Envoyer [A A]

La Chine publie une directive sur des tests plus ciblés dans le cadre de sa politique « zéro-COVID » dynamique

French.china.org.cn | Mis à jour le 23. 03. 2022 | Mots clés : politique zéro-COVID dynamique,tests d'acides nucléiques

La Chine a révisé mardi sa directive sur les tests d'acides nucléiques, cette dernière ne nécessitant désormais plus de tests à l'échelle de la ville mais des tests régionaux. Cette révision vise à cibler davantage les mesures de prévention et de contrôle de l'épidémie dans le cadre de la politique « zéro-COVID » dynamique, face à la pire épidémie à laquelle doit faire face le pays depuis deux ans, qui s'est étendue à 28 provinces et régions.

Jiao Yahui, cheffe du Bureau de l'administration médicale de la Commission nationale de la santé, a déclaré lors d'une conférence de presse mardi que la nouvelle directive mettait l'accent sur des tests d'acides nucléiques régionaux au lieu des tests de masse utilisés précédemment, ce qui permettra de définir plus scientifiquement les zones à tester.

La nouvelle directive fixe également un délai strict pour la zone désignée d'une ville afin d'effectuer les tests, qui doivent être terminés dans les 24 heures, a souligné Mme Jiao. Cet ajustement est une réponse au variant Omicron, qui peut se propager rapidement.

Selon la nouvelle directive, tous les districts et villes pour qui cela est requis, dont les mégapoles de plus de 10 millions d'habitants, doivent effectuer les tests d'acides nucléiques pour les résidents d'une zone désignée dans les 24 heures.

La directive précédente publiée en septembre 2021 stipulait que les villes de moins de 5 millions d'habitants devaient effectuer les tests d'acides nucléiques sur chaque individu dans les deux jours, tandis que les villes de plus de 5 millions d'habitants devaient terminer la tâche dans les trois jours.

Quant à savoir si les nouvelles règles précisent s'il n'y aura plus de tests de masse, Mme Jiao a déclaré lors de la conférence de presse de mardi qu'une condition préalable importante pour savoir si les tests impliquent l'ensemble de la population dans une ville ou juste dans une région est de savoir dans quelle mesure les risques d'infection sont gérés.

Elle a indiqué qu'il n'était pas nécessaire d'effectuer des tests à l'échelle de la ville à chaque fois. Si les risques sont contrôlables, il est possible de réduire la région désignée pour les tests en fonction des sources d'infections.

L'objectif ultime est de garantir que tous les cas positifs ne soient trouvés que chez ceux qui sont en quarantaine, et non dans les communautés, a-t-elle poursuivi.

Des experts chinois de la santé ont déclaré que la détection d'un grand nombre de porteurs silencieux causés par le variant Omicron avait accru la difficulté de s'en tenir à la politique « zéro-COVID » dynamique, de sorte que la Chine doit ajuster ses mesures de prévention pour qu'elles soient plus ciblées et scientifiques.

Liang Wannian, chef du groupe d'experts chinois sur la réponse au COVID-19, a fait savoir lors de la même conférence de presse que la clé des mesures ciblées résidait dans la rapidité et l'efficacité, précisant qu'il fallait encore ajuster les enquêtes épidémiologiques, retrouver les contacts étroits, surveiller les mutations du virus et assurer que les tests d'acides nucléiques soient plus ciblés sur la base de la science et de la technologie.

Il a noté que la nouvelle directive était un bel exemple de la façon dont les tests ont été rendus scientifiquement plus ciblés.

M. Liang a avancé que face à la situation épidémique sombre et complexe, la Chine devrait s'en tenir inébranlablement à sa politique « zéro-COVID » dynamique. Il a affirmé que la Chine avait les bases, les conditions et la capacité de mettre en œuvre cette politique, qui s'est selon lui avérée efficace et conforme à la réalité chinoise.

Un immunologiste basé à Beijing, qui a requis l'anonymat, a déclaré que l'ajustement de la directive et le manuel de traitement du COVID-19 récemment mis à jour soulignent tous deux une stratégie anti-épidémique basée sur la science et la précision.

Selon lui, ces changements n'indiquent pas que la Chine prévoit d'ouvrir ses frontières internationales, mais sont une réponse directe au fait que la souche Omicron domine les épidémies nationales dans le pays.

La Chine a signalé plus de 41 000 cas transmis localement du 1er au 21 mars, impliquant 28 villes et provinces. Parmi elles, la province du Jilin (nord-est) a signalé plus de 1000 nouveaux cas quotidiens depuis le 14 mars.

En ce qui concerne le temps requis pour les tests régionaux, l'immunologiste a affirmé qu'il serait facile pour des mégapoles comme Beijing et Shanghai de terminer les tests dans les 24 heures, mais pour les mégapoles de second rang comme Xi'an, dans la province du Shaanxi (centre), cela nécessitera une capacité de gouvernance plus forte.

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn