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D’après les spécialistes, les vaccins inactivés sont théoriquement plus à même de faire face aux variants que les vaccins à ARNm.
Alors que le monde enregistrait mardi un nombre croissant de cas du variant Omicron et que de plus en plus de pays occidentaux se hâtaient de fermer leurs portes, la Chine − où seule Hong Kong a jusqu’à présent fait état de cas du variant − fait face de façon calme et confiante aux défis possibles, grâce à la recherche sur les vaccins et l’expérience obtenue dans sa politique dynamique de « zéro cas » de Covid-19.
Selon les observateurs chinois, la Chine va bénéficier de sa politique de prévention des cas importés et des résurgences domestiques, laquelle continue à montrer ses avantages uniques face au variant Omicron. En comparaison, les pays occidentaux risquent d’être en proie au variant si celui-ci s’avère hautement infectieux, du fait de leur assouplissement non scientifique des mesures de contrôle épidémique et de leur confiance excessive dans les vaccins.
Mardi, l’Ecosse a enregistré 3 cas supplémentaires du variant Omicron, portant le nombre total de cas du variant Omicron au Royaume-Uni à au moins 14.
Même si les Etats-Unis n’ont pas annoncé de cas, le président américain Joe Biden a déclaré lundi qu’il était « presque inévitable », que le variant Omicron finisse par être découvert aux Etats-Unis, à la suite de cas enregistrés au Canada. Joe Biden a néanmoins annoncé que le pays ne retournerait pas en confinement et qu’il dévoilerait jeudi sa stratégie pour lutter contre la pandémie au cours de l’hiver.
Mardi, au moins 14 pays, incluant l’Espagne, l’Allemagne et l’Australie, avaient détecté le variant.
La propagation du variant Omicron dans plus de pays et régions a augmenté la pression sur la Chine dans la prévention des cas importés, a indiqué Mi Feng, le porte-parole de la Commission nationale de la santé (CNS), lors d’une conférence de presse organisée mardi.
« Cependant, les sites de mutation du variant n’affectent pas la sensibilité ni la spécificité des réactifs des tests courants par acides nucléiques en Chine, ce qui indique que ceux-ci devraient réagir avec le variant Omicron », explique Xu Wenbo, le directeur de l’Institut national pour le contrôle et la prévention des maladies virales affilié au Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC).
Selon lui, la Chine se prépare sur le plan technique pour faire face au variant Omicron et a commencé des recherches préliminaires sur différents vaccins, y compris les vaccins inactivés et les vaccins à protéines recombinantes. Certains fabricants de vaccins chinois ont par ailleurs débuté les études préliminaires.
Dimanche dernier, le fabricant chinois CanSino a fait savoir qu’il avait déjà commencé à travailler sur des vaccins contre le nouveau variant. Certaines entreprises chinoises de biotechnologies ont indiqué que leurs kits de tests par acides nucléiques étaient mis à jour de façon à pouvoir détecter tous les variants prédominants, qu’il s’agisse du Delta, du Gamma, du Beta ou de l’Omicron.
D’après la CNS, à l’exception de Hong Kong, le variant n’a été détecté nulle part ailleurs en Chine. La stratégie actuelle de prévention des cas importés et des résurgences domestiques en Chine reste efficace pour se défendre contre le variant.
En ce qui concerne les inquiétudes concernant les effets du variant Omicron sur les Jeux olympiques d’hiver de Beijing 2022, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a annoncé mardi être confiant sur la tenue sans accroc et réussie de l’évènement, grâce à l’expérience de la Chine dans la gestion du coronavirus.
Un avantage unique
Lu Hongzhou, le co-directeur du Centre clinique de santé publique de Shanghai à l’Université Fudan, a déclaré mardi que la « politique dynamique de zéro cas » de la Chine s’était avérée « la plus efficace au monde », avec le nombre de décès le moins important. Selon lui, la Chine doit poursuivre ses mesures rigoureuses et ses programmes stricts de vaccination, tant que l’immunité de groupe n’aura pas été atteinte.
Qualifiant la politique actuelle de la Chine en matière de lutte contre le Covid-19 d’« atout majeur », l’épidémiologiste en chef du CDC de Chine, Wu Zunyou, a fait savoir dimanche dernier à l’occasion d’une conférence de presse, que la Chine devait poursuivre ses mesures, au moins pour l’hiver et le printemps à venir.
