L’approche scientifique, une nécessité pour déterminer l’origine du virus

« La détermination de l’origine du nouveau coronavirus devrait être un effort de recherche scientifique conjoint, plutôt qu’une enquête unilatérale sur la Chine », a déclaré lundi le ministère chinois des Affaires étrangères, à la suite d’une lettre ouverte publiée par un groupe de « scientifiques internationaux » demandant que la question soit de nouveau étudiée.

Cette lettre, publiée dans le journal français Le Figaro et signée par plus de 30 scientifiques occidentaux, appelle à une nouvelle étude scientifique sur « l’ensemble des hypothèses plausibles concernant l’origine du virus » et demande « un accès illimité à tous les fichiers, échantillons et personnels pertinents en Chine et ailleurs ».

Le porte-parole du ministère Wang Wenbin a fait savoir lors d’une conférence de presse, que ces appels à une enquête alternative exposaient le vrai point de vue de certains pays sur la présomption de culpabilité et la manipulation politique.

« Ce n’est pas la première fois que des soi-disant scientifiques internationaux recourent au sensationnalisme. Il est ignorant de leur part de publier des informations non vérifiées et de faire des remarques irresponsables », a critiqué le porte-parole. « Certains ont une inclination politique ou se font passer pour des scientifiques », a-t-il fait observer.

Wang Wenbin espère que les signataires de cette lettre, qui ont été manipulés et ne sont pas conscients de la vérité, parviendront à retrouver le chemin de la rationalité scientifique. Il a rappelé que la bonne façon de déterminer l’origine du virus consistait à se fier aux scientifiques, à défendre une attitude scientifique et à suivre des méthodes scientifiques.

« La bonne direction consiste à se conformer aux exigences de la résolution de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et aux conclusions des rapports de la mission conjointe sur l’épidémie de Covid-19, à réaliser une recherche scientifique plus approfondie et à coopérer sur une plus large échelle », a-t-il souligné.

« Toute politisation de cette question empoisonne l’atmosphère de la recherche scientifique, entrave la coopération mondiale et sape les efforts anti-épidémiques mondiaux », a-t-il insisté, enjoignant à certains pays d’arrêter leurs « performances maladroites » et de réaliser des contributions positives pour sauver des vies et promouvoir la santé.

Dans le même temps, Wang Wenbin a annoncé que de nouvelles révélations montraient que les Etats-Unis avaient forcé les entreprises à installer des programmes de « porte dérobée » dans des dispositifs numériques pour obtenir des données d’utilisateurs en violation des règles.

Les Etats-Unis sont selon lui la principale menace à la cybersécurité mondiale, faisant pression sur les entreprises d’autres pays sous couvert de sauvegarder la cybersécurité et vantant dans le même temps un soi-disant « réseau propre », ce qui est un exemple typique de leurs deux poids et deux mesures.

« Les Etats-Unis ne cherchent pas réellement à préserver la cybersécurité, mais plutôt à faire pression sur leurs concurrents et à maintenir leur hégémonie sur le cyberespace. […] Nous appelons la communauté internationale à exposer et à rejeter conjointement les pratiques américaines, qui menacent la cybersécurité mondiale et compromettent les règles internationales », a-t-il ajouté.