La Chine va lancer sa première sonde solaire complète

Au mois d’octobre, la Chine va lancer sa première sonde solaire complète, l’Observatoire solaire avancé basé dans l’espace (ASO-S), ouvrant un nouveau chapitre dans l’exploration du soleil par le pays, a annoncé l’Observatoire astronomique national affilié à l’Académie des sciences de Chine (ASC).

Du 11 au 24 juillet, l’institut de recherche recueille les suggestions publiques pour trouver un nom à cet instrument phare, qui pèse 888 kg et opérera en orbite héliosynchrone à près de 720 km d’altitude.

Ce satellite est équipé de trois charges utiles: un magnétographe vectoriel à disque complet, un télescope solaire Lyman-alpha et un imageur à rayons X durs. Il constitue le point d’orgue de plus de cinq années de travail par les scientifiques et ingénieurs chinois.

Conçu pour une durée de vie opérationnelle de plus de 4 ans, ASO-S permettra d’étudier les éruptions solaires et les éjections de masse coronale, deux des phénomènes solaires les plus violents, mais aussi d’observer le champ magnétique du Soleil.

Ces missions permettront de recueillir de précieuses informations sur les phénomènes météorologiques spatiaux violents, qui sont cruciales pour la sécurité opérationnelle des instruments en orbite et des infrastructures électroniques au sol.

Même si le Soleil se trouve à quelque 150 millions de kilomètres de la Terre, son activité peut générer des particules à haute énergie qui traversent l’espace et dont un grand nombre peuvent atteindre l’atmosphère terrestre et perturber les systèmes technologiques.

En octobre 2003, la Terre a connu les tempêtes solaires parmi les plus fortes de son histoire. Surnommées les « tempêtes solaires d’Halloween », celles-ci ont perturbé les avions, les satellites de recherche et les systèmes de géolocalisation mondiale.