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L’APL lance des exercices en mer de Chine méridionale à l'occasion du 20e anniversaire d'une collision aérienne mortelle

French.china.org.cn | Mis à jour le 02. 04. 2021 | Mots clés : L’APL ,mer de Chine méridionale

L'Armée populaire de libération (APL) a commencé jeudi une série d'exercices en mer de Chine méridionale, alors que des internautes chinois commémoraient la mort d'un pilote de l'APL dont l'avion est entré en collision avec un avion de reconnaissance américain au large de l’île de Hainan il y a 20 ans.

La Chine est devenue beaucoup plus forte qu'elle ne l'était lorsque l'incident s'est produit, car elle dispose de nombreuses armes et équipements avancés actuellement en service, ont noté des analystes, avançant que le risque d'un autre incident similaire était en hausse alors que les États-Unis continuent selon eux d'intensifier leurs « opérations de reconnaissance rapprochée sur la Chine ».

Les exercices militaires se dérouleront dans une zone circulaire d'un rayon de cinq kilomètres en mer de Chine méridionale, à l'ouest de la péninsule de Leizhou, du jeudi 1er avril et jusqu’à la fin du mois. L'entrée d'autres navires dans cette zone est interdite, peut-on lire dans un avis de restriction de navigation publié mercredi par l'Administration chinoise de la sécurité maritime sur son site Internet.

Jeudi est également le 20e anniversaire de l'incident de l'île de Hainan, survenu le 1er avril 2001, lorsque l’avion de combat J-8II du pilote de la marine de l’APL Wang Wei est entré en collision avec un avion de reconnaissance EP-3 américain au-dessus de la zone économique exclusive (ZEE) de la Chine, à environ 70 km au sud-est de l'île de Hainan.

Selon les États-Unis, la Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNDUM) de 1973 – fixant la ZEE de la République populaire de Chine en mer de Chine méridionale – accordait la liberté de navigation pour les avions et les navires, y compris militaires, de tous les pays au sein de la ZEE d'un État. L'avion se trouvait ainsi selon eux dans l'espace aérien international. La Chine contestait le fait que ce droit s’appliquait aux appareils militaires, et pour elle l'avion américain effectuait une mission de reconnaissance rapprochée dans l’espace aérien chinois.

Se souvenant de l'incident, la South China Sea Strategic Situation Probing Initiative (SCSPI), un groupe de réflexion basé à Beijing, a publié jeudi un rapport avançant que « la reconnaissance aérienne rapprochée de l'armée américaine sur la Chine a augmenté au cours des 20 dernières années et que le risque d'un autre incident similaire est en train d’augmenter ».

Le 22 mars 2021, un avion de reconnaissance RC-135U de l'US Air Force s'est approché des régions côtières du sud de la Chine et n'était qu'à 25,3 milles marins (46,9 km) de la ligne de base de la mer territoriale de la Chine, se trouvant ainsi dans la ZEE de la Chine à 69 km des côtes. Le 25 août 2020, un avion de reconnaissance à haute altitude U-2 de l'US Air Force aurait pénétré dans une zone d'exclusion aérienne d'un exercice de tir à balles réelles de l'APL, selon le rapport de la SCSPI, soulignant les risques que cela posait.

Contrairement à il y a 20 ans, l'APL exploite maintenant de nombreuses armes et équipements avancés, dont son chasseur furtif J-20 et deux porte-avions. Avec eux, les troupes de l'APL d'aujourd'hui poursuivent le travail de Wang Wei pour protéger la sécurité de la Chine, ont dit des internautes sur les réseaux sociaux chinois.

L'exercice de l'APL en mer de Chine méridionale en avril est probablement un exercice régulier, car la même région maritime a également accueilli un exercice d'un mois en mars, montrant que la région est un champ d'exercice fréquemment utilisé, a affirmé jeudi au Global Times un expert militaire chinois ayant requis l’anonymat.

Chaque exercice de l'APL mène à une meilleure préparation au combat, et les exercices en mer de Chine méridionale sont également des avertissements aux États-Unis et à d'autres pays « qui ont de mauvaises intentions contre la Chine », a avancé l'expert.

L'APL sera prête à faire face à toute activité hostile, et si un autre incident comme celui qui s'est produit il y a 20 ans devait se reproduire, ce seront les États-Unis qui devront en être responsables, a-t-il menacé.

Les armées chinoise et américaine ont atteint un consensus sur le fait que la gestion des crises devait être améliorée afin d'éviter des conflits militaires incontrôlables, indique le rapport de la SCSPI, notant que les deux parties devraient discuter davantage et élaborer des normes opérationnelles sur les missions de reconnaissance rapprochée.

« Les relations sino-américaines actuelles, ainsi que le monde d'aujourd'hui, ne peuvent pas se permettre de voir un autre incident semblable à une collision d'avions de combat », souligne le rapport de la SCSPI.

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Source:french.china.org.cn