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Le sixième plénum du 19e Comité central du Parti communiste chinois a adopté la Résolution du Comité central du Parti communiste chinois sur les réalisations majeures et le bilan historique des cent années de lutte du Parti.
Veuillez trouver ci-joint la traduction en français du texte intégral de la résolution, qui a été adoptée lors de la session plénière le 11 novembre 2021.
RÉSOLUTION DU COMITÉ CENTRAL DU PCC SUR LES RÉALISATIONS MAJEURES ET LE BILAN HISTORIQUE DES CENT ANNÉES DE LUTTE DU PARTI
(Adoptée le 11 novembre 2021 par le 6e plénum du XIXe Comité central du Parti communiste chinois)
Avant-propos
Depuis sa fondation en 1921, le Parti communiste chinois (PCC) ne s’est jamais écarté de son engagement initial et de sa noble mission : œuvrer au bonheur du peuple chinois et au renouveau de la nation chinoise. Durant les cent années de son glorieux parcours, le Parti n’a jamais faibli dans sa poursuite de l’idéal du communisme ni dans sa foi au socialisme. Ayant rassemblé autour de lui le peuple chinois multiethnique, il l’a conduit dans une lutte opiniâtre pour l’indépendance et la libération, pour la prospérité et le bonheur.
Pendant ce siècle, le Parti a pris la tête du peuple pour accomplir, au travers d’affrontements sans merci et de combats sanglants, la réalisation majeure que fut la révolution de démocratie nouvelle ; vint ensuite cette autre grande réalisation, la révolution socialiste et l’établissement du socialisme en Chine, fruit d’un effort titanesque réalisé sans aide extérieure ; elle fut suivie de la réalisation de la politique de réforme et d’ouverture et de la modernisation socialiste, produit de l’ouverture d’esprit et de l’esprit d’entreprise ; enfin, résultat d’une confiance en soi et d’une volonté de se redresser invincibles, d’un esprit à la fois novateur et fidèle à la voie choisie, émerge la réalisation éclatante du socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Par cette lutte centenaire, le Parti et le peuple ont écrit l’épopée la plus sublime de l’histoire plusieurs fois millénaire de la nation chinoise.
Il est bon de récapituler les principales réalisations des cent années de lutte du Parti et d’en faire le bilan historique : parce qu’il est nécessaire d’inaugurer une nouvelle marche vers l’édification intégrale d’un pays socialiste moderne dans le contexte historique du centenaire du Parti ; de maintenir et de développer le socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère ; de renforcer la conscience politique, la conscience de l’intérêt général, la conscience du noyau dirigeant et la conscience de l’alignement, de même que la confiance dans notre voie, notre théorie, notre régime et notre culture ; de préserver absolument la position centrale du camarade Xi Jinping au sein du Comité central et du Parti, ainsi que l’autorité et la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti, de sorte que tout le Parti marche d’un même pas vers l’avenir ; de faire avancer l’autorévolution du Parti, d’améliorer son aptitude au combat et sa capacité à faire face aux risques et défis, de préserver éternellement sa vitalité, et d’unir et de diriger le peuple chinois multiethnique dans ses efforts continuels pour que devienne réalité le rêve du grand renouveau de la nation chinoise. L’ensemble du Parti doit adhérer indéfectiblement au matérialisme historique et à la vision correcte de l’histoire du Parti pour comprendre, à la lumière des cent années de sa lutte, les conditions de sa réussite passée et de quelle manière assurer celle-ci pour l’avenir. Ainsi, nous serons raffermis et rendus plus actifs dans notre volonté de rester fidèles à notre engagement initial et nous acquitter de la noble mission qui est la nôtre, et de préserver et développer le socialisme à la chinoise sous la nouvelle ère.
La Résolution sur certaines questions historiques, adoptée lors du 7e plénum du VIe Comité central du Parti tenu en 1945, et la Résolution sur certaines questions de l’histoire du Parti depuis la fondation de la République populaire de Chine, adoptée lors du 6e plénum du XIe Comité central du Parti tenu en 1981, ont dressé un bilan objectif des événements historiques majeurs intervenus au sein du Parti et en ont tiré les conclusions qui s’imposaient. Ces textes, qui ont permis d’unifier l’idéologie et l’action du Parti à des moments clefs de son histoire et de guider de manière décisive la cause du Parti et du peuple, sont pour l’essentiel encore pertinents de nos jours.
I. La grande victoire de la révolution de démocratie nouvelle
Durant la révolution de démocratie nouvelle, le Parti fut confronté aux principales tâches suivantes : lutter contre l’impérialisme, le féodalisme et le capitalisme bureaucratique, conquérir l’indépendance nationale et la libération du peuple et créer les conditions sociales fondamentales du grand renouveau de la nation.
Notre grande et antique nation avait élaboré une brillante civilisation cinq fois millénaire, apportant des contributions impérissables au progrès de la civilisation humaine. Mais, après la guerre de l’Opium de 1840, à la suite de l’invasion des puissances occidentales et de la décadence du régime féodal, la Chine fut réduite progressivement à l’état semi-colonial et semi-féodal. La patrie humiliée, le peuple accablé de souffrances, notre civilisation éclipsée : jamais la nation chinoise n’avait connu un malheur pareil. On vit alors le peuple chinois se dresser courageusement et les patriotes se démener et donner de la voix pour sauver le pays du naufrage : ils lancent une lutte héroïque et âpre. Les mouvements se succèdent : les Taiping, le mouvement d’occidentalisation, le mouvement réformiste de 1898 et les Boxeurs ; les plans de salut national se multiplient. Mais tous ces efforts firent long feu. La Révolution de 1911 dirigée par le Dr Sun Yat-sen avait mis fin au système de monarchie absolue qui régnait en Chine depuis des milliers d’années, mais elle n’a pas pour autant changé le caractère semi-colonial et semi-féodal de la société chinoise ni le sort misérable du peuple chinois. La Chine avait impérativement besoin d’une pensée nouvelle qui pût guider les mouvements de salut national et d’une organisation nouvelle capable d’unir l’ensemble des forces révolutionnaires.
Les salves de la Révolution d’Octobre ont apporté à la Chine le marxisme-léninisme. Le mouvement du 4 Mai 1919 a favorisé la diffusion du marxisme en Chine. Grâce au grand réveil du peuple et de la nation chinois et à l’alliance du marxisme-léninisme avec le mouvement ouvrier, le Parti communiste chinois vit le jour en juillet 1921. La naissance du Parti communiste chinois fut un événement historique : la révolution chinoise a dès lors pris une tournure entièrement nouvelle.
Le Parti a compris alors que les contradictions principales de la société chinoise moderne étaient, d’une part, la contradiction entre l’impérialisme et la nation chinoise et, d’autre part, celle entre le féodalisme et les masses populaires. Pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise, il devrait donc lutter à la fois contre l’impérialisme et le féodalisme.
Durant les premières années qui suivirent la fondation du Parti et tout au long de la Grande Révolution, le Parti a établi le programme de la révolution démocratique, déclenché des mouvements parmi les ouvriers, la jeunesse, les paysans et les femmes, favorisé et aidé la réorganisation du Guomindang et la création de l’Armée révolutionnaire nationale. Il a dirigé la grande lutte contre l’impérialisme et le féodalisme à l’échelle nationale, promouvant l’essor de la Grande Révolution. En 1927, la clique réactionnaire du Guomindang trahit la révolution ; des communistes et d’autres révolutionnaires sont massacrés. Comme les idées déviationnistes de droite au sein du Parti, représentées par Chen Duxiu, s’étaient transformées en erreurs opportunistes de droite et prédominaient dans les organes dirigeants du Parti, le Parti et le peuple furent incapables d’organiser une résistance efficace, si bien que la Grande Révolution a succombé par surprise sous les coups d’un ennemi puissant.
Durant la guerre qui a accompagné la révolution agraire, la cruelle réalité a fait comprendre au Parti que faute de disposer d’une armée révolutionnaire, il serait impossible de vaincre la contre-révolution armée, ni de gagner la révolution chinoise, ni de changer le destin du peuple et de la nation chinoise. Il fallait donc opposer à la contre-révolution armée la révolution armée. L’insurrection de Nanchang tira le premier coup de fusil de la lutte armée contre les réactionnaires du Guomindang : dès lors le Parti communiste chinois va diriger lui-même la guerre révolutionnaire, mettre sur pied une armée populaire et chercher à conquérir le pouvoir par la lutte armée. La réunion du 7 Août 1927 fixe ainsi l’idée directrice du déclenchement de la révolution agraire et des insurrections armées. Bien que l’insurrection de la moisson d’automne, l’insurrection de Guangzhou et d’autres insurrections dans différents endroits furent l’œuvre du Parti, la plupart d’entre elles échouèrent à cause de la supériorité écrasante des forces ennemies. Les faits avaient prouvé qu’il était impossible pour les communistes de gagner la révolution en Chine en commençant par occuper les grandes villes comme l’avait fait en Russie la Révolution d’Octobre. Il était donc impératif pour le Parti de trouver une voie révolutionnaire adaptée à la réalité chinoise.
Le déplacement du théâtre d’opérations des villes vers les campagnes a marqué un nouveau départ pour la révolution chinoise. Sous la conduite du camarade Mao Zedong, l’armée et la population établirent la première base d’appui révolutionnaire rurale dans les monts Jinggangshan. Sous la direction du Parti, le peuple renversa les despotes locaux et redistribua leurs terres. La conférence de Gutian établit les principes de l’édification idéologique du Parti et de l’édification politique de l’armée. À mesure que la lutte s’amplifie, le Parti va créer une série de bases, dont la Base d’appui révolutionnaire centrale ainsi que les bases de l’ouest du Hunan-Hubei, de Haifeng-Lufeng, du Hubei-Henan-Anhui, de Qiongya (île de Hainan), du Fujian-Zhejiang-Jiangxi, du Hunan-Hubei-Jiangxi, du Hunan-Jiangxi, de Zuojiang-Youjiang, du Sichuan-Shaanxi, du Shaanxi-Gansu et du Hunan-Hubei-Sichuan-Guizhou. Dans les « zones blanches » au pouvoir du Guomindang, le Parti mit sur pied des organisations communistes ainsi que d’autres organisations révolutionnaires et mena des luttes révolutionnaires populaires. Cependant, à cause de la direction erronée du dogmatisme « de gauche » de Wang Ming au sein du Parti, les efforts de la Base révolutionnaire centrale pour repousser la cinquième campagne d’encerclement et d’anéantissement se soldèrent par un échec. L’Armée rouge fut obligée de réaliser un repli stratégique qui la conduisit finalement au nord du Shaanxi au terme des épreuves inouïes de la Longue Marche. Les erreurs déviationnistes « de gauche » infligèrent des pertes considérables aux forces révolutionnaires tant dans les bases révolutionnaires que dans les « zones blanches ».
En janvier 1935, au cours de la Longue Marche, le Bureau politique du Comité central tint une réunion à Zunyi qui remit de facto la direction du Comité central du Parti et de l’Armée rouge au camarade Mao Zedong. C’est à partir de ce moment-là que commença à régner au sein du Comité central du Parti la ligne marxiste correcte représentée par le camarade Mao Zedong, et que vit le jour le groupe dirigeant central de la première génération rassemblé autour du camarade Mao Zedong. Cette réunion inaugura une phase nouvelle durant laquelle le Parti s’est mis à régler en toute indépendance les questions pratiques de la révolution chinoise. Elle sauve le Parti, l’Armée rouge et la révolution chinoise au moment critique. Après cette réunion, le Parti réussit à venir à bout du scissionnisme de Zhang Guotao et acheva victorieusement la Longue Marche. La révolution chinoise trouve un nouveau souffle, et un tournant décisif s’amorce dans l’histoire du Parti.
Durant la guerre de Résistance contre l’agression japonaise, après l’incident du 18 Septembre, la contradiction nationale entre la Chine et le Japon est peu à peu passée au premier plan, supplantant les contradictions de classes à l’intérieur du pays. Alors que l’impérialisme japonais redoublait ses agressions et que la crise nationale atteignait une gravité inouïe, le Parti prit l’initiative d’arborer l’étendard de la lutte armée contre l’agression nippone et déclencha un vaste mouvement pour repousser l’agression japonaise et assurer le salut national. Le règlement pacifique de l’incident de Xi’an sous l’égide du Parti permit finalement la seconde coopération entre le Guomindang et le Parti communiste et la réalisation de l’union sacrée contre l’envahisseur. Après l’incident du 7 Juillet 1937, le Parti se mit à appliquer la politique correcte de front uni national contre l’agression japonaise et à préconiser l’idée d’une résistance générale contre celle-ci. Il prit pour principe stratégique général le concept de guerre prolongée, adopta une panoplie de stratégies et de tactiques de guerre populaire, forma un vaste front de guerre dans les arrières de l’ennemi et établit des bases d’appui antijaponaises. Il dirigea la VIIIe Armée de Route, la Nouvelle IVe Armée, l’Armée coalisée antijaponaise du Nord-Est et d’autres forces de résistance populaires dans une lutte héroïque, jusqu’à la victoire finale de la guerre de Résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise. C’est ainsi que le Parti est devenu le pilier de la résistance nationale à l’envahisseur. Cette victoire représente la première victoire totale du peuple chinois dans une lutte de libération nationale contre une invasion étrangère aux temps modernes. Elle s’inscrit aussi éminemment dans la victoire de la guerre mondiale antifasciste.
Durant la guerre de Libération, face à la guerre civile généralisée déclenchée sans vergogne par les réactionnaires du Guomindang, l’armée et le peuple qui se tenaient jusque-là sur une défensive active, passèrent sous la direction du Parti à l’offensive stratégique, ce qui leur permit de remporter les trois grandes campagnes de Liaoxi-Shenyang, de Huaihai et de Beiping-Tianjin, sans oublier la campagne du franchissement du Changjiang. Ils avancèrent vers le Centre-Sud, le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, anéantissant les forces de Jiang Jieshi, alors fortes de huit millions d’hommes, et renversant le gouvernement réactionnaire du Guomindang, ainsi que les « trois grandes montagnes » de l’impérialisme, du féodalisme et du capitalisme bureaucratique. Ainsi, une armée populaire dirigée par le Parti et jouissant du soutien du peuple avait accompli, en menant contre un ennemi féroce une lutte acharnée et héroïque, l’exploit historique de mener à la victoire la révolution de démocratie nouvelle.
Durant les luttes révolutionnaires, au terme d’une quête ardue et au prix d’immenses sacrifices, les communistes chinois représentés par le camarade Mao Zedong ont réalisé une synthèse théorique unique en combinant les principes fondamentaux du marxisme-léninisme avec la réalité chinoise et trouvé la bonne voie révolutionnaire : encercler les villes à partir des campagnes et prendre le pouvoir par la lutte armée. Ainsi est née la pensée de Mao Zedong qui a indiqué la direction à suivre pour faire triompher la révolution de démocratie nouvelle.
Durant les luttes révolutionnaires, le Parti a fait rayonner l’esprit fondateur du Parti : défendre la vérité, persévérer dans l’idéal, tenir l’engagement initial, assumer sa mission, lutter courageusement sans craindre aucun sacrifice, rester fidèle au Parti et se montrer digne de la confiance du peuple. Il a mis en œuvre et fait avancer la grandiose œuvre de l’édification du Parti en proposant le principe consistant à mettre l’accent sur l’édification idéologique. Il a maintenu le centralisme démocratique et conservé ses trois excellents principes de travail : associer la théorie à la pratique, maintenir des liens étroits avec les masses et procéder à la critique et l’autocritique. Le front uni, la lutte armée et l’édification du Parti sont devenus les « trois armes magiques » de la révolution. Le Parti s’est efforcé de devenir un parti marxiste d’envergure nationale, un parti de masse inébranlable sur les plans idéologique, politique et organisationnel. En 1942, le Parti a lancé un mouvement de rectification en son sein, mouvement d’éducation idéologique marxiste qui donna des résultats remarquables. La Résolution sur certaines questions historiques rédigée par le Parti créa une unité de vues dans tout le Parti sur les questions fondamentales de la révolution chinoise. Le VIIe Congrès du Parti élabora les lignes, principes et politiques justes qui servirent à fonder la Chine nouvelle de démocratie nouvelle, unissant comme jamais auparavant le Parti sur les plans idéologique, politique et organisationnel.
Le 1er octobre 1949, après vingt-huit années de lutte acharnée, avec la coopération active des partis démocratiques et des démocrates sans-parti et au nom du peuple chinois, le Parti a proclamé la fondation de la République populaire de Chine. Ainsi se sont réalisées l’indépendance nationale et la libération du peuple ; un point final est mis à la société semi-coloniale et semi-féodale de l’ancienne Chine, à l’exploitation des travailleurs par une minorité et à la désintégration du pays. Les traités inégaux imposés par des puissances étrangères arrogantes sont abolis, les prérogatives arrachées par les impérialistes, abrogées. Ainsi la Chine a réussi un bond énorme, passant d’une autocratie féodale plusieurs fois millénaire à un régime de démocratie populaire. L’échiquier politique international est bouleversé, les nations et les peuples opprimés qui luttent pour se libérer du joug reçoivent une immense bouffée d’oxygène.
Les faits ont démontré pleinement que le Parti communiste chinois a été élu par l’Histoire et le Peuple et que, sans sa direction, ni l’indépendance nationale ni la libération du peuple n’auraient pu s’accomplir. Le Parti communiste chinois et le peuple chinois, par leur lutte héroïque et opiniâtre, ont fait savoir haut et clair au reste du monde que le peuple chinois se tenait désormais debout et qu’était à jamais révolu le temps où la nation chinoise était à la merci des puissances étrangères et essuyait affront sur affront ! Une nouvelle ère pour le développement de la Chine s’est ouverte.
II. La révolution socialiste et l’édification du socialisme
Durant la révolution socialiste et l’édification du socialisme, le Parti s’est donné pour tâches essentielles d’accomplir la transition de la nouvelle démocratie au socialisme, de mener la révolution socialiste et de promouvoir la construction du socialisme. Ainsi ont été créées les conditions politiques préalables et les bases institutionnelles du grand renouveau de la nation chinoise.
Après la fondation de la Chine nouvelle, le Parti a dirigé le peuple à travers une série de grands défis politiques, économiques et militaires : les bandes de malfaiteurs et les débris des forces armées réactionnaires du Guomindang sont éliminés, le Tibet est libéré pacifiquement, et la partie continentale du pays, réunifiée ; les prix sont stabilisés ; les affaires économiques et financières, centralisées ; la réforme agraire est achevée ; des réformes démocratiques sont mises en œuvre dans toute la société et l’égalité homme-femme est proclamée ; les éléments contrerévolutionnaires sont réprimés, les mouvements dits du Sanfan [lutte contre la corruption, le gaspillage et la bureaucratie] et du Wufan [lutte contre les pots-de-vin, la fraude fiscale, le détournement des biens publics, la fraude dans l’exécution des contrats passés avec l’État et le vol d’informations économiques de l’État] sont lancés, tous les reliquats nauséabonds de l’ancien régime, balayés. D’un coup, la société chinoise a fait peau neuve. L’Armée des volontaires du peuple chinois, faisant preuve d’un courage à toute épreuve et d’une ardeur héroïque, franchit le fleuve Yalujiang pour voler au secours des soldats et des civils coréens. Elle réussit à mettre en déroute un ennemi armé jusqu’aux dents, illustrant la grandeur de la Chine et de son armée ainsi que l’esprit de vaillance du peuple chinois. Cette victoire va permettre à la Chine nouvelle de sauvegarder sa sécurité et, en même temps, de s’affirmer comme un grand État capable de traverser une conjoncture intérieure et extérieure à la fois complexe et périlleuse.
Le Parti a dirigé la mise en place et la consolidation d’un régime de dictature démocratique populaire dirigé par la classe ouvrière et fondé sur l’alliance des ouvriers et des paysans, créant ainsi les conditions nécessaires pour le développement rapide du pays. En 1949, le Programme commun de la Conférence consultative politique du peuple chinois est adopté par la première session nationale de la Conférence consultative politique du peuple chinois. En 1953, le PCC annonce officiellement une ligne générale à appliquer durant cette période de transition : il s’agit de réaliser, sur une durée assez longue et par étapes, l’industrialisation socialiste du pays, ainsi que la transformation socialiste de l’agriculture, de l’artisanat, de l’industrie et du commerce capitalistes. En 1954, la Constitution de la République populaire de Chine est adoptée par la première session de la première Assemblée populaire nationale. En 1956 est accomplie pour l’essentiel la transformation socialiste : les moyens de production deviennent la propriété de l’État et le principe de la rémunération selon le travail fourni est instauré. Le système économique socialiste est devenu réalité en Chine. Sous la direction du Parti, les institutions garantissant l’exercice de la souveraineté populaire sont mises en place : voient ainsi le jour les assemblées populaires, le système de coopération multipartite et de consultation politique sous la direction du PCC, le régime d’autonomie régionale ethnique. Le Parti s’applique à cimenter l’unité du peuple chinois multiethnique, à développer les relations interethniques socialistes basées sur l’égalité et l’entraide, à réaliser la grande solidarité des ouvriers, des paysans, des intellectuels et des autres couches sociales, à fortifier le vaste front uni et à l’élargir. L’instauration du système socialiste devait jeter une base solide pour le progrès et le développement à venir de la Chine.
