Tianjin met tout en œuvre pour contenir l'épidémie

Le nouveau foyer épidémique de COVID-19 à Tianjin marque la première découverte de transmission communautaire du variant Omicron dans la partie continentale de la Chine, a indiqué lundi un expert du secteur sanitaire.

Cette découverte mérite une attention particulière et permettra d'acquérir de l'expérience sur la manière de contenir le variant dans le futur, a noté Zhang Boli, membre de l'Académie chinoise d'ingénierie. La ville portuaire du nord de la Chine est confrontée à la première bataille à grande échelle de prévention et de contrôle du variant Omicron. Cette souche est hautement infectieuse mais présente des symptômes bénins, a souligné M. Zhang dans un article publié lundi dans le Science and Technology Daily.

« Les cas dans la population jeune, en particulier parmi des élèves d'écoles primaires et secondaires, représentent une grande partie du total des infections. Le variant Omicron est plus infectieux parmi les jeunes », a-t-il ajouté.

Selon la Commission de la santé de Tianjin, la ville comptait 31 cas confirmés de COVID-19 et 10 cas asymptomatiques lundi soir à 18 heures. Deux cas ont été confirmés comme étant du variant Omicron, et plus de la moitié des cas sont des élèves du primaire et du secondaire.

Gu Qing, responsable de la Commission municipale de la santé, a déclaré lundi durant une conférence de presse que les autres résultats positifs des tests à base d'acide nucléique devraient être examinés plus en détail par des experts.

Tianjin a lancé une grande campagne de tests PCR à l'échelle de la ville dimanche. À 15 heures lundi 10 janvier, plus de 9,6 millions de personnes avaient été testées et 1 152 cas contacts directs des cas confirmés avaient été identifiés. Environ 75 000 personnes ont été mises en quarantaine.

Le gouvernement municipal a annoncé lundi que la Commission de la santé s'efforcera de se faire une idée précise des risques posés par le foyer épidémique dans un délai de 48 heures, afin de mieux enrayer la transmission du virus.

En décembre, Tianjin, qui se trouve à 130 kilomètres de Beijing, est devenue la première ville de la partie continentale de la Chine à signaler un cas importé du variant Omicron. Toutefois, le foyer épidémique actuel n'est pas lié à ce cas.

Dimanche 9 janvier, la province du Henan a fait état de 60 cas. Parmi eux, 24 ont été détectés dans la capitale provinciale de Zhengzhou, 15 à Anyang et 21 à Xuchang.

Le séquençage du génome effectué par le Centre de contrôle et de prévention des maladies infectieuses du Henan a révélé que deux cas transmis localement à Anyang correspondaient au variant Omicron, a rapporté lundi le journal Anyang Daily.

Ces cas font partie de la chaîne de transmission du foyer actuel de Tianjin, a indiqué le centre. La source des nouveaux cas détectés à Anyang a été identifiée comme étant un étudiant rentré le 28 décembre de Tianjin vers le comté de Tangyin, dans la ville d'Anyang.

Tianjin a pris des mesures rigoureuses pour éviter de nouvelles transmissions. Il est conseillé à la population de ne pas quitter la ville, sauf en cas de nécessité. Les voyageurs ayant besoin de sortir de la ville doivent être munis d'un code de santé vert, d'un résultat négatif à un test à base d'acide nucléique effectué moins de 48 heures avant le départ et d'une autorisation de voyage de leur employeur ou de leur communauté résidentielle.

Le Centre de prévention et de contrôle des maladies infectieuses de Beijing a recommandé dimanche aux habitants de la capitale d'éviter de se rendre à Tianjin, et les travailleurs qui effectuent la navette entre les deux villes ont été invités à télétravailler.

Le train à grande vitesse relie les deux villes en une demi-heure environ. Nombreux sont les résidents de Tianjin qui vont travailler à Beijing. 

Au total, 97 cas confirmés de COVID-19 en transmission locale ont été signalés dimanche dans la partie continentale de la Chine, a indiqué lundi la Commission nationale de la santé. Pour réduire les déplacements interurbains, de nombreuses villes chinoises encouragent leurs résidents à passer sur place le Nouvel An lunaire, qui sera célébré cette année le 1er février.