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Les 3,5 millions d'habitants d’un district de Beijing vont devoir se faire tester face à une nouvelle vague de COVID-19

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 04. 2022 | Mots clés : COVID-19,Beijing

Le district de Chaoyang à Beijing, qui compte quelque 3,5 millions d'habitants, lancera trois séries de tests d'acides nucléiques de masse à partir de lundi, après que le district a enregistré plusieurs cas de COVID-19 dans la dernière flambée épidémique de la capitale.

 

Le test s'applique à ceux qui vivent et travaillent dans le district, et se déroulera respectivement lundi, mercredi et vendredi, a indiqué dimanche dans un avis l'équipe responsable de la prévention et du contrôle des maladies de Chaoyang.

 

Chaoyang a signalé 11 nouvelles infections au COVID-19 entre samedi après-midi et dimanche après-midi, portant à 26 le nombre total dans le district depuis vendredi. Parmi les cas positifs figuraient des étudiants, des enseignants et des proches d'un collège. Au total, 1230 personnes ont été étiquetées comme contacts étroits et ont été placées en quarantaine.

 

Dimanche, deux communautés résidentielles du district de Chaoyang ont été respectivement classées en zone à haut risque et zone à risque moyen pour le COVID-19.

 

Des experts de la santé estiment que Beijing a déjà pris des mesures efficaces et fortes pour empêcher la situation de s'aggraver, et les résultats des tests d'acides nucléiques de masse seront un indice pour savoir si la capitale doit prendre d'autres mesures anti-épidémiques telles que le confinement de certaines zones.

 

Les habitants de Chaoyang sont invités à passer un test avant d'aller travailler lundi et à réduire autant que possible leurs activités sociales. « Les tests étendus doivent contenir et couper les infections croissantes au COVID-19 et protéger la santé et la vie des résidents », a déclaré l'équipe anti-épidémique locale.

 

Face à la recrudescence de cas, certaines zones de Chaoyang où a été enregistrée la présence de cas de COVID-19 ont connu des achats de panique, et plusieurs marchés ont subi une pénurie temporaire de légumes frais dimanche après-midi, ont rapporté divers médias locaux.

 

Pour soulager la situation, les entreprises de commerce électronique de produits frais de Beijing ont immédiatement activé des mécanismes d'intervention d'urgence pour allouer et augmenter l'offre de produits alimentaires, notamment de la viande, de la volaille, des œufs, du lait, des fruits et légumes frais.

 

Le Bureau municipal des affaires commerciales de Beijing a également souligné lors de la conférence de presse de dimanche que l'approvisionnement en produits de première nécessité était suffisant à Beijing et que les liaisons vers les fournisseurs de marchandises fonctionnaient normalement.

 

Vers 20h dimanche, lors d'une visite dans un grand supermarché du quartier de Taiyanggong, à Chaoyang, un journaliste du Global Times a constaté que tous les chariots à l'entrée du supermarché étaient utilisés. La section des aliments frais et des légumes comptait le plus grand nombre d'acheteurs, avec des dizaines de personnes faisant la queue pour acheter des légumes.

 

Certains clients ont déclaré dimanche au Global Times qu'ils avaient choisi de venir acheter des fournitures après avoir vu des informations faisant état de nouveaux cas, de peur que la situation épidémique ne s'aggrave.

 

De nombreuses plateformes alimentaires de commerce électronique ont signalé un manque de capacités de distribution lorsque les habitants ont tenté d'acheter de la nourriture en ligne dimanche soir.

 

Zhao Weidong, Bureau municipal des affaires commerciales de Beijing, a déclaré que l'agence avait exhorté les principales plateformes de commerce électronique à augmenter leurs stocks de marchandises et à ajouter des travailleurs pour répondre à la demande croissante des consommateurs.

 

Des experts ont considéré la réponse du public de Beijing comme l'une des leçons tirées de l'épidémie de Shanghai, où les habitants ont souffert de pénuries alimentaires dans la lutte contre le coronavirus.

 

Un expert du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC Chine) a déclaré au Global Times sous couvert d'anonymat que, tirant les leçons de l'épidémie de Shanghai et des flambées soudaines dans d'autres provinces, Beijing devrait être en mesure de faire face plus efficacement à la résurgence du COVID-19.

 

Depuis l'épidémie, Beijing a pris des mesures « fortes » de prévention et de contrôle dans le but de contenir la résurgence en effectuant autant que possible des tests d'acides nucléiques, en menant des enquêtes épidémiologiques très précises, et en scellant toutes les zones à risque de virus, a indiqué l'expert.

 

Quant à savoir si Beijing finira par confiner la ville ou la confiner partiellement, il a déclaré que cela dépendait du nombre d'infections transmises à Beijing. « Lorsque les résultats des tests d'acides nucléiques à Chaoyang et dans d'autres zones seront connus, cela nous donnera une image de la situation épidémique globale à Beijing. D'autres mesures suivront en conséquence. »

 

Depuis vendredi, le nombre total de cas positifs de COVID-19 transmis localement dans la capitale est passé à 42 cas, impliquant six districts au total.

 

Parmi les cas figuraient des enseignants, des étudiants, des décorateurs d'intérieur, un livreur et un chef travaillant dans un restaurant, ainsi que des convives et des personnes âgées dans un groupe de touristes.

 

Le virus s'est sournoisement propagé dans la ville pendant une semaine et plusieurs générations de cas ont été enregistrées, a déclaré Tian Wei, du gouvernement municipal de Beijing, lors de la conférence de presse de dimanche, indiquant que d'autres transmissions de COVID-19 étaient susceptibles d'être découvertes.

 

M. Tian a exhorté Beijing à agir rapidement pour contenir la flambée épidémique. « Une fois qu'une épidémie est découverte, des mesures pertinentes doivent être mises en place le même jour. Les tests d'acides nucléiques doivent être bien organisés et seront étendus si l'épidémie se développe. »

 

Pang Xinghuo, directrice adjointe du Centre municipal de prévention et de contrôle des maladies de Beijing, a mis en garde contre l'escalade des risques dans la capitale posés par les cas importés, les épidémies en dehors de Beijing ainsi que l'augmentation des flux de personnes pendant les prochaines vacances de la fête du Travail.

Des échantillons de séquençage génétique de quatre infections positives au COVID-19 à Beijing appartenaient au variant Omicron et étaient liés à des foyers épidémiques en dehors de Beijing, a affirmé Mme Pang.

Près d'un quart des personnes infectées sont âgées de 60 ans et plus, et 50% de ces personnes n'ont pas été vaccinées, a ajouté Mme Pang.



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Source:french.china.org.cn