Tenant compte de la situation à la suite du quasi-achèvement de la transformation socialiste, le VIIIe Congrès du Parti est arrivé à la conclusion suivante : la contradiction principale en Chine n’était plus l’opposition entre la classe ouvrière et la bourgeoisie, mais le décalage entre l’aspiration populaire au développement rapide de l’économie et de la culture et l’impossibilité de la satisfaire immédiatement. La tâche primordiale de l’heure était donc de concentrer les efforts de tout le peuple sur le développement des forces productives sociales et sur l’industrialisation du pays, de manière à satisfaire progressivement les besoins matériels et culturels croissants. Le Parti a lancé un appel à faire de la Chine une grande puissance socialiste moderne dans les domaines de l’agriculture, de l’industrie, de la défense nationale, des sciences et des techniques. Sous sa direction, la construction du socialisme en Chine repart de l’avant avec une énergie redoublée : au terme de plusieurs plans quinquennaux, un système indépendant et relativement complet dans l’industrie et l’économie nationale prend forme ; les conditions de la production agricole s’améliorent sensiblement ; l’éducation, la science, la culture, la santé et le sport progressent tous de manière impressionnante ; les percées se succèdent dans les sciences et techniques de pointe de la défense nationale, dont le projet « deux bombes, un satellite » ; partie de zéro, l’industrie de la défense décolle et prend son essor. L’Armée populaire de Libération (APL) se renforce et voit sa capacité de combat s’améliorer, passant d’une simple armée de terre, à une force combinée comprenant une aviation, une marine ainsi que de nombreuses armes techniques spécialisées. Le développement de l’APL va offrir un soutien solide à la consolidation du nouveau pouvoir populaire, au statut de grand État de la Chine et à la défense de la dignité nationale.
Le Parti poursuit alors une politique extérieure d’indépendance et de paix, préconise les cinq principes de la coexistence pacifique, et défend fermement l’indépendance, la souveraineté et la dignité de l’État. Il soutient les nations opprimées dans leur lutte de libération nationale et aide les nouveaux États indépendants à se développer, sans oublier d’assister la lutte de tous les peuples pour la justice. Il combat l’impérialisme, l’hégémonie, le colonialisme et le racisme. La page de la diplomatie humiliante à laquelle l’ancienne Chine avait été soumise est à jamais tournée. Attentif à l’évolution de la situation, il réajuste la politique extérieure chinoise, travaille à recouvrer les droits légitimes de la Chine à l’ONU, ouvre de nouveaux horizons diplomatiques et s’efforce de faire reconnaître le principe d’une seule Chine par la communauté internationale. La stratégie de la division en trois mondes est définie et une promesse solennelle est faite au monde entier de ne jamais tendre à l’hégémonie, ce qui vaut à la Chine le respect et les éloges de la communauté internationale, surtout de la part des autres pays en voie de développement.
Lors du 2e plénum du VIIe Comité central du Parti tenu à la veille de la victoire totale de la guerre de Libération, le Parti, prévoyant les défis inédits auxquels il devrait faire face une fois au pouvoir, a lancé une mise en garde à tous ses membres : il les appelle à rester modestes et prudents, à se garder de toute présomption ou précipitation et à préserver leur esprit d’austérité et de lutte ardue. Une fois proclamée la Chine nouvelle, il pose la question majeure : comment faire pour que le Parti puisse résister à l’épreuve du pouvoir ? Il a donc décidé de se fortifier sur les plans de l’idéologie, de l’organisation et de l’éthique de travail, et de consolider sa direction. Il a élevé son niveau de direction, intensifié l’instruction de ses cadres sur le plan théorique et général, et exigé que chacun, et en particulier chaque cadre supérieur, ne ménage aucun effort pour préserver la cohésion et l’unité du Parti. Il a rectifié sa façon de travailler et remis de l’ordre dans ses rangs en renforçant l’éducation en interne, en réorganisant ses organisations à la base, en sélectionnant de manière plus rigoureuse ses adhérents et en luttant contre la bureaucratie, l’autoritarisme, la corruption et le gaspillage. Il se montre extrêmement vigilant au chapitre de la corruption, veillant à combiner la prévention avec la répression la plus sévère. Ces mesures énergiques vont lui permettre de préserver sa pureté et son unité, de se rapprocher des masses et lui fournir ses premières expériences de consolidation interne en tant que parti au pouvoir.
Durant cette période, le camarade Mao Zedong a proposé la « seconde adaptation » des principes fondamentaux du marxisme-léninisme à la réalité chinoise. Les communistes chinois représentés par le camarade Mao Zedong ont développé et enrichi la pensée de Mao Zedong conformément à la nouvelle réalité chinoise et avancé une série d’idées directrices relatives à la construction du socialisme : il fallait être conscient que l’édification d’une société socialiste s’étalerait sur une longue période de l’histoire ; distinguer clairement les contradictions au sein du peuple d’avec celles qui existent entre l’ennemi et nous, et leur apporter une solution correcte ; régler convenablement les dix grands rapports relatifs à l’édification du socialisme en Chine ; trouver une voie d’industrialisation adaptée à la situation chinoise ; respecter la loi de la valeur ; régir les relations entre le Parti et les différents partis démocratiques selon le principe dit « coexistence à long terme et contrôle mutuel » ; appliquer le principe dit « Que cent fleurs s’épanouissent, que cent écoles rivalisent » dans le domaine de la science et de la culture. Ces principes théoriques originaux restent d’actualité.
La pensée de Mao Zedong a développé et appliqué de manière géniale le marxisme-léninisme dans les conditions de la Chine ; elle constitue un ensemble de principes théoriques ainsi qu’un bilan de l’expérience de la révolution chinoise et de l’édification de la Chine dont la justesse a été démontrée par la pratique. C’est le premier grand pas en avant réalisé dans la sinisation du marxisme. Le principe vital de la pensée de Mao Zedong se retrouve dans chacun de ses constituants, dans sa position, dans ses points de vue, dans sa méthode. Il rayonne surtout dans sa quête de la vérité à partir des faits, dans sa ligne de masse ainsi que dans son insistance sur l’indépendance et l’autonomie. Ces principes ont orienté de manière scientifique le développement de la cause du Parti et du peuple.
Force est cependant de constater que les lignes politiques correctes fixées par le PCC lors de son VIIIe Congrès n’ont pas été suivies. D’où le « grand bond en avant » et la création universelle de communes populaires. À cela se sont ajoutées les outrances de la lutte contre les éléments de droite. Étant confronté à un environnement externe des plus complexes et difficiles, le Parti a accordé une importance extrême à la consolidation du régime socialiste et déployé des efforts en tous sens pour y parvenir. Alors que les erreurs théoriques et pratiques du camarade Mao Zedong en matière de lutte des classes dans la société socialiste faisaient tache d’huile, le Comité central n’a pas réagi à temps pour rétablir le cap. Là-dessus, le camarade Mao Zedong a déclenché et dirigé la « révolution culturelle » qu’il jugeait-à tort-nécessaire en raison de l’évolution des classes en Chine et de la situation politique dans laquelle se trouvaient le PCC et l’État. La clique contrerévolutionnaire de Lin Biao et celle de Jiang Qing, profitant de ces erreurs, commirent un grand nombre de crimes abominables aux dépens du peuple et de l’État. Durant la décennie de troubles internes qui suivit, le Parti, l’État et le peuple ont subi des revers et des pertes qui sont sans précédent dans l’histoire de la Chine nouvelle. Ce fut une leçon des plus amères. En octobre 1976, le Bureau politique du Comité central, conformément à la volonté du Parti et du peuple, écrasa la « bande des Quatre » et mit un point final au désastre de la « révolution culturelle ».
De la fondation de la Chine nouvelle jusqu’à la veille de l’introduction de la politique de réforme et d’ouverture, le PCC a dirigé le peuple dans l’accomplissement de la révolution socialiste et éradiqué tous les systèmes d’exploitation, accomplissant la transformation sociale la plus large et la plus profonde de l’histoire de la nation chinoise et conduisant la Chine à passer, en quelques enjambées, de l’état de pays oriental surpeuplé et pauvre à celui d’une société socialiste. Que le PCC ait subi de graves revers au cours de ses tâtonnements ne retranche rien au fait qu’il a réussi à engranger de nombreux résultats théoriques originaux et d’immenses succès dans la révolution chinoise et la construction du socialisme. Ceux-ci devaient s’avérer autant d’enseignements précieux, autant d’appuis théoriques, autant de fondements matériels qui permettraient d’ouvrir la voie au socialisme à la chinoise dans une nouvelle période historique.
Le Parti communiste chinois et le peuple chinois, à l’issue de luttes héroïques et opiniâtres, ont fait savoir haut et clair au reste du monde que le peuple chinois est capable non seulement de détruire l’ancien monde, mais également d’en construire un nouveau ; et que seul le socialisme peut sauver la Chine et lui permettre de se développer !
III. La réforme, l’ouverture et la modernisation socialiste
Dans la nouvelle période de la réforme, de l’ouverture et de la modernisation socialiste, la principale tâche du Parti fut de continuer à rechercher la manière correcte d’édifier le socialisme en Chine, à libérer les forces productives sociales et à les développer, à sortir le peuple de la pauvreté et à l’enrichir le plus rapidement possible, à fournir un cadre institutionnel plus dynamique au grand renouveau national tout en amenant une rapide expansion des conditions matérielles.
Au terme de la « révolution culturelle », le Parti et le pays se trouvaient à un carrefour historique. Le Parti a alors compris que, sous peine de voir ruinées la modernisation de la Chine et la cause du socialisme, il devait embrasser la réforme et l’ouverture comme son unique voie de salut. En décembre 1978, le 3e plénum du XIe Comité central du Parti a catégoriquement mis fin à « l’axe de la lutte de classes » et réalisé un pivot stratégique dans ses priorités et celles du gouvernement. Une nouvelle période s’ouvre : celle de la réforme, de l’ouverture et de la modernisation socialiste. Le Parti opère alors l’un des plus importants virages de son histoire depuis la fondation de la Chine nouvelle. La décision est prise d’enterrer une fois pour toutes la « révolution culturelle ». Ces plus de 40 dernières années, le Parti n’a fait qu’appliquer, de façon constante et ferme, la ligne, les principes et les politiques adoptés par ce plénum.
Après le 3e plénum du XIe Comité central du Parti, les communistes chinois représentés par le camarade Deng Xiaoping, réalisant l’unité du Parti et du peuple multiethnique du pays et les dirigeant, ont fait un bilan exhaustif de l’action du Parti depuis la fondation de la Chine nouvelle ; sur la question fondamentale de savoir ce qu’est le socialisme et comment parvenir à l’édifier, en s’inspirant des autres expériences historiques du socialisme dans le monde, ils ont formé la théorie de Deng Xiaoping, libéré leur esprit, recherché la vérité dans les faits et pris la décision historique de recentrer l’action du Parti et de l’État sur le développement économique et de mettre en œuvre la politique de réforme et d’ouverture ; ils ont mis en lumière la nature du socialisme, formulé la ligne fondamentale du stade primaire du socialisme, proposé de suivre une voie propre pour établir le socialisme à la chinoise, apporté une réponse scientifique aux questions essentielles qui se posent à l’édification du socialisme à la chinoise, établi une stratégie de développement visant à réaliser essentiellement la modernisation socialiste en trois étapes d’ici le milieu du XXIe siècle. Ainsi a vu le jour le socialisme à la chinoise.
Après le 4e plénum du XIIIe Comité central du Parti, les communistes chinois représentés par le camarade Jiang Zemin, unissant et dirigeant le Parti et notre peuple multiethnique, ont adhéré à la théorie et à la ligne fondamentales du Parti, et approfondi leur connaissance des questions essentielles telles que « qu’est-ce que le socialisme ? », « comment construire le socialisme ? », « quel genre de parti faut-il construire et comment le renforcer ? ». Ils ont ainsi mis au point la pensée importante de la « Triple Représentation », ce qui leur a permis de défendre le socialisme à la chinoise face aux rudes épreuves provenant de situations plus complexes à l’intérieur et à l’extérieur et des graves revers du socialisme dans le reste du monde. Ils ont fixé les objectifs et le cadre fondamental des réformes visant à introduire un système d’économie de marché socialiste ; et instauré, au stade primaire du socialisme, un système économique de base fondé sur la propriété publique avec le développement en commun des diverses formes de propriété, et un système de distribution basé sur la répartition selon le travail fourni, accompagnée d’autres modes de distribution. Ils ont donné un nouveau souffle à la politique de réforme et d’ouverture sur tous les plans et poursuivi la grandiose œuvre nouvelle de l’édification du Parti, faisant entrer de plain-pied le socialisme à la chinoise dans le XXIe siècle.
À la suite du XVIe Congrès du Parti, les communistes chinois représentés par le camarade Hu Jintao, unissant et conduisant le Parti et tous les groupes ethniques du pays, soucieux d’encourager l’innovation dans la praxis ainsi que sur les plans théorique et institutionnel durant l’édification intégrale de la société de moyenne aisance, ont pris conscience d’un certain nombre de questions d’importance majeure — pour quel type de développement opter dans la nouvelle situation ? et comment s’y prendre ? — et y ont apporté une réponse correcte, ce qui a abouti au concept de développement scientifique. Tirant parti de la période importante et riche d’opportunités stratégiques, ils ont consacré tout leur esprit et toute leur énergie au développement du pays, mis l’accent sur un développement complet, coordonné et durable axé sur l’être humain, garanti et amélioré le niveau de vie de la population, promu l’équité et la justice sociales, renforcé la capacité du Parti à exercer le pouvoir et conservé sa nature progressiste. Tout cela a contribué à maintenir et développer le socialisme à la chinoise dans le nouveau contexte qu’il traversait.
Pour faire avancer la réforme et l’ouverture, le Parti a remodelé les lignes idéologiques, politiques et organisationnelles marxistes, rejeté le principe erroné du « double soutien inconditionnel » et émis un verdict objectif sur la position historique du camarade Mao Zedong et le système scientifique de la pensée de Mao Zedong. Il a affirmé que la principale contradiction à laquelle la société chinoise se trouvait confrontée était celle qui existait entre les besoins matériels et culturels croissants de la population et le retard de la production sociale et que la tâche primordiale du Parti était précisément de l’éliminer. D’où l’objectif de construire la « société de moyenne aisance ». Pour remettre l’économie nationale sur les rails, le Parti a pris de nouvelles dispositions dans tous les domaines ou a rétabli d’anciennes politiques qui étaient correctes. Il a lancé une remise en ordre générale sur les plans idéologique, politique et organisationnel, compensé et réhabilité les victimes d’injustices et de fausses accusations, rectifié les décisions erronées du passé et réajusté les rapports sociaux. Par l’élaboration de la Résolution sur certaines questions de l’histoire du Parti depuis la fondation de la République populaire de Chine, la remise en ordre des idées directrices du Parti est scellée définitivement.
Le Parti a compris que pour lancer la réforme, l’ouverture et la modernisation socialiste, la cause du Parti devait impérativement recourir à une mise à jour théorique. Le camarade Deng Xiaoping nous a mis en garde contre le dogmatisme, la sclérose spirituelle, l’adoration de toute idole. Un parti, un État ou une nation qui tombe dans ce travers ne peut que stagner et finalement dépérir — jusqu’à la ruine. À la suite d’un grand débat sur le critère ultime de la vérité que le Parti a lui-même impulsé dans le souci de développer le marxisme en partant de la nouvelle pratique et des caractéristiques propres de l’époque, il a été finalement apporté une réponse scientifique aux questions essentielles sur l’édification du socialisme à la chinoise : la voie, les étapes, la stratégie et la force motrice du développement du pays ; les tâches fondamentales et les garanties politiques ; la réunification de la patrie, la diplomatie et la stratégie internationale ; l’identité de la force de direction et des autres forces sur lesquelles s’appuyer pour réaliser notre programme. Ainsi a pris forme le système théorique du socialisme à la chinoise, et la sinisation du marxisme a fait un nouveau grand pas en avant.
En fonction de l’évolution des situations intérieure et extérieure et en partant des nouvelles exigences de développement du pays, lors des XIIe, XIIIe, XIVe, XVe, XVIe et XVIIe Congrès, le Parti a pris des dispositions générales visant à faire avancer la réforme, l’ouverture et la modernisation socialiste, et convoqué plusieurs plénums en vue de procéder à des études thématiques et de planifier les tâches importantes liées à la réforme, au développement et à la stabilité sociale. La réforme, qui avait commencé par le système de contrat forfaitaire de production familial dans les campagnes, s’étend au système économique urbain, avant de gagner tous les secteurs du pays ; après avoir mis le cap sur l’économie de marché socialiste, la réforme fait jouer, dans une plus grande mesure et sur une plus large échelle, le rôle fondamental du marché dans l’allocation des ressources, et apporte des améliorations au système économique et au système de redistribution fondamentaux. Le Parti est déterminé non seulement à poursuivre les réformes économiques, mais aussi à réformer dans les domaines politique, culturel et social, ainsi qu’à faire avancer la consolidation interne du Parti. Il s’agit de mettre en place continuellement des systèmes et mécanismes à la fois dynamiques et adaptés à la réalité de la Chine contemporaine. La politique fondamentale d’ouverture sur l’extérieur est fixée ; de la création de zones économiques spéciales à Shenzhen et dans d’autres villes, du développement et de l’ouverture de la nouvelle zone de Pudong, de l’ouverture des villes côtières, frontalières, riveraines du Changjiang, des autoroutes et des chemins de fer ainsi que des villes enclavées de premier rang à l’adhésion de la Chine à l’OMC, de la stratégie dite « introduire de l’étranger » à celle de « sortir du pays » : le Parti cherche en tout à tirer le meilleur parti possible des marchés et des ressources tant nationales qu’internationales. Grâce à la poursuite constante de la politique de réforme et d’ouverture, la Chine réussit un tournant historique, passant d’un régime d’économie planifiée hautement centralisé à un régime d’économie de marché socialiste plein de dynamisme, et d’un état de fermeture ou semi-fermeture à une ouverture tous azimuts.
Pour accélérer la modernisation socialiste, à la tête du peuple, le Parti a fait progresser l’économie, la politique, la culture et le bien-être social, obtenant de brillants succès dans toutes ces entreprises. Le Parti a continué à se concentrer sur le développement économique, le considérant comme sa règle d’or. Affirmant que la science et les techniques sont les premières forces productives, il a mis en œuvre trois stratégies : celle de renouveau national grâce aux sciences et à l’éducation, celle de développement durable et celle de renouveau du pays par l’émergence de talents. Il lance la mise en valeur de l’Ouest, le redressement des anciens centres industriels, notamment ceux du Nord-Est, le décollage du Centre et le développement de l’Est en tant que force motrice, et favorise le développement harmonieux des différentes régions et entre les villes et les campagnes. Il encourage la réforme et le développement des entreprises publiques, soutient l’économie non publique, accélère la transformation du mode de développement économique, renforce la protection de l’environnement, et stimule le développement rapide et constant de l’économie. La puissance globale du pays s’en trouve considérablement renforcée. Il veille aussi à intégrer en un tout organique la direction du Parti, la souveraineté populaire et le gouvernement de l’État en vertu de la loi, en développant la démocratie socialiste, en édifiant une civilisation politique socialiste et en impulsant, activement mais prudemment, la réforme du système politique. En insistant sur l’alliance entre la loi et la morale dans la gouvernance de l’État, il élabore une nouvelle Constitution, lance la construction d’un État de droit socialiste et établit un système juridique socialiste à la chinoise. Il appelle au respect des droits de l’homme et consolide le grand front uni patriotique. Il s’applique à renforcer l’éducation idéologique, à promouvoir la construction d’un système de valeurs essentielles du socialisme, à édifier une civilisation spirituelle socialiste, à développer une culture progressiste socialiste ; bref, à stimuler un développement et un épanouissement complets de la culture socialiste. Il accélère l’édification sociale centrée sur l’amélioration du bien-être de la population, en relevant le niveau de vie de celle-ci, supprimant les impôts agricoles, et faisant en sorte que tout le monde ait accès à l’éducation, que tout travail soit rémunéré, que chacun soit couvert par l’assurance maladie et l’assurance vieillesse, que tout habitant dispose d’un logement décent, afin de promouvoir l’harmonie et la stabilité sociales. Il formule l’objectif global de mettre sur pied une puissante armée révolutionnaire, moderne et régulière, en mettant l’accent sur l’entraînement en vue de remporter une guerre locale dans un contexte informatisé, en mettant en œuvre une réforme militaire à la chinoise et en suivant une voie de formation de troupes d’élite propre à la Chine.
Face aux aléas de la conjoncture internationale, le Parti a maintenu inébranlablement ses quatre principes fondamentaux, éliminé avec détermination tous les obstacles sur sa route, et affronté avec calme tous les risques et épreuves compromettant la réforme, le développement et la stabilité en Chine. La fin des années 1980 et le début des années 1990 voient de brusques changements en Europe de l’Est ; l’Union soviétique se désagrège. Attisés par les forces anticommunistes et antisocialistes de l’étranger, dans un malheureux concours des circonstances intérieures et extérieures, des troubles politiques se produisent en Chine vers la fin du printemps et au début de l’été 1989. Cependant, grâce à l’appui du peuple, le Parti et le gouvernement ont résolument réprimé ces troubles, défendu le régime socialiste et sauvegardé les intérêts fondamentaux du peuple. En outre, à la tête du peuple, le Parti a combattu les risques économiques entraînés par la crise financière asiatique et la crise financière internationale, organisé les jeux Olympiques et Paralympiques de 2008, surmonté de grandes calamités naturelles telles que les graves inondations survenues dans les bassins du fleuve Changjiang et des rivières Nenjiang et Songhuajiang, ainsi que le grave séisme de Wenchuan, et lutté contre l’épidémie du SRAS. Tout cela a montré la capacité du Parti à résister aux risques et à gérer des situations complexes.
Considérant la réunification de la patrie comme sa mission historique, le Parti a œuvré sans relâche dans ce sens. Le camarade Deng Xiaoping a formulé la conception novatrice et scientifique d’« un pays, deux systèmes », ouvrant une nouvelle voie à la réunification pacifique de la Chine. Au terme d’efforts ardus, la Chine est parvenue à recouvrer l’exercice de sa souveraineté sur Hong Kong et Macao, et la nation chinoise a fini par se laver d’un affront séculaire. Après le retour de Hong Kong et Macao dans le giron de la patrie, conformément à la Constitution et aux lois fondamentales de ces deux régions administratives spéciales, le gouvernement central y a maintenu la prospérité et la stabilité. Pour résoudre la question de Taiwan, le Parti a fixé le principe de base de « réunification pacifique ; un pays, deux systèmes », fait en sorte que les deux rives du Détroit parviennent au Consensus de 1992 qui incarne le principe d’une seule Chine, promu les consultations et les négociations entre les Deux Rives, établi des liaisons directes à double sens dans le domaine des postes, du commerce et des transports, et procédé à des échanges entre les partis politiques des Deux Rives. La Loi anti-sécession a été élaborée, les séparatistes partisans de l’« indépendance de Taiwan » ont été combattus, et la réunification de la patrie a été favorisée. Toutes les tentatives prônant « deux Chine », « la Chine et Taiwan » ou l’« indépendance de Taiwan » ont lamentablement échoué.
