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La Chine et la Corée du Sud promouvront ensemble le développement de leurs relations (ambassadeur)

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 05. 2022 | Mots clés : Corée du Sud,
L'ambassadeur de Chine en Corée du Sud, Xing Haiming.


Face aux inquiétudes chinoises concernant un éventuel changement de politique étrangère en Corée du Sud, suite à l’élection du nouveau président du pays, l'ambassadeur de Chine en Corée du Sud a déclaré estimer que la partie sud-coréenne rencontrerait la Chine à mi-chemin et promouvrait conjointement les relations bilatérales pour les élever à un nouveau niveau.

Des experts ont également noté qu'il était « peu probable que la Corée du Sud sacrifie sa coopération avec la Chine, malgré sa participation au Cadre économique indo-pacifique (CEIP) initié par les États-Unis », qui vise selon eux à exclure la Chine de la chaîne d'approvisionnement mondiale.


L'ambassadeur de Chine en Corée du Sud, Xing Haiming, a tenu ces propos lors d'un salon sur le thème de la coopération sino-sud-coréenne tenu jeudi à Séoul, peu de temps après la tournée asiatique du président américain Joe Biden. Des représentants de grandes multinationales sud-coréennes telles que Samsung, SK Holdings et Hyundai ont également participé au forum.


Cette année marque le 30e anniversaire de l'établissement des relations sino-sud-coréennes, qui ont connu d'énormes développements au cours des 30 dernières années, a déclaré M. Xing.


Il a noté qu’alors que la coopération économique et commerciale était l’ancre et la source d'énergie des relations bilatérales, la Chine espère maintenir une chaîne de production mutuelle avec la Corée du Sud, faire bon usage des diverses plateformes et partager les opportunités sur le grand marché chinois.


Quant à la question de savoir si la Chine réagissait de manière excessive concernant la participation de la Corée du Sud au CEIP, M. Xing a indiqué que la Corée du Sud et la Chine étaient les bénéficiaires du libre-échange et du multilatéralisme, mais a ajouté qu’« en mettant en avant les valeurs, les États-Unis ont soudainement lancé un nouveau cadre économique régional qui exclue la Chine ». « Leur véritable intention est claire », a-t-il avancé.


« La Corée du Sud a souligné qu'elle rejoindrait le CEIP sur la base des principes d'ouverture, de transparence et d'inclusion, et nous espérons qu'elle pourra faire ce qu'elle dit », a déclaré l’ambassadeur chinois.


« La visite de M. Biden et ses actions récentes ont également soulevé des inquiétudes croissantes en Corée du Sud, quant au fait que le pays pourrait s'aligner sur les États-Unis et abandonner sa stratégie d'équilibrage précédente. Les voix appelant le pays à utiliser la visite de M. Biden comme une opportunité d'améliorer sa propre indépendance diplomatique sont devenues plus fortes », a affirmé M. Xing.


Interrogé dans une récente interview avec CNN sur le risque de provoquer la Chine en forgeant des liens plus étroits avec les États-Unis, le président sud-coréen Yoon Suk-yeol a assuré que « même si nous renforçons notre alliance avec les États-Unis en matière de sécurité et de technologie, cela ne signifie pas que nous pensons que notre coopération économique avec la Chine est sans importance ».


Da Zhigang, directeur de l'Institut des études sur l'Asie du Nord-Est à l'Académie provinciale des sciences sociales du Heilongjiang, a déclaré au Global Times que des liens plus étroits avec les États-Unis ne signifiaient pas que la Corée du Sud cesserait de rechercher un équilibre entre la Chine et les États-Unis. Il est encore plus impossible que la Corée du Sud sacrifie sa coopération et ses relations diplomatiques avec la Chine, a-t-il affirmé.


M. Da a avancé que « le conflit russo-ukrainien a changé la mentalité de certaines personnes en Corée du Sud et leur a fait privilégier la sécurité par rapport aux avantages économiques. Cela a également rappelé à la Chine de prendre des mesures plus efficaces non seulement pour maintenir des échanges fluides avec le gouvernement sud-coréen, mais aussi pour améliorer les échanges entre les peuples tout en maintenant un bon commerce bilatéral. »


« Malgré des remarques pro-américaines lors de sa campagne électorale, M. Yoon doit apporter quelques modifications pour éviter de gâcher les relations sino-coréennes après son arrivée au pouvoir, en tenant compte de certains facteurs réalistes tels que le partage d'intérêts communs avec la Chine sur la paix et la stabilité de la péninsule coréenne, ainsi que les liens économiques et commerciaux très étroits avec la Chine », a avancé Yang Danzhi, un expert de l'Asie-Pacifique à l'Académie chinoise des sciences sociales.


Un responsable de l'administration Yoon a réitéré aux médias plus tôt ce mois-ci que le CEIP ne visait pas la Chine, ajoutant que la Corée du Sud continuait de communiquer avec la Chine au sujet de la coopération en matière de libre-échange. Le responsable a noté que la Corée du Sud discuterait également avec la Chine des activités de services, des investissements et de l'ouverture du marché dans le cadre du CEIP.


« La Chine et la Corée du Sud devraient trouver davantage d'intérêts communs et de points de coopération stratégique plutôt que de tomber dans des affrontements face aux circonstances actuelles », a déclaré M. Yang.


Il y a près de 70 000 entreprises sud-coréennes en Chine, ont rapporté des médias. M. Xing a également affirmé jeudi que la Chine avait adopté de nombreuses politiques préférentielles pour les entreprises sud-coréennes en Chine.


Les entreprises sud-coréennes autour de Shanghai, frappées par le COVID, ont progressivement repris la production. Alors que l'épidémie s'atténue dans les villes chinoises, M. Xing a déclaré penser que les entreprises sud-coréennes en Chine allaient prospérer et que la coopération entre les deux pays allait connaître une croissance explosive.


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Source:french.china.org.cn