Panchen-Lama : « Les forces antichinoises n’aident pas les Tibétains. »

« Les forces antichinoises à l’étranger ne se sont jamais souciées de la population de la région autonome de Tibet ou du bouddhisme tibétain, mais seulement de leurs propres groupes d’intérêts et de leurs bénéfices », a déclaré le 11e Panchen-Lama, Bainqen Erdini Qoigyijabu, en marge de la session annuelle du Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) qui s’est terminée mercredi. 

« Elles ont transformé les questions relatives au Tibet et à la religion en leviers politiques et toute personne saine d’esprit et ayant un point de vue objectif le voit clairement », a-t-il souligné.

En décembre dernier, les Etats-Unis ont adopté la « Loi sur la politique et le soutien à l’égard du Tibet de 2020 », qui vise à encourager les interférences externes dans le processus de nomination du prochain Dalaï-Lama.

« Peu importe la force des interférences externes, celles-ci ne parviendront jamais à ébranler la confiance, la détermination et la persévérance de la population dans la voie de développement de la Chine », a affirmé le Panchen-Lama, qui est membre du Comité national de la CCPPC, l’organe consultatif politique suprême de Chine.

« Nous devons nous attaquer aux défis posés par le bouddhisme tibétain et résoudre les problèmes avec une vision plus large, car le Tibet a enregistré un développement rapide », a-t-il fait remarquer.

Au début de 2020, lorsque l’épidémie de Covid-19 était au plus fort, le Panchen-Lama avait appelé les fidèles au Tibet à suspendre temporairement les rassemblements religieux, afin de prévenir sa propagation. « La poursuite du bouddhisme tibétain vise à voir le pays prospérer et sa population heureuse et en sécurité », a-t-il estimé, tout en expliquant pourquoi il soutenait cette suspension.

L’année dernière, le Panchen-Lama s’est rendu dans 25 xian et 33 monastères du Tibet. Il a indiqué avoir été le témoin des changements de la région, notamment de la façon dont les efforts de réduction de la pauvreté ont transformé la vie de la population dans les régions rurales.

Cette année marque le 70e anniversaire de la libération pacifique du Tibet. « De l’ombre à la lumière, de l’autocratie à la démocratie, du retard au développement, de la pauvreté à la prospérité sont les meilleurs termes pour comparer la vie de la population avant leur libération et aujourd’hui », a-t-il déclaré.

« Aujourd’hui, le Tibet et le bouddhisme tibétain sont tous deux au meilleur moment pour leur développement. Le bouddhisme tibétain ne peut avoir un futur radieux, que lorsque son développement permet de sauvegarder l’unité nationale, de promouvoir l’unité ethnique et d’améliorer la stabilité sociale », a-t-il toutefois averti.

Le Panchen-Lama est membre du Comité national de la CCPPC depuis 2010. Afin d’offrir de meilleurs conseils sur les affaires du pays, il étudie chaque jour les questions intérieures et les affaires internationales les plus discutées, accordant une attention particulière aux problèmes concernant les jeunes générations, a-t-il expliqué à l’agence d’information Xinhua. 

En dehors de l’étude du bouddhisme tibétain et de la direction d’activités religieuses, le Panchen-Lama étudie également les langues étrangères, les mathématiques, les sciences et les technologies informatiques.