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La Chine confrontée à une « guerre prolongée » sur les droits de l’homme avec les États-Unis

French.china.org.cn | Mis à jour le 01. 04. 2021 | Mots clés : Chine , États-Unis

Au cours de la semaine de l’ouverture du procès de l’ancien policier de Minneapolis accusé de la mort de George Floyd, qui avait déclenché des manifestations nationales de grande ampleur aux Etats-Unis durant l’été 2020 contre des inégalités raciales profondément enracinées, le Département d’Etat américain a publié son Rapport annuel 2020 en matière des droits de l’homme par pays, fustigeant les autres pays dans ce domaine, y compris les mesures chinoise dans le Xinjiang.

Les Etats-Unis, dont l’échec dans la réponse au COVID-19 a entraîné le plus grand nombre de décès dus à cette infection au monde, n’ont pas le droit de noter les autres pays en fonction de leur bilan en matière des droits de l’homme,ont déclaré des observateurs chinois. L’administration Biden a publié le rapport pour améliorer son image et passer sous silence sa gestion catastrophique de la pandémie COVID-19 et les inégalités raciales, ce qui ne ferait qu’intensifier davantage ses conflits internes, ont noté les observateurs. Ils ont averti que si les Etats-Unis continuaient à brandir le bâton des sanctions contre la Chine sur des questions concernant ses affaires intérieures, y compris le Xinjiang et Hong Kong, la Chine riposterait fermement avec des contre-mesures.

Dans le rapport américain publié mardi, les Etats-Unis ont accusé la Chine d’avoir commis « un génocide et des crimes contre l’humanité » contre des Ouïghours dans la région autonome ouïghoure du Xinjiang (nord-ouest de la Chine). Même si le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken avait précédemment accusé la Chine de « génocide », certains médias occidentaux évoquent cette terminologie, disant que « c’est la première fois que l’administration Biden fait une déclaration officielle ». En réaction, la porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Hua Chunying, a souligné lors de la conférence de presse de mercredi que les Etats-Unis avaient arbitrairement parlé de « génocide » au Xinjiang sur la base de mensonges et de fausses informations de certaines forces anti-chinoises, ce qui est un mensonge absurde du siècle, une grave insulte au peuple chinois, qui foule gravement aux pieds le droit international et les normes fondamentales régissant les relations internationales.« Les Etats-Unis n’ont pas le droit d’accuser la Chine en matière des droits de l’homme. Il est temps que certains politiciens américains mettent fin à la comédie qu’ils ont inventée, réalisée et jouée eux-mêmes, et il est temps qu’ils se réveillent de leur propre Truman Show », a déclaré Mme Hua.

Lü Xiang, chercheur en études américaines à l’Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré mercredi au Global Times que l’utilisation des droits de l’homme comme d’une arme était une stratégie américaine dans ses relations avec la Chine depuis des décennies.Bien que leurs accusations sur le Xinjiang soient des mensonges complets, « vous ne pouvez pas réveiller une personne qui prétend dormir », a déclaré M. Lü, notant que ce proverbe s’applique également à la gouvernance intérieure des États-Unis.

M. Blinken a admis mardi que les États-Unis avaient beaucoup à faire « chez eux », y compris en matière de « racisme systémique », mais, a-t-il souligné, « nous ne prétendons pas que ces problèmes n’existent pas ou n’essayons pas de les mettre sous le tapis et de les ignorer ».

Il semble que M. Blinken tente de séparer les questions de droits de l’homme aux Etats-Unis des accusations qu’il porte sur d’autres pays, ce qui montre exactement le deux poids, deux mesures des Etats-Unis en matière de droits de l’homme, ont déclaré des analystes.

Jia Chunyang, une experte des Instituts chinois des relations internationales contemporaines, a remarqué mercredi dans le Global Times que M. Biden avait toujours adopté une position ferme sur la question des droits de l’homme et que l’utilisation du terme « génocide » dans le rapport était un signe que la stratégie belliciste des Etats-Unis envers la Chine ne s’assouplira pas pendant son mandat. Les Etats-Unis pourraient prendre davantage de mesures sur les questions du Tibet et de Hong Kong, a-t-elle noté.