Ayant formé un jugement correct sur les caractéristiques de l’époque et la situation internationale, le Parti a affirmé que la paix et le développement demeurent les thèmes majeurs de notre époque. Fidèle au but primordial de la politique étrangère chinoise, qui est de maintenir la paix mondiale et de favoriser le développement commun, il a réajusté les relations de la Chine avec les grandes puissances, développé des relations de bon voisinage, approfondi la coopération avec les pays en voie de développement, pris une part active aux affaires internationales et régionales, et établi de nouvelles relations étrangères dans tous les domaines et à des niveaux multiples. Il a travaillé à promouvoir la multipolarisation mondiale et la démocratisation des rapports internationaux, et à promouvoir la mondialisation économique dans le sens de la prospérité commune. En s’opposant catégoriquement à l’hégémonisme et à la politique du plus fort, il a pris la ferme résolution de défendre les intérêts des pays en voie de développement et œuvré à établir un nouvel ordre politique et économique international qui soit à la fois rationnel et équitable, de manière à promouvoir la paix mondiale et la prospérité commune.
Pour que le pays soit gouverné comme il se doit, il est impératif de commencer par diriger le Parti d’une main de fer, ce qui implique de ne jamais négliger le renforcement du Parti en interne ; bref, qu’il faut toujours promouvoir et renouveler la grandiose œuvre nouvelle de l’édification du Parti. Aussi le Parti a-t-il élaboré des Principes directeurs régissant la vie politique au sein du Parti, amélioré le système du centralisme démocratique, promu la démocratie interne et normalisé sa vie politique. Il s’est réorganisé de façon méthodique, s’attaquant aux problèmes qui se posaient sur les plans de l’idéologie, de l’organisation et de l’éthique de travail. Il s’est efforcé de former des cadres révolutionnaires, jeunes, instruits et professionnalisés, et de sélectionner un grand nombre de jeunes cadres pour assurer la relève. En réponse aux deux grandes questions historiques que sont d’une part l’élévation de son niveau de direction et de gouvernement et d’autre part le renforcement de sa capacité de résister à la corruption et aux risques, en se concentrant sur le renforcement de sa capacité d’exercice du pouvoir et le maintien de sa nature progressiste, le Parti a pris des décisions importantes pour resserrer ses liens avec les masses populaires, améliorer son éthique de travail et élever sa capacité de gouvernement. Il a organisé des stages de « formation des cadres dirigeants selon trois volets — théorique, politique et moral », des sessions d’étude et d’éducation sur la pensée importante de la « Triple Représentation », des campagnes de sensibilisation sur le maintien de la nature progressiste de ses membres, des activités sur l’étude et la mise en pratique du concept de développement scientifique, ainsi que d’autres formations intensives du même genre. Considérant l’amélioration de l’éthique de travail, le renforcement de l’intégrité des cadres et la lutte anticorruption comme la condition sine qua non de la survie du Parti et du gouvernement, il a fait progresser sans cesse l’édification du système de prévention et de répression de la corruption.
Lors du 40e anniversaire de la mise en œuvre de la politique de réforme et d’ouverture, le Comité central du Parti a tenu une cérémonie solennelle, lors de laquelle le camarade Xi Jinping a prononcé un discours important. Il y a exposé les grandes réussites obtenues au cours des 40 années écoulées et dressé un bilan historique, soulignant que la réforme et l’ouverture avaient marqué un grand réveil dans l’histoire du Parti et une révolution dans le développement de la nation et du peuple chinois, et appelant à les mener jusqu’au bout. Les succès de la réforme, de l’ouverture et de la modernisation socialiste relèvent du prodige : la Chine a réalisé une percée historique en sortant ses forces productives du sous-développement et s’est hissée au 2e rang mondial en termes d’agrégats économiques ; elle a accompli un exploit historique dans l’amélioration des conditions de vie de sa population : celle-ci, qui autrefois pouvait à peine satisfaire ses besoins élémentaires, a accédé dans sa majorité à une moyenne aisance avant d’atteindre à la moyenne aisance globale. La nation chinoise, après s’être redressée en 1949, a fait un grand bond et est entrée dans la prospérité.
Grâce à leur lutte intrépide et opiniâtre, le Parti communiste et le peuple chinois ont fait savoir haut et clair au reste du monde que la réforme et l’ouverture sont la clef de l’avenir de la Chine actuelle, que la voie du socialisme à la chinoise est la bonne pour guider le développement de la Chine et assurer sa prospérité, et que la Chine a réussi, en faisant un pas de géant, à rattraper l’évolution de l’époque.
IV. La nouvelle ère du socialisme à la chinoise
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, le socialisme à la chinoise est entré dans une nouvelle ère. Désormais les principales tâches du Parti sont les suivantes : réaliser l’objectif du premier centenaire, entamer la nouvelle marche qui doit aboutir à la réalisation de l’objectif du deuxième centenaire, et continuer notre progression vers le but grandiose de la réalisation du grand renouveau de la nation chinoise.
En faisant entrer en ligne de compte dans la planification stratégique du grand renouveau de la nation chinoise la grande transformation du siècle, le Comité central du Parti rassemblé autour du camarade Xi Jinping a souligné que la nouvelle ère du socialisme à la chinoise est une ère héritière du passé et annonciatrice du futur, une ère durant laquelle le socialisme à la chinoise va continuer de se diriger vers de grandes victoires dans un nouveau contexte historique ; une ère durant laquelle l’édification intégrale de la société de moyenne aisance a remporté la victoire décisive et où la construction intégrale d’un grand pays socialiste moderne va se poursuivre ; une ère dans laquelle le peuple chinois multiethnique continuera à lutter solidairement pour créer une vie meilleure jusqu’à réaliser la prospérité commune ; une ère dans laquelle tous les Chinois travailleront sans relâche, d’un même cœur et d’une même volonté, pour réaliser le rêve chinois du grand renouveau national ; et une ère dans laquelle notre pays apportera des contributions toujours plus grandes à l’humanité. La nouvelle ère du socialisme à la chinoise est une nouvelle orientation historique du développement de la Chine.
Les communistes chinois représentés par le camarade Xi Jinping ont continué à combiner les principes fondamentaux du marxisme avec la réalité de la Chine et le meilleur de sa culture traditionnelle, et à adhérer à la pensée de Mao Zedong, à la théorie de Deng Xiaoping, à la pensée importante de la « Triple Représentation » et au concept de développement scientifique. En faisant le bilan de l’histoire du Parti depuis sa fondation et en s’en inspirant pleinement, ils ont créé, à partir de la nouvelle réalité, la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Cette pensée a clarifié ce qui suit : la direction du Parti communiste chinois est la marque essentielle du socialisme à la chinoise et le plus grand atout du régime socialiste à la chinoise, le Parti exerce le pouvoir suprême de direction politique, tout le Parti doit renforcer les « quatre consciences[ Il s’agit de la conscience politique, de la conscience de l’intérêt général, de la conscience du noyau dirigeant et de la conscience de l’alignement. — N.D.T.] » et la « quadruple confiance en soi[ Il s’agit de la confiance dans notre voie, notre théorie, notre régime et notre culture. — N.D.T.] », et s’attacher à préserver résolument la position centrale du secrétaire général Xi Jinping au sein du Comité central et du Parti ainsi que l’autorité et la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti ; le maintien et le développement du socialisme à la chinoise ont pour mission globale de réaliser la modernisation socialiste et le grand renouveau de la nation chinoise, et après l’édification intégrale de la société de moyenne aisance, de faire de la Chine, en deux étapes et vers le milieu du siècle, un grand pays socialiste beau, moderne, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé, c’est-à-dire d’impulser le grand renouveau de la nation chinoise par la modernisation aux caractéristiques chinoises ; la principale contradiction dans la société chinoise sous la nouvelle ère étant celle entre l’aspiration croissante de la population à une vie meilleure et un développement déséquilibré et insuffisant, il faut rester fidèle au concept de développement centré sur le peuple et développer la démocratie populaire de processus entier, afin de remporter des progrès plus substantiels et notables dans la promotion de l’épanouissement de l’individu et de l’enrichissement commun de la population ; les dispositions d’ensemble pour la construction d’un socialisme à la chinoise dites « Plan global en cinq axes » touchent les plans économique, politique, culturel, social et écologique, les dispositions stratégiques portent sur l’édification intégrale d’un État socialiste moderne, l’approfondissement intégral de la réforme, l’édification intégrale d’un État de droit socialiste et l’application intégrale d’une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti ; l’objectif général de l’approfondissement intégral de la réforme consiste à perfectionner et développer le régime du socialisme à la chinoise, et à promouvoir la modernisation du système et de la capacité de gouvernance de l’État ; la promotion tous azimuts de la gouvernance du pays en vertu de la loi a pour objectif général d’établir un ordre légal socialiste à la chinoise et d’édifier un État de droit socialiste ; il faut maintenir et améliorer le système économique fondamental du socialisme, faisant jouer au marché le rôle déterminant dans l’allocation des ressources et au gouvernement le rôle optimal qui doit être le sien, bien profiter de la nouvelle phase de développement, appliquer la nouvelle vision de développement — un développement innovant, coordonné, écologique, ouvert et partagé —, accélérer la mise en place d’un nouveau modèle de développement reposant sur le rôle primordial du circuit national et l’interaction dynamique entre les circuits national et international, promouvoir le développement axé sur la qualité et coordonner le développement et la sécurité ; l’objectif du Parti concernant la montée en puissance de l’armée dans la nouvelle ère consiste à construire une armée populaire selon le principe dit « obéissance au commandement du Parti, excellente aptitude au combat et style de travail exemplaire », afin de faire de l’armée populaire une armée de premier rang mondial ; la diplomatie de grand État à la chinoise vise à contribuer au renouveau national et au progrès de l’humanité, à promouvoir la mise en place d’un nouveau type de relations internationales et la construction d’une communauté de destin pour l’humanité ; le principe stratégique consistant à faire régner une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti formule les exigences globales de l’édification du Parti sous la nouvelle ère, selon lesquelles il faut faire progresser sur toute la ligne l’édification du Parti dans les domaines de la politique, de l’idéologie, de l’organisation, de la discipline et du style de travail, tout en veillant à ce que l’édification du Parti aille de pair avec le perfectionnement du système institutionnel, approfondir la lutte anticorruption, poursuivre les responsabilités politiques dans le contrôle et l’administration du Parti, et commencer la révolution sociale en s’imposant à soi-même une révolution. Toutes ces conceptions stratégiques et théories innovantes sont les résultats notables obtenus par le Parti dans ses efforts pour approfondir sa connaissance de la dynamique propre à la construction du socialisme à la chinoise et innover son corpus théorique.
Ayant médité profondément et soupesé scientifiquement les questions théoriques et pratiques essentielles qui touchent à la cause du Parti et de l’État dans la nouvelle ère, le camarade Xi Jinping a formulé une série de conceptions, pensées et stratégies nouvelles et originales sur la manière de diriger le pays en réponse aux grandes questions de notre époque : quel socialisme à la chinoise maintenir et développer dans la nouvelle ère et comment ? quel puissant État socialiste moderne construire et comment ? quel parti marxiste capable d’exercer le pouvoir à long terme construire et comment ? Le camarade Xi Jinping est donc l’auteur principal de la pensée sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère. Marxisme de la Chine contemporaine et du XXIe siècle, cette pensée représente pour notre époque l’esprit de la Chine et sa culture dans leur forme essentielle et marque un nouveau grand pas en avant dans la sinisation du marxisme. En confirmant la position centrale du camarade Xi Jinping au sein du Comité central et au sein du Parti ainsi que le rôle directeur de sa pensée sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, le Parti n’a fait que répondre au désir commun de l’ensemble du Parti, de l’armée et du peuple chinois multiethnique. Ces gestes revêtent une importance décisive pour le développement de la cause du Parti et de l’État dans la nouvelle ère et la promotion du grand renouveau de la nation chinoise.
Après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, la cause du Parti et de l’État a enregistré d’immenses succès, ce qui a jeté une base solide et fourni des conditions favorables au développement de la cause du socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère. Le Parti est aussi parfaitement conscient que de nouveaux risques et défis sont nés des changements de l’environnement extérieur, qu’à l’intérieur la poursuite de la réforme et du développement ainsi que le maintien de la stabilité se heurtent à d’innombrables difficultés et contradictions profondes léguées par le passé et à de nouvelles difficultés et contradictions, que les abus et la corruption ont gagné du terrain à cause du relâchement et du laxisme dans le contrôle et l’administration du Parti, que des problèmes graves affectent le climat politique du Parti, que les relations entre le Parti et le peuple, de même qu’entre les cadres et les masses se sont détériorées et que la force créatrice, la cohésion et la combativité du Parti se sont affaiblies. Bref, notre parti fait face à de rudes épreuves pour diriger le pays.
Rassemblé autour du camarade Xi Jinping, le Comité central du Parti a, grâce à un grand esprit d’initiative historique, à un profond courage politique et à un sens aigu des responsabilités, tenu compte à la fois de la situation intérieure et du contexte international, suivi sans faillir la théorie, la ligne et la stratégie fondamentales du Parti et mené de front la grande lutte, la grande œuvre, la grande cause et le grand rêve. En suivant le principe général dit « aller de l’avant à pas assurés », il a adopté une série de principes et politiques majeurs accompagnés d’un train de mesures importantes, accompli une série de tâches majeures et surmonté de nombreux risques et défis exceptionnels. Il a résolu bon nombre de problèmes épineux sans solution depuis de longues années et réussi de grandes choses que d’autres avaient voulu faire sans y parvenir. Tout cela a permis à notre parti et à notre pays de remporter de nouvelles victoires et d’enregistrer des transformations historiques.
1. Le maintien de la direction du Parti sur tous les plans
Après l’introduction de la politique de réforme et d’ouverture, le Parti a fait des efforts inlassables pour renforcer et améliorer sa direction, ce qui offre une garantie politique fondamentale pour le développement de la cause du Parti et de l’État. Force est cependant de constater que certains communistes ont encore une compréhension plutôt nébuleuse du principe du maintien de la direction du Parti et ne l’appliquent qu’avec mollesse : la direction du Parti est affaiblie, vidée de son contenu, diluée, marginalisée. Surtout quand il s’agit de dispositions très importantes de l’autorité centrale, on constate un manque d’énergie et de fermeté ; on contourne les instructions, ou l’on continue d’agir selon son bon plaisir sous des dehors de conformité. Le Comité central rassemblé autour du camarade Xi Jinping affirme catégoriquement ce qui suit : la direction du Parti est une question de vie ou de mort pour le Parti et l’État, c’est à elle que sont suspendus les intérêts et le destin de notre peuple multiethnique. Tout le Parti doit, en agissant en parfait accord avec le Comité central tant dans l’action que sur les plans idéologique et politique, élever sans cesse son aptitude à exercer le pouvoir conformément à la loi et dans un esprit scientifique et démocratique, accroître sa capacité à maintenir l’orientation politique juste, à tenir compte de la situation globale, à adopter des politiques pertinentes et à faire progresser les réformes, de sorte que le Parti puisse jouer son rôle central qui est de planifier et de coordonner l’ensemble.
Le Parti a indiqué clairement que la direction du Parti ne peut qu’être totale, systématique et globale, et que la cohésion et l’unité sont vitales pour lui. Principe suprême de la direction du Parti, la direction centralisée et unifiée du Comité central doit être renforcée et sauvegardée. C’est là la responsabilité politique commune de tout le Parti. Pour que la direction du Parti puisse être maintenue, il est essentiel d’être inflexible sur les principes politiques et d’assurer la plus stricte obéissance du Parti au Comité central. Aussi, le 6e plénum du XVIIIe Comité central a adopté les Principes de la vie politique au sein du Parti dans la nouvelle situation, et le Comité central a promulgué les Règlements sur le renforcement et la sauvegarde de la direction centralisée et unifiée du Comité central à la charge du Bureau politique : il s’agissait d’imposer au Parti une discipline et des règles de conduite rigoureuses sur le plan politique, et d’y combattre l’individualisme, le particularisme, l’indiscipline, l’esprit de chapelle et la bonasserie, de manière à ce que le Parti jouisse d’une culture politique saine et dynamique, et forme un environnement politique propre et intègre. Le Comité central a rappelé aux cadres dirigeants qu’ils devaient élever sans cesse leur discernement, leur compréhension et leur capacité d’action politiques, garder constamment à l’esprit l’intérêt suprême du pays, rester fidèles au Parti, obéir à ses instructions et remplir consciencieusement leurs devoirs envers lui. Nous avons perfectionné le système institutionnel de la direction du Parti et amélioré les systèmes relatifs à sa direction au sein des établissements tels que les assemblées populaires, les gouvernements à tous les niveaux, les conférences consultatives politiques, les organes de contrôles, les tribunaux, les parquets, les forces armées, les organisations populaires, les entreprises et les établissements d’intérêt public, les organisations autonomes de base et les organisations sociales, etc., de manière à assurer la direction du Parti dans les organisations de toute sorte. Persévérant dans le centralisme démocratique, le Parti a mis au point des systèmes visant à assurer sa direction dans les activités importantes, renforcé les fonctions de prise de décision, de discussion et de coordination du Comité central, perfectionné le mécanisme permettant de mieux appliquer les grandes décisions du Comité central et appliqué scrupuleusement le système consistant à demander des instructions et à présenter des comptes rendus au Comité central. Le Parti a intensifié la supervision politique, renforcé les inspections politiques, poursuivi et sanctionné tout acte allant à l’encontre de la ligne, des principes et des politiques du Parti ou sapant la direction centralisée et unifiée du Parti, et éliminé les « individus à double face », afin que tout le Parti s’aligne strictement sur les positions, orientations, principes et voies politiques du Comité central.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, l’autorité et la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti ont été bien assurées ; son système de direction a été perfectionné et sa façon de diriger est devenue plus scientifique ; tout le Parti est doté d’une plus grande unité sur le plan idéologique, politique et de l’action ; et ses capacités en matière de direction politique, d’orientation idéologique, de mobilisation populaire et d’influence sociale se sont nettement renforcées.
2. L’application intégrale d’une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti
Après l’introduction de la politique de réforme et d’ouverture, en renforçant rigoureusement son administration et son contrôle interne, le Parti s’est grandement consolidé. Mais comme des problèmes d’inefficacité et de relâchement se sont déclarés dans ce domaine, une sérieuse « crise de foi politique » a balayé pendant un certain temps une partie des cadres et des membres ordinaires du Parti. Certains ministères et administrations provinciales commettaient des abus criants dans la sélection et la nomination de leurs cadres et laissaient se développer en leur sein la culture de l’apparence, la bureaucratie, la recherche du plaisir et le goût du luxe, ainsi que la mentalité de privilège et ses manifestations. Le népotisme et la mise à l’écart des candidats gênants ; la multiplication des coteries ; les dénonciations anonymes et les calomnies ; le clientélisme, l’achat de votes et le maquignonnage électoral ; les marchés où une promotion s’échange contre un soutien, le tout couronné d’un banquet ; l’indiscipline et l’hypocrisie ; le non-respect des directives de l’échelon supérieur, la critique à tort et à travers du Comité central ; l’imbrication du politique et de l’économique, les affaires de corruption : autant d’abominations qui avaient altéré l’image et l’autorité du Parti, nui gravement aux relations entre le Parti et le peuple, de même qu’entre les cadres et les masses, et suscité le mécontentement et l’indignation des cadres comme des autres membres du Parti, ainsi que des masses populaires. Or, comme l’a répété le camarade Xi Jinping, pour faire du bon acier, il faut être bon forgeron ; pour que la Chine soit bien dirigée, il faut un bon parti, et que ce parti se contrôle et s’administre avec la plus grande sévérité. Nous devons prendre comme fil conducteur l’amélioration de la capacité du Parti à exercer le pouvoir sur le long terme et à préserver son caractère avancé et sa pureté, faire jouer un rôle directeur à son édification politique, nous appuyer sur la réaffirmation de nos idéaux, de nos convictions et de nos objectifs, concentrer nos efforts sur la stimulation de l’enthousiasme, de l’esprit d’initiative et de la créativité de tout le Parti, et, enfin, améliorer continuellement la qualité de l’édification du Parti. Tout cela a pour but de faire de notre parti un parti marxiste au pouvoir dynamique, toujours à l’avant-garde de son époque, soutenu de tout cœur par le peuple, capable de résister à toutes les épreuves, et qui a le courage de s’imposer une révolution quand le besoin s’en fait sentir. Avec la constance et la vigilance propres à celui qui est en chemin, le Parti doit maintenir sans relâche en son sein un climat de rigueur, accorder une attention particulière à la « minorité décisive » parmi ses cadres dirigeants, appliquer la responsabilité de l’acteur principal et la responsabilité de surveillance, renforcer la surveillance, l’application de la discipline et la poursuite de la responsabilité, et assurer l’application intégrale d’une discipline rigoureuse dans tous les domaines de l’édification du Parti. Le Comité central du Parti a d’ailleurs convoqué des conférences sur l’édification du Parti dans différents domaines et pris des dispositions solides, afin de faire progresser l’édification du Parti sur tous les plans.
