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La Chine a remporté 29 médailles d'or à mi-parcours des Jeux Olympiques

French.china.org.cn | Mis à jour le 03. 08. 2021 | Mots clés : Chine ,Jeux Olympiques

La nation perd sa mentalité de « médaille d'or à tout prix » avec une confiance nationale croissante

 

Alors que les Jeux olympiques de Tokyo entamaient lundi leur 10e journée, la délégation chinoise a remporté cinq médailles d'or supplémentaires, portant son nombre total de médailles d'or à 29, dépassant déjà le nombre récolté à Rio il y a cinq ans.

 

Bien que les Jeux aient été reportés d'un an et se soient déroulés face à de nombreuses incertitudes, dont principalement le COVID-19, la délégation chinoise a toujours résisté à la pression et a obtenu d'excellents résultats. Des moments bouleversants, tels que le partage de médailles d'or, font naître de l’espoir, et la précieuse leçon du sport transcende les frontières pour l'humanité, alors que le monde est confronté à un nationalisme et à un populisme sans précédent, ont affirmé des experts.

 

Ces experts chinois ont avancé que « les exploits réalisés par les athlètes chinois jusqu'à présent ont brûlé les yeux de certains médias occidentaux, qui ont présenté la Chine comme une “machine sportive” qui fait tout son possible pour obtenir des médailles d'or ». Ces analystes ont qualifié cette mentalité d’« amertume » et ont noté qu'à mesure que la force nationale de la Chine continue de croître, le pays a commencé à briller dans de nombreux domaines et a selon eux depuis longtemps dépassé l'ère où « seuls les résultats comptent ».

 

Des performances puissantes

 

Lundi, six jours avant la clôture des Jeux, les athlètes chinois ont effectué une « ruée vers l'or », remportant cinq médailles d'or en une journée, la Chine prenant ainsi la tête du tableau des médailles d'or.

 

Tout a commencé avec la première médaille d'or chinoise de la journée pour l'haltérophile Wang Zhouyu dans la catégorie des 87 kg femmes, portant le total des médailles d'or du pays à 25.

 

Quelques minutes plus tard, lors de la finale des anneaux masculins, les gymnastes chinois Liu Yang et son coéquipier You Hao ont terminé sur les deux premières marches du podium, remportant la première médaille d'or de la Chine en gymnastique à Tokyo.

 

Le tireur Zhang Changhong a ensuite remporté l'épreuve masculine à la carabine 50 m, remportant la 27e médaille d'or pour la Chine.

 

Les cyclistes chinoises Bao Shanju et Zhong Tianshi se sont associées pour remporter l'or dans le sprint féminin par équipe sur piste cycliste.

 

L'haltérophile Li Wenwen a remporté la 29e médaille d'or de la Chine après avoir remporté l'épreuve féminine des plus de 87 kg avec un record olympique de 320 kilos.

 

Malgré quelques performances décevantes pour les athlètes chinois à Tokyo, notamment l'élimination des championnes en titre de volleyball féminin en phase de groupes et l'équipe de football féminine concédant 17 buts en trois matchs, les performances globales livrées par la délégation chinoises ont été encourageantes.

 

Bien qu'il n'y ait pas de médaille pour les athlètes chinois sur la piste de course pour le moment, la percée du sprinter Su Bingtian au 100 m masculin a surpris le pays et le monde.

 

Il a enregistré un record asiatique de 9,83 secondes en demi-finale, devenant le premier athlète asiatique à se qualifier pour la finale d'athlétisme aux Jeux olympiques en 90 ans. Su a réalisé un temps de 9,98 secondes pour terminer à la sixième place lors de la finale du 100 m masculin.

 

La nageuse Zhang Yufei reste la plus grande surprise pour la Chine avec sa domination dans le 200 m papillon féminin, suivie de sa contribution au relais 4x100 mètres quatre nages féminin, débarrassant la Chine de sa dépendance envers certains nageurs masculins pour remporter des médailles d'or aux Jeux olympiques.

 

L'haltérophilie a été le plus gros contributeur à la récolte de médailles d'or, avec six gagnants. Dans d'autres sports traditionnellement dominés par la Chine – tennis de table et plongeon – les athlètes chinois n'ont pas fait table rase, mais ont été largement applaudis par les fans.

 

À mi-parcours des Jeux olympiques de Tokyo, la délégation chinoise domine le tableau des médailles d'or et en a déjà récolté davantage que son total à Rio.

 

« C'est le niveau de jeu normal pour la délégation chinoise », a affirmé lundi au Global Times Wang Dazhao, un commentateur sportif basé à Beijing. « À Rio, trop d'erreurs faciles ont été commises par les athlètes chinois, et leur mentalité a été affectée. »

 

La Chine maintient son objectif pour les Jeux – garder la première place dans le décompte des médailles, garantir zéro problème de dopage et de discipline, et veiller à ce que la délégation ne soit pas infectée par le COVID-19.

