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« Un pays, deux systèmes », un principe clé pour Hong Kong
Le 1er juillet marquera le 25e anniversaire de la rétrocession de Hong Kong à la mère-patrie, qui fut également un moment historique dans l’adoption du principe « Un pays, deux systèmes ».
Samedi dernier, l’Académie des sciences sociales de Chine (ASSC) a organisé une conférence en ligne se concentrant sur les accomplissements, les expériences et les perspectives de la pratique du principe « Un pays, deux systèmes ». Des spécialistes et des chercheurs de l’ASSC et d’autres institutions académiques, dont l’Université de Beijing et l’Université Tsinghua à Beijing et l’Université Sun Yat-sen dans la province de Guangdong, ont participé à cet évènement.
Wang Linggui, le directeur adjoint du Bureau des affaires hongkongaises et macanaises affilié au Conseil des affaires d’Etat, a indiqué dans son discours d’ouverture, que le principe « Un pays, deux systèmes » représentait une grande innovation du socialisme à la chinoise et permettait d’apporter une solution chinoise au développement mondial.
Chen Xinxin, un professeur de l’ASSC spécialisé dans le droit à Taiwan, Hong Kong et Macao, a noté que l’un des accomplissements majeurs de ces 25 dernières années était que la Chine avait établi une compréhension approfondie des fonctions stratégiques de Hong Kong dans le développement du pays tout entier.
Lorsque le principe « Un pays, deux systèmes » a été proposé il y a 25 ans, celui-ci a joué un rôle majeur permettant à Hong Kong de servir de pont entre la Chine socialiste et les pays développés capitalistes. La ligne de fond de ce concept a été de donner à Hong Kong autant de liberté possible, tant que celle-ci n’affectait pas la souveraineté et l’intégrité territoriale de la Chine, a-t-il expliqué.
Au cours des deux dernières années, les problèmes de sécurité sociale de Hong Kong ont été résolus avec succès et la prochaine priorité est au développement.
Wang Zhenmin, un professeur de droit à la Faculté de droit de l’Université Tsinghua, a remarqué que près d’un quart de la population hongkongaise vivait désormais sous le seuil de pauvreté fixé l’année dernière à 4400 dollars hongkongais (529 €) par mois. Xi Junjian, le directeur de l’Institut de recherche sur Hong Kong et Macao, une branche du Bureau des affaires hongkongaises et macanaises, estime que certains problèmes profondément enracinés, comme le chômage structurel, la crise du logement et les écarts croissants des richesses, sont également des facteurs importants affectant la stabilité générale.
Li Huan, le directeur adjoint de l’Institut des études sur Hong Kong et Macao affilié à l’Institut des relations internationales contemporaines de Chine, a fait remarquer que le développement futur du principe « Un pays, deux systèmes » nécessitait plus de travail en matière d’orientation du gouvernement central, de bonne gouvernance locale et de connexion au monde.
Avec l’élection au début du mois de mai du nouveau chef de l’Exécutif, John Lee Ka-chiu, l’économie et le niveau de vie de la population, notamment en matière de logement et d’inégalité des richesses, devraient constituer les domaines les plus importants auxquels devra se confronter en priorité la nouvelle administration.
« Hong Kong reste la ville de Chine la plus ouverte et la plus internationalisée. Nous devons adhérer à la réforme, à l’innovation et à l’ouverture, mais aussi croire que Hong Kong en tant que pont entre la Chine et l’Occident aura un rôle plus vif à jouer à l’avenir », a-t-il souligné.
« C’est la raison pour laquelle, tout en consolidant la sécurité nationale, il est également nécessaire de placer le développement dans l’agenda des choses les plus urgentes », a noté Xi Junjian, ajoutant que cela servait de fondations sociopolitiques pour le progrès constant d’« Un pays, deux systèmes ».
Source:french.china.org.cn |