Le Comité central a clairement fait savoir qu’issu du peuple, le Parti doit être enraciné en lui et dévoué à son service. Se couper du peuple, c’est perdre sa vitalité. Aussi est-il impératif de s’attaquer d’abord aux problèmes de mode de travail qui mécontentent le plus la population. Le Comité central du Parti a commencé par l’élaboration et l’application des « huit recommandations ». Dès lors, il a veillé à ce que le Bureau politique du Comité central et les cadres dirigeants donnent toujours l’exemple, afin d’améliorer le mode de travail du haut vers le bas. Le Bureau politique du Comité central organise d’ailleurs chaque année des réunions démocratiques thématiques, au cours desquelles sont présentés des rapports sur l’application des « huit recommandations » et où l’on fait de la critique et de l’autocritique. Faisant preuve d’une ténacité d’acier, le Comité central du Parti a corrigé inlassablement les « quatre vices ». Il a lutté contre la mentalité de privilège et ses manifestations ; donné un coup d’arrêt aux pratiques malsaines telles que l’offre de cadeaux, les repas et le tourisme aux frais de l’État ainsi que le gaspillage et le goût du luxe. Il a cherché à résoudre les problèmes qui font l’objet des plus vives critiques de la part de la population et qui portent préjudice à ses intérêts et à alléger le fardeau des échelons de base. Il a préconisé la diligence et un régime de stricte économie, combattu la prodigalité et le gaspillage. Il est ainsi parvenu à éliminer des tendances malsaines que l’on croyait impossibles à éradiquer, et à corriger des maux graves et invétérés, ce qui a permis de renouveler le mode de travail du Parti et de l’Administration ainsi que les mœurs sociales.
Le Parti a toujours insisté sur la nécessité de raffermir les idéaux et les convictions, de rendre plus rigoureuse son organisation et de faire régner strictement la discipline et les règlements dans ses rangs. La foi marxiste, le noble idéal communiste et l’idéal partagé du socialisme à la chinoise sont le pilier moral et l’âme politique des communistes, et constituent l’assise idéologique de la cohésion et de l’unité du Parti. Le Comité central a souligné que les idéaux et les convictions sont le « calcium » qui fortifie le moral des communistes. Faute d’idéaux et de convictions, tout communiste risque de souffrir de carences, ce qui conduit inévitablement à la « chondropathie » spirituelle, et de là, à la dénaturation sur le plan politique, à la cupidité sur le plan des biens matériels, à la déchéance sur le plan moral et à l’avilissement sur le plan existentiel. En associant toujours son édification idéologique à sa gestion institutionnelle, le Parti a organisé successivement la campagne d’éducation et de mise en pratique de la ligne de masse, les opérations d’éducation sur l’éthique de travail dites « trois consignes de rigueur et trois règles d’honnêteté » (faire preuve de rigueur dans l’autoperfectionnement, dans l’exercice du pouvoir et dans l’autodiscipline ainsi que d’honnêteté dans l’élaboration de projets, dans la création d’entreprises et dans le comportement personnel), l’éducation dite « deux études et une ligne d’action » (faire étudier à tous les membres du Parti tant les statuts et les règlements du Parti que les principes énoncés par le secrétaire général Xi Jinping dans ses discours importants pour être un communiste digne de son nom), la campagne ayant pour thème « Rester fidèle à notre engagement initial et toujours garder à l’esprit notre mission » ainsi que la campagne pour l’étude et l’enseignement de l’histoire du PCC. Nous nous sommes attachés ainsi à armer tous les membres du Parti de ses théories innovantes, à promouvoir la transformation du PCC en un parti en formation continue, à éduquer et orienter les cadres et membres ordinaires du Parti, et tout particulièrement les cadres dirigeants, pour les libérer de toute incompréhension et de tout malentendu, pour qu’ils « renforcent leur énergie essentielle et retrouvent leur essence vitale » sur le plan idéologique, consolident les assises de leur foi, renforcent leur moralité, maintiennent la bonne orientation d’esprit, conservent les qualités politiques propres aux communistes et raffermissent leur épine dorsale morale. Le Parti a proposé et appliqué la ligne organisationnelle du Parti de la nouvelle ère, précisé les critères d’évaluation pour les bons cadres de la nouvelle ère qui ont des convictions solides, s’engagent à se dévouer pour le peuple, travaillent avec diligence et pragmatisme, osent prendre leurs responsabilités et font preuve d’une honnêteté et d’une intégrité sans faille. Tout en mettant en valeur les exigences en matière de qualités politiques, et en établissant une bonne politique d’orientation dans la sélection des cadres, le Parti reste fidèle au principe recommandant de choisir des cadres en tenant compte à la fois de leurs qualités morales et de leurs compétences professionnelles — la priorité étant accordée aux premières —, de les nommer selon leurs mérites quelle que soit leur origine, et de sélectionner ceux qui sont dévoués à la cause du Parti et font preuve d’impartialité et de loyauté. Pour sélectionner et nommer de bons cadres, le Parti a évité un double écueil : celui de se focaliser sur le nombre de votes, sur une simple note d’évaluation, sur la performance du candidat en termes de PIB local ou sur son ancienneté ; et celui de prendre pour argent comptant n’importe quelle recommandation et d’admettre n’importe quel candidat. Ce faisant, il a renforcé la direction et le contrôle exercés par les organisations du Parti et corrigé les pratiques malsaines dans ce domaine. Le Parti exige que les cadres dirigeants à tous les niveaux règlent bien la question de l’« interrupteur central » que sont les conceptions du monde, de la vie et des valeurs, qu’ils attachent un grand prix au pouvoir qui leur est conféré, le contrôlent convenablement et l’utilisent avec précaution, qu’ils se soumettent de leur propre chef à la surveillance de toutes les parties concernées, et qu’ils pensent en tout temps à partager les soucis du Parti, à se dévouer à la patrie et à œuvrer au bonheur de la population. Fidèle au principe selon lequel la question du talent est du ressort du Parti, il a appliqué une politique plus active, plus ouverte et plus efficace pour favoriser l’émergence de talents, poursuivi la stratégie de renouveau national grâce à l’émergence de talents sous la nouvelle ère, et intensifié ses efforts pour faire de la Chine un pôle d’innovation et un centre de talents au niveau mondial, afin de rassembler des compétences venues des quatre coins du monde. Le Parti a amélioré continuellement son organisation, insisté sur les fonctions politiques et organisationnelles de ses organes en mettant l’accent sur l’amélioration de leur capacité d’organisation, fixé une orientation claire qui accorde aux échelons de base l’importance qu’ils méritent, et veillé à ce que ses organisations et son travail couvrent tous les domaines. Le Parti insiste sur le fait que sa discipline surpasse en rigueur la loi elle-même, et que l’application de la discipline et celle de la loi doivent être menées de front. Il s’est attaché à recourir aux « quatre modalités » de surveillance et d’application de la discipline, à renforcer la discipline politique et la discipline organisationnelle, et, grâce à l’entraînement de celles-là, à rendre plus strictes les différentes règles de disciplines. Le Parti a veillé à s’administrer conformément à ses règlements et à ses statuts, mis en place une réglementation relativement complète en son sein, et appliqué rigoureusement les règlements en vigueur. De ce fait, il est parvenu à améliorer substantiellement son niveau scientifique, son institutionnalisation et sa normalisation.
Le Comité central du Parti a souligné que la corruption est la principale menace pour la pérennité du pouvoir du Parti, et que la lutte contre la corruption est une lutte politique d’importance vitale que nous ne pouvons pas nous permettre de perdre. Si l’on ne veut pas toucher à des centaines, voire à des milliers d’éléments corrompus, ce sont 1,4 milliard de Chinois qui seront affectés. C’est pourquoi il faut enfermer le pouvoir dans une « cage institutionnelle », c’est-à-dire définir, réglementer, limiter et contrôler tout pouvoir conformément à la loi et aux règles de discipline. Pour s’assurer que le pouvoir confié aux cadres par le peuple et le Parti soit toujours utilisé pour le bonheur du peuple, le Parti est résolu à éradiquer la corruption dans ses rangs selon la formule « ne pas oser, ne pas pouvoir, ne pas songer », menant de front la dissuasion, la surveillance institutionnelle et la sensibilisation individuelle. Nous avons veillé à ce que la lutte anticorruption, étendue à tous les domaines, ne connaisse ni tolérance ni zone interdite, ainsi qu’à enrayer la propagation de la corruption, à maintenir une forte pression, à former une force de dissuasion durable, et à sévir autant contre la corruption active que la corruption passive. Toute affaire de corruption doit être poursuivie et toute personne coupable de corruption, punie. Nous sommes résolus à réprimer aussi bien les « tigres » que les « mouches » et les « renards », et ce, en ayant une volonté de fer à l’instar du médecin qui administre des remèdes de cheval pour guérir son malade ou du gouverneur qui impose une loi d’airain pour rétablir l’ordre, et avec le courage héroïque du guerrier qui est prêt à subir la douleur du raclement de l’os pour éliminer le poison ou du brave qui est prêt à se couper le bras mordu par une vipère. Nous nous sommes efforcés de mettre fin à la corruption qui porte directement atteinte aux intérêts des masses, de réclamer l’extradition des coupables réfugiés à l’étranger et de récupérer leurs biens mal acquis, de sorte qu’aucune brebis galeuse ne nous échappe. En se concentrant sur les affaires de corruption où s’imbriquent le pouvoir politique et le pouvoir économique, le Parti a fait un gros effort pour éviter la formation de groupes d’intérêts au sein du Parti, et traité avec rigueur les violations de la loi et de la discipline les plus graves comme l’ont illustré les procès de Zhou Yongkang, Bo Xilai, Sun Zhengcai et Ling Jihua. Sous la direction du Parti, le système de contrôle du Parti et de l’État a été amélioré. Le Parti a favorisé la création d’une commission nationale de supervision ainsi que de commissions de supervision aux différents échelons, établi un réseau de contrôle efficace grâce à l’interaction entre les tournées d’inspection aux échelons supérieurs et inférieurs, mis en place des mécanismes dans lesquels la surveillance interne du Parti joue un rôle d’acteur principal et les différentes sortes de surveillances se coordonnent, et renforcé la contrainte et la surveillance des pouvoirs.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, grâce à une lutte ferme, le rôle d’orientation et de garantie politiques de l’application intégrale d’une discipline rigoureuse dans les rangs du Parti a été pleinement mis en valeur ; l’aptitude du Parti à se purifier, se perfectionner, se rénover et s’améliorer a augmenté manifestement ; la tendance au relâchement et au laxisme dans le contrôle et l’administration du Parti a été renversée ; la lutte contre la corruption a enregistré une victoire décisive et a été consolidée sur toute la ligne ; les dangers latents au sein du Parti, de l’État et de l’armée ont été éliminés ; la fermeté du Parti s’est accrue dans le feu de la lutte révolutionnaire.
3. Le développement économique
Après l’introduction de la politique de réforme et d’ouverture, en centrant ses efforts sur le développement économique, le Parti a dirigé le peuple dans un travail acharné et assidu, accomplissant un véritable miracle économique qui a vu la puissance économique de la Chine augmenter de manière prodigieuse et en très peu de temps. Toutefois, comme certaines autorités locales et administrations, prisonnières du modèle de développement extensif, ne se sont préoccupées que de faire de la croissance et de l’envergure, et vu que l’économie mondiale est tombée dans le marasme à la suite de la crise financière internationale, les contradictions institutionnelles et structurelles n’ont cessé de s’accumuler, et les problèmes de déséquilibre, de manque de coordination et de non-durabilité du développement se sont aggravés. Ainsi le Comité central a préconisé une « nouvelle normalité » pour le développement économique du pays : le développement centré sur la qualité plutôt que la croissance rapide. Nous nous trouvons en effet dans une période complexe, marquée par la conjonction de trois facteurs — changement de régime de la croissance, difficultés inhérentes à la restructuration et nécessité d’adapter les politiques de relance. Le modèle de développement que nous avons connu n’est plus soutenable. Le Comité central du Parti a souligné que la nouvelle vision de développement constitue une transformation profonde qui touche l’ensemble du développement de la Chine. Il ne faut plus tout évaluer à l’aune du taux de croissance du PIB. Ce qu’il nous faut désormais, c’est le développement de qualité : sa principale force motrice est l’innovation ; sa caractéristique endogène, la coordination ; son cadre général, l’écologie ; sa voie incontournable, l’ouverture ; et son but ultime, le partage. C’est ainsi que nous arriverons à changer réellement notre mode de développement et à promouvoir un vrai changement en matière de qualité, d’efficacité et de force motrice.
Le Parti a renforcé sa planification stratégique et sa direction unifiée sur le travail économique, améliorant les systèmes et les mécanismes pour mieux diriger le travail économique. Le 5e plénum du XVIIIe Comité central du Parti, le XIXe Congrès du Parti, le 5e plénum du XIXe Comité central du Parti et la Conférence centrale annuelle sur le travail économique ont adopté sans exception des dispositions sur le développement économique et pris plusieurs décisions d’importance majeure : prendre pour axe principal la promotion d’un développement centré sur la qualité, considérer comme fil conducteur la réforme structurelle du côté de l’offre, mettre en place un système économique moderne, maîtriser la base stratégique qu’est l’élargissement de la demande intérieure, et mener à bien les trois grandes batailles que sont la prévention et la résorption des risques majeurs, l’élimination ciblée de la pauvreté et la lutte contre la pollution environnementale. Le Parti a veillé à consolider et à développer avec détermination l’économie publique, en augmentant la puissance, l’envergure et la qualité des entreprises publiques et des actifs de l’État, en perfectionnant le système d’entreprise moderne à la chinoise, en renforçant la compétitivité de l’économie publique, et en faisant en sorte qu’elle soit plus innovante, plus prépondérante, plus influente et plus apte à résister aux risques. Il a également veillé à encourager, à soutenir et à guider avec détermination le développement de l’économie non publique, en travaillant à établir des relations basées sur la sincérité et la transparence entre les pouvoirs publics et les acteurs économiques, et en favorisant un développement sain de l’économie non publique et de tous ses acteurs. Le Parti a continué à appliquer la stratégie de développement par l’innovation, en faisant de l’indépendance et du progrès scientifiques et technologiques le pilier stratégique du développement de notre pays. Il a cherché à perfectionner le nouveau mécanisme permettant de mobiliser toutes les ressources nécessaires à la recherche, à consolider les forces scientifiques et technologiques d’intérêt stratégique, à renforcer la recherche fondamentale, à encourager la réalisation de percées et l’innovation autonome dans le domaine des technologies clés et des technologies de base, à intensifier la création, la protection et l’utilisation de la propriété intellectuelle, et à faire plus rapidement de la Chine un pays de l’innovation et une puissance dans le domaine des sciences et technologies. Tout en appliquant sur tous les plans la réforme structurelle du côté de l’offre, nous avons poursuivi nos efforts pour éliminer les capacités de production obsolètes, diminuer les « stocks immobiliers », baisser le ratio de levier, réduire les coûts de production et combler les failles de l’économie ; et pour concrétiser les exigences du principe dit « consolidation, renforcement, élévation et fluidité », chercher à faire de la Chine une grande puissance manufacturière, accélérer le développement d’un système industriel moderne, renforcer l’économie réelle et développer l’économie numérique. Nous avons amélioré la gouvernance macroéconomique, en renouvelant notre réflexion sur le contrôle macroéconomique et notre manière de le pratiquer et en élevant l’autonomie de nos politiques macroéconomiques ; appliqué une politique budgétaire de relance et une politique monétaire prudente ; poursuivi la décentralisation et la simplification administratives, la combinaison de la supervision et du laisser-faire et l’amélioration des services ; garanti la sécurité alimentaire et énergétique ainsi que celle des chaînes industrielles et d’approvisionnement ; veillé à ce que le secteur financier serve l’économie réelle, accru globalement les contrôles financiers tout en prévenant et en éliminant les risques dans le domaine économique et financier ; renforcé le contrôle des marchés et la réglementation antimonopole, évité l’expansion désordonnée des capitaux, préservé l’ordre du marché, stimulé le dynamisme de tous les acteurs, en particulier les PME et les microentreprises, et protégé les droits et intérêts des travailleurs et des consommateurs. Le Parti a mis en œuvre la stratégie de développement interrégional coordonné ; favorisé le développement coordonné de la zone Beijing-Tianjin-Hebei, le développement de la ceinture économique du Changjiang, la construction de la région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao, l’essor intégré du delta du Changjiang, ainsi que la protection écologique et le développement centré sur la qualité du bassin du Huanghe ; et développé la nouvelle zone de Xiong’an selon les normes les plus rigoureuses et les plus hautes exigences de qualité. Il a travaillé à donner un nouveau souffle à la mise en valeur de l’Ouest, à favoriser la réalisation de nouvelles percées dans le redressement du Nord-Est, à promouvoir le développement de qualité du Centre, à encourager l’Est à se moderniser plus rapidement, et à soutenir l’amélioration des conditions de vie et de production dans les anciennes bases révolutionnaires, les régions peuplées de minorités ethniques, les régions frontalières et les régions pauvres. Il a renforcé l’urbanisme, la construction et la gestion des villes et fait progresser une nouvelle urbanisation centrée sur l’être humain. Considérant toujours la solution des problèmes de l’agriculture, des paysans et des régions rurales comme « la priorité des priorités » de son travail, le Parti s’est attaché à mettre en œuvre la stratégie de redressement des régions rurales, à accélérer la modernisation de l’agriculture et des régions rurales, à « assurer l’approvisionnement en céréales grâce à la préservation des terres cultivées et au progrès technique », à appliquer le plus rigoureusement possible les mesures de protection des terres cultivées, à promouvoir l’indépendance et le progrès de la culture de semences de qualité ainsi que l’autonomie et le contrôle des ressources génétiques, de sorte que la Chine conserve la maîtrise complète de son bol de riz.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, le développement économique de la Chine est devenu sensiblement plus équilibré, plus harmonieux et plus durable ; notre PIB a dépassé 100 000 milliards de yuans ; le PIB par habitant a dépassé 10 000 dollars américains ; la puissance économique, scientifique et technologique ainsi que la puissance globale de notre pays ont atteint de nouveaux sommets ; l’économie chinoise s’est engagée dans une voie de développement plus efficient, plus équitable, plus durable, plus sûr et de meilleure qualité.
4. L’approfondissement intégral de la réforme et de l’ouverture
Après le 3e plénum du XIe Comité central du Parti, la politique de réforme et d’ouverture a suivi une trajectoire fulgurante et enregistré des succès impressionnants. Cependant, au fur et à mesure de son déroulement, des problèmes liés aux systèmes et mécanismes existants se sont posés, et les intérêts retranchés ont fait sentir leur résistance : la réforme est entrée dans une période critique et une « zone d’eaux profondes ». Le Comité central s’est rendu pleinement compte que la pratique, l’émancipation spirituelle, de même que la réforme et l’ouverture étaient des procès sans fin ; que la réforme ne pouvait qu’être conjuguée au présent, et jamais au passé ; et que tout arrêt, toute marche arrière ne pouvait que conduire à une impasse. Nous devions donc mener en profondeur la réforme et l’ouverture sur l’extérieur en faisant preuve d’un plus grand courage politique et d’une plus grande sagesse ; nous tenir prêts à « ronger des os durs » et à défier des bas-fonds dangereux ; en accordant une plus grande importance à l’édification institutionnelle, nous soucier de l’interconnexion et du couplage des réformes, les faire avancer avec efficacité, et éliminer les vices des institutions dans tous les domaines.
Le 3e plénum du XVIIIe Comité central du Parti a adopté des dispositions concernant les réformes dans les domaines de l’économie, de la politique, de la culture, de la société, de la civilisation écologique, de la défense nationale et des forces armées ainsi que de la consolidation interne du Parti ; fixé l’objectif global de l’approfondissement intégral de la réforme, ses priorités stratégiques, son ordre de priorités, son orientation principale, les mécanismes de travail et les procédés d’application, ainsi qu’une feuille de route et un calendrier de travail. Si le 3e plénum du XIe Comité central du Parti, marquant l’entrée dans une nouvelle période de la réforme, de l’ouverture et de la modernisation socialiste, revêt une très grande portée historique, le 3e plénum du XVIIIe Comité central ne l’est pas moins, car c’est dans son sillage que s’est réalisée la transition de la réforme : on est passé de tâtonnements isolés ou d’expériences pionnières audacieuses à des activités plus systématiques, plus coordonnées et plus approfondies sur tous les plans. Un nouveau souffle a parcouru la politique de réforme et d’ouverture de la Chine.
Le Parti, tout en maintenant le cap des réformes, a pris comme point de départ et d’arrivée de son action la promotion de l’équité et de la justice sociales ainsi que l’amélioration du bien-être social. En se concentrant sur les problèmes à résoudre, il s’est efforcé surtout de libérer davantage sa pensée, de développer les forces productives et d’accroître la vitalité de la société chinoise. Il a renforcé sa conception au plus haut niveau et sa planification d’ensemble en veillant à ce que les réformes soient menées de manière globale et systématique et soient mieux coordonnées. Tout en stimulant l’esprit d’initiative du peuple, il a fait en sorte que les réformes soient conduites en profondeur et donnent des résultats solides dans les secteurs importants et les maillons clés. En œuvrant pour une réforme tous azimuts, le Parti a réalisé des percées dans plusieurs secteurs, et approfondi la réforme d’une manière à la fois rapide et régulière. Ayant posé les bases et dressé les piliers, il a ensuite fait avancer les réformes tous azimuts, les empilant et les joignant jusqu’à former un système complet et synergique d’une grande efficacité. Des cadres réglementaires voient le jour dans chaque domaine ; des changements sans précédent, des refontes systématiques, des restructurations générales ont lieu dans de nombreux secteurs.
Le Comité central était pleinement conscient du fait que l’ouverture mène au progrès et que la fermeture conduit à la régression. Pour prendre l’avantage, s’emparer de l’initiative et conquérir l’avenir dans son développement, la Chine devait s’adapter à la mondialisation économique, s’appuyer sur les atouts de son immense marché et appliquer une stratégie d’ouverture encore plus active. En adhérant aux principes de « concertation, co-édification et partage », la Chine a promu le développement de haute qualité de l’initiative « Ceinture et Route » (ICR) ; lancé de nombreux projets de coopération qui profitent réellement au développement économique et au bien-être social des pays concernés ; et fait en sorte que l’ICR soit une initiative qui respecte l’environnement, favorise la paix, la prospérité et l’ouverture, stimule l’innovation et serve de trait d’union entre les civilisations. L’ICR est devenu aujourd’hui un bien commun et une plateforme de coopération internationale appréciés dans le monde entier. Fidèle à sa politique favorisant l’interaction entre l’ouverture sur l’intérieur et l’ouverture sur l’extérieur, et recommandant d’« introduire de l’extérieur » et de « sortir des frontières », la Chine a promu la facilitation et la libéralisation du commerce et de l’investissement, créé le réseau de zones de libre-échange de haut niveau tournées vers le monde, construit des zones pilotes de libre-échange et le port de libre-échange de Hainan, et favorisé l’ouverture en matière de règles, de politiques restrictives, de gestion et de normes. Elle a pu ainsi poursuivre son ouverture à une plus grande échelle et de manière plus ample et profonde, édifier un système économique de type ouvert basé sur les avantages mutuels, le gagnant-gagnant, l’équilibre pluriel, la sûreté et l’efficacité, renforçant continuellement ses nouveaux atouts dans la coopération et la concurrence économiques internationales.
