32 dirigeants mondiaux aux JO de Beijing

Le président chinois Xi Jinping assistera à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022 et organisera un banquet d’accueil pour au moins 32 chefs d’Etat étrangers, chefs de gouvernements, membres de la famille royale et présidents d’organisations internationales, a annoncé vendredi le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères (MAE). 

Le nombre de dirigeants étrangers qui viendront assister à la cérémonie d’ouverture des JO d’hiver − un rassemblement physique sans précédent de hauts dirigeants depuis le début de la pandémie − souligne la capacité de la Chine à unifier les autres dans une période difficile. Il reflète également le soutien largement partagé et les attentes de la communauté mondiale vis-à-vis des Jeux olympiques, s’opposant clairement aux voix triviales de certains pays occidentaux menés par les Etats-Unis, qui appellent à un « boycott diplomatique des Jeux olympiques ». 

Il s’agira en outre de la première diplomatie nationale pour la Chine cette année, car les activités bilatérales devraient permettre aux différents pays de renforcer leur consensus et d’augmenter leurs relations avec la Chine en célébrant les Jeux olympiques et le nouvel an chinois, la fête traditionnelle la plus importante en Chine. 

Sur l’ensemble des chefs d’Etat, chefs de gouvernement et membres de la famille royale invités, six viendront d’Europe, cinq d’Asie centrale, trois du Moyen-Orient, deux d’Amérique du Sud et les autres d’Asie, du Pacifique et d’Afrique, indique la liste publiée sur le site du MAE. 

Le président russe Vladimir Poutine, qui a été l’année dernière le premier dirigeant étranger à confirmer sa présence aux JO, occupe la première place des chefs d’Etat dans cette liste. Certains experts le considèrent comme l’invité le plus important, étant donné la situation actuelle et l’amitié sans bornes entre la Chine et la Russie.

Le président du Comité international olympique (CIO) Thomas Bach, le secrétaire général des Nations unies António Guterres et le directeur général de l’OMS Tedros Adhanom Ghebreyesus font partie des dirigeants d’organisations internationales qui seront présents. 

Au mois de juillet dernier, moins de 30 chefs d’Etats et autres responsables de stature similaire avaient assisté à la cérémonie d’ouverture des JO de Tokyo 2020, ce qui avait été le nombre le moins élevé enregistré pour des Jeux olympiques récents. 

Alors que les JO d’hiver de Beijing ont débuté le compte à rebours des 7 jours avant leur lancement, l’enthousiasme et le soutien croissants pour les JO se traduisent non seulement par le nombre de personnes qui seront présentes, mais aussi dans la voix collective de la majeure partie de la communauté internationale qui attend avec impatience ces Jeux − les premiers à être organisés comme prévu malgré le contexte pandémique − insufflant un nouvel espoir et une nouvelle dynamique au monde après deux années de lutte contre le Covid-19. 

« Dans le contexte de propagation endémique du variant Omicron à l’échelle mondiale, ces dirigeants ont choisi de venir à Beijing pour assister à la cérémonie d’ouverture des Jeux olympiques d’hiver et de surmonter de nombreuses difficultés, ce qui montre la sincérité de leur soutien envers la Chine et les Jeux olympiques », a fait remarquer Ruan Zongze, le vice-président exécutif de l’Institut des études internationales de Chine. 

Selon lui, l’organisation comme prévu des JO d’hiver malgré la pandémie actuelle montre également la contribution de la Chine au monde en matière de promotion de l’unité mondiale, de confiance et de travail conjoint pour vaincre le coronavirus et réaliser des développements partagés. 

Afin de se conformer aux mesures de sécurité épidémiologiques dans le contexte de propagation continue du virus, le président du Kirghizstan Sadyr Japarov est par exemple passé en télétravail en amont de sa visite prochaine en Chine, a indiqué lundi dernier le service de presse du président.

Le nombre important d’invités étrangers à Beijing constitue une réponse forte à la tactique élaborée par quelques pays occidentaux et les Etats-Unis appelant à un « boycott » des Jeux. Pour Ruan Zongze, « cela met en évidence l’échec et l’impopularité de ce boycott ».