La Chine a obtenu pour la première fois un chaton de Pallas né de manière artificielle dans la province du Qinghai

Sun Daniang, une chatte de Pallas femelle née d’une fécondation artificielle dans la province du Qinghai (nord-ouest de la Chine) a eu 14 mois le 7 juillet, devenant le premier cas réussi d'élevage artificiel de ce type de félin en Chine. Elle est née au zoo de la faune du plateau Qinghai-Tibet, le zoo de Xining, la capitale régionale, qui est le seul de toute la Chine à posséder et présenter des chats de Pallas.

Actuellement, Sun Daniang pèse 3,4 kilos et est en bonne santé. Elle est nourrie chaque jour avec du mouton ou du porc frais. À l'avenir, le petit félin rejoindra également le programme d'élevage du zoo et fera partie du travail d'éducation à la protection de la biodiversité, a déclaré au Global Times Qi Xinzhang, directeur du zoo de Xining.

Sun Daniang est le seul chaton d'une portée de trois nés le 7 mai 2021 à avoir survécu, ses deux frères et sœurs ayant succombé trois mois plus tard à la peste des chats.

L’élevage artificiel des chats de Pallas est un problème dans le monde entier. Félin ancien avec une histoire de 6,5 millions d'années, le chat de Pallas a un système auto-immune imparfait, ce qui fait notamment que la toxoplasmose, qui n'est ordinairement pas très nocive pour les autres félins, a un taux de mortalité très élevé chez les jeunes chats de Pallas, a expliqué M. Qi.

Les chats de Pallas sont une espèce protégée qui vit dans la région des hauts plateaux. Ceux qui sont hébergés au zoo de Xining sont des célébrités sur Internet en Chine. Les hashtags qui leur sont liés ont recueilli plus de 130 millions de vues sur le Twitter chinois Sina Weibo.

Outre Sun Daniang, quatre autres chats de Pallas, dont les parents de Sun Daniang, Sun Simiao et Sun Shangxiang, ont tous été sauvés de la nature alors qu'ils étaient chatons.

Sun Simiao, le seul mâle, tire son nom de celui d’un célèbre médecin chinois de l’antiquité. Il a reçu aussi l’étonnant prénom de Simiao, qui signifie « quatre secondes » en chinois, car, selon M. Qi, lorsqu'il a été observé pour la première fois en train de s'accoupler, cela n'a duré que quatre secondes.