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Chine: plus de 30 responsables dans 4 provinces sanctionnés pour leur gestion inefficace des dernières flambées de COVID-19

French.china.org.cn | Mis à jour le 09. 08. 2021 | Mots clés : COVID

Plus de 30 responsables dans quatre provinces touchées par une résurgence du COVID-19 ont été sanctionnés pour leur laxisme et leur gestion inefficace face aux dernières flambées épidémiques à travers la Chine, dont un vice-maire, des chefs de district, des chefs de commissions locales de la santé, du personnel de gestion d’hôpitaux et des responsables du secteur aéroportuaire et touristique.

La dernière série de flambées épidémiques, décrite comme la plus grave depuis le début de l’épidémie l'année dernière à Wuhan, dans la province du Hubei (centre), avait enregistré 1507 cas confirmés samedi soir.

Dans un article publié samedi, l’ancien ministre chinois de la Santé Gao Qiang a souligné l'importance de combler les lacunes afin d’éviter les infections importées, affirmant que la Chine était capable d'éliminer le virus de la même manière qu’elle avait rapidement contenu l'épidémie en 2020.

Des experts ont déclaré que la sanction de ces responsables qui se sont montrés incompétents dans le travail de contrôle de l'épidémie était une action appropriée, alors que la lutte anti-épidémique ne peut accepter aucune faille, erreur ou négligence de la part des personnes en charge du travail.

À Nanjing, chef-lieu de la province du Jiangsu (est) où la dernière épidémie a débuté, au moins 15 responsables ont été sanctionnés samedi, dont Hu Wanjin, vice-maire de Nanjing, Fang Zhongyou, chef de la Commission de la santé de Nanjing, et Wang Chao, commandant des travaux de lutte anti-épidémique à l'aéroport international Lukou de Nanjing. L'inefficacité de la prévention et du contrôle de l'épidémie à l'aéroport s'est avérée être à l’origine de l'épidémie dans la ville.

Dans la ville touristique de Zhangjiajie (province du Hunan, centre), qui a été un point clé de nombreuses infections au COVID-19 lors de la dernière épidémie, 20 responsables et titulaires de postes publics ont été sanctionnés pour leur laxisme face à cette flambée épidémique.

La longue liste de sanctions à Zhangjiajie inclue des fonctionnaires de district, du personnel de gestion d’hôpitaux, du personnel du secteur du tourisme et du personnel associé à un spectacle local pour touristes. La tenue de ce spectacle a causé une propagation massive du virus dans au moins huit provinces et régions de Chine.

Les deux autres villes ayant enregistré une résurgence de l'épidémie, à savoir Zhengzhou dans la province du Henan (centre), et Yantai dans la province du Shandong (est), ont également annoncé des mesures disciplinaires à l'encontre des responsables et du personnel qui se sont acquittés de manière inefficace de leurs responsabilités de gestion et de supervision pour la prévention et le contrôle de l'épidémie.

Fu Guirong, un responsable de la Commission de la santé de Zhengzhou, a été démis de ses fonctions. Une cheffe du sixième Hôpital du peuple de Zhengzhou, un hôpital désigné pour le traitement des arrivants de l'étranger infectés par le COVID-19, a également été démise de ses fonctions.

L'annonce des sanctions a été faite le 31 juillet, un jour après que le premier cas a été signalé à Zhengzhou.

La Commission de la santé de Zhengzhou a été invitée à apporter des ajustements à la gestion de l'hôpital après que de nombreux patients confirmés et asymptomatiques découverts dans la ville se sont avérés être liés à l'hôpital, que ce soit via le personnel de nettoyage, le personnel médical, les patients hospitalisés ou leurs accompagnateurs.

Le chef de district du district de Laishan, à Yantai, a été licencié pour n'avoir pas réussi à assurer la prévention et le contrôle de l'épidémie. Yantai a lancé samedi sa deuxième série de tests d'acides nucléiques dans toute la ville.

Wang Peiyu, directeur adjoint de l'École de santé publique de l'Université de Pékin, a déclaré dimanche que l'épidémie qui avait débuté à Nanjing et s'était rapidement propagée dans plusieurs provinces a révélé les lacunes dans le travail de contrôle de l'épidémie dans certains endroits, tels que les aéroports, et a exposé les erreurs de certaines personnes qui occupent des postes importants dans le travail global de lutte contre l'épidémie.

« Cette résurgence épidémique est un signal d'alarme pour nous tous – le virus peut repartir à tout moment lorsque nous desserrons les contrôles. Nous devons toujours resserrer la chaîne de la prévention de l'épidémie », a-t-il indiqué.

Les autorités britanniques et singapouriennes ont explicitement encouragé les gens à s'adapter au virus et à vivre avec. Zhang Wenhong, l'un des principaux experts chinois en maladies infectieuses à Shanghai, a également déclaré que la majorité des virologues dans le monde convenait que le monde devait apprendre à vivre avec ce virus.

Mais l’ancien ministre chinois de la Santé Gao Qiang a réfuté l'idée, affirmant que c'était cette poursuite de la « coexistence avec le virus » qui avait selon lui conduit à la résurgence de l'épidémie dans de nombreux pays.

La stratégie anti-épidémique de la Chine est une stratégie de « double assurance » avec un contrôle épidémique précis et une vaccination généralisée, plutôt que de remplacer un contrôle épidémique strict par une immunité collective, sans parler de coexistence avec le virus, a-t-il avancé dans l'article.

La douloureuse leçon de l'épidémie de Nanjing nous a appris que même avec une vaccination généralisée, la politique de normalisation du contrôle de l'épidémie reste une ligne directrice importante à suivre dans la lutte de la Chine contre l'épidémie, a-t-il ajouté.

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Source:french.china.org.cn