 

Plus de 3100 échantillons ont été collectés sur les athlètes pour des tests de dopage, la Chine étant ainsi l'une des équipes les plus testées. Jusqu'à présent, la délégation chinoise n'a été impliquée dans aucun cas de dopage. Il n'y a pas eu non plus de cas confirmés de COVID-19 ou de contacts étroits au sein de l'équipe.

 

Des moments mémorables

 

Néanmoins, il y a des choses bien plus importantes que de remporter une médaille olympique, lorsque l'esprit du sport, qui transcende les frontières, est mis en évidence dans des moments émouvants des Jeux, et où la camaraderie entre athlètes de différents pays et régions est particulièrement précieuse.

 

Zhang Yufei a été vue en train de serrer dans ses bras la nageuse japonaise Ikee Rikako après la finale du relais 4x100 mètres féminin, alors que cette dernière a repris la compétition après avoir lutté contre la leucémie pendant 10 mois. Rikako, qui a battu Zhang aux Jeux asiatiques en 2018, était autrefois considérée comme la nouvelle génération de spécialistes japonais du papillon.

 

Le Qatari Mutaz Essa Barshim et l’Italien  Gianmarco Tamberi d'Italie avaient rêvé et parlé de ce moment depuis si longtemps, à la fois séparément et ensemble : la finale olympique du saut en hauteur hommes. Barshim et Tamberi ont enregistré un meilleur saut de 2,37 mètres dimanche, et après avoir tous les deux raté leur saut à 2,39 m, ont décidé de se partager la médaille d’or. Il s'agit de la première médaille d'or olympique conjointe en athlétisme depuis 1912.

 

Aussi, malgré l'ombre que faisait planer le COVID-19 et les sièges vides, de nombreux athlètes ont continué de battre des records. Le même jour que Su Bingtian a établi un nouveau record d'Asie, la triple sauteuse vénézuélienne Yulimar Rojas a franchi une distance de 15,67 m, battant ainsi le précédent record du monde de 15,50 m établi par l'Ukrainienne Inessa Kravets en 1995 en Suède.

 

Le Comité international olympique a modifié sa devise « Plus vite, plus haut, plus fort » pour inclure le mot « Ensemble » afin de faire face aux problèmes auxquels le monde est confronté, tels que le COVID-19, « ainsi que l'isolationnisme et la montée du nationalisme », a déclaré le professeur de l'Université de Pékin Zhang Yiwu.

 

Il a noté que d'une part, les athlètes concourent aux Jeux pour l'honneur ; mais d'un autre côté, la compréhension mutuelle et l'unité transcendent les nationalités, les races et autres choses, et nous apportent de l’espoir.

 

Un état d'esprit mature

 

La plupart des événements forts de la Chine ont eu lieu au cours de la première moitié des Jeux olympiques, ce qui signifie qu'il va de soi que la ruée vers l'or de la Chine sera considérablement réduite au cours des 10 prochains jours, a avancé M. Wang.

 

Pourtant, lorsque la Chine rattrapait les États-Unis dans la course aux médailles d'or, des médias américains tels que le New York Times ont qualifié la Chine de « machine sportive chinoise » qui vise à « récolter » des médailles d'or à tout prix.

 

Zhang Yiwu a critiqué cela comme une mentalité d’« amertume ». « Chaque pays attache une grande importance aux Jeux olympiques. Chaque athlète, chaque pays concourt pour gagner. Et le désir des athlètes chinois pour une médaille d'or est le même que tout le monde. »

 

Selon lui, à mesure que la force nationale de la Chine continue de croître, le pays a commencé à briller dans de nombreux domaines, dont la croissance économique et le développement technologique, et a depuis longtemps dépassé l'ère où « seuls les résultats comptent », une mentalité qui a prévalu lors du retour du pays aux Jeux Olympiques au début des années 1980.

 

Bien que le public chinois applaudisse les médaillés d'or, il console toujours ceux qui n'ont pas réussi. Les internautes chinois ont réconforté les joueurs de tennis de table chinois Xu Xin et Liu Shiwen, qui ont remporté une médaille d'argent après avoir été battus par leurs homologues japonais le 26 juillet lors de la finale du double mixte.

 

Les gens se sont éloignés d'une mentalité « orientée vers les médailles » et ont commencé à apprécier davantage l'esprit de participation, la ténacité, et l'esprit de « faire de son mieux », a affirmé Zhang Yiwu.


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Source:french.china.org.cn