Depuis son XVIIIe Congrès, le Parti a poursuivi sans cesse l’approfondissement intégral de la réforme tant en ampleur qu’en profondeur ; le régime socialiste à la chinoise est devenu plus mûr et abouti ; le niveau de modernisation du système et de la capacité de gouvernance de l’État s’est continuellement élevé ; et la cause du Parti et de l’État a fait preuve d’une vitalité débordante.
5. L’édification politique
Après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, le Parti a guidé le peuple chinois dans la voie du développement politique socialiste à la chinoise et dans le développement de la démocratie socialiste, et a obtenu des progrès importants. À travers les succès et échecs du développement politique tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays, le Parti communiste chinois a compris que pour garder la confiance dans le régime socialiste à la chinoise, il faut d’abord garder confiance dans le régime politique socialiste à la chinoise, édifier la démocratie socialiste et développer la civilisation politique socialiste, afin que ce régime politique s’enracine définitivement dans la société chinoise. Copier un régime politique étranger est une voie sans issue pour la Chine, c’est même une menace de mort pour son avenir. Il importe de maintenir une cohérence parfaite entre la direction du Parti, la souveraineté populaire et la gouvernance de l’État en vertu de la loi ; de développer activement la démocratie populaire de processus entier ; de parfaire le système institutionnel de souveraineté populaire pour le rendre complet, ample et cohérent ; de créer des canaux démocratiques qui soient divers, fluides et ordonnés ; et de multiplier les formes démocratiques, en élargissant la participation politique ordonnée du peuple à tous les niveaux et dans tous les secteurs, de sorte que les systèmes dans tous les domaines et la gouvernance de l’État traduisent la volonté du peuple, garantissent ses droits et intérêts, et stimulent sa créativité. Il faut rester vigilant et se prémunir contre les effets corrosifs des courants idéologiques occidentaux tels que le soi-disant « régime constitutionnel », l’alternance politique et la « division des trois pouvoirs ».
Le 4e plénum du XIXe Comité central du Parti a mis l’accent sur l’exercice du pouvoir à long terme du Parti ainsi que la paix et la sécurité durables de l’État. En dressant un plan global pour maintenir et perfectionner le régime socialiste à la chinoise, ainsi que pour moderniser les mécanismes et capacités de gouvernance de l’État, le plénum a mis en œuvre des dispositions importantes visant à maintenir et parfaire les systèmes fondamentaux, les régimes de base ainsi que les systèmes importants, qui jouent le rôle d’appui au régime socialiste à la chinoise. Le Comité central a souligné qu’il faut maintenir le statut souverain du peuple, de manière à lui permettre de participer, en vertu de la loi, aux élections, aux consultations, à la prise de décisions, à la gestion et à la supervision démocratiques. Le Parti a, en maintenant et perfectionnant le système des assemblées populaires, soutenu et garanti l’exercice du pouvoir de l’État par le peuple au moyen des assemblées populaires, ainsi que l’exercice par les assemblées populaires des attributions de législation, de supervision, de prise de décisions, de nomination et de destitution des responsables conformément à la loi. Il a réprimé sévèrement la fraude électorale sous toutes ses formes, défendu l’autorité et la dignité du système des assemblées populaires et valorisé son rôle de système politique fondamental de l’État. Le Parti a, en maintenant et perfectionnant le système de coopération multipartite et de consultation politique sous la direction du Parti communiste chinois, amélioré le système permettant aux chefs des différents partis et groupements démocratiques d’effectuer un contrôle spécial sur la conception et l’application des dispositions d’importance majeure, avant de formuler des conseils adressés directement au Comité central du PCC. Il a renforcé l’organe consultatif spécial qu’est la Conférence consultative politique du peuple chinois, et a travaillé à étendre à de multiples niveaux la démocratie consultative socialiste en suivant la voie de l’institutionnalisation, afin de mettre en place dans ce domaine un système à la chinoise. Le Parti a renforcé les organes du pouvoir à la base, amélioré le système de démocratie à la base et le système de transparence du fonctionnement des administrations, et garanti les droits du peuple à l’information, à la participation, à l’expression et à la surveillance. En respectant les principes visant à maintenir la direction du Parti dans tous les domaines, à valoriser le rôle central du peuple, à favoriser la perfection, la coordination et une haute efficacité, et à promouvoir la gouvernance de l’État en vertu de la loi sur tous les plans, le Parti a approfondi la réforme intégrale de ses agences et des organismes administratifs de l’État, et les fonctions de ces organisations ont été redéfinies de manière globale et systématique. Le Parti, maintenant et perfectionnant le système d’autonomie des régions peuplées de minorités ethniques, a persévéré dans la juste voie du règlement des questions ethniques propre à la Chine, pris pour fil conducteur de sa politique des affaires ethniques le renforcement du sentiment d’appartenance à la nation chinoise, fixé des principes de gouvernance du Tibet et du Xinjiang correspondant à la nouvelle ère, et consolidé et développé des relations interethniques fondées sur l’égalité, l’union, la solidarité et la bonne entente, de sorte que toutes les ethnies mènent une lutte solidaire et progressent ensemble vers la prospérité. Le Parti, maintenant ses principes fondamentaux en matière d’affaires religieuses, a veillé à ce que les religions se conforment à la réalité chinoise et s’adaptent à la société socialiste. En améliorant le cadre de son travail en faveur du grand front uni, le Parti a veillé à trouver le plus grand commun diviseur ainsi que le plus grand des cercles concentriques, et à ce que d’immenses forces favorables au renouveau national soient ainsi rassemblées. En se concentrant sur le renforcement du caractère politique, avancé et populaire des organisations et groupements de masse, le Parti a fait progresser la réforme et le renouvellement de son travail en la matière, et promu le rôle des organisations et groupements de masse tels que la Fédération nationale des syndicats, la Ligue de la jeunesse communiste et la Fédération des femmes. La Chine a promu le développement intégral de la cause des droits de la personne, en accordant la priorité à la garantie du droit du peuple à mener une existence décente et à se développer.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, nous avons promu sur tous les plans la démocratie socialiste chinoise en la soumettant à des mécanismes, règles et procédures plus mûrs, de sorte que le régime politique socialiste à la chinoise a démontré pleinement sa supériorité et que la situation politique caractérisée par le dynamisme, l’entrain, la stabilité et l’union a été consolidée et développée.
6. La gouvernance de l’État en vertu de la loi
À la suite du lancement de la politique de réforme et d’ouverture, en insistant sur la nécessité de diriger le pays dans le respect des lois, le Parti a promu sans cesse l’édification de la légalité socialiste. Cependant, un laxisme grave existait dans l’observation et l’application des lois et dans la poursuite en justice des infractions ; la justice manquait d’équité ; et les affaires de corruption au sein de l’appareil judiciaire se produisaient fréquemment. Certains magistrats abusaient de leurs fonctions pour satisfaire leurs propres intérêts et allaient jusqu’à protéger des criminels. Tout cela a entamé sérieusement l’autorité de la loi ainsi que l’équité et la justice sociales. Le Parti est tout à fait conscient de la nature d’épée à double tranchant du pouvoir : exercé en vertu des lois et des réglementations, il est source de bonheur pour les gens ; exercé hors du cadre légal, il ne peut que nuire à l’État et au peuple. Le Comité central a souligné que la prospérité de l’État et le respect du droit vont de pair, alors que le déclin des lois entraîne à sa suite le chaos. La promotion intégrale de la gouvernance de l’État en vertu de la loi est donc non seulement une exigence essentielle et une garantie importante du socialisme à la chinoise, mais aussi implique une révolution profonde dans l’administration de l’État. Il a indiqué que, pour gouverner le pays et exercer le pouvoir en vertu de la loi, il faut d’abord se conformer à la Constitution. Il faut marcher inébranlablement dans la voie de la légalité socialiste à la chinoise, mettre en œuvre la théorie de la légalité socialiste à la chinoise, mener de front la gouvernance de l’État, l’exercice du pouvoir et l’administration dans le respect de la loi, placer l’appareil d’État, l’Administration et la société sous l’autorité des lois, et inciter tous les citoyens à étudier, respecter et utiliser la loi.
Le 4e plénum du XVIIIe Comité central du Parti ainsi qu’une conférence centrale ont été consacrés à étudier la question de la promotion intégrale de la gouvernance de l’État en vertu de la loi. Ils ont fixé la conception du plus haut niveau et les dispositions d’importance majeure en ce qui concerne une législation scientifique, une application rigoureuse de la loi, la garantie de l’équité judiciaire et le respect de la loi par tous, afin de promouvoir de façon coordonnée la législation normalisée — y compris la réglementation du Parti, la mise en œuvre de la légalité, la surveillance sur l’application des lois et la garantie par la loi.
Le Parti a souligné que le peuple est la base la plus large et la plus solide sur laquelle peut s’appuyer la promotion de la gouvernance de l’État en vertu de la loi. Dans tout secteur et tout processus de ce travail, il faut représenter les intérêts du peuple, exprimer ses désirs, défendre ses droits et intérêts et améliorer son bien-être ; garantir et promouvoir l’équité et la justice sociales ; et veiller à ce que la population voie l’équité et la justice dans chaque loi, dans chaque décision liée à l’application des lois et dans chaque jugement. Sous la direction du Parti, tous les systèmes ont été perfectionnés pour assurer l’application intégrale de la Constitution ; le système de prestation de serment devant la Constitution a été mis en place ; la conscience légalitaire socialiste a été mise en valeur ; la capacité des organisations de l’État a été améliorée pour mieux exercer leurs fonctions en vertu de la loi ; les cadres dirigeants à tous les niveaux ont été encouragés à renforcer leurs compétences pour résoudre les problèmes et promouvoir le développement dans l’esprit de la légalité, en suivant des méthodes respectueuses de la loi ; la société entière a été sensibilisée davantage à la légalité. La Constitution a été amendée ; le Code civil, la Loi sur les investissements étrangers, la Loi sur la sécurité nationale et la Loi de supervision ont été élaborés ; la Loi sur la législation, la Loi sur la défense nationale et la Loi sur la protection environnementale ont été révisées ; le travail législatif a été renforcé dans les secteurs clés, émergents et en rapport avec l’étranger ; et le perfectionnement du système juridique socialiste à la chinoise centré sur la Constitution a été accéléré. Sous la direction du Parti, la réforme de l’appareil judiciaire centré sur le système de responsabilité a été approfondie ; la réforme intégrale a été poursuivie en profondeur dans le secteur politico-judiciaire ; la surveillance et les contrôles sur l’application de la loi et l’exercice du pouvoir judiciaire ont été renforcés ; la formation et la réglementation du corps politico-judiciaire ont été lancées ; des erreurs judiciaires ont été corrigées selon la loi ; la corruption dans l’application de la loi et l’exercice de la justice a fait l’objet de peines sévères ; l’équité, l’intégrité, l’efficacité et l’autorité judiciaires ont été assurées.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, l’ordre légal socialiste à la chinoise s’est amélioré ; l’édification d’une Chine fondée sur les lois a conduit à des résultats importants ; le rôle de garantie du droit dans l’affermissement des fondements, la stabilisation des anticipations et le développement à long terme a été valorisé davantage ; et la capacité du Parti à diriger et à gouverner l’État dans le respect de la légalité s’est manifestement accrue.
7. La culture
Après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, le Parti a prêté une attention égale aux valeurs matérielles et spirituelles, et promu l’épanouissement de la culture socialiste, de manière à galvaniser et rassembler les forces de toute la nation. Cependant, des courants idéologiques erronés ont fait surface : le culte de l’argent, l’hédonisme, l’individualisme extrême et le nihilisme historique se sont déchaînés, la pagaille règne sur Internet, certains cadres dirigeants sont politiquement parlant devenus mous et sans conviction. La manière de penser des Chinois et l’opinion publique s’en sont ressenties. En suivant de près l’entrechoquement des idées et des cultures à travers le monde et les profonds changements des idées et conceptions dans notre pays, le Parti a souligné que l’éducation idéologique façonne le caractère de la nation et qu’elle est le pilier de l’esprit national. La confiance dans sa propre culture est la confiance la plus vaste, la plus profonde et la plus élémentaire, elle constitue la force la plus fondamentale, la plus profonde et la plus durable dont dépend un État ou une nation pour son développement. Sans cette ferme confiance dans notre culture, sans l’épanouissement et la prospérité culturels, il n’y aura pas de grand renouveau de la nation chinoise. En continuant à placer le peuple au centre de notre travail, nous devons travailler à porter haut levé l’étendard du socialisme à la chinoise, à fédérer les esprits, à former un citoyen nouveau, à donner un nouveau souffle à la culture et à faire briller notre image. Nous devons prendre fermement en main la direction du travail idéologique, promouvoir l’idéologie socialiste dotée d’une puissante force de cohésion et d’orientation, développer un puissant pays culturel socialiste, stimuler la créativité culturelle de toute la nation, et bâtir l’esprit chinois, les valeurs chinoises et la force chinoise, de manière à consolider les bases idéologiques communes de tout le Parti et de tout le peuple multiethnique engagés dans une même lutte.
Le Parti a déployé de grands efforts pour corriger la faiblesse de la direction du Parti dans le domaine idéologique. En éliminant les éléments nocifs et en louant les bienfaisants, nous avons pris des dispositions liées aux questions d’orientation revêtant une importance stratégique, maintenu le système fondamental consistant à prendre le marxisme pour idéologie directrice. Nous avons amélioré le système de responsabilité dans le travail idéologique et encouragé tous les responsables du Parti à se préoccuper de la communication et de l’idéologie. Une fois définis le rôle et la responsabilité de chacun, on doit s’engager effectivement, exécuter sans faillir son devoir, adopter une attitude rigoureuse et mener une lutte courageuse, de manière à réagir et à lutter sans équivoque contre toutes les idées erronées. Afin de renforcer de façon radicale le travail de communication et d’idéologie, en plus des conférences nationales sur la communication et le travail idéologique, nous avons également organisé des causeries sur la littérature et l’art, la presse et l’opinion publique, la cybersécurité et l’informatisation, la philosophie et les sciences sociales, ainsi que des conférences nationales sur le travail politico-idéologique dans les établissements d’enseignement supérieur. Au cours de celles-ci, nous avons expliqué notre position de principe sur les questions fondamentales, distingué ce qui est juste de son contraire, et corrigé l’orientation de notre travail, de sorte que la tendance à l’amélioration de la culture et de l’idéologie s’est poursuivie. Nous avons armé le Parti entier, éduqué le peuple et guidé notre pratique au moyen des innovations théoriques du Parti ; mené en profondeur la recherche et l’édification de la théorie marxiste ; et fait progresser l’établissement de disciplines, de recherches et de terminologies à la chinoise dans le domaine de la philosophie et des sciences sociales. Nous avons attaché une haute importance au renforcement et à l’innovation des moyens de diffusion, favorisé un développement intégré des médias, de manière à augmenter les capacités de communication et d’orientation, ainsi que l’influence et la crédibilité des médias auprès du grand public. Le Comité central du Parti a indiqué clairement que l’exercice au pouvoir à long terme est impossible faute de surmonter les épreuves qu’impose l’existence de l’Internet. Accordant une importance primordiale à la Toile, la considérant comme le front principal, le théâtre décisif, voire l’avant-poste clef de notre lutte idéologique, le Parti a perfectionné les systèmes de direction et de contrôle de l’Internet, administré le cyberespace selon la loi, et l’a assaini à tous les niveaux.
Le Parti a dirigé le développement culturel au moyen des valeurs essentielles socialistes et fait appel à la culture d’avant-garde socialiste, à la culture révolutionnaire et aux fleurons de la culture traditionnelle chinoise pour forger l’esprit de la nation. Il a lancé sur une grande échelle des campagnes de sensibilisation au socialisme à la chinoise et au Rêve chinois, et a promu la normalisation et l’institutionnalisation de l’éducation sur les idéaux et les convictions. Il a également amélioré le système du travail politique et idéologique, perfectionné le système d’attribution de décorations et de titres honorifiques du Parti et de l’État, et créé la Journée des martyrs. Il a mené en profondeur des activités de masse visant à renforcer la civilisation spirituelle, construit des centres de stage de civisme de la nouvelle ère, et s’est efforcé de faire de la Chine un pays où l’étude est mise à l’honneur. Afin d’encourager l’étude de l’histoire du Parti, de la Chine nouvelle, de la politique de réforme et d’ouverture et du développement du socialisme, le Parti a fondé le Palais des expositions de l’histoire du Parti, organisé les célébrations du 100e anniversaire de la fondation du Parti, du 70e anniversaire de la fondation de la République populaire de Chine, du 90e anniversaire de la création de l’Armée populaire de Libération, du 40e anniversaire de l’avènement de la réforme et de l’ouverture sur l’extérieur, du 70e anniversaire de la victoire de la guerre de Résistance du peuple chinois contre l’agression japonaise et de la Guerre mondiale antifasciste, ainsi que du 70e anniversaire de l’arrivée en Corée de l’Armée des volontaires du peuple chinois pour résister à l’agression américaine et aider la Corée. Ces activités ont fait ressortir la volonté du Parti et du peuple et le prestige de l’État et de l’armée, glorifié les grands thèmes de notre époque et favorisé la diffusion des « énergies positives ». Continuant à assurer l’efficience tant sociale qu’économique tout en priorisant la première, le Parti a promu le développement général de la culture et de l’industrie culturelle, fait prospérer la création littéraire et artistique et perfectionné le système des services culturels publics, ce qui a offert au peuple des nourritures spirituelles en plus grande quantité et de meilleure qualité.
Le Comité central du Parti a souligné que les fleurons de la culture traditionnelle chinoise sont des atouts de la nation et constituent la base pour bien tenir nos positions dans le choc des cultures, et qu’il faut les transmettre et les faire rayonner en fonction des nouvelles conditions de notre époque. Nous avons exécuté des projets de transmission et de développement des bonnes traditions culturelles chinoises, tout en promouvant la transformation novatrice et le développement innovant en la matière ; nous avons sensibilisé toute la société à la sauvegarde du patrimoine matériel et renforcé la protection du patrimoine culturel. Nous avons accéléré l’amélioration de notre capacité de communication internationale, présenté une image fidèle de la Chine et du PCC, fait entendre notre voix, et favorisé les échanges et l’inspiration mutuelle entre les civilisations, de manière à accroître considérablement notre puissance douce culturelle et le rayonnement de notre culture.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, le domaine idéologique de la Chine a connu des changements généraux et fondamentaux ; la confiance de l’ensemble du Parti et de tout notre peuple multiethnique dans la culture chinoise a été largement renforcée ; la cohésion et l’unité de toute la société se sont considérablement accrues ; tout cela a fourni une solide garantie idéologique et une force morale puissante à l’essor renouvelé de la cause du Parti et de l’État dans la nouvelle ère.
8. La société
Après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, les conditions de vie du peuple et la gouvernance sociale se sont nettement améliorées. Mais au fur et à mesure du progrès de l’époque et de la société, la population a manifesté une aspiration de plus en plus vive à une vie meilleure. Elle est devenue de plus en plus exigeante à l’égard de la démocratie, de la légalité, de l’équité, de la justice, de la sécurité et de l’environnement. Le Comité central du Parti a souligné que le bien-être auquel aspire le peuple est précisément l’objectif de notre lutte, que l’amélioration des conditions de vie du peuple constitue l’alpha et l’oméga de tout notre travail, qu’elle incarne l’exigence essentielle pour le Parti qui agit dans l’intérêt public et exerce le pouvoir pour le bien du peuple, et que renforcer les maillons faibles de la garantie du bien-être de la population et résoudre les problèmes épineux qui préoccupent les masses populaires et qui réclament d’urgence une solution sont la tâche urgente du développement social. Nous devons faire progresser la société en accordant la priorité à la garantie et à l’amélioration des conditions de vie du peuple, en faisant tout notre possible et en travaillant année après année à résoudre les uns après les autres les problèmes rencontrés par la population. Nous devons poursuivre nos efforts afin que les enfants grandissent sainement, que tout le monde ait accès à l’éducation, que tout travail soit rémunéré, que chacun soit couvert par l’assurance maladie et l’assurance vieillesse, que tout habitant dispose d’un logement décent et que les démunis reçoivent de l’aide. Nous devons renforcer et innover la gouvernance sociale pour que le sentiment de satisfaction, de bonheur et de sécurité du peuple soit plus grand, plus sûr et plus durable.
Le Parti a profondément compris que les paysans sont au cœur de la réalisation de l’édification intégrale d’une société de moyenne aisance. La lutte contre la pauvreté étant une tâche fondamentale de l’édification intégrale d’une société de moyenne aisance, nous ne pourrons réaliser l’objectif du premier centenaire qu’en remportant la lutte contre la pauvreté. Nous devons mettre en œuvre le projet crucial visant à éradiquer la pauvreté en faisant preuve d’une plus grande détermination, en faisant appel à des modes de pensée plus pertinents, et en adoptant des mesures plus énergiques, voire exceptionnelles. En maintenant l’assistance ciblée, le Parti a fixé les objectifs de son travail : assurer aux populations déshéritées des zones rurales les deux besoins élémentaires que sont la nourriture et l’habillement et les trois accès — à l’enseignement obligatoire, aux soins médicaux de base et à un logement décent. Il a mis en œuvre un système de responsabilité apparenté à l’« ordre militaire » antique et mobilisé les forces de tout le Parti, de tout le pays et de toute la société. Engagées dans la bataille comme un seul homme, elles ont envoyé au front leurs élites, bravé tous les obstacles et résolu les pires difficultés. Ce fut la plus grande et la plus énergique lutte contre la pauvreté dans l’histoire de l’humanité, à l’issue de laquelle est né l’esprit de la lutte contre la pauvreté. Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, les 832 districts pauvres et 128 000 villages pauvres ont été rayés de la liste de la pauvreté, près de 100 millions de paysans vivant sous le seuil de pauvreté sont sortis de la pauvreté, si bien que nous avons réalisé avec dix ans d’avance les objectifs de la réduction de la pauvreté fixés dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030 des Nations Unies, mis fin pour la première fois dans l’histoire de notre pays à la pauvreté absolue, et accompli de ce fait un miracle dans l’histoire de la réduction de la pauvreté de l’humanité.
