assurance sociale. Le système de sécurité sociale au Xinjiang couvre l’ensemble de sa population, et tous les villages ont par exemple des médecins. Par ailleurs, la gratuité des bilans de santé est un acquis dont bénéficie chaque habitant. Sur le plan des infrastructures, le Xinjiang compte le plus grand nombre d’aéroports civils dans le pays. La Chine a toujours insisté sur la construction d’infrastructures, condition préalable au développement économique et à la prospérité générale. Le dernier exemple en date est l’ouverture le 16 juin de la ligne ferroviaire Hotan-Ruoqiang, qui complète la dernière section de la première boucle dans un désert. Elle relie Hotan, dans la préfecture d’Aksu, à l’ouest du Xinjiang, au district de Ruoqiang, à l’est, sur une longueur de 825 km. La ligne permettra de désenclaver complètement des districts entiers et de faciliter l’acheminement du fret, principalement des produits de l’artisanat, de l’agriculture et de l’élevage. Une avancée extraordinaire pour les milliers de ruraux qui auront ainsi accès plus facilement, plus rapidement, et à moindre coût au marché du pays. Le gouvernement central redouble ainsi d’efforts pour intégrer la région au reste du pays, et l’on pourra noter que tous les villages sont accessibles par la route et bénéficient de l’accès généralisé à l’Internet à haut débit. Des millions de ruraux pourront ainsi bénéficier de conditions de vie dignes dans le respect de leurs traditions.
Aux infrastructures s’ajoutent l’éducation, et notamment la formation professionnelle. Le livre blanc rappelle que de 2014 à 2020, la population active du Xinjiang est passée de 11 352 400 à 13 560 000, soit une augmentation de 19,4 %. Il s’agit de donner aux jeunes, et plus particulièrement aux femmes, les qualifications professionnelles qui leur permettront d’obtenir un revenu décent. Une tâche immense qui nécessite des moyens considérables, une organisation méticuleuse et des objectifs ciblés dans un contexte et des conditions difficiles, notamment en raison de facteurs socio-culturels et religieux.
Il semble que toutes ces mesures positives et accueillies favorablement par la grande majorité des habitants du Xinjiang n’aient pas suffit. Certains dans les pays occidentaux ont parlé d’ « abus des droits de l’homme », justifiant la venue en Chine d’une équipe du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme. Michelle Bachelet a effectué une visite de 6 jours à partir du 23 mai et s’est rendue dans le Xinjiang pour constater les faits de visu. Le 25 mai, lors d’un entretien en ligne avec Mme Bachelet, le président Xi Jinping a défendu la situation des droits de l’homme, disant qu’ils ne devaient pas être un prétexte pour pratiquer l’ingérence dans les affaires intérieures de la Chine ainsi que pour se livrer à des sermons « condescendants ». Dans le communiqué au terme de sa visite le 28 mai, Mme Bachelet a d’ailleurs souligné que la réduction de la pauvreté et l’éradication de l’extrême pauvreté, 10 ans avant la date prévue, étaient d’énormes réalisations de la Chine. L’introduction des soins de santé universels et du régime d’assurance-chômage presque universel contribuent grandement à assurer la protection du droit à la santé et aux droits sociaux et économiques plus larges, a-t-elle reconnu.
Que dire, si ce n’est que Mme Bachelet confirme les données du livre blanc de l’an passé et qu’elle reconnaît implicitement que les droits de l’homme sont effectivement garantis au Xinjiang. Mais certains politiciens ne le reconnaîtront pas, tant leur idéologie et leur intérêt reposent précisément sur le fait de ternir les grandes avancées des droits de l’homme dans le Xinjiang. Rappelons-leur Charles Péguy : « Il faut toujours dire ce que l’on voit ; surtout il faut toujours, ce qui est plus difficile, voir ce que l’on voit. »
par Jacques Fourrier (L’auteur est un journaliste et commentateur français basé à Beijing depuis 25 ans)
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