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La dernière résurgence de COVID-19 a été déclenchée par une nouvelle source importée du variant Delta

French.china.org.cn | Mis à jour le 25. 10. 2021 | Mots clés : COVID-19

La vague actuelle s'est étendue à 11 provinces, et « pourrait être contrôlée en un mois »

 

La dernière résurgence de COVID-19, qui s'est propagée dans 11 provinces chinoises en seulement une semaine, a été déclenchée par une nouvelle source importée identifiée comme étant du variant Delta, ont affirmé des responsables de la plus haute autorité sanitaire chinoise. Certains épidémiologistes chinois estiment que les épidémies sporadiques actuelles pourraient atteindre la plus grande ampleur depuis la flambée épidémique survenue à Nanjing fin juillet, qui était la pire depuis l'épidémie de 2020 à Wuhan, dans la province du Hubei (centre).

 

Cependant, si les mesures anti-épidémiques sont effectivement mises en œuvre et que les failles sont corrigées, les dernières flambées épidémiques pourraient être maîtrisées dans un délai d'un mois, a déclaré un expert chevronné.

 

Sur les 133 infections signalées au cours de la semaine dernière, 106 cas se sont avérés être liés à des activités touristiques impliquant un total de 13 groupes organisés ou autonomes, a indiqué dimanche lors d'un briefing Wu Liangyou, directeur adjoint du bureau de contrôle des maladies de la Commission nationale de la santé (CNS).

 

À l'heure actuelle, l'épidémie est en phase de développement rapide, car les cas d'infections qui ne sont pas liés aux groupes de touristes sont en augmentation. Alors que les opérations de dépistage se poursuivent, le nombre d'infections devrait augmenter, les zones touchées s'étendant également, a déclaré M. Wu.

 

La Bannière d'Ejina, dans la région autonome de Mongolie intérieure (nord), a été sous le feu des projecteurs lors de cette dernière résurgence de l'épidémie, car presque tous les cas transmis au niveau national faisaient partie de groupes de touristes s’étant rendus dans cet endroit de la région frontalière de la Mongolie, ont révélé les dernières chaînes de transmission.

 

Depuis le 17 octobre, la nouvelle série d'infections domestiques s'est produite à plusieurs endroits et s'est propagée à 11 provinces en une semaine. La plupart des infections sont liées à des activités touristiques interrégionales et les risques de propagation de l'épidémie ont augmenté, selon la CNS.

 

Source importée

 

Sur la base des enquêtes épidémiologiques et des résultats existants du séquençage du virus, la plus haute autorité sanitaire du pays a identifié la séquence actuelle du génome du virus comme partageant une faible homologie avec celles des épidémies précédentes en Chine, suggérant que la résurgence en cours avait été causée par une nouvelle source importée. Le virus a également été identifié comme étant du variant Delta et semble être très contagieux, provoquant une transmission continue dans les groupes fortement exposés.

 

Il a été confirmé que le virus à l'origine des épidémies en cours provenait de l'étranger, mais la façon dont il est entré en Chine reste inconnue, a affirmé dimanche au Global Times Wang Guangfa, expert en maladies respiratoires au Premier hôpital de l'Université de Pékin. Cependant, il convient de noter que la Bannière d'Ejina est au point d'intersection de différentes chaînes de transmission, où se trouve le port Chine-Mongolie, a-t-il noté.

 

Certains experts de la santé contactés par le Global Times ont également déclaré que la possibilité que des cas confirmés aient été infectés dans le port ne pouvait être exclue, étant donné que l'épidémie n'a pas été entièrement contenue à l'étranger.

 

« Il fait froid dans les régions du nord, ce qui signifie que le virus peut exister plus longtemps à la surface des objets ou dans différents environnements. Il existe également des preuves montrant que le système de chaîne du froid aide à transmettre le virus », a avancé M. Wang, notant que tous ces facteurs devaient être pris en considération.

 

Li Mingde, conseiller universitaire au Centre de la recherche touristique de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré dimanche au Global Times que cette résurgence épidémique montrait que le tourisme est un canal clé pour la transmission du virus, car il s'accompagne toujours de regroupements et d'énormes flux de personnes à travers le pays.

 

Avec la province du Gansu (nord-ouest), qui a suspendu toutes les activités liées au tourisme face à un contexte d'infections croissantes au COVID-19, au moins cinq provinces, dont Beijing, avaient suspendu les activités liées au tourisme interprovincial dimanche, après que le ministère de la Culture et du Tourisme a publié samedi une nouvelle annonce exigeant des agences de voyages qu’elles suspendent les activités liées au tourisme interprovincial dans les endroits où des zones à risque moyen ou élevé sont situées.

