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Les vaccins chinois aident à réduire la disparité mondiale de vaccins

French.china.org.cn | Mis à jour le 14. 05. 2021 | Mots clés : vaccins chinois,disparité mondiale de vaccins

Des experts de la santé ont affirmé que le besoin mondial de vaccins chinois contre le COVID-19 était plus fort que jamais, alors que d'autres vaccins font face à des retards de production et d'exportation.

Les vaccins des sociétés pharmaceutiques chinoises Sinopharm et Sinovac sont sur le point de jouer un rôle de plus en plus vital dans les pays en développement, alors que les exportations d'AstraZeneca en provenance d'Inde ont cessé et que la société de biotechnologie américaine Novavax a annoncé qu'elle retardait à nouveau ses soumissions réglementaires pour l'approbation de son vaccin.

L'Organisation mondiale de la santé (OMS) a récemment approuvé le vaccin de Sinopharm pour une utilisation d'urgence, lui donnant le feu vert pour être déployé à l'échelle mondiale dans le cadre du programme COVAX, qui distribue des vaccins aux pays en développement.

« C'est un développement très important, car avec COVAX, les pays en développement étaient très dépendants du vaccin AstraZeneca au premier trimestre de cette année », a déclaré Caroline Casey, analyste principale de la situation du COVID-19 à la société d'analyse scientifique Airfinity.

« Et environ 64% de l’approvisionnement au cours du premier semestre de cette année devaient provenir de l'Inde, qui a actuellement mis en place une interdiction d'exportation en raison de la situation dans le pays, qui le force à réserver autant de vaccins que possible pour protéger sa propre population. Cela laisse donc un gros trou dans les stocks disponibles de COVAX. »

COVAX avait espéré distribuer 252 millions de vaccins contre le COVID-19 au premier semestre de cette année, mais jusqu'à présent, seulement 60 millions de doses ont été livrées, selon Airfinity.

COVAX comptait sur le vaccin AstraZeneca pour 94% de son approvisionnement, dont environ les deux tiers étaient censés être fournis par l'Inde, le reste venant de Corée du Sud. Pfizer avait accepté de fournir les autres 6%, soit 15 millions de doses, au COVAX au premier semestre de cette année, mais seules 1,1 million des doses de Pfizer ont été livrées à ce jour.

L'approbation du vaccin de Sinopharm présente une bouée de sauvetage potentielle pour COVAX. Parallèlement, l'OMS est en train d’évaluer le vaccin de Sinovac, dont l'autorisation renforcerait davantage le programme COVAX, a noté Mme Casey.

La capacité de production annuelle combinée des vaccins de Sinovac et de Sinopharm devrait atteindre 3 milliards de doses cette année.

« C'est donc une image différente de celle que nous avons vue avec beaucoup de candidats occidentaux, qui avaient annoncé qu’ils produiraient 1 milliard de doses l'année prochaine, puis les chiffres ont diminué. Alors qu'avec la Chine, nous avons vu les chiffres augmenter de manière assez constante », a affirmé Mme Casey.

« Le vaccin de Sinovac pourrait avoir un impact assez important, car il peut être stocké plus près de la température ambiante, vous pouvez donc l'utiliser assez facilement dans des régions éloignées du monde », a-t-elle ajouté.

Le vaccin de Pfizer doit être conservé à des températures ultra-basses et COVAX n'a autorisé sa distribution que dans 18 pays. COVAX a rejeté les demandes de plusieurs pays pour ce vaccin parce qu'ils ne disposaient pas des infrastructures de chaîne du froid nécessaires pour le distribuer.

Mme Casey a affirmé que COVAX avait même retardé certaines livraisons du vaccin d'AstraZeneca, craignant que la distribution soit peu probable avant la période d'expiration de six mois des vaccins. En comparaison, il est estimé que les doses du vaccin de Sinovac restent utilisables jusqu'à trois ans.

Les autorités sanitaires ont déclaré que l'inclusion du vaccin de Sinopharm dans l'initiative COVAX pourrait avoir un impact particulier sur les programmes de vaccination en Afrique, où actuellement plus de la moitié des pays ont vacciné moins de 2% de leur population.

« Le fait que le vaccin de Sinopharm contre le COVID-19 ait été ajouté à la liste d’utilisation d'urgence a contribué à accélérer l'accès au vaccin pour l'Afrique », a déclaré le directeur régional de l'OMS pour l'Afrique, Matshidiso Moeti. « Cela arrive à un moment critique pour le continent et constitue un pas en avant important. Cela contribuera à garantir à nos populations à haut risque la protection dont elles ont besoin. »

Boghuma Kabisen Titanji, médecin spécialiste des maladies infectieuses de l'Université Emory, aux États-Unis, a déclaré que l'approbation par l'OMS du vaccin de Sinopharm était également une « excellente nouvelle » pour les pays africains qui avaient décidé de distribuer le vaccin avant l'autorisation de l'OMS.

« Cela renforce la confiance dans l'utilisation de ces vaccins », a souligné M. Titanji. « Nous avons besoin de tous les vaccins efficaces et sûrs dans ce combat. »

De nombreux pays avaient commencé à utiliser le vaccin de Sinopharm avant l'annonce de l'OMS, et une vague de nouvelles commandes et approbations ont fait suite à l'autorisation de l’OMS. Les Maldives l'ont approuvé pour les personnes âgées de 18 ans et plus, et le Sri Lanka a confirmé qu'il utiliserait désormais son stock de 600 000 doses de vaccin de Sinopharm.

L'ambassadeur de Chine au Bangladesh, Li Jiming, a annoncé que 500 000 doses du vaccin de Sinopharm arriveraient bientôt dans ce pays sud-asiatique.

La sous-secrétaire à la Santé des Philippines, Maria Rosario Vergeire, a confirmé que son gouvernement était sur le point d'approuver le vaccin de Sinopharm, et le ministre péruvien de la Santé, Oscar Ugarte, a déclaré que son pays avait commandé 500 000 doses qui pourront être distribuées maintenant que le vaccin a obtenu l’autorisation de l'OMS.

Des données récentes suggèrent que le vaccin de Sinovac est très efficace pour prévenir les cas graves de COVID-19. Le directeur général de la société, Yin Weidong, a déclaré mardi à Bloomberg News qu'au Chili, le vaccin avait fourni une protection de 89% contre les cas nécessitant des soins intensifs et de 80% contre l'hospitalisation.

M. Yin a également évoqué les inquiétudes selon lesquelles les taux d'infection augmentaient au Chili, pays qui n’a principalement qu’utilisé le vaccin de Sinovac. Il a été distribué parmi les groupes d'âge les plus âgés et la couverture totale n'est que de 36%. La plupart des Chiliens de moins de 60 ans n’ont pas été vaccinés, a indiqué M. Yin.

« Dans ce groupe, le taux de vaccination est loin d'être suffisant », a-t-il déclaré.

Le plus grand défi réside dans l'offre et la demande, a-t-il ajouté.

« Nous avons fourni 50 millions de doses au Brésil et à l'Indonésie, et environ 20 millions à la Turquie, ce qui représente environ 20% de leur population. Mais cela ne suffit pas. Le virus continue de se propager », a-t-il déclaré. « Nous devons élargir notre offre, ce qui est un très gros défi. »

Pour accélérer la distribution du vaccin, Sinovac a autorisé la Turquie, l'Indonésie, le Brésil, la Malaisie et l'Égypte à produire le vaccin de Sinovac au niveau national.


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Source:french.china.org.cn