Hunan : face à la récente flambée de COVID-19, les habitants et les touristes reçoivent l'ordre de ne pas quitter Zhangjiajie

Face à la dernière flambée du virus, le célèbre site de Zhangjiajie, dans la province du Hunan (centre de la Chine), où le blockbuster Avatar a été tourné, a ordonné à tous les résidents et touristes de ne pas quitter la ville et de coopérer aux mesures de contrôle de l'épidémie de COVID-19.

Selon un avis du gouvernement publié le 3 août, les fonctionnaires ainsi que les enseignants des écoles publiques ont été invités à se présenter dans leurs communautés et à rejoindre les effectifs de lutte contre l'épidémie. Les fonctionnaires en poste dans les villages sont également tenus de rejoindre le travail de contrôle en zone rurale, et leurs résultats en la matière feront partie de leurs évaluations de carrière, a ajouté l'avis. Le même jour, la ville a par ailleurs signalé trois cas confirmés et un porteur sain, portant le total des infections à 13 et 3 respectivement.

Le Global Times a appris des résidents locaux qu'ils effectuaient des tests d'acide nucléique dans toute la ville depuis le 29 juillet, et certains groupes clés ont passé le test de troisième série. Les fournitures de première nécessité ont rencontré des difficultés, mais les villes voisines ont transporté des légumes et du matériel de lutte contre l’épidémie, a de son côté déclaré au Global Times un habitant du district de Yongding.

Après avoir découvert des patients atteints de COVID-19, Zhangjiajie a fermé tous les sites touristiques et a demandé à tous les visiteurs de passer trois tests d'acide nucléique avant de quitter la ville. Selon le résident de Yongding, la plupart des touristes bloqués sont autorisés à partir après trois tests d'acide nucléique, et il n'y a désormais plus beaucoup de touristes à Zhangjiajie.

Les vols aller ont tous été annulés et les entrées des autoroutes ont été contrôlées le 31 juillet. Le 2 août, la ville a annoncé qu'aucun véhicule ne serait autorisé sur les routes, à l'exception de ceux utilisés pour le contrôle de l'épidémie, le transport des produits de première nécessité, les ambulances et les camions de pompiers.

Yang Zhanqiu, virologue à l'Université de Wuhan, estime pour sa part que l'épidémie à Zhangjiajie pourrait être contenue dans environ deux semaines. « Le variant Delta est très contagieux, mais a une période d'incubation plus courte de 3 jours en moyenne. Les personnes infectées présentent des symptômes tôt et sont mises en quarantaine à temps », a-t-il noté, ajoutant que les flambées remontent à des virus importés, et que les cas ne se produiront pas parmi les groupes non pertinents. Une surveillance et un dépistage étroits, une quarantaine en temps opportun peuvent permettre de gérer la situation, a-t-il assuré.

Zhangjiajie est une destination touristique célèbre avec des parcs nationaux pittoresques, et il est confirmé qu'il s'agit d'un autre point clé de la chaîne d'infection après que les séquences virales des patients locaux se soient révélées identiques à celle découverte à Nanjing, capitale de la province du Jiangsu (est de la Chine).

Des enquêtes épidémiologiques ont révélé qu'un touriste venu de Nanjing pourrait avoir infecté des touristes originaires de toute la Chine qui ont assisté à un grand spectacle à Zhangjiajie. Un groupe de touristes de 67 personnes de Huai'an, dans la province du Jiangsu (est de la Chine), qui était présent au même spectacle, a découvert 10 patients atteints. Jusqu'à présent, des patients liés à l'épidémie de Zhangjiajie ont été signalés dans 8 provinces et régions du pays, dont la capitale Beijing.

Selon un immunologiste basé à Beijing, l'ampleur des flambées actuelles n’est toutefois pas comparable à ce qui s’est passé l'année dernière. La Chine a acquis de l'expérience dans la gestion et le contrôle du virus, notamment les tests et les enquêtes épidémiologiques. C’est pourquoi les mesures de contrôle seront limitées aux endroits où se produisent des poussées et seront assouplies là où l'épidémie recule.