 

L'adoption d'un mécanisme coupe-circuit dans l'industrie du tourisme dans le cadre d'une épidémie est conforme à la politique de tolérance zéro de la Chine et constitue une mesure d'urgence pour garantir que la transmission du virus puisse être rapidement interrompue et maîtrisée, a déclaré M. Li.

 

Le ministère a également conseillé au public de ne pas se rendre dans les zones à risque moyen et élevé et a souligné que les agences de voyages devaient contrôler strictement la taille des groupes de touristes. Dimanche, huit provinces et municipalités ont élaboré de nouvelles politiques touristiques. Beijing, par exemple, a exhorté le public à réduire les rassemblements publics, tandis que la province du Yunnan (sud-ouest) a interdit aux groupes de voyageurs de se rendre dans les provinces comprenant des zones à risque moyen et élevé.

 

Les dernières épidémies sporadiques sont devenues les plus graves après l'épidémie survenue fin juillet à Nanjing, chef-lieu de la province du Jiangsu (est), a déclaré Wang Guangfa, notant que les chaînes de transmission entre les groupes de touristes s’étaient étendues à davantage d'endroits, le nombre d'infections continuant d'augmenter.

 

L'épidémie survenue en juillet à l'aéroport international Lukou de Nanjing, qui avait également été déclenchée par le variant Delta, a été la plus grave et a causé le plus d'infections en Chine depuis l'épidémie de Wuhan en 2020, selon la CNS.

 

Point d'inflexion possible

 

Compte tenu des risques de résurgence de COVID-19 et de grippe saisonnière posant des défis aux travaux anti-épidémiques pendant l’automne et l'hiver, la CNS a exhorté le public à renforcer son immunité en recevant une injection de rappel du vaccin contre le COVID-19. Samedi, 2,24 milliards de doses de vaccins contre le COVID19 avaient été administrées à travers la Chine.

 

Parallèlement, plusieurs villes et districts ont renforcé les mesures de prévention de l’épidémie ces derniers jours. Beijing a annoncé dimanche l'imposition de mesures de contrôle, interdisant à toute personne venant d'endroits ayant signalé au moins un nouveau cas transmis dans le pays ou à toute personne ayant voyagé depuis 14 jours dans ces endroits d'entrer dans la capitale.

 

Le district pékinois de Changping, qui a signalé 10 cas de COVID-19 transmis localement au cours des deux derniers jours, a encore renforcé ses mesures anti-épidémiques, toutes les salles de jeu (où les gens se retrouvent pour jouer au mahjong, aux échecs ou aux cartes) du district ayant été fermées tout comme plusieurs pharmacies dans les lieux où les mesures de prévention de l'épidémie n'étaient pas en place.

 

La Bannière d’Ejina a annoncé samedi des sanctions sévères contre six responsables, dont les chefs de la commission locale de la santé, pour leur réponse négligente et leur gestion inefficace, devenant la première ville à punir des responsables depuis l'émergence de la dernière flambée de COVID-19.

 

En plus des mesures strictes de prévention de l’épidémie, les autorités sanitaires chinoises se sont engagées à accélérer la campagne de vaccination de masse, visant notamment à renforcer l'immunité grâce à des injections de rappel parmi les groupes vulnérables. Ceux qui ont plus de 18 ans et qui ont reçu deux doses de vaccin sont éligibles pour les rappels, a déclaré Wu Liangyou, de la Commission nationale de la santé.

 

Alors que la campagne d’injection de rappel est en cours de lancement, les autorités exigent que davantage de groupes à haut risque soient inclus dans les groupes pouvant recevoir une immunité renforcée, dont le personnel travaillant dans les ports, les postes d'inspection frontaliers, les lieux de quarantaine et ceux qui participent à des activités majeures ou envisagent d'aller à l'étranger pour étudier ou travailler, ainsi que les personnes de plus de 60 ans qui ont un risque plus élevé d'être infectées.

 

« Lorsque nous parlons du point d'inflexion d'une épidémie, nous avons généralement besoin de 7 à 14 jours pour voir si l'épidémie peut être maîtrisée. Sinon, cela montre que les mesures épidémiques ne sont pas mises en œuvre efficacement et que des failles existent », a noté l’épidémiologiste Wang Guangfa.

 

« Si toutes les mesures de prévention de l'épidémie sont strictement appliquées, les épidémies pourront être éliminées dans un délai d'un mois », a-t-il déclaré.


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Source:french.china.org.cn