M. Lü a souligné que la lutte contre le racisme était devenue un slogan habituel pour les politiciens américains, mais qu’ils n’avaient ni la capacité ni la volonté de vraiment s’attaquer au problème.En revanche, ces politiciens ont essayé d’améliorer substantiellement leur image devant les Américains et de focaliser l’attention loin des échecs en termes de gouvernance en salissant et en discréditant d’autres pays, a déclaré M. Lü, citant comme exemple les attaques de l’administration Trump contre la Chine sur l’origine du COVID-19. L’attitude de Washington empoisonnera davantage l’atmosphère politique américaine et encouragera les gens à exprimer leur colère vis-à-vis des minorités ethniques, a-t-il constaté.

L’administration Biden doit faire face à un flux record de migrants arrivant à sa frontière sud depuis 20 ans, dont environ 5000 enfants. Selon les médias occidentaux, des enfants ont été détenus dans des centres de détention décrits comme inhumains et comme des « camps de concentration » par les internautes américains et chinois.

Juste avant que les Etats-Unis ne publient leur rapport, le Bureau d’information du Conseil des affaires d’Etat de Chine avait publié le 24 mars un rapport complet sur les violations des droits de l’homme aux États-Unis en 2020, les analystes chinois affirmant que ce rapport révélait une tendance inévitable à la dégradation des droits de l’homme dans ce pays.Le document de 15000 caractères chinois détaille l’incompétence de Washington à endiguer la pandémie, avec des résultats tragiques, mais aussi la situation troublée de ladémocratie américaine à l’origine du chaos politique, ainsi que la question des minorités ethniques souffrant de discrimination raciale, celle de l’agitation sociale continue menaçant la sécurité publique, la polarisation croissante entre les riches et les pauvres, aggravant les inégalités sociales, et le fait que les Etats-Unis bafouent les règles internationales entraînant des catastrophes humanitaires, selon l’agence de presse Xinhua.

Fin février 2021, les Etats-Unis, qui abritent moins de 5 % de la population mondiale, représentaient plus d’un quart des cas confirmés de COVID-19 dans le monde et près d’un cinquième des décès dus à la maladie dans le monde. Plus de 500 000 Américains ont perdu la vie à cause du virus, selon le rapport.

L’impact des attaques contre la Chine sur les droits de l’homme est considérable, car cela sapera la confiance mutuelle entre la Chine et les Etats-Unis, à la base de la coopération dans tous les autres domaines, a déclaré Mme Jia.

Des contre-mesures aux sanctions américaines sont possibles

Outre le Xinjiang, le rapport a également calomnié la Chine sur la question de Hong Kong, M. Blinken dénonçant une « suppression de la démocratie » à Hong Kong lors de la publication du rapport.

M. Blinken a prévenu que les Etats-Unis « utiliseront un large éventail d’autres instruments pour arrêter les abus et demander des comptes à leurs auteurs », et l’un des moyens est de travailler avec le Congrès, qui a adopté des lois autorisant des sanctions contre ceux qui violent les droits de l’homme. M. Blinken a mentionné à cet égard la Loi sur les droits de l’homme et la démocratie à Hong Kong qui avait été promulguée en 2019.

Si les États-Unis insistent pour lui chercher des noises sur le Xinjiang, Hong Kong et d’autres sujets, la Chine se battra jusqu’au bout. Les sanctions contre les responsables et les entités chinoises feront l’objet de contre-mesures, et si le Congrès américain adopte des lois autorisant des sanctions économiques, la Chine ripostera fermement, a déclaré M. Lü.Les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux ne cesseront pasde se servir des droits de l’homme pour accumuler du capital politique, et ne cesseront pas de salir la Chine. Le pays doit donc se préparer à mener une « guerre prolongée », a remarqué M. Lü.

« Les pays occidentaux ont une puissance économique et une voix au chapitre plus forte, mais cela ne signifie pas qu’ils représentent la majorité de la communauté internationale », a noté Mme Jia, disant que plus de 80 pays avaient clairement exprimé leur soutien aux politiques chinoises au Xinjiang au Conseil des droits de l’homme de l’ONU.

La Chine pourrait prendre davantage l’initiative dans l’arène internationale des droits de l’homme et promouvoir plus activement son propre discours et ses valeurs dans ce domaine afin que la communauté internationale connaisse les véritables valeurs de la Chine, ont déclaré des observateurs. Ils ont noté que la Chine pourrait faire comprendre à davantage de pays que le discours sur les droits de l’homme ne repose pas seulement sur des normes occidentales, mais qu’il est pluraliste, multiculturel et multiethnique.

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Source:french.china.org.cn