En comparaison, la décision prise par les pays occidentaux d’assouplir de façon prématurée les mesures de contrôle pourrait se révéler être « une étincelle qui lance un feu de prairie », avec une propagation large et rapide du virus. « Il suffit qu’un poisson passe entre les mailles du filet », a mis en garde Lu Hongzhou.
Les Etats-Unis et certains pays occidentaux ont adopté une politique de prévention épidémique purement basée sur les vaccins, du fait d’une confiance excessive dans leurs propres vaccins. Ils se sont également montrés négligents dans d’autres aspects, ce qui a dans une certaine mesure mené à l’émergence et la propagation rapide du nouveau variant, expliquait mardi au Global Times un expert en immunologie souhaitant rester anonyme.
Pour certains médias occidentaux toutefois, la politique de la Chine est synonyme d’isolement. La CNN affirmait lundi, que « le monde commence à apprendre à vivre avec le Covid-19, mais la Chine campe sur ses positions et apparaît de plus en plus isolée en comparaison ».
Les observateurs chinois notent que le choix de l’Occident en matière de réponse face au Covid-19 est dans une certaine mesure une action désespérée, car ces pays sont dans l’incapacité de réduire à zéro le nombre important de cas transmis localement.
De plus, la population est réticente à coopérer avec les gouvernements et dans certains pays, même les dirigeants ne suivent pas leurs propres règles.
Lundi, Joe Biden a enjoint aux Américains de porter un masque, mais il a essuyé le feu des critiques pour le non-respect de ses propres règles. Sur une photographie dévoilée par la BBC, il apparaît sans masque dans un magasin au cours du week-end de Thanksgiving, alors même qu’une pancarte dans la vitrine demande aux clients de porter un masque.
D’après l’expert en immunologie de Shanghai, les vaccins inactivés de la Chine sont théoriquement plus adaptés pour faire face aux variants du virus que les vaccins à ARNm.
« Comme les vaccins inactivés sont basés sur le principe consistant à inactiver la séquence complète du virus et à l’injecter ensuite dans le corps, ce dernier peut reconnaître la séquence complète du virus s’il a reçu un vaccin inactivé. Tant que le virus conserve certaines de ses caractéristiques originales, celui-ci peut être reconnu par le corps », explique-t-il.
Avec les vaccins à ARNm, qui injectent seulement une partie de la séquence virale dans le corps, il est plus facile pour le virus de passer au travers des défenses immunitaires lorsque des mutations plus importantes surviennent.
« Néanmoins, il faudra attendre que les données en laboratoire soient disponibles pour parvenir à des conclusions spécifiques », ajoute-t-il.
La Chine doit également accélérer le développement d’un vaccin inhalé qui pourrait produire des anticorps efficaces dans les voies respiratoires après avoir été inhalé par la bouche. Cela permettrait d’offrir une protection prolongée et d’empêcher la propagation du virus, note Lu Hongzhou.
Le fabricant chinois de vaccins CanSinoBIO et des chercheurs de l’Institut de médecine militaire affilié à l’Académie des sciences militaires sous la direction de Chen Wei ont développé conjointement le premier vaccin inhalé de Chine, lequel est considéré par de nombreux experts comme un candidat prometteur pour l’injection de doses supplémentaires de vaccins inactivés.
Le rôle de l’OMS
Selon les observateurs, le rôle de l’OMS pour diriger une lutte unie du monde entier contre l’épidémie va devenir encore plus important.
Mardi, Zhao Lijian a annoncé que la Chine soutenait l’OMS dans la poursuite de son rôle majeur dans l’assistance aux pays en matière de réponse à l’épidémie, ainsi que la promotion de la coopération internationale contre l’épidémie.
Cette semaine, l’Assemblée mondiale de la santé se rassemblera pour une session spéciale, au cours de laquelle les Etats membres discuteront des intérêts à développer une convention de l’OMS, un accord ou tout autre instrument international sur la préparation et la réponse à la pandémie, a annoncé l’OMS.
Ces derniers temps, la voix de l’OMS a parfois été influencée par certains pays occidentaux, notamment les Etats-Unis, ce qui a dans une certaine mesure affecté son autorité et son leadership, souligne l’expert en immunologie de Shanghai.
Selon lui, « il faut enjoindre à ces politiciens de respecter et d’aider à promouvoir les décisions des scientifiques de l’OMS, mais aussi de parvenir à un consensus sur l’OMS en tant que leader international dans la lutte mondiale contre l’épidémie, ce qui est crucial dans le monde actuel », a-t-il expliqué.
| Source:french.china.org.cn | ![]() |
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