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Xing Guangcheng, directeur de l’Institut d’études des régions frontalières chinoises, s’est exprimé dimanche à Beijing lors du cinquième Congrès international du groupe de réflexion sur le Tibet, qui a abordé le développement de la région autonome du Tibet, ainsi que des questions relatives à l’ethnicité, l’histoire, l’écologie et la société de la région himalayenne.
Le congrès, organisé par un groupe de réflexion de l’Académie chinoise des sciences sociales, avait cette année pour thème « Paix et développement ».
M. Xing a noté que le concept avancé par la Chine de construction d’une communauté d’avenir partagé pour l’humanité apporte une solution de poids à plusieurs défis mondiaux et va dans le sens du maintien de la paix, du développement et de la stabilité du monde.
La pandémie de COVID-19, l’hégémonie, le terrorisme et l’extrémisme sont parmi les plus grands défis à la stabilité et au développement du monde, a-t-il souligné. Certains pays voisins de la Chine sont par ailleurs confrontés à une grande pauvreté et à la fonte des glaciers dans la région de l’Himalaya, ainsi qu’à une succession de catastrophes naturelles. Cela constitue une menace grave pour la Chine et pour les autres pays concernés, a-t-il ajouté.
Tous ces problèmes exigent que la communauté internationale agisse de concert, s’oppose à l’unilatéralisme et défende le multilatéralisme dans les affaires internationales, a-t-il indiqué.
La Chine doit également améliorer ses relations et ses stratégies diplomatiques avec ses voisins, car « le développement de la Chine ne concerne pas uniquement la Chine, il permet également aux pays voisins de profiter des avantages de la réforme et de l’ouverture », a-t-il ajouté.
M. Xing a mentionné plusieurs domaines clés qui nécessitent à ses yeux des efforts supplémentaires pour la construction de bonnes relations avec les pays voisins. Au moment où l’Inde est aux prises avec une nouvelle vague de COVID-19, il est important de construire de toute urgence une communauté de santé publique pour contenir la propagation du virus, a-t-il déclaré.
« Si nous parvenons à résoudre ce problème en Asie, cela signifie que nous contribuons à la lutte à l’échelle mondiale, compte tenu de l’immense population de la Chine et de l’Inde », a-t-il noté.
Coopération mondiale
Wang Linggui, vice-président de l’Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré dans son discours d’ouverture que le congrès était rendu possible par la coopération et les échanges universitaires internationaux continus, et qu’il revêtait une importance particulière en ce 70e anniversaire de la libération pacifique du Tibet.
Il a souligné que la paix et le développement sont des aspirations communes à l’ensemble de l’humanité. Tandis que le monde connaît un remaniement de l’ordre international, une montée des incertitudes et des instabilités, notamment dans un contexte de changement climatique et de crise mondiale de santé publique, il est d’autant plus important que les pays travaillent ensemble pour surmonter les difficultés, a-t-il ajouté.
Soixante-dix ans après la libération pacifique du Tibet, la région a fourni avec l’ensemble du peuple chinois des efforts inlassables pour sortir de la pauvreté et a réussi à faire de la région un nouveau Tibet socialiste marqué par un développement économique remarquable, une prospérité culturelle, un bon environnement et une vie heureuse pour la population.
Pour la première fois de son histoire, la région a éliminé la pauvreté absolue, faisant entrer les Tibétains dans une nouvelle ère de construction d’une société modérément prospère à tous égards, a ajouté M. Wang.
Il a noté que dans le monde d'aujourd’hui, les intérêts des pays sont liés et les différences idéologiques fragmentent la mondialisation économique.
Les avancées rapides de la Chine ont bénéficié de sa coopération ouverte avec d’autres pays, et la Chine offre au monde à son tour un énorme marché et un élan pour le développement durable, a-t-il indiqué.
« La coopération gagnant-gagnant est le choix de tous les peuples », a souligné M. Wang. « Les pays doivent abandonner leurs préjugés idéologiques et chercher des solutions pour relever ensemble les défis communs. »
Il serait également utile d’établir une communauté commune de sécurité, de développement et d’humanité dans la lutte contre le trafic de drogue et le terrorisme dans la région, ainsi que pour stimuler le développement économique et renforcer les échanges culturels, a-t-il ajouté.
Une vingtaine d’experts et universitaires des États-Unis, du Japon, de Norvège, du Népal, de Bulgarie, d’Éthiopie et du Pakistan ont participé au congrès. Cinq tables rondes ont été organisées sur le patrimoine culturel de la région himalayenne, le développement de la région autonome du Tibet au cours des 70 dernières années, les ressources tibétaines et la protection de l’environnement, ainsi que l’histoire et la linguistique.
Source:french.china.org.cn |