Rizwangul Mutali décrit avec fierté les changements ayant eu lieu dans son bourg. "Des routes nouvellement construites arrivent jusqu'à nos portes, ainsi qu'aux écoles, cliniques et places culturelles", déclare-t-elle.
Rizwangul Mutali est chef du bourg de Daryaboyi, dans l'arrière-pays du désert de Taklimakan, dans la région autonome ouïgoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Les villageois habitaient auparavant près du désert, où l'on comptait sept mois venteux par an, avec un air souvent chargé de sable. Les terres étaient arides, présentant une faible production agricole. Les habitants locaux avaient de mauvaises conditions de vie.
Aujourd'hui, les choses ont changé pour les villageois. Grâce aux projets de réinstallation visant à lutter contre la pauvreté, ils ont pu emménager dans de nouvelles zones, à environ 110 km de leurs anciennes maisons. L'environnement y est meilleur, et ils ont maintenant accès à l'eau courante, à l'électricité et à Internet.
"Afin d'aider nos villageois à accroître leurs revenus, le gouvernement les a encouragés à créer des coopératives d'élevage et à développer le tourisme centré sur le désert. Leur niveau de vie n'a cessé de s'améliorer", explique Rizwangul Mutali.
Le Xinjiang a aboli la pauvreté absolue fin 2020. L'année dernière, le revenu disponible par habitant rural au Xinjiang dans les régions sorties de la pauvreté s'est élevé à 14.789 yuans (environ 2.210 dollars), en hausse de 12,1% en glissement annuel.
Nurela Usimen, une ancienne chômeuse de la ville d'Atux, a participé en 2020 à une visite d'étude parrainée par le gouvernement dans les provinces côtières du Shandong (est) et du Guangdong (sud). Après son retour, elle a créé une entreprise de services d'entretien ménager avec 150.000 yuans issus de fonds pour la réduction de la pauvreté.
Au cours des deux dernières années, les activités de son entreprise se sont élargies pour couvrir 20 types de services, allant du nettoyage à la garde d'enfant, fournissant des emplois stables à plus de 80 personnes.
Avec le renforcement continu de la protection des droits et intérêts des femmes, les habitantes du Xinjiang jouent un rôle de plus en plus important dans divers domaines, et leur statut social et familial a connu une nette amélioration.
En 2019, les femmes représentaient 47,4% du nombre total des personnes nouvellement embauchées dans les zones urbaines du Xinjiang.
Durant la dernière décennie, le Xinjiang a déployé de grands efforts pour développer l'éducation et assurer que la population de tous les groupes ethniques bénéficie des progrès de l'éducation dans la région.
En 2020, les taux d'admission bruts des institutions préscolaires et des lycées ont respectivement atteint 98,2% et 98,9%, selon un livre blanc intitulé "Respecter et protéger les droits de tous les groupes ethniques au Xinjiang".
De plus, la région a pris des mesures proactives pour devenir une zone clé dans le cadre de la Ceinture économique de la Route de la soie. De grands progrès ont été obtenus, avec une plus large ouverture de la région, grâce à l'initiative "la Ceinture et la Route".
En 2021, un total de 3 milliards de yuans ont été investis dans les projets de construction pour la Zone du port terrestre international d'Urumqi. Le commerce extérieur du Xinjiang a atteint environ 52 milliards de yuans au cours des quatre premiers mois de l'année, en hausse de 33,7% sur un an, selon les douanes locales.
Les progrès de développement du Xinjiang se traduisent également dans la croissance de ses infrastructures de transports. Le mois de juin témoignera l'ouverture du chemin de fer Hotan-Ruoqiang, une importante ligne ferroviaire incluse dans le plan national de réseau ferroviaire à moyen et long terme.
Avec cette ouverture, plusieurs districts du sud du Xinjiang seront reliés au réseau ferroviaire pour la première fois, une étape significative dans la promotion du développement socio-économique local.