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La Chine tente d'ajuster l'intervalle, le dosage et le nombre d’injections pour augmenter l'efficacité du vaccin anti-COVID-19

French.china.org.cn | Mis à jour le 11. 04. 2021 | Mots clés : COVID

La transmissibilité et la pathogénicité du COVID-19 se sont renforcées, entraînant des défis concernant la recherche et le développement de vaccins, a déclaré le 10 avril Gao Fu, directeur du Centre chinois de contrôle et de prévention des maladies (CDC chinois), lors de la conférence nationale sur les vaccins et la santé.

Lors de la conférence, qui doit se dérouler sur deux jours les 10 et 11 avril à Chengdu, capitale de la province du Sichuan (sud-ouest de la Chine), M. Gao a appelé à accélérer le développement des vaccins anti-COVID-19 et à optimiser les procédures d'examen des vaccins pour faciliter la mise en œuvre d'un programme national de vaccination afin que l'immunité collective puisse être construite dès que possible au sein de la population chinoise.

Selon M. Gao, la Chine a étudié diverses mesures pour augmenter l'efficacité des vaccins anti-COVID-19 tout en accélérant le programme de vaccination de masse, notamment en ajustant les intervalles de vaccination, le dosage de chaque injection ou le nombre d’injections que chaque personne devrait recevoir.

Le dernier intervalle conseillé entre deux injections, annoncé par le CDC chinois le 28 mars, est de trois à huit semaines, plus long que celui de 14 jours suivi précédemment, ce qui soulève des spéculations sur la question de savoir si cet intervalle prolongé pourrait avoir un impact sur l'efficacité des vaccins. 

Il est raisonnable de procéder à un tel ajustement, car l'intervalle de 14 jours, qui a été conçu dans un but d'utilisation d'urgence, est trop court et l'intervalle plus long est susceptible de produire une meilleure efficacité, a déclaré un expert en immunologie basé à Beijing, expliquant qu’en général, il est préférable d’administrer deux injections avec un intervalle de 4 à 8 semaines. Si l'intervalle est trop court, les anticorps produits après la première injection risquent en effet d’être neutralisés par l'antigène, ce qui réduirait par contrecoup l'efficacité du vaccin, a expliqué l'expert.

Par ailleurs, une équipe de recherche de l'Université de Hong Kong a prévu de recruter des volontaires pour recevoir des vaccins mixtes produits par différents fabricants. Selon les médias de Hong Kong, les volontaires devraient se voir injecter le vaccin à ARNm de Pfizer en première dose et le vaccins inactivé de Sinovac Biotech lors de la seconde injection. Cette méthode pourrait probablement conduire à une meilleure efficacité de protection que recevoir un seul type de vaccin.

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Source:french.china.org.cn