En 2020, face à l’apparition inopinée du COVID-19, le Comité central du Parti a pris des décisions et mesures énergiques et réagi avec le plus grand sang-froid. En accordant toujours la priorité au peuple et à la vie humaine, il a formulé des exigences générales, à savoir « raffermir la confiance, rester solidaires, adopter une démarche scientifique et prendre des mesures ciblées » et mené une guerre populaire et globale contre le COVID-19. En prenant des dispositions pertinentes pour remporter la bataille de défense de Wuhan et du Hubei, il a mobilisé l’ensemble du pays pour une opération de secours sans précédent. Le Comité central du Parti a continué à travailler sans relâche pour prévenir à la fois l’importation de cas et les rebonds de l’épidémie à l’intérieur du pays, et coordonné la lutte contre l’épidémie de COVID-19 et le développement économique et social, de façon à protéger au maximum la vie et la santé de la population. Grâce à ces efforts, nous avons été les premiers à maîtriser l’épidémie, à reprendre le travail et la production, à redémarrer le développement économique et social. Notre lutte contre l’épidémie a obtenu des résultats d’importance stratégique, ce qui nous a permis de forger l’esprit de la lutte contre le COVID-19.
En vue de garantir et d’améliorer le bien-être de la population et conformément à l’idée dite « observer le seuil à ne pas dépasser, mettre l’accent sur les domaines prioritaires, perfectionner le système institutionnel et orienter les anticipations de la population », le Parti a adopté une série de mesures importantes dans les domaines tels que la répartition des revenus, l’emploi, l’éducation, la protection sociale, les soins médicaux, la santé publique et le logement ; prêté une attention particulière à l’exécution des projets fondamentaux, bénéfiques à tous et protégeant les plus pauvres dans les secteurs liés à l’existence de la population ; et favorisé l’accès égal aux services publics fondamentaux. Nous nous sommes efforcés de créer un système de distribution des revenus qui tient compte des performances et favorise l’équité, en réajustant les revenus excessifs, en supprimant les gains illicites, en augmentant les revenus des personnes à faible revenu, et en élevant régulièrement la part des personnes à revenus moyens dans l’ensemble de la population, de manière à faire émerger la structure de répartition des revenus en forme de ballon de rugby. Les revenus des habitants ont augmenté au même rythme que la croissance économique, et les revenus des habitants des campagnes ont même crû plus vite que ceux des citadins. Nous avons appliqué une politique de priorité à l’emploi afin de créer un plus grand nombre d’emplois de meilleure qualité. En appliquant intégralement la politique éducative du Parti, nous avons accordé la priorité au développement de l’éducation : nous avons précisé que la tâche fondamentale de l’éducation est d’inculquer de hautes qualités morales et de former des bâtisseurs et des successeurs du socialisme affichant un développement complet en termes de moralité, d’intelligence, de culture physique, d’esthétique et de travail physique ; approfondi la réforme et l’innovation des modèles d’enseignement et des méthodes pédagogiques pour promouvoir l’équité dans l’éducation et améliorer sa qualité ; favorisé un développement équilibré de l’enseignement obligatoire entre les différentes régions et son développement intégré dans les zones urbaines et rurales ; généralisé l’enseignement de la langue et de l’écriture chinoises standard ; réglementé le fonctionnement des institutions de formation extrascolaire ; développé de façon énergique l’éducation professionnelle ; encouragé le développement qualitatif de l’enseignement supérieur ; et fait progresser l’édification d’un pays puissant en termes d’éducation, de manière à offrir une éducation qui réponde aux attentes du peuple. Le plus grand système de protection sociale du monde a été mis en place, si bien que 1,02 milliard de personnes sont couvertes par l’assurance vieillesse de base et 1,36 milliard de personnes, par l’assurance médicale de base. Dans le cadre de la promotion sur tous les plans de l’action « Chine saine » et en adhérant au principe « la prévention d’abord », nous avons mené en profondeur la réforme du système médical, pharmaceutique et sanitaire, recentré efforts et ressources sur la base, favorisé à temps l’amélioration des mécanismes de prévention et de contrôle des épidémies, perfectionné le système national d’intervention d’urgence sanitaire publique, promu la transmission et l’innovation de la médecine traditionnelle chinoise, et amélioré le système de services de santé publique couvrant tant les villes que les campagnes. Nous avons intensifié nos efforts pour faire de la Chine une mecque du sport, en généralisant les sports de masse et en faisant rayonner l’esprit sportif de la nation chinoise. Nous avons approfondi la recherche stratégique sur le développement démographique, et agi énergiquement pour faire face au vieillissement de la population, en améliorant les services aux personnes âgées et en optimisant la politique de natalité, afin de promouvoir la croissance équilibrée à long terme de la population. Nous avons accordé une grande attention au renforcement de la famille, à l’éducation familiale et à la culture familiale, et veillé à protéger les droits et intérêts des femmes et des enfants, sans oublier d’accélérer le développement des œuvres sociales en faveur des handicapés. Conformément au principe « le logement, c’est pour habiter, pas pour spéculer », nous avons multiplié nos efforts pour construire des logements sociaux et accéléré la mise en place d’un système de logement caractérisé par la diversification de l’offre, la multiplication des garanties, et une importance égale accordée à l’achat et à la location, de sorte que les conditions de logement des habitants dans les villes et les campagnes se sont considérablement améliorées.
Afin d’assurer au pays une sécurité et une stabilité durables et de permettre à la population de vivre et de travailler en paix, le Parti s’est efforcé de faire de la Chine un pays sûr d’un niveau plus élevé. Dans le cadre du perfectionnement du système de gouvernance sociale, il a amélioré le système de gouvernance de base urbain et rural dirigé par les organisations du Parti et combinant l’autonomie, la règle de droit et la moralité, orienté la gouvernance sociale vers les échelons de base, établi le système de gouvernance sociale dit « concertation, synergie et partage », et édifié une communauté de gouvernance sociale bénéficiant à chacun et au sein de laquelle chacun a ses responsabilités et ses devoirs. Nous avons renforcé la prévention et la réduction des calamités naturelles, les secours aux sinistrés, ainsi que la sécurité dans la production, tout en perfectionnant le système national des interventions d’urgence et en améliorant notre capacité dans ce domaine. Nous avons développé une version Ère nouvelle de l’« Expérience de Fengqiao », promu une gouvernance en vertu de la loi systématique, globale et radicale, amélioré notre système de doléances populaires orales et écrites, et perfectionné les mécanismes globaux de prévention, de médiation, de règlement et d’apaisement des conflits sociaux. Nous avons renforcé les mesures destinées au maintien de l’ordre public, lancé des campagnes spéciales contre les bandes mafieuses, sanctionné résolument les cadres du Parti qui tolèrent, voire protègent les mafias, prévenu et réprimé fermement les attentats terroristes, la cybercriminalité et le crime transnational.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, la société chinoise s’est renforcée à tout point de vue et les conditions de vie de tous se sont améliorées. Le respect de la légalité, le professionnalisme, le recours aux technologies intelligentes et la démocratisation caractérisent chaque jour davantage la gouvernance sociale. Un ordre public préservé, une population qui coule une existence paisible et laborieuse : la stabilité, voilà le miracle social chinois.
9. La civilisation écologique
Après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, notre parti a accordé une importance croissante à la protection des écosystèmes et de l’environnement. Force est cependant de constater qu’il existe encore de flagrantes lacunes dans ce domaine : la raréfaction des ressources naturelles et la dégradation des écosystèmes sont devenues alarmantes ; la pollution de l’environnement ne cesse de s’aggraver. Pour le pays comme pour la population, cette situation est devenue une vraie souffrance. Si nous ne renversons pas immédiatement la tendance, le prix à payer risque d’être très lourd. Le Comité central a souligné que la protection de l’environnement est un pilier du développement pérenne de la nation chinoise ; que protéger l’environnement, c’est protéger les forces productives ; qu’améliorer l’environnement, c’est développer les forces productives ; et que nous ne devons absolument pas rechercher une croissance économique à court terme en sacrifiant la qualité de l’environnement. Il faut graver dans notre esprit l’idée que la nature est la source de toutes nos richesses, renforcer la gestion globale de l’environnement comprenant les régions montagneuses, les systèmes fluviaux, les écosystèmes forestiers, les terres agricoles, les zones lacustres, les steppes et les déserts de sable. Cette nature qui n’est pas moins importante que nos yeux, cet environnement qui est la condition même de notre survie nous commande de mettre un enthousiasme réel à les respecter tout en nous développant, à réduire nos émissions de carbone et à établir une véritable économie du recyclage. La seule voie de progrès qui s’offre à nous est de concilier notre bien-être et les besoins du développement avec la préservation de notre milieu vital.
Le Parti, par de multiples initiatives sur les plans de l’idéologie, de la législation, des institutions, de l’organisation et de l’éthique de travail, a renforcé la protection de l’environnement dans tous les domaines, dans tout le pays et à tous les maillons de la production. Des limites à ne pas dépasser dans la protection des écosystèmes ont été fixées, des planchers pour la qualité environnementale ont été établis, des plafonds pour l’utilisation des ressources ont été arrêtés. Tout cela représente un travail fondamental, pionnier et à long terme. La stratégie de développement des régions à fonctions spécifiques a été lancée, des lois et règlements ont été élaborés ou révisés, divers systèmes ont été établis ou optimisés. Ces changements portent notamment sur le droit de propriété sur les ressources naturelles, l’exploitation et la protection du territoire, l’évaluation des performances dans la réalisation des objectifs de civilisation écologique et la poursuite des responsabilités en cas de non-respect, les compensations versées pour la préservation d’un écosystème, le système du « responsable de rivière » et du « responsable de lac », le système du « responsable de forêt », le système qui rend conjointement responsables en matière de protection de l’environnement les comités du Parti et les pouvoirs publics, le système qui impose une double mission à tout fonctionnaire. L’exploitation et la protection du territoire ont été restructurées ; un réseau de réserves naturelles fondé sur les parcs nationaux a été instauré ; la campagne de reboisement nationale a été poursuivie à grande échelle ; la protection et l’aménagement des grands fleuves et rivières, des lacs et zones humides importants, ainsi que des zones côtières ont été renforcés ; la protection et la restauration des écosystèmes ont été intensifiées ; et la biodiversité a fait l’objet d’une protection accrue. Tout cela a contribué à la formation d’une configuration territoriale, d’une structure industrielle ainsi que d’un mode de production et de vie qui permettent d’économiser nos ressources et de protéger l’environnement. Le Parti a pris en main la bataille décisive contre la pollution, mené en profondeur les trois plans de lutte contre la pollution de l’air, de l’eau et des sols, assuré le bon déroulement de la campagne « ciel bleu, eaux limpides, terres propres », poursuivi le réaménagement de l’habitat rural, et interdit strictement l’importation de déchets de l’étranger. Des tournées d’inspection organisées par les autorités centrales sur les problèmes écologiques ont été mises en place ; les responsables de catastrophes écologiques ont été poursuivis sévèrement ; un grand nombre de problèmes environnementaux qui suscitent le mécontentement de la population ont été résolus. Montrant qu’elle est un grand acteur planétaire responsable, la Chine a pris une part active à la gouvernance environnementale et climatique mondiale, prenant solennellement l’engagement de faire tout son possible pour parvenir à son pic d’émission de carbone d’ici 2030 et réaliser sa neutralité carbone d’ici 2060.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, le Comité central a accordé une importance sans précédent à l’écologie, si bien que tout le Parti et tout le pays ont fait preuve d’une détermination et d’une ardeur redoublées dans la promotion du développement vert, et que la construction d’une belle Chine a enregistré de grands progrès. On peut dire que la protection de l’environnement a connu un changement historique, décisif et global.
10. La défense nationale et les forces armées
Après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, le caractère révolutionnaire de l’armée populaire, sa modernisation et sa conformité aux normes internationales se sont améliorés continuellement, la puissance de la défense nationale s’est renforcée de jour en jour, fournissant ainsi une garantie de sécurité fiable à la réforme, au développement et à la stabilité du pays. Le Comité central a souligné qu’édifier un État puissant requiert une armée puissante, car seule une armée puissante peut assurer la sûreté de l’État. Il est nécessaire de bâtir une défense nationale solide et une armée populaire puissante qui soient à la hauteur du statut international de la Chine et qui soient capables de défendre les intérêts de l’État en matière de sécurité et de développement.
Le Parti a fixé l’objectif visant à renforcer l’armée dans la nouvelle ère, élaboré la stratégie militaire de la nouvelle ère, défini une nouvelle stratégie de développement « en trois étapes » pour moderniser la défense nationale et l’armée : réaliser l’objectif du centenaire de l’armée d’ici 2027, réaliser dans l’ensemble la modernisation de la défense nationale et de l’armée d’ici 2035, et faire de l’armée populaire une armée de premier rang mondial vers le milieu du siècle. De grands efforts ont été consentis pour faire progresser l’édification de l’armée sur le plan politique, renforcer sa puissance grâce à la réforme, à l’appui des sciences et des technologies et à l’amélioration de la qualité de ses effectifs, et assurer son administration en vertu de la loi. La modernisation de l’armée dans la théorie militaire, son organisation, son personnel et son armement, ainsi que le développement intégré de sa mécanisation, de son informatisation et de ses techniques de l’intelligence artificielle ont tous été accélérés, les entraînements militaires et la préparation au combat ont été intensifiés intégralement. Nous nous sommes engagés dans la voie de renforcement de l’armée à la chinoise.
Pour construire une armée populaire puissante, il faut en premier lieu rester fidèle au principe de la direction absolue du Parti dans l’armée populaire, ainsi qu’aux systèmes qui en découlent, veiller à ce que la direction et le droit de commandement suprêmes appartiennent au Comité central et à la Commission militaire centrale, et appliquer intégralement et en profondeur le système de la pleine responsabilité du président de la Commission militaire centrale. Il fut un temps où la direction du Parti sur l’armée s’est affaiblie considérablement. Faute de résoudre ce problème, la combativité de l’armée ne peut qu’en pâtir, de même que le principe politique important selon lequel le Parti « commande aux fusils ». Le Comité central et la Commission militaire centrale ont redoublé d’efforts pour assurer une administration rigoureuse de l’armée sur tous les plans et rétablir la discipline politique au sein de l’armée populaire. Au cours d’une conférence interarmées sur le travail politique qui s’est tenue à Gutian, le Parti a pris les dispositions nécessaires pour renforcer sous la nouvelle ère l’édification de l’armée sur le plan politique. Il a été décidé de rétablir et de faire rayonner les traditions glorieuses et l’excellente éthique de travail de notre parti et de notre armée, de mener des campagnes de formation politique guidées par l’esprit de rectification, et de renforcer sur toute la ligne la direction du Parti et le rôle de ses organisations dans les rangs de l’armée. En outre, il a été décidé de poursuivre la lutte anticorruption et de dûment poursuivre et sanctionner les militaires tels que Guo Boxiong, Xu Caihou, Fang Fenghui et Zhang Yang qui ont violé la loi ou les règlements disciplinaires, et d’endiguer les effets délétères de leurs actes. De ce fait, on a constaté une amélioration radicale du climat politique dans l’armée populaire.
Le Parti a élaboré la stratégie visant à renforcer l’armée grâce à la réforme, dirigé et mené la réforme la plus étendue et la plus profonde de la défense nationale et de l’armée depuis la fondation de la Chine nouvelle. Nous avons reconstitué les institutions de direction et de commandement de l’armée populaire, ainsi que le système de forces militaires modernes et le système de la politique militaire, démobilisé 300 000 militaires en service actif. Un nouveau schéma s’est établi, dans lequel la Commission militaire centrale assure la direction exclusive, les commandements régionaux se chargent des opérations interarmées, et les différentes armées se focalisent sur la préparation de leurs unités. Face à la nouvelle révolution militaire dans le monde, nous avons appliqué la stratégie de renforcement de l’armée grâce aux sciences et aux technologies, construit une armée populaire de type innovant, renforcé la logistique moderne, et réalisé des avancées importantes dans les sciences et technologies de la défense nationale et dans les armements et équipements militaires. Nous avons mis en œuvre la stratégie de renforcement de l’armée grâce à l’amélioration de la qualité de ses effectifs, fixé les principes de l’éducation militaire de la nouvelle ère, défini les normes requises pour l’évaluation des bons officiers, et promu l’établissement d’un triple système de formation de militaires de type nouveau, dans le but de former des militaires dignes de la nouvelle ère, c’est-à-dire révolutionnaires compétents, courageux, vertueux, bref, des personnes ayant de l’initiative et de l’enthousiasme, et de créer une armée ayant des convictions, un moral, une discipline et un sens des responsabilités d’acier. Nous avons mis en place la stratégie d’administration de l’armée en vertu de la loi, introduit un système à la chinoise en la matière, et accéléré les changements fondamentaux dans le mode d’administration de l’armée. Nous avons également introduit un système de récompenses honorifiques pour les militaires.
Le Parti a défini les missions et tâches de la nouvelle ère pour l’armée populaire, fait des innovations dans les orientations stratégiques, modifié et perfectionné les dispositions stratégiques militaires, et renforcé les fonctions stratégiques de l’armée populaire consistant à orienter les évolutions, contrôler les crises, contenir les conflits et gagner les guerres. L’armée populaire, en se concentrant sur le critère ultime qu’est la capacité de combat et sur l’orientation fondamentale qui est d’être capable de mener et de gagner une guerre, a augmenté ses forces stratégiques ainsi que ses forces de combat de sphère et de nature nouvelles ; renforcé le système et la capacité de commandement des opérations interarmées ; corrigé sans relâche les « maux invétérés du temps de paix » ; mené des exercices militaires simulant des guerres réelles ; développé des défenses frontalière, maritime et aérienne puissantes, solides et modernes ; livré des combats de manière à la fois résolue et flexible ; répondu efficacement aux provocations militaires de l’extérieur ; contenu toutes les tentatives sécessionnistes visant à l’« indépendance de Taiwan » ; et accompli des tâches de grande importance telles que la défense frontalière, la sauvegarde de nos droits dans nos eaux maritimes, la lutte contre le terrorisme et la préservation de la stabilité, la lutte contre les calamités naturelles et les secours aux populations sinistrées, la lutte contre le COVID-19, les opérations internationales de maintien de la paix, l’escorte des convois, les secours humanitaires et la coopération militaire internationale.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, sous la ferme direction du Parti, notre armée populaire a accompli une refonte globale et révolutionnaire, et est en mesure de repartir dans un nouvel esprit ; la capacité de défense nationale et la puissance économique se sont élevées simultanément ; l’instauration d’un système stratégique unifié au niveau national et doté de capacités réelles a été accélérée ; le système d’administration et de protection des militaires démobilisés a été mis en place ; la mobilisation pour la défense nationale a été rendue plus efficace ; l’unité entre l’armée et le gouvernement, ainsi que la solidarité entre l’armée et le peuple ont été consolidées. L’armée populaire, en assumant résolument les missions et tâches que la nouvelle ère lui a confiées, a sauvegardé la souveraineté, la sécurité et les intérêts de l’État en matière de développement par des actions concrètes accomplies dans un esprit opiniâtre.
11. La sauvegarde de la sécurité nationale
Après l’introduction de la politique de réforme et d’ouverture, le Parti a pris très au sérieux la question de savoir comment traiter les relations entre la réforme, le développement et la stabilité. Il a fait de la sauvegarde de la sécurité nationale et de la stabilité sociale une tâche primordiale de l’État et du Parti, créant un climat de sécurité favorable à la réforme et à l’ouverture ainsi qu’à la modernisation socialiste. Depuis son entrée dans la nouvelle ère, la Chine est confrontée à des défis redoutables sur le plan de la sécurité nationale et à des pressions extérieures sans précédent ; les menaces sur la sécurité, qu’elles soient de type conventionnel ou non, s’entremêlent ; et les « cygnes noirs » et « rhinocéros gris » se sont multipliés. Compte tenu des exigences de l’heure, il apparaît que notre capacité à sauvegarder la sécurité nationale et à faire face aux grands risques reste insuffisante, et que notre système de coordination en matière de sécurité nationale laisse à désirer. Le Comité central a souligné que la prospérité et la paix sont l’aspiration fondamentale et universelle du peuple. Il faut penser à toutes les éventualités en envisageant le pire, maintenir, en temps de paix, la vigilance face aux dangers possibles et prendre toutes les précautions nécessaires. Il faut, en maintenant la primauté des intérêts de l’État, prendre pour objectif fondamental la sécurité de la population, pour racine la sécurité politique, pour base la sécurité économique, pour garantie la sécurité dans les domaines militaire, scientifique et technologique, culturel et social, et pour appui la promotion de la sécurité internationale. Il faut coordonner le développement et la sécurité, l’ouverture et la sécurité, la sécurité conventionnelle et la sécurité non conventionnelle, la sécurité nationale et la sécurité commune, ainsi que la sauvegarde et le remodelage de la sécurité nationale.
