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Shenzhou-13 a convoyé avec succès le 2e équipage au module Tianhe de la Station spatiale chinoise

French.china.org.cn | Mis à jour le 16. 10. 2021 | Mots clés : Shenzhou-13,Tianhe,Station spatiale chinoise
(Photo/VCG)


Seulement six heures et demie après son lancement, le vaisseau spatial habité Shenzhou-13 s'est amarré avec succès à la cabine centrale de la Station spatiale chinoise Tianhe tôt le matin du 16 octobre, après un rendez-vous autonome rapide, ou comme l'appellent les chercheurs, une « valse de l'espace ».

Le rendez-vous et l'amarrage ont eu lieu samedi matin à 6h56, après un voyage de six heures et demie à bord d'une fusée porteuse Longue Marche-2F depuis le centre de lancement de satellites de Jiuquan, dans la province du Gansu (nord-ouest de la Chine), a annoncé dans un communiqué envoyé au Global Times l'Agence chinoise de l’espace habité (CMSA).

Amarré au fond de la cabine centrale de Tianhe depuis une direction radiale, le vaisseau spatial a convoyé en toute sécurité et en douceur le deuxième groupe de résidents à la Station spatiale chinoise.

Un vol combiné a été formé, composé de la cabine principale de Tianhe au centre, et d'engins habités Shenzhou-13 et d'engins cargo Tianzhou-2 et Tianzhou-3 sur le côté, a indiqué la CMSA.

Selon les développeurs d'engins spatiaux de l’Académie chinoise de technologies de l’espace (CAST), iune nouvelle trajectoire de rendez-vous et un nouveau mode de vol circulaire ont été conçus pour prendre en charge l'amarrage rapide dans la direction radiale.

Pour autant, aussi belle que fût la « valse spatiale », elle a également été beaucoup plus difficile que l'amarrage avant et arrière avec la cabine centrale de Tianhe comme l'avaient fait les missions Shenzhou-12, Tianzhou-2 et Tianzhou-3. « Pour les amarrages avant et arrière, il y a un point d'arrêt de 200 mètres pour l'engin, leur permettant de maintenir une attitude stable en orbite même lorsque les moteurs ne fonctionnent pas. Cependant, le rendez-vous radial n'a pas un tel point d'arrêt à mi-chemin, et il nécessite un contrôle continu de l'attitude et de l'orbite », a expliqué la CAST dans une note transmise au Global Times.

L’académie a ajouté que pendant le rendez-vous radial, l'engin spatial doit passer d'un vol en palier à un vol vertical avec un large éventail de manœuvres d'attitude, ce qui pose des défis difficiles aux « yeux » de l'engin pour voir la cible à temps et s'assurer que lesdits « yeux » ne seront pas perturbés par des changements d'éclairage complexes. Les experts estiment pour leur part que le succès de cette nouvelle méthode d'amarrage est un autre signe des capacités d'amarrage des engins spatiaux chinois.

Shenzhou-12 a utilisé la technologie d'amarrage R-Bar peu de temps après son détachement du module principal en septembre, avait précédemment rapporté le Global Times.

L'équipage de la mission Shenzhou-13, dirigé par Zhai Zhigang, accompagné des taïkonautes Wang Yaping et Ye Guangfu, restera dans l'espace pendant six mois, soit le double du temps de l'équipage Shenzhou-12. Ils devraient revenir sur Terre au printemps prochain, ce qui signifie qu'ils célébreront un Nouvel An lunaire chinois spécial et inoubliable dans l'espace.

Ils seront chargés d'effectuer deux à trois activités extra-véhiculaires, mieux connues sous le nom de sorties dans l'espace. Wang Yaping participera à au moins une sortie dans l'espace, devenant la première femme chinoise à réaliser un tel exploit, a appris le Global Times des initiés de la mission. Enfin, a indiqué la CMSA, les taïkonautes devraient également installer des engrenages de transfert reliant les grands et petits bras robotiques et les engrenages de suspension associés pour les futurs travaux de construction.

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Source:french.china.org.cn