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La Chine enverra très probablement plus de sondes de la série Tianwen à l’avenir

French.china.org.cn | Mis à jour le 17. 05. 2021 | Mots clés : Tianwen-1


Atterrissage martien réussi pour la sonde Tianwen-1.


Alors que le rover Zhurong débute sa mission d’exploration sur la surface de la planète rouge pour au moins 3 mois martiens, correspondant à 92 jours environ sur Terre, le concepteur en chef de la première mission chinoise d’exploration martienne a partagé sa vision pour les prochains objectifs d’un plan national baptisé « exploration planétaire », qui consistera à envoyer plus de sondes de la série Tianwen vers d’autres planètes, incluant Mars et Jupiter, afin de prélever des échantillons et de mener des recherches technologiques.


L’atterrissage de la sonde Tianwen-1 sur Mars fait de la Chine le 3e pays à accomplir cet exploit après la Russie et les Etats-Unis. Cela ne suffit toutefois pas à satisfaire l’ambition de la Chine à réaliser des expéditions interplanétaires. D’après plusieurs spécialistes chinois, le pays envisagerait d’envoyer des humains sur Mars et de lancer plus de missions interplanétaires, afin d’augmenter ses connaissances de l’inconnu et d’améliorer les capacités du pays.


Dans cette mission qui vise à accomplir « une orbite, un atterrissage et une exploration », la sonde chinoise Tianwen-1, dont l’atterrissage s’est déroulé sans accroc, a débuté sa phase d’exploration.


Nommée d’après une ancienne divinité du feu de la mythologie chinoise, le rover martien Zhurong fait 1,85 m de haut pour 240 kg. Samedi au petit matin, Zhurong a accompli son atterrissage sur le site prévu, dans la partie sud d’une vaste plaine connue sous le nom d’« Utopia Planitia ».


Six chargements scientifiques ont été installés sur Zhurong : une paire de caméras de navigation et de terrain, une caméra multispectrale, un spectromètre pour analyser la composition de la surface martienne, un magnétomètre monté sur mât et une station météorologique martienne. Ces instruments serviront à étudier la topographie, la géologie, la structure du sol, les types de minéraux et de roches, ainsi que l’atmosphère de la planète rouge.


L’orbiteur ne servira pas uniquement de relai de communication pour le rover, mais survolera l’ensemble de la planète en deux ans environ, a expliqué samedi Zhang Rongqiao, le concepteur en chef de la première mission d’exploration martienne de Chine, lors d’une interview sur la China Central Television (CCTV). Il pourra ainsi sonder la topographie de la planète toute entière, ainsi que son environnement spatial et sa structure interne.


Après cet atterrissage réussi de Tianwen-1, qui constitue un pas supplémentaire vers la finalisation de cette mission martienne, Zhang Rongqiao a laissé entendre que les prochaines étapes consisteraient à envoyer les sondes Tianwen-2, Tianwen-3 et bien d’autres encore vers Mars et d’autres planètes, comme Jupiter, afin d’explorer et de recueillir des échantillons dans le cadre d’un projet national baptisé « exploration planétaire ».


« Nous allons mener des recherches sur les technologies clés, de façon à pouvoir ramener initialement des échantillons de Mars et consolider encore nos technologies clés », a-t-il précisé.


Selon lui, tout est mis en œuvre pour soutenir l’approbation du projet « exploration planétaire » et son inclusion dans les plans de développement futur de la Chine. « Lorsque le projet sera approuvé par le pays, nous ferons de notre mieux pour le réaliser le plus rapidement possible, autant que le permet la "vitesse chinoise" », a-t-il assuré.


Wang Ya’nan, le rédacteur en chef du magazine Aerospace Knowledge, considère que le succès de l’atterrissage de la sonde Tianwen-1 sur Mars a permis de franchir de façon spectaculaire un nouveau jalon et la Chine va très probablement envoyer des humains sur Mars à l’avenir.


Dimanche dernier, Wang Ya’nan a déclaré qu’il avait fallu à la Chine un peu plus de 30 ans entre le lancement de son premier satellite artificiel en 1970 et le lancement de sa première mission spatiale habitée, Shenzhou-5, en 2003. Au cours des 17 à 18 dernières années, la Chine s’est ensuite embarquée dans des activités d’innovation scientifiques et technologiques spatiales plus fréquentes, accomplissant bien plus qu’au cours des 30 années précédant Shenzhou-5.


« L’aérospatiale de Chine va toujours plus loin dans l’espace », indique-t-il.


Selon Wang Ya’nan, l’exploration spatiale est en train de passer d’une orbite proche à l’espace lointain : de la station spatiale à la Lune, qui se trouve à 380 000 km de la Terre, puis un atterrissage lunaire habité et enfin Mars. L’avenir apportera vraisemblablement l’expédition des systèmes planétaires d’autres corps célestes.


Le facteur le plus important contribuant aux accomplissements majeurs de la Chine dans le secteur aérospatial est que le pays est déterminé à suivre sa stratégie d’innovation scientifique et technologique, notamment dans le secteur aérospatial. Le rythme n’a jamais ralenti en fonction des changements dans l’environnement intérieur et international, souligne-t-il.


Pour Zhang Rongqiao, « nous devons faire progresser nos technologies, cultiver nos talents et renforcer nos connaissances de l’inconnu par le biais de ces explorations scientifiques majeures tournées vers l’avenir ».


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Source:french.china.org.cn