Le camarade Xi Jinping a insisté sur l’importance primordiale du maintien de la sécurité nationale. Il a élaboré un concept global de sécurité nationale couvrant la politique, les affaires militaires, le territoire national, l’économie, la culture, la société, les sciences et technologies, l’Internet, l’environnement, les ressources naturelles, le nucléaire, les intérêts chinois à l’étranger, l’espace, les fonds marins, les régions polaires, la biosécurité, etc. Il a demandé à tout le Parti de renforcer son esprit de combat, d’améliorer son aptitude à lutter, et d’assumer les responsabilités de direction et de travail dans la prévention et l’élimination des risques divers. Le Comité central s’est rendu compte que, face aux tentatives d’encerclement, d’endiguement, de sabotage et de subversion venues de l’extérieur, il faut, en s’inspirant du dicton chinois « ne craindre ni le diable ni les forces contraires », lutter jusqu’au bout contre toute manœuvre visant à renverser la direction du Parti ou le régime socialiste en Chine, contre toute force qui tenterait de freiner, voire d’empêcher le grand renouveau de la nation chinoise. Tenter d’apaiser un adversaire ne fait que redoubler sa cruauté, faire des concessions ne fait que conduire à de nouvelles et plus humiliantes concessions.
Le Parti s’est efforcé de promouvoir le système de sécurité nationale et d’améliorer la capacité à sauvegarder la sûreté de l’État : il a mis sur pied la Commission centrale de sécurité nationale ; parfait le système de direction centralisée, unifiée, hautement efficace et faisant autorité ; perfectionné les lois, les stratégies et les politiques en la matière ; et instauré un mécanisme de coordination et d’intervention d’urgence. Le Parti a introduit le concept de « développement sûr » dans tous les aspects et dans tout le déroulement du développement national, veillé à prévenir et éliminer les grands risques qui entravent la modernisation du pays, sauvegardé fermement la sécurité du pouvoir d’État, des institutions et de l’idéologie, renforcé l’éducation en matière de sécurité nationale, sensibilisé la population aux questions de défense nationale et cimenté ainsi la ligne de défense formée par le peuple. Le Parti a étendu ses efforts aux régions frontalières en vue de favoriser leur développement, d’enrichir leurs habitants et d’assurer leur stabilité. Il a contré énergiquement les tentatives d’infiltration, de sape, de subversion et de séparatisme des forces hostiles, et résisté aux menées des forces extrémistes de l’extérieur. Il a monté des ripostes efficaces à Hong Kong, à Taiwan, au Xinjiang, au Tibet et dans les eaux maritimes chinoises. La transformation de la Chine en une puissance maritime s’est accélérée. On peut donc dire que nous avons réussi à sauvegarder la sécurité nationale.
Depuis le XVIIIe Congrès du Parti, la sécurité nationale s’est renforcée intégralement. Nous avons surmonté les épreuves et relevé les défis dans les domaines de la politique, de l’économie, de l’idéologie, du milieu, etc., de manière à fournir une garantie puissante pour la prospérité et la stabilité à long terme du Parti et de l’État.
12. Le maintien du principe « un pays, deux systèmes » et la poursuite de la réunification de la patrie
Après leur retour à la mère patrie, Hong Kong et Macao ont été réintégrés dans le système de gouvernance de l’État et se sont engagés dans une voie permettant de réaliser la complémentarité des atouts et le développement partagé avec la partie continentale. L’application du principe « un pays, deux systèmes » a connu des succès reconnus par le monde entier. Cependant, en raison de facteurs intérieurs et extérieurs complexes, les activités visant à déstabiliser Hong Kong et par là à bouleverser la Chine ont sévi, et une situation grave a régné pendant un certain temps à Hong Kong. Le Comité central du Parti a souligné la nécessité d’appliquer résolument, intégralement et correctement le principe « un pays, deux systèmes », de maintenir et de perfectionner le système institutionnel fondé sur ce principe, de continuer d’administrer Hong Kong et Macao dans le respect de la légalité, de préserver l’ordre constitutionnel déterminé par la Constitution et la Loi fondamentale, d’exercer le pouvoir de gouvernance globale de l’autorité centrale à l’égard de ces deux régions administratives spéciales (RAS) et de faire appliquer fermement le principe « confier aux patriotes l’administration de Hong Kong et de Macao ».
Le Comité central du Parti, en tenant compte des circonstances actuelles et de la situation générale, a pris la décision majeure de perfectionner, en vertu de la Constitution et de la Loi fondamentale, le pouvoir de gouvernance globale de l’autorité centrale sur les RAS et d’améliorer les systèmes et mécanismes de ces régions en matière d’application de la Constitution et de la Loi fondamentale ; établi un système juridique et des mécanismes d’application destinés à préserver la sécurité nationale dans les RAS ; élaboré la Loi de la République populaire de Chine sur la préservation de la sécurité nationale dans la Région administrative spéciale de Hong Kong ; amélioré le système électoral de la RAS de Hong Kong, concrétisé le principe de l’« administration de Hong Kong par les patriotes » et soutenu le perfectionnement du système de prestation de serment des fonctionnaires de la RAS. Le gouvernement central a mis en place conformément à la loi un bureau à la sécurité nationale dans la RAS de Hong Kong, et les autorités de Hong Kong ont établi de leur côté leur propre commission à la sécurité nationale. Le gouvernement central soutient fermement les efforts de la RAS de Hong Kong pour rétablir l’ordre en mettant fin à la violence et aux troubles, et appuie le gouvernement de la RAS de Hong Kong et son chef exécutif dans l’exercice de leur pouvoir légal. Le gouvernement central travaille résolument à prévenir et à endiguer l’immixtion des forces étrangères dans les affaires de Hong Kong et de Macao, et réprime les tentatives de sécession, de subversion, d’infiltration et de sape. Il soutient pleinement l’intégration de Hong Kong et de Macao dans les plans nationaux de développement, et le développement, conformément à des normes de qualité élevées, de la région de la Grande Baie Guangdong-Hong Kong-Macao, ainsi que les efforts de Hong Kong et de Macao pour développer leur économie et améliorer leur bien-être social. Le gouvernement central veille également à renforcer le sentiment d’appartenance à l’État et l’esprit patriotique parmi nos compatriotes dans ces deux régions. Ces mesures, qui visent à résoudre les problèmes existants en s’attaquant autant à leurs branches qu’à leurs racines, ont fait que la situation à Hong Kong a tourné et que l’ordre et la paix y ont été rétablis ; il a été établi de solides bases pour que l’administration de Hong Kong et de Macao se fasse en stricte conformité avec les lois et pour que puisse être appliqué, sans faille et sur le long terme, le principe « un pays, deux systèmes ».
Résoudre le problème de Taiwan et réaliser la réunification totale de la patrie constitue la tâche historique immuable du Parti communiste chinois. Cette entreprise correspond à l’aspiration commune de tous les Chinois et est indispensable pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise. Le Parti, prenant en considération les changements survenus dans les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan, a enrichi et développé sa doctrine sur la réunification de la patrie ainsi que ses politiques et principes concernant Taiwan, et fait évoluer les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan dans le bon sens. De son côté, le camarade Xi Jinping a formulé des idées et des politiques importantes sur Taiwan, qui forment la stratégie générale du Parti pour résoudre le problème de Taiwan dans la nouvelle ère. Nous avons œuvré à réaliser la première rencontre entre les dirigeants des deux côtés ainsi que leurs dialogues et communications directs depuis 1949. Fidèle à l’idée que « les habitants des deux rives du Détroit ne forment qu’une seule famille », le Parti a travaillé à promouvoir le développement pacifique des relations interriveraines, adopté une série de politiques au bénéfice de nos compatriotes de Taiwan, et renforcé les échanges et la coopération économiques et culturels entre les deux rives du Détroit. Depuis 2016, les autorités taiwanaises ont redoublé leurs tentatives de sécession, ce qui a porté gravement atteinte au développement pacifique des relations interriveraines. Face à ces menées, nous avons défendu fermement le principe d’une seule Chine et le « Consensus de 1992 », et nous sommes résolument opposés aux tentatives de sécession visant à l’« indépendance de Taiwan » et aux ingérences de forces extérieures. Nous nous sommes posés en acteur décisif dans les relations entre les deux rives du détroit de Taiwan et avons pris l’initiative sur ce dossier. On peut donc dire que les circonstances actuelles et la tendance générale de la réunification totale de la patrie nous sont favorables.
La pratique démontre qu’avec la ferme direction du Parti communiste chinois, l’appui indéfectible de la patrie et les efforts conjugués du peuple chinois multiethnique, dont nos concitoyens de Hong Kong et Macao et nos compatriotes de Taiwan, la prospérité et la stabilité à long terme de Hong Kong, et Macao pourront à coup sûr être maintenues et advenir la réunification totale de la patrie.
13. La diplomatie
Après le lancement de la politique de réforme et d’ouverture, le Parti a poursuivi sa politique extérieure d’indépendance et de paix, créant un environnement extérieur favorable au développement du pays et apportant une contribution importante au progrès de l’humanité. Dans la nouvelle ère, les rapports de force sur la scène internationale ont connu des réajustements profonds. L’unilatéralisme, le protectionnisme, l’hégémonisme et la politique du plus fort posent une menace accrue sur la paix et le développement dans le monde. Les courants opposés à la mondialisation gagnent du terrain. Le monde est entré dans une période de turbulences et de transformations. Le Comité central du Parti a souligné la nécessité, face à la conjoncture internationale complexe et à l’existence de risques et défis extérieurs sans précédent, d’avoir une vue d’ensemble de la situation nationale et internationale, de parfaire les institutions et les mécanismes qui assurent la direction du Parti sur les affaires extérieures, de renforcer la conception au plus haut niveau en faveur de l’action diplomatique, d’élaborer une planification stratégique sur la diplomatie de grand État aux caractéristiques chinoises, d’œuvrer à établir un nouveau type de relations internationales, de construire une communauté de destin pour l’humanité, de faire rayonner les valeurs communes de l’humanité que sont la paix, le développement, l’équité, la justice, la démocratie et la liberté, et d’orienter la marche en avant de l’humanité.
Le Parti veille à la situation générale de la diplomatie dans la nouvelle ère, se concentre sur le fil conducteur qui est de servir le renouveau national et d’œuvrer au progrès de l’humanité, arbore l’étendard de la paix, du développement, de la coopération et du principe gagnant-gagnant, travaille à perfectionner des dispositions diplomatiques générales, multidimensionnelles et à divers niveaux et développe activement des partenariats à travers le monde. Nous préconisons des relations avec les grands États centrées sur la coordination et la coopération. Fidèles au principe dit « amitié, sincérité, réciprocité et inclusion » et au principe diplomatique de bon voisinage et de partenariat avec nos voisins, nous avons approfondi nos relations avec nos voisins, stabilisé nos appuis stratégiques dans notre voisinage et créé une communauté de destin pour cette partie du monde. Attachés à une juste conception de l’équilibre entre l’équité et l’intérêt propre et au principe de « sincérité, pragmatisme, amitié et franchise », nous avons renforcé la solidarité et la coopération avec les pays en voie de développement, et notre système de coopération globale a réalisé une couverture totale. Le PCC entretient des contacts réguliers avec plus de 500 partis politiques et organisations politiques, et a approfondi ses échanges et sa coopération avec eux. S’adaptant à la présence chinoise croissante à l’étranger en vertu de la stratégie « sortir des frontières », le Parti ne cesse d’améliorer la protection des intérêts chinois à l’étranger, et ne manque de répondre énergiquement aux risques et défis qui se posent dans ce domaine.
La Chine prend une part active à la réforme et au développement du système de gouvernance mondiale tout en défendant le système international centré sur les Nations Unies, l’ordre international fondé sur le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales basées sur les buts et principes de la Charte des Nations Unies. Elle défend et applique un multilatéralisme authentique, s’oppose fermement à l’unilatéralisme, au protectionnisme, à l’hégémonisme et à la politique du plus fort, et travaille activement à faire évoluer la mondialisation économique dans un sens plus ouvert, inclusif, équilibré et bénéfique à tous. La Chine participe de manière constructive au règlement politique des problèmes aigus d’ordre international et régional, et joue un rôle actif dans la lutte contre le changement climatique, la réduction de la pauvreté, la lutte antiterroriste, la cybersécurité et la préservation de la sécurité régionale. Nous avons coopéré avec les autres pays du monde pour endiguer l’épidémie de COVID-19. À cette occasion, nous avons lancé la plus grande opération humanitaire d’urgence à l’échelle mondiale depuis la fondation de la Chine nouvelle, apportant notre soutien à de nombreux pays et surtout aux pays en voie de développement. Outre une aide matérielle et médicale, nous leur avons offert des vaccins et établi des programmes de coopération vaccinale. Nous avons ainsi montré le visage d’un grand acteur international responsable.
Grâce à ces efforts inlassables, la diplomatie de grand État à la chinoise a progressé globalement ; la construction d’une communauté de destin pour l’humanité est devenue un phare qui éclaire notre époque ainsi que le progrès humain ; la diplomatie chinoise a ouvert de nouveaux horizons dans une situation internationale marquée par de grands changements et transformé les crises en opportunités dans un contexte mondial chaotique. Tout cela a permis à la Chine de jouir d’une influence accrue, de susciter une adhésion croissante autour de ses initiatives et de jouer un rôle chaque jour plus actif sur la scène internationale.
En conclusion, depuis le XVIIIe Congrès du Parti, le Comité central du Parti rassemblé autour du camarade Xi Jinping a guidé tout le Parti, toute l’armée et l’ensemble du peuple chinois multiethnique pour aller de l’avant. L’objectif de parachever l’édification intégrale de la société de moyenne aisance a été réalisé comme prévu. La cause du Parti et de l’État a enregistré des succès et transformations historiques, démontrant la vitalité débordante du socialisme à la chinoise. Jamais le Parti, l’armée et le peuple n’ont été aussi unis et galvanisés, ce qui offre une meilleure garantie institutionnelle, une base matérielle plus solide et une force spirituelle plus active pour réaliser le grand renouveau de la nation chinoise. Par une lutte courageuse et opiniâtre, le Parti communiste chinois et le peuple chinois déclarent solennellement au reste du monde que la nation chinoise est en voie d’accomplir un grand bond, passant d’une nation qui s’est relevée à une nation prospère, puis à une nation puissante.
V. La portée historique de la lutte centenaire du Parti communiste chinois
Pendant un siècle, sous l’action unificatrice du Parti toujours fidèle à son engagement initial et à sa mission, et guidé par sa main, le peuple chinois multiethnique a écrit un chapitre glorieux dans les annales du développement de l’humanité, et un avenir radieux s’est dessiné pour le grand renouveau de la nation chinoise.
1. Cent années de lutte du Parti qui ont fondamentalement modifié le destin du peuple chinois. À l’époque moderne, le peuple chinois a été opprimé par les « trois grandes montagnes » et humilié par des puissances occidentales qui le considéraient comme l’« homme malade de l’Extrême-Orient ». Pendant cent ans, le PCC a guidé le peuple chinois dans une lutte impétueuse qui a permis à celui-ci de ne plus être malmené, opprimé, ni asservi, et de devenir un peuple souverain : souverain dans ses frontières, dans sa société et dans la conduite de son propre destin. La démocratie populaire a progressé, plus de 1,4 milliard de Chinois ont accédé à la moyenne aisance. L’aspiration du peuple à une vie meilleure ne cesse de se concrétiser de manière tangible. Le peuple chinois, plus confiant, plus autonome et plus puissant que jamais, manifeste désormais une force de volonté, un courage et une fermeté inégalés. Son énergie, qui s’est accumulée au fil de l’histoire, a explosé. Faisant preuve plus que jamais d’une initiative et d’une créativité transformatrices de l’histoire, le peuple chinois écrit maintenant avec une confiance renforcée le chapitre glorieux du développement du pays sous la nouvelle ère.
2. Cent années de lutte du Parti qui ont ouvert la voie correcte du grand renouveau de la nation chinoise. Aux temps modernes, la nation chinoise a été plongée dans une crise profonde qui a failli engloutir la brillante civilisation qu’elle avait créée. La Chine ne pouvait alors montrer au reste du monde que l’image d’une puissance affaiblie et en plein délitement. Au cours des cent années écoulées, le Parti a guidé le peuple chinois dans une âpre lutte et des progrès incessants en dépit de tous les obstacles et frayé le chemin du grand renouveau de la nation chinoise. La Chine était un État fragmenté et divisé : elle est devenue un pays fortement uni où toutes les ethnies travaillent main dans la main. Elle était un pays pauvre et faible : elle s’est transformée en un pays de moyenne aisance où règnent la richesse et la prospérité. Elle était un pays avec qui on en usait brutalement : elle est devenue un pays indépendant et débordant d’assurance. Elle n’a mis que quelques décennies à réaliser son industrialisation, un processus qui a pris plusieurs siècles aux pays développés. Elle a réalisé le double miracle d’un développement économique rapide et d’une stabilité sociale durable. Elle se montre désormais au monde sous l’aspect d’un État prospère qui se dresse avec majesté à l’Orient du monde.
3. Cent années de lutte du Parti qui ont montré la vitalité débordante du marxisme. Le marxisme a mis au jour les lois du développement des sociétés. C’est une science qui permet de connaître et de transformer le monde. Toutefois, pour préserver et développer le marxisme sur le plan tant théorique que pratique, les marxistes du monde entier doivent déployer d’énormes efforts et ont à faire face à de nombreux défis. Depuis cent ans, le Parti arbore la bannière du marxisme, travaille sans relâche à la sinisation et à la mise à jour du marxisme, assimile avec une grande largesse d’esprit les plus beaux fruits des autres civilisations du monde et mène son action glorieuse à la lumière des théories scientifiques issues de la sinisation du marxisme. L’exemple de la Chine a démontré que la scientificité et la vérité du marxisme, la centralité qu’il accorde au peuple et à la pratique, ainsi que son caractère ouvert et en prise constante avec les temps sont bel et bien une réalité. Sinisé et actualisé, volant de succès en succès, le marxisme apparaît sous un nouveau visage aux yeux du monde, si bien que l’évolution et l’affrontement des idéologies et des modèles de société socialiste et capitaliste ont tourné de manière décisive à l’avantage du socialisme.
4. Cent années de lutte du Parti qui ont profondément influencé l’évolution du monde. La cause du Parti et du peuple s’inscrit en bonne place dans celle de l’humanité en marche vers le progrès. Pendant cent années, le Parti a œuvré non seulement pour le bonheur du peuple chinois et le renouveau de la nation chinoise, mais également pour le progrès et l’harmonie du monde entier ; par sa lutte inlassable, il a profondément modifié la configuration et le sens du développement mondial. Sous l’impulsion du Parti, le peuple chinois a découvert une voie de modernisation à la chinoise, créé une nouvelle forme de civilisation, et offert aux pays en voie de développement une alternative toute neuve pour leur modernisation qui leur permet de rimer croissance avec indépendance. En proposant la construction d’une communauté de destin pour l’humanité, le Parti entend mettre la sagesse, les solutions et la force de la Chine au service du règlement des grands problèmes de l’humanité et de l’édification d’un monde plus beau, plus propre, plus ouvert et plus inclusif, un monde où règnent une paix durable, une sécurité universelle et une prospérité partagée. C’est une force avec laquelle il faudra compter dans la promotion du développement et du progrès de l’humanité.
5. Cent années de lutte qui ont fait du Parti communiste chinois un parti d’avant-garde. Le Parti, qui ne comptait qu’une cinquantaine de militants à sa naissance, en possède aujourd’hui plus de 95 millions et dirige un vaste État où vivent plus de 1,4 milliard d’habitants. Il est le plus grand parti politique au pouvoir dans le monde, un parti dont l’influence pèse à l’échelle internationale. Durant ces cent années, le Parti est resté fidèle à sa nature et à son objectif fondamental, à son idéal et à ses convictions. Il n’a pas dévié de son engagement initial, toujours gardé à l’esprit sa mission et eu le courage de s’imposer à lui-même plusieurs révolutions. Engagé dans des luttes acharnées à la vie et à la mort, il a réussi à surmonter toutes les épreuves, et consenti d’énormes sacrifices d’où sont nées les qualités politiques qui distinguent les communistes chinois ainsi qu’une généalogie spirituelle enracinée dans le noble esprit fondateur du Parti. Il a préservé sa pureté et son caractère progressiste, et élevé sans cesse sa capacité à exercer le pouvoir et diriger le pays. Aujourd’hui, le Parti est en train de conduire le peuple chinois dans une marche irrésistible vers le grand renouveau de la nation chinoise par la voie du socialisme à la chinoise. On peut dire que la grandeur, la gloire et la justesse sont indubitablement attachées au Parti communiste chinois.
VI. Les enseignements des cent années de lutte du Parti communiste chinois
Pendant ces cent années où le Parti a dirigé le peuple dans une lutte titanesque, des percées ont été réalisées après moult efforts, les chutes et les relèvements se sont succédé. Édifiés, nous en avons dégagé les enseignements suivants :
1. Qu’il faut maintenir la direction du Parti. Le Parti communiste chinois est la force centrale qui propulse notre cause. Si le peuple chinois et la nation chinoise ont réussi à inverser la trajectoire historique de la Chine après le début de l’époque moderne et à obtenir les succès grandioses d’aujourd’hui, c’est fondamentalement grâce à la ferme direction du Parti communiste chinois. Le passé comme le présent attestent d’une seule voix que sans le Parti communiste chinois, la Chine nouvelle n’existerait pas et que, sans lui, il n’y aura pas non plus de grand renouveau de la nation chinoise. Pour bien diriger le plus grand parti du monde et le pays le plus peuplé de la Terre, la direction du Parti doit être maintenue sur tous les plans. Il faut, en particulier, préserver la direction centralisée et unifiée du Comité central, poursuivre le centralisme démocratique et s’assurer que le Parti maîtrise l’ensemble de la situation et coordonne les actions de tous. Pourvu que nous maintenions sans faillir la direction générale du Parti, défendions résolument la position centrale du Parti et l’autorité de son Comité central, mettions en valeur les avantages politiques de la direction du Parti, et assurions la réalisation de celle-ci dans tous les domaines, sur tous les plans et à tous les maillons de la cause du Parti et de l’État, il ne fait aucun doute que tout le Parti, toute l’armée et tout le peuple chinois multiethnique avanceront dans l’unité et l’unanimité.
