Guangzhou, ville de la province chinoise du Guangdong (sud), a essentiellement maîtrisé la dernière flambée épidémique, alors qu’elle a enregistré moins de cinq nouveaux cas de COVID-19 quotidiens pendant cinq jours consécutifs depuis dimanche, avec aucun cas signalé mardi. Des experts ont déclaré que la lutte de Guangzhou contre le variant Delta devrait sonner l'alarme pour d'autres villes de Chine afin d’empêcher la propagation des variants du virus.

C'est la première fois que la souche du variant Delta provoque un foyer épidémique en Chine.

« Guangzhou a bien géré la situation contre la mutation », a déclaré jeudi au Global Times Zeng Guang, ancien épidémiologiste en chef du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC).

Cette mutation est hautement infectieuse avec une forte pathogénicité, faisant des ravages dans de nombreux autres pays et régions du monde, y compris certains pays d'Asie du Sud-Est comme le Vietnam, qui ont bien réussi à prévenir d'autres mutations, a noté M. Zeng.

« L'atténuation de la situation épidémique à Guangzhou démontre que la stratégie de gestion du virus a survécu à l'épreuve d'une mutation grave », a-t-il ajouté.

Parallèlement, des leçons peuvent également être tirées de la dernière flambée épidémique à Guangzhou, tels qu’en matière de travail de prévention dans les installations de quarantaine, de dépistage des contacts étroits et de travail empêchant le personnel d'être infecté. Tous les travaux doivent être menés avec beaucoup de soin, ont noté des experts.

Ces experts ont déclaré que l’apparition du foyer épidémique à Guangzhou avait sonné l'alarme pour les villes de toute la Chine, car beaucoup d'entre elles ont très probablement assoupli leur vigilance en raison de l'état contrôlé de la pandémie en Chine.

Yang Zhanqiu, directeur adjoint du département de biologie des agents pathogènes à l'Université de Wuhan, a suggéré d'effectuer davantage de tests d'acides nucléiques pendant la période de quarantaine.

Actuellement, les personnes arrivant de l’étranger doivent accepter quatre tests d'acides nucléiques séparés le 1er, le 7e, le 14e et le 21e jour de quarantaine après leur entrée à Guangzhou.

Mais comme la période d'incubation de la mutation découverte en Inde n'est que de 2-3 jours, il est préférable de faire en sorte que ces arrivants acceptent des tests tous les trois jours afin de détecter les cas à temps, a déclaré jeudi M. Yang au Global Times.

Il a noté que bien que Guangzhou assiste à une amélioration de la situation épidémique, la ville doit rester vigilante et mettre en œuvre une gestion stricte contre le virus afin de garantir un environnement sûr pour la tenue d’un éventail d'événements majeurs à venir au cours du second semestre, dont l’examen d’entrée au lycée qui avait été reporté en juillet, ainsi que les célébrations du 100e anniversaire de la fondation du Parti communiste chinois (PCC), en plus du semestre d'automne qui débutera en septembre.

Mercredi, cette flambée du virus dans la ville avait vu 151 cas de COVID-19 transmis localement depuis le 21 mai, dont 144 cas confirmés et sept infections asymptomatiques. Toutes les personnes infectées par cette vague épidémique reçoivent actuellement un traitement au Huitième hôpital du peuple de Guangzhou.

Certaines zones qui avaient été fermées ont été rouvertes avec l'atténuation de l'épidémie. Dans le cadre des mesures scientifiques de prévention et de contrôle de l’épidémie mises en place lors de la dernière vague, six zones de trois districts ont été approuvées pour sortir du confinement mercredi. Onze autres quartiers de la ville ont été déconfinées lundi.