Nanjing lutte contre le COVID-19 alors que le typhon In-Fa frappe la région

La flambée de COVID-19 enregistrée récemment à Nanjing (province du Jiangsu, est de la Chine) affectera davantage d'endroits que les foyers épidémiques précédents dans les provinces du Guangdong (sud) et du Yunnan (sud-ouest), ont déclaré des experts chinois, mettant en garde contre les défis que le typhon In-Fa posera au travail anti-épidémique local.

Dimanche, Nanjing avait détecté 75 cas confirmés de COVID-19 et 13 cas asymptomatiques, principalement parmi des employés travaillant à l'aéroport de Lukou, selon les informations officielles. La ville avait ainsi identifié quatre régions à haut risque lundi.

Des cas connexes ont également été détectés dans les provinces de l'Anhui (est), du Liaoning (nord-est), du Sichuan (sud-ouest) et du Guangdong (sud).

Le gouvernement de Nanjing a annoncé qu'il renforcerait la gestion des entrées et des sorties des communautés locales à partir de lundi. Les personnes qui travaillent à l'aéroport de Lukou et leurs familles, les personnes qui se sont rendues à l'aéroport après le 10 juillet, ou les personnes qui ont voyagé dans des zones à risque d'infection moyen et élevé doivent se présenter aux autorités communautaires et recevoir une prise en charge sanitaire.

Un immunologiste basé à Beijing a déclaré lundi au Global Times sous couvert d'anonymat que le foyer épidémique de Nanjing affecterait probablement une plus grande échelle et entraînerait davantage de cas que les précédents enregistrés dans le Guangdong et le Yunnan.

Il est encore trop tôt pour prédire combien de temps il faudra avant que cette flambée épidémique soit maîtrisée, l'enquête épidémiologique étant toujours en cours, a indiqué l'expert.

Tout en faisant preuve de confiance dans la maîtrise de ce foyer épidémique, l'immunologiste a mis en garde contre l'impact du typhon In-Fa, qui traverse actuellement l'est de la Chine.

Les gens devront se rassembler sur les sites de réinstallation si leurs maisons sont endommagées. Le typhon pourrait également endommager les routes, entraîner des coupures d'eau et d'électricité et causer des dégâts d'eau. Toutes ces conditions augmenteront le risque de transmission du virus et créeront des difficultés de sauvetage et de traitement, a expliqué l'expert.

Les autorités de Nanjing ont averti les habitants de rester chez eux et de changer fréquemment de masque lorsqu'ils sortent, car les masques humides sont moins efficaces.

Wang Guangfa, expert en maladies respiratoires au Premier hôpital de l'Université de Pékin, a déclaré lundi que contrairement à la transmission dans les communautés, la transmission à partir d’un aéroport affecterait un plus grand nombre de personnes en raison de la foule de personnes impliquées.

M. Wang a noté que la clé était de trouver dès que possible toutes les personnes qui ont quitté Nanjing via l'aéroport de Lukou deux ou trois jours avant que le premier cas ne soit enregistré ainsi que leurs contacts étroits.

Selon divers médias, le début de cette flambée épidémique pourrait avoir eu lieu à l'aéroport avant le 14 juillet.

Les expériences des précédentes flambées épidémiques dans le Guangdong et le Yunnan ont montré que normalement, les foyers épidémiques régionaux s'atténuent en deux semaines et peuvent être contrôlées en un mois, selon M. Wang.

Jin Dongyan, professeur de biomédecine à l'Université de Hong Kong, a déclaré aux journalistes que le foyer épidémique à Nanjing était probablement un mini événement super-propagateur. Certains agents d’entretien ont été infectés après avoir été en contact avec des objets ou des individus infectés, puis ont propagé le virus à d'autres personnes.

Des experts ont noté que cette flambée épidémique avait été probablement causée par le variant Delta – qui a été trouvé pour la première fois en Inde –, comme ce fut le cas dans les flambées épidémiques enregistrées au Guangdong et au Yunnan.

Les autorités sanitaires de Nanjing n'ont cependant pas confirmé cela, indiquant qu'elles étaient toujours en train d’analyser le virus.