2. Qu’il faut sauvegarder la primauté du peuple. C’est dans le peuple que le Parti prend ses racines ; c’est avec le peuple qu’il noue des liens de sang ; c’est dans le peuple qu’il trouve sa force. Le peuple constitue la base d’appui la plus solide du Parti. Le soutien populaire est l’enjeu politique numéro un ; et la justice, notre argument le plus puissant. La supériorité politique du Parti réside dans le maintien de liens étroits avec les masses, le plus grand danger qui le guette depuis son arrivée au pouvoir est de s’en éloigner. Représentant toujours les intérêts fondamentaux de l’immense majorité du peuple, le Parti n’a aucun intérêt égoïste, n’incarne aucun groupe d’intérêt, aucune clique influente, ni aucune classe privilégiée. Voilà la clé qui permet au Parti de se rendre invincible. Pourvu que nous restions fidèles à notre objectif fondamental de servir le peuple de tout cœur ; que nous poursuivions la ligne de masse du Parti ; que nous gardions à l’esprit l’idée que « l’État, c’est le peuple et le peuple, c’est l’État » ; que nous fassions tout pour l’intérêt du peuple et nous appuyions sur le peuple ; que nous exercions le pouvoir pour le bien du peuple et avec son appui ; que nous appliquions le principe selon lequel le développement sert le peuple, dépend du peuple et bénéficie au peuple tout entier ; et que nous persévérions dans la voie de l’enrichissement commun de tout le peuple, nous serons sûrement capables de conduire le peuple dans la conquête de nouvelles et plus grandes victoires dans le socialisme à la chinoise, et toute tentative de séparer le Parti communiste chinois du peuple chinois, voire de les opposer l’un à l’autre, sera vouée à l’échec.
3. Qu’il faut promouvoir l’innovation théorique. Le marxisme est la pensée fondamentale qui informe le développement et la montée en puissance de notre parti et de notre pays. La doctrine marxiste n’est pas un dogme, mais un guide en vue de l’action. C’est pourquoi elle doit emboîter le pas au progrès de la pratique ; c’est pourquoi elle a dû se siniser pour s’enraciner dans le sol chinois et fleurir dans le cœur des Chinois. Si le Parti a réussi là où d’autres forces politiques ont échoué, s’il a pu diriger le peuple, à travers de multiples tâtonnements, échecs et initiatives, dans la réalisation de tâches d’une grande difficulté, c’est qu’il a su libérer sa pensée, faire preuve d’objectivité, avancer avec son temps, rechercher la vérité et l’efficacité, associer les principes fondamentaux du marxisme à la réalité concrète de la Chine et à la brillante culture traditionnelle chinoise, considérer la pratique comme le critère unique de la vérité, partir en toute chose des faits, répondre à temps aux questions de l’époque et du peuple, et faire avancer sans cesse la sinisation et l’actualisation du marxisme. Le camarade Xi Jinping a indiqué à ce sujet que la grandiose transformation sociale de la Chine contemporaine n’est pas le simple prolongement de la matrice culturelle chinoise antique, ni un calque des idées des grands penseurs marxistes, ni la reproduction des expériences socialistes d’autres pays, ni un copié-collé des modèles de développement étrangers. Pourvu que nous sachions innover la théorie par la pratique et vice-versa, il ne fait aucun doute que le marxisme témoignera d’une force de conviction redoublée sur la vaste terre de Chine.
4. Qu’il faut sauvegarder le principe d’indépendance. L’indépendance est l’âme de la nation chinoise et un principe important que s’applique tant au Parti qu’au pays. La nécessité de suivre sa propre voie est une conclusion historique que le Parti a tirée de ses cent années de lutte. Le Parti a toujours souligné qu’il faut se frayer un chemin en toute indépendance, qu’il faut promouvoir le développement du pays et de la nation en s’appuyant sur ses propres forces, et que les affaires de la Chine doivent être décidées et réglées par le peuple chinois — et par lui seul. L’histoire de l’humanité nous apprend que jamais une nation ou un État n’a pu s’élever à la grandeur et à la prospérité en étant tributaire d’une puissance extérieure, en transposant mécaniquement un modèle étranger ou en imitant servilement les autres. L’imitation et la dépendance ne peuvent que conduire à l’échec, quand ce n’est pas à l’esclavage pur et simple. Pourvu que nous sachions préserver notre indépendance, compter sur nous-mêmes et nous inspirer de tout ce qu’il y a de bon et d’utile hors de chez nous sans pour autant perdre notre dignité et notre confiance en soi ; pourvu que nous ne laissions pas intimider par les forces hostiles et que nous ne cédions à aucune pression, il ne fait aucun doute que nous parviendrons à maîtriser notre destin de développement et de progrès constants.
5. Qu’il faut poursuivre la voie chinoise. La direction prise par quelqu’un détermine la voie qu’il va suivre, et celle-ci, à son tour, détermine son destin. Au cours de son siècle de lutte, le Parti n’a cessé d’insister sur la nécessité pour la Chine de rechercher une voie de développement adaptée à ses propres conditions. Le socialisme à la chinoise est la voie par excellence qui conduit à la prospérité du peuple chinois et au grand renouveau national. Vivant sur le vaste territoire de la Chine, héritiers de la civilisation chinoise, poursuivant une voie adaptée à la réalité chinoise, le Parti et le peuple possèdent un vaste champ d’action, une solide assise historique et une fermeté inébranlable pour aller de l’avant. Pourvu que nous ne suivions ni l’ancienne voie du repli sur soi et de l’immobilisme, ni la voie erronée qui conduit à l’abandon de sa bannière, mais que nous continuions inébranlablement la voie du socialisme à la chinoise, il ne fait aucun doute que nous parviendrons à faire de la Chine un grand pays socialiste moderne qui soit beau, prospère, puissant, démocratique, harmonieux et hautement civilisé.
6. Qu’il faut s’ouvrir sur le monde. « Quand la Voie céleste prévaut, l’esprit public règne sur Terre. » Le Parti s’est toujours soucié de l’avenir et du destin de l’humanité ; son regard a toujours embrassé le monde entier. Il excelle à comprendre et traiter les relations avec le monde extérieur à partir du courant de développement de l’humanité, de la configuration du changement mondial et de l’histoire du progrès en Chine. Il adhère à l’ouverture plutôt qu’à la fermeture, et au gagnant-gagnant plutôt qu’au jeu à somme nulle. Il œuvre pour l’équité et la justice. Il se tient dans le camp du progrès, c’est-à-dire le camp que l’histoire et l’humanité ont choisi comme le bon. Pourvu que nous suivions la voie du développement pacifique, assurions notre développement par la sauvegarde de la paix mondiale et contribuions à la paix mondiale grâce à notre propre développement ; pourvu que nous marchions main dans la main avec les forces progressistes du monde entier, rejetions à la fois la dépendance extérieure, l’exploitation des autres et la prétention à l’hégémonie, il ne fait aucun doute que nous pourrons apporter sagesse et force au progrès de la civilisation humaine, et acheminer, avec les peuples du monde entier, le courant impétueux de l’histoire vers des lendemains qui chantent.
7. Qu’il faut favoriser l’esprit d’entreprise et d’innovation. L’innovation est la force motrice inépuisable du développement et du progrès pour un pays et une nation. Plus noble est une cause, plus nombreuses sont les difficultés qu’elle rencontre et plus nécessaires sont l’opiniâtreté et l’esprit novateur. Le Parti a conduit le peuple pour qu’il puisse faire œuvre pionnière en surmontant tous les obstacles ; il l’a encouragé à faire preuve de créativité sur les tous les plans, en particulier dans la théorie, la pratique, les institutions et la culture. Mû par un esprit novateur irrésistible, il a réussi à se frayer un chemin que personne avant lui n’avait pu dégager. Aucune difficulté ni aucun obstacle n’ont pu entraver la marche du Parti et du peuple vers l’avenir. Pourvu que nous suivions le courant de l’époque, répondions aux exigences du peuple, osions promouvoir la réforme, et sachions discerner le changement, nous adapter à lui de manière rationnelle et même aller à sa rencontre plutôt que de nous réfugier dans un misonéisme ou un immobilisme rigides, il ne fait aucun doute que nous pourrons produire de nouveaux miracles qui étonneront le monde et pulvériseront ses préventions à notre égard.
8. Qu’il faut avoir le courage de se battre. Ce qui rend le Parti et le peuple invincibles, c’est qu’ils n’ont pas peur de se battre, et encore moins de triompher dans la lutte. Nous ne sommes redevables de nos succès ni à la chance ni à la générosité d’autrui. Tout ce que nous avons réalisé est le fruit d’efforts incessants et acharnés. Le Parti a vu le jour dans un monde déchiré par les troubles intérieurs et ravagé par les invasions étrangères ; c’est dans les épreuves que s’est déroulée sa croissance ; c’est en surmontant des difficultés de toute sorte qu’il s’est aguerri. Pour le bien du peuple, du pays et de la nation, et pour défendre son idéal et ses convictions, dans sa marche irrésistible vers l’avant, le Parti, quelque puissant que fût son ennemi, quelque périlleuse que fût la voie qu’il avait empruntée, et quelque redoutables que fussent les défis qu’il rencontrait, n’a jamais craint, n’a jamais cédé un pouce de terrain, n’a jamais reculé devant le moindre sacrifice. Pourvu que nous maîtrisions les caractéristiques historiques de la nouvelle et grande lutte à laquelle nous sommes confrontés, que nous profitions des opportunités qui s’offrent à nous, que nous osions prendre l’initiative, que nous fassions rayonner l’esprit de lutte, que nous augmentions notre capacité de combat et que nous unissions toutes les forces vives du Parti et du peuple, il ne fait aucun doute que nous parviendrons à surmonter tous les risques et défis, qu’ils soient prévisibles ou pas.
9. Qu’il faut maintenir le front uni. L’union fait la force. Le front uni le plus large est un atout majeur qui a permis au Parti de venir à bout de ses ennemis et de mieux exercer le pouvoir au service du renouveau national. Insistant sur la solidarité et l’unité, le Parti a réuni toutes les forces susceptibles de l’être, mobilisé tous les facteurs positifs, promu des rapports harmonieux entre les partis politiques, les ethnies, les religions et les différentes couches de la société ainsi qu’entre les Chinois de l’intérieur et de l’extérieur, rassemblant ainsi le maximum de forces pour mener une lutte commune. Pourvu que nous consolidions et développions la solidarité entre nos différentes ethnies, au sein de notre peuple tout entier, et celle qui lie tous les Chinois entre eux, y compris nos compatriotes à l’étranger ; que nous renforcions le sentiment d’appartenance à la nation chinoise ; et que nous fassions en sorte que tous les Chinois, qu’ils résident en Chine ou à l’étranger, soient en union de cœur et œuvrent de concert, il ne fait aucun doute que nous arriverons à rassembler d’immenses forces favorables au renouveau national.
10. Qu’il faut persévérer dans l’autorévolution. Avoir le courage de s’imposer une révolution distingue clairement le Parti communiste chinois des autres partis politiques. L’esprit d’autorévolution est un soutien puissant qui a permis au Parti de conserver une vitalité juvénile. Un parti marxiste avancé ne naît pas naturellement, il se forge au creuset d’autorévolutions continuelles. Le moyen infaillible qui a permis au Parti d’augmenter son dynamisme à travers un siècle entier de vicissitudes est le courage qu’il a toujours mis à corriger ses erreurs et à revenir sans cesse à la vérité. La grandeur du Parti ne réside pas dans l’infaillibilité, mais dans le refus de dissimuler ses erreurs ainsi que dans sa capacité à prendre les potions amères de l’autorévolution, de la confrontation au réel et de la pratique active de la critique et de l’autocritique. Pourvu que nous extirpions tous les facteurs préjudiciables à la pureté et au caractère avancé du Parti et que nous éliminions tous les microbes nuisibles à notre santé, il ne fait aucun doute que la nature, la couleur et la vertu du Parti demeureront inchangées, et qu’il restera éternellement la force directrice inébranlable du maintien et du développement du socialisme à la chinoise dans la nouvelle ère.
Ces dix principes, qui sont issus d’une longue pratique, constituent un dépôt de sagesse précieux que le Parti et le peuple ont forgé ensemble. Il faut les chérir, les mettre en pratique dans la longue durée, les étoffer et les développer sans cesse dans la praxis de la nouvelle ère.
VII. Le Parti communiste chinois sous la nouvelle ère
Pour assurer le succès de notre entreprise, nous devons absolument rester fidèles à notre engagement initial. Le Parti communiste chinois se dévoue entièrement à la cause grandiose de la nation chinoise. Un siècle après sa fondation, le Parti est dans la force de l’âge. Durant les cent dernières années, le Parti a apporté au Peuple et à l’Histoire des réponses magistrales à leurs questions d’examen. Aujourd’hui, ayant uni le peuple chinois autour de lui, il le conduit à un nouvel examen : l’atteinte de l’objectif du deuxième centenaire. L’époque nous remet des feuilles d’examen, nous, nous écrivons nos réponses, sous l’œil de l’examinateur qui est le peuple. Pour que s’offrent à nous de nouvelles perspectives et de nouveaux succès dans notre nouvelle marche sous la nouvelle ère, nous nous devons obtenir la meilleure note.
Le XIXe Congrès du Parti a fixé un plan stratégique de développement en deux phases afin de réaliser l’objectif du deuxième centenaire, à savoir, réaliser pour l’essentiel la modernisation socialiste de 2020 à 2035, et faire de la Chine un grand pays socialiste moderne de 2035 au milieu de ce siècle. La Chine connaîtra alors un renforcement général sur le plan de la civilisation matérielle, politique, spirituelle, sociale et écologique, et réalisera la modernisation du système et de la capacité de gouvernance de l’État. La Chine se hissera au premier rang du monde en termes de puissance globale et de rayonnement international. Le peuple chinois accédera pour l’essentiel à la prospérité commune, mènera une vie plus heureuse et plus aisée, et prendra sa place dans le concert des nations avec une fierté accrue.
Nous n’avons jamais été aussi proches de l’objectif du renouveau national, et nous sommes plus confiants et plus compétents que jamais pour le réaliser. Cependant, tout le Parti doit être conscient que le grand renouveau national ne se réalisera pas sans peine, ni à coups de tambour ou de gong, puisque bien des difficultés et des défis — les uns prévisibles, les autres moins — risquent de surgir encore et encore dans notre marche en avant ; que notre pays se trouve, et se trouvera encore longtemps, au stade primaire du socialisme ; qu’il reste le plus grand pays en voie de développement du monde ; et que la principale contradiction dans la société chinoise est celle entre les besoins croissants de la population à une vie meilleure et le développement déséquilibré et insuffisant de la Chine. Tout le Parti doit garder présente à l’esprit la question fondamentale de l’identité et de la mission du Parti communiste chinois, saisir le sens de l’histoire, raffermir ses idéaux et ses convictions, tenir dûment son engagement initial et garder à l’esprit sa mission. Il lui faut rester modeste et prudent, se garder de toute présomption et de toute précipitation, conserver un mode de vie austère et travailler durement. Il doit, en puisant sa force dans ses grandes victoires et en tirant la leçon de ses détours et de ses revers passés, ne laisser aucun danger l’effrayer ni aucune intervention extérieure le faire dévier de son cap, et se garder résolument de commettre toute erreur fatale sur les questions fondamentales. Il doit lutter avec une ténacité de fer pour réaliser les objectifs qu’il s’est fixés, et tendre vers le grand renouveau de la nation chinoise en toute lucidité, se souvenant de ne jamais crier victoire trop tôt, car, comme le conseille un dicton chinois, « quand d’un voyage de cent li tu approches la fin, dis-toi que tu n’es qu’à mi-chemin ».
Le Parti ne doit en aucun cas s’écarter du marxisme-léninisme, de la pensée de Mao Zedong, de la théorie de Deng Xiaoping, de la pensée importante de la « Triple Représentation » et du concept de développement scientifique ; il doit appliquer intégralement la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère ; partir de la position du marxisme, et se servir de son point de vue et de sa méthode pour observer, saisir et guider notre époque ; et approfondir sa connaissance des lois qui régissent l’exercice du pouvoir par un parti communiste, l’édification socialiste et l’évolution de la société. Il faut appliquer fermement la théorie, la ligne et la stratégie fondamentales du Parti, tout en renforçant les « quatre consciences » et la « quadruple confiance en soi », et en s’attachant à préserver résolument la position centrale du secrétaire général Xi Jinping au sein du Comité central et du Parti ainsi que l’autorité et la direction centralisée et unifiée du Comité central du Parti. Il faut adopter une approche systématique, et faire progresser de façon synergique les dispositions d’ensemble dites « Plan global en cinq axes » et les dispositions stratégiques des « Quatre Intégralités ». Il faut, en se concentrant sur le nouveau stade de développement, appliquer la nouvelle vision de développement, mettre en place un nouveau modèle de développement et promouvoir le développement centré sur la qualité. Il est nécessaire d’approfondir tous azimuts la politique de réforme et d’ouverture, de promouvoir la prospérité commune, et de favoriser l’autonomie et la montée en puissance de nos sciences et technologies. Il importe de développer la démocratie populaire de processus entier et de garantir la souveraineté populaire. Il faut continuer à promouvoir la gouvernance intégrale de l’État en vertu de la loi et à préconiser le système des valeurs essentielles socialistes. Il faut garantir et améliorer le bien-être de la population tout au long du développement, et favoriser la coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature. Il faut coordonner le développement et la sécurité, accélérer la modernisation de la défense nationale et de l’armée. Il faut rendre le peuple plus riche, l’État plus puissant et le pays plus beau.
L’ensemble du Parti doit resserrer ses liens de chair et de sang avec le peuple, adopter la position du peuple, maintenir la souveraineté populaire, respecter l’esprit d’initiative du peuple, mettre en pratique le concept de développement centré sur le peuple, défendre l’équité et la justice sociales, et chercher à résoudre le problème du développement déséquilibré et insuffisant, ainsi que les problèmes épineux qui préoccupent les masses populaires et qui réclament d’urgence une solution, matérialiser, préserver et développer les intérêts fondamentaux de la grande majorité de la population, et rallier et conduire notre peuple multiethnique dans la lutte pour une vie meilleure.
Tout le Parti doit se souvenir que les difficultés fortifient alors que les plaisirs corrompent, avoir les yeux fixés sur l’avenir et demeurer conscient des risques qui le guettent, même en temps de paix. C’est pourquoi le Parti doit sans cesse renouveler sa consolidation en interne dans la nouvelle ère, faire régner une discipline rigoureuse dans ses rangs, poursuivre résolument la lutte anticorruption et avoir le courage d’affronter les épreuves nombreuses qui l’attendent pour exercer durablement le pouvoir, poursuivre la politique de réforme et d’ouverture, assurer le fonctionnement de l’économie de marché et faire face à l’environnement extérieur. Il doit également faire preuve de détermination pour venir à bout des problèmes que sont le relâchement moral, l’incompétence, l’éloignement des masses, l’indolence et la corruption. Si nous voulons surmonter tous les obstacles, montagnes ou fleuves, qui se présenteront sur notre route, et rester toujours debout dans notre progression, il nous faut absolument acquérir cet esprit héroïque qui redouble d’efforts dans les épreuves, avoir le courage de nous battre et exceller à le faire. Ainsi la cause du socialisme à la chinoise pourra avancer sans cesse en traversant toutes les tempêtes.
Comme le développement de la cause du Parti et du peuple exigera les efforts continuels de plusieurs générations de communistes chinois, il est essentiel d’assurer la relève. C’est là une question qui revêt une importance fondamentale pour notre cause. Afin que se lève une nouvelle et nombreuse génération de communistes capables de reprendre le flambeau de l’époque, il importe d’inculquer la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, d’unir par les idéaux et les convictions du Parti, d’instruire par les valeurs essentielles socialistes et d’encourager par la perspective de la réalisation du grand renouveau de la nation chinoise. Il importe aussi de former et de sélectionner continuellement des cadres professionnalisés et de qualité, surtout des jeunes cadres d’élite, qui soient à la fois intègres et compétents, fidèles et honnêtes, et qui aient le courage d’assumer leurs responsabilités. Il faut éduquer et orienter les cadres et les autres membres du Parti pour qu’ils deviennent des partisans convaincus et des militants dévoués de la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère ; qu’ils gardent à l’esprit le principe dit « les discours creux sapent l’État, l’action assure la prospérité de la nation » ; qu’ils aient pour la patrie la même affection que pour sa famille et fassent tout pour ne pas décevoir le peuple ; qu’ils cherchent à s’élever à un haut niveau moral et à acquérir d’excellentes compétences. Il faut veiller à incorporer continuellement dans les rangs du Parti des éléments d’élite venus de tous les horizons, surtout des jeunes ; et éduquer et guider les jeunes communistes pour qu’ils arborent la bannière du Parti, suivent son orientation, respectent sa volonté, préservent son principe de consanguinité spirituelle, fassent rayonner ses glorieuses traditions, et affrontent l’adversité et l’inconnu pour se fortifier et se développer. Il faut former des talents de haut niveau, qui possèdent un esprit de dévouement patriotique et qui aient l’audace d’innover. Il faut aimer sincèrement, former soigneusement et employer convenablement les personnes de talent afin que les élites de tous les secteurs s’unissent dans la grande lutte du Parti et du peuple.
Le Comité central lance un vibrant appel à tout le Parti, à toute l’armée et à tout le peuple chinois multiethnique pour qu’ils s’unissent plus étroitement au Comité central du Parti rassemblé autour du camarade Xi Jinping ; appliquent intégralement la pensée de Xi Jinping sur le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère ; fassent rayonner le noble esprit fondateur du Parti ; n’oublient jamais les souffrances et les grandeurs du passé, se montrent dignes des responsabilités et des missions de l’heure, et répondent aux espérances de demain ; s’inspirent du passé pour créer un avenir radieux ; travaillent assidument et aillent vaillamment de l’avant ; luttent sans cesse pour atteindre l’objectif du deuxième centenaire et réaliser le rêve chinois du grand renouveau national. Nous en sommes intimement convaincus : le Parti communiste chinois et le peuple chinois, qui ont remporté tant de grandes et glorieuses victoires au cours des cent années écoulées, remporteront sous la nouvelle ère des victoires encore plus grandes et glorieuses dans leur nouvelle marche en avant !
Source:Agence de presse Xinhua |