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Les États-Unis exhortés à faire preuve de bonne volonté dans les discussions avec la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 07. 2021 | Mots clés : États-Unis, Chine, Wang Yi

Des responsables et des universitaires chinois ont exhorté Washington à abandonner son « sentiment de supériorité », affirmant que Beijing ne reculera pas si les diplomates américains en visite insistent pour traiter avec la Chine « en position de force » lors de leur prochaine réunion.

« La Chine répondra avec bonne volonté à la table des négociations si Washington décide de cesser d'exercer des pressions et affiche sa volonté de faire progresser la coopération et de gérer les différends entre les deux parties », ont ajouté des experts.

La vice-secrétaire d'État américaine Wendy Sherman est arrivée dimanche à Tianjin pour une visite de deux jours, une étape diplomatique clé après le Dialogue stratégique sino-américain de haut niveau tenu en mars à Anchorage, en Alaska.

Les deux plus grandes économies du monde ont vu leurs liens s’endommager encore davantage ces derniers mois suites aux accusations de Washington contre la Chine sur des questions telles que Hong Kong, Taïwan, la région autonome ouïghoure du Xinjiang et la recherche de l'origine du COVID-19.

Xie Feng, vice-ministre chinois des Affaires étrangères chargé des relations sino-américaines, s'entretiendra avec Mme Sherman, selon un communiqué du ministère des Affaires étrangères. Le conseiller d'État et ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi rencontrera également la diplomate américaine.

Cette visite a été assombrie par les récents propos de responsables du département d'État américain, selon lesquels les États-Unis traiteront avec la Chine « en position de force » lors de la visite de Mme Sherman.

« Si les États-Unis n'ont pas appris à traiter les autres pays sur un pied d'égalité, la Chine a l'obligation de travailler avec la communauté internationale pour aider les États-Unis à apprendre cette leçon », a déclaré samedi Wang Yi à des journalistes.

« Les États-Unis veulent toujours utiliser leur force pour faire pression sur d'autres pays et pensent qu'ils sont supérieurs », a affirmé M. Wang alors qu’il était interrogé sur les propos tenus par le département d'État américain avant la visite.

« Il n'y a jamais eu et il ne devrait jamais y avoir de pays qui puisse être supérieur aux autres dans le monde », et la Chine n'acceptera jamais de telle affirmation venant de n’importe quel pays, a-t-il indiqué.

Selon Ruan Zongze, vice-président exécutif de l'Institut chinois des études internationales : « Plusieurs signes montrent que Washington a toujours l'illusion de parler à la Chine en position de force avec un ton hautain d'hégémonie. »

Mme Sherman a effectué une visite au Japon, en Corée du Sud et en Mongolie avant d'arriver en Chine, ont fait savoir des responsables du département d'État américain.

M. Ruan a noté que Washington avait tenté d’arriver à un alignement plus étroit avec ces pays dans le but d'augmenter la pression sur la Chine, mais a ajouté que cette tentative « sera certainement en vain car la Chine ne joue pas à ce jeu ».

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a affirmé vendredi que lors de la visite de Mme Sherman, Beijing « continuera à élaborer sur la position de principe de la Chine concernant le développement des relations sino-américaines et à protéger fermement ses intérêts de souveraineté, de sécurité et de développement ».

M. Zhao a critiqué le fait que Washington qualifie la Chine de concurrent, ajoutant que parler à la Chine depuis « une position de force » reflète « l'arrogance et l'intimidation » de Washington.

Avant la visite de Mme Sherman, des porte-parole du département d'État et des responsables anonymes américains ont informé des journalistes du point de vue de Washington concernant les discussions à venir, affirmant que les États-Unis se félicitaient d'une « concurrence dure et soutenue » avec Beijing.

Su Xiaohui, directeur adjoint du département des études américaines à l'Institut chinois des études internationales, a avancé que depuis que les États-Unis avaient proposé la réunion à la Chine, leurs récents « coups médiatiques » étaient un signe de leur « manque de confiance en soi ».

Le fait que Washington intensifie la pression sur des questions telles que Hong Kong et le Xinjiang vise à obtenir des « jetons de négociation » pour le voyage de Mme Sherman, a affirmé M. Su, ajoutant qu'une telle approche ne fonctionnerait pas.

Beijing ne se fait aucune illusion sur la visite. « Des discussions productives auront lieu si Washington fait preuve de sincérité envers le dialogue », a déclaré M. Su.

Diao Daming, professeur agrégé d'études américaines à l'École d'études internationales de l'Université Renmin de Chine, a indiqué que ces discussions étaient la deuxième réunion de hauts diplomates des deux parties depuis le dialogue stratégique du mois de mars. « Selon les expériences passées, il est particulièrement important de maintenir le dialogue entre la Chine et les États-Unis », a souligné M. Diao.

Les récents « rebondissements » entourant la visite de Mme Sherman font « partie du plan de Washington pour montrer au monde une fausse scène dans laquelle la Chine répond négativement à la demande de discussions des États-Unis », a avancé M. Diao.

Wang Fan, vice-président de l'Université des affaires étrangères de Chine, a indiqué qu'il espérait que la relation bilatérale puisse « arrêter son déclin et éviter de nouvelles pertes au plus tôt possible, afin de bénéficier aux peuples des deux pays et à la communauté internationale ».

M. Wang a souligné que le dialogue était bien mieux que la confrontation et que tenir des discussions était « mieux que rien ».

« L’on espère que les États-Unis changeront leurs pratiques scandaleuses dès que possible afin qu'il y ait encore davantage de discussions qui puissent être bénéfiques pour les deux nations », a déclaré M. Wang.

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Source:french.china.org.cn