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La Chine s’est inscrite juste derrière les États-Unis en termes de nombre de lancements et de poids des charges utiles en 2020
La Chine prévoit d'effectuer plus de 40 lancements spatiaux en 2021, alors que la construction de la première station spatiale du pays est sa priorité absolue, a déclaré mercredi la Société chinoise de sciences et technologies aérospatiales (CASC), le principal entrepreneur spatial du pays.
Dans le « Livre bleu 2020 des activités scientifiques et technologiques aérospatiales de la Chine », publié lors d'une conférence de presse mercredi, la CASC a déclaré que certaines parties de la station spatiale, dont la cabine principal Tianhe, les engins spatiaux cargo Tianzhou-2 et 3, ainsi que les engins spatiaux habités Shenzhou-12 et 13, seront envoyés dans l'espace en 2021.
Sept autres lancements commerciaux sont prévus, et seront ouverts aux utilisateurs du marché souhaitant envoyer des satellites de taille micro et de petite taille dans l'espace, selon le Livre bleu.
La Chine a effectué 39 lancements en 2020, envoyant 89 engins spatiaux dans l'espace et battant le record de poids total envoyé avec 103,06 tonnes, une augmentation de 29,3% par rapport à l'année précédente.
Le nombre de lancements spatiaux et le poids des charges utiles de la Chine en 2020 se sont tous deux classés au deuxième rang mondial après les États-Unis, marquant des progrès majeurs dans l'exploration spatiale chinoise, indique le Livre bleu.
Pour compléter les développements aérospatiaux de l'année, la Chine a réalisé des succès remarquables dans diverses technologies de pointe ainsi que des percées majeures dans les missions spatiales, ajoute le document.
La dernière fusée porteuse chinoise à la pointe de la technologie, la Longue Marche-5B, a réussi son vol inaugural en mai, envoyant sur l'orbite prévue l'assemblage d'une version d'essai de l’engin spatial habité de nouvelle génération ainsi qu’un engin spatial cargo d’essai capable d’effectuer un retour sur Terre.
Ce vol d'essai a ouvert le chapitre officiel de la construction de la station spatiale chinoise, « jetant une base solide pour un futur atterrissage habité sur la Lune », selon le Livre bleu.
Au cours de ce vol d’essai, la Chine a mené une série d'expériences spatiales telles que sa première tentative d'impression 3D en orbite, qui visait à étudier la faisabilité de la fabrication « self-made » dans l'espace pour résoudre le problème des longues lignes d'approvisionnement lors de missions d'exploration.
Encore plus excitant pour les passionnés de l'espace du monde entier, la Chine a entrepris des voyages sur la Lune et sur Mars en 2020, suggérant la confiance croissante de la Chine dans ce domaine après des années d'efforts inlassables.
Le premier projet d'exploration sur Mars du pays, Tianwen-1, dispose de la triple mission de mise en orbite, d'atterrissage et de déplacement sur Mars en un seul vol, et a débuté son voyage vers la planète rouge le 23 juillet 2020.
Après avoir volé dans l'espace pendant 215 jours, ce qui l'a amené à environ 212 millions de kilomètres de la Terre, il est entré avec succès sur l'orbite martienne mercredi et y restera encore trois mois, toutes les charges utiles étant allumées pour effectuer des études scientifiques, avant de finalement se poser, a déclaré l’Administration nationale spatiale chinoise (CNSA) dans un communiqué envoyé au Global Times.
La première mission chinoise de récupération d'échantillons lunaires, Chang'e-5, a conclu son voyage le 17 décembre 2020 après une aventure de 23 jours sur ce corps céleste voisin, ramenant avec elle 1731 grammes de sol et de pierres lunaires et faisant de la Chine le troisième pays à avoir réussi à ramener des échantillons lunaires sur Terre après les États-Unis et l'ex-Union soviétique.
En tant que l'une des tâches les plus complexes et les plus difficiles de l'histoire aérospatiale du pays, Chang'e-5 a réalisé plusieurs « premières fois », dont le tout premier décollage à partir de la surface lunaire et le premier rendez-vous et amarrage sur l’orbite lunaire.
Aussi impressionnantes que soient ces réalisations, des analystes spatiaux chinois ont noté qu'il subsiste encore des lacunes technologiques dans ce domaine en Chine par rapport aux États-Unis. Song Zhongping, expert en aérospatiale et commentateur à la télévision, a déclaré mercredi au Global Times que les États-Unis étaient toujours la principale force dans la course à l'exploration spatiale mondiale.
« À partir des années 1960, les États-Unis ont pris une longueur d'avance. Grâce à une base scientifique relativement solide qui a jeté les bases du développement aérospatial, les États-Unis ont formé un modèle plus mature et plus équilibré, la NASA menant les programmes spatiaux nationaux et Elon Musk ayant pris la tête dans le domaine commercial de l'industrie aérospatiale. »
Cependant, M. Song a noté que la Chine avait développé sa propre voie, différente de celle des États-Unis. « Nous avons conçu le plan des futures missions spatiales dans son ensemble, puis nous l'avons divisé en parties, qui seront réalisées étape par étape de manière régulière. »
M. Song a illustré cette idée en utilisant les exemples du système chinois de navigation par satellite Beidou, de l'exploration de l'espace profond et des missions habitées.
Malgré la pandémie ravageuse qui a frappé le monde l'année dernière, la Chine a non seulement gardé la tête haute et fait des progrès constants dans ses propres missions spatiales, mais s'est également engagée dans de multiples projets de coopération spatiale avec des pays comme l'Argentine, l'Éthiopie, l'Égypte et d'autres pays riverains de l’initiative de « La Ceinture et la Route ».
Différents types de coopération ont été impliqués, tels que les exportations de satellites, la recherche et le développement coopératifs, les lancements de satellites et les services d'application.
Source:french.china.org.cn |