La Chine, fer de lance de la protection environnementale

Le tome III de « Xi Jinping : la Gouvernance de la Chine » met clairement l’accent sur la prévention et le contrôle de la pollution en Chine, ainsi que sa participation en profondeur à la gouvernance environnementale mondiale. On peut y lire que le président Xi Jinping a proposé à plusieurs reprises dans ses discours de résoudre les problèmes écologiques et environnementaux, de livrer une bataille sans merci pour prévenir et limiter la pollution, et de faire passer l’édification de la civilisation écologique chinoise à un niveau supérieur. 

Lors de son allocution prononcée à l’occasion d’une conférence nationale sur la protection environnementale du 18 au 19 mai 2018 à Beijing, M. Xi a remarqué que l’écologie et l’environnement étaient étroitement liés au bien-être de la population et il a appelé à redoubler d’efforts pour répondre aux attentes des Chinois en intensifiant l’édification d’une  civilisation écologique. Ce concept, proposé dès novembre 2012 lors du XVIII^e Congrès du Parti communiste chinois (PCC), est d’une importance capitale, car il concerne le développement pérenne de la nation chinoise. Pour poursuivre et développer le socialisme à la chinoise de la nouvelle ère, la « coexistence harmonieuse entre l’homme et la nature » a été élevée au rang des stratégies fondamentales. Plus tard, lors du XIX^e Congrès du PCC, en novembre 2017, M. Xi a recommandé de garder à l’esprit que « la nature vaut son pesant d’or », une formule forte qui reflète la détermination sans faille de la Chine. C’est sur ce point qu’il a insisté lors de la conférence sur la protection environnementale quelques mois plus tard, en soulignant que pour faire avancer la civilisation écologique dans la nouvelle ère et garantir l’harmonie entre l’homme et la nature, la Chine devait s’en tenir à une politique qui privilégie la conservation et la protection, et s’appuyer principalement sur la capacité naturelle de récupération et de réhabilitation de l’environnement. L’environnement étant un atout inestimable, il a proposé une vision de développement innovant, coordonné, vert et ouvert qui concerne tous les pans de la société et tous les secteurs économiques, notamment en termes de modes de production respectueux de l’environnement et économes en ressources. Cela requiert, selon M. Xi, des mécanismes institutionnels efficients, un cadre législatif strict, et des modalités d’application des lois et règlements renforcées.

Un an plus tard, lors de son discours prononcé le 28 avril 2019 à l’occasion de la cérémonie d’ouverture de l’Expo international de l’horticulture 2019 à Beijing, M. Xi a estimé que « le modèle de développement consistant à ‘tuer la poule pour avoir l’œuf’ et à ‘assécher le lac pour avoir les poissons’ conduit à une impasse. » Selon le président chinois, « l’avenir sera irradié par le développement respectueux de l’environnement, ce qui répond aux règles de la nature. » Et de proposer de renforcer plus en avant l’harmonie entre l’homme et la nature, de mettre le développement vert au service de la prospérité, de promouvoir les modes de vie verts, d’encourager une gouvernance écologique avec un esprit scientifique et de répondre ensemble aux défis environnementaux. 

Il est en effet nécessaire d’accroître la coopération et la coordination pour apporter une réponse mondiale aux problèmes environnementaux, notamment les changements climatiques, la pollution marine et la protection écologique. M. Xi préconise ainsi de travailler ensemble à la construction de la civilisation écologique mondiale et de s’impliquer profondément dans la gouvernance environnementale pour trouver une solution planétaire afin de mieux protéger l’environnement et d’assurer le développement durable, tout en guidant la coopération internationale afin de lutter contre les changements climatiques.

Les concepts d’édification écologique et de protection de l’environnement que proposent Xi Jinping ont une importance déterminante pour trouver des solutions aux problèmes environnementaux auxquels le monde d’aujourd’hui est confronté, montrant que la Chine endosse ses responsabilités de grand pays en la matière. « Tous les êtres humains vivent dans une communauté de destin partagé devant les défis écologiques et environnementaux. Seule la collaboration pourra permettre de répondre réellement aux problèmes environnementaux globaux et atteindre les objectifs de développement durable de l’Agenda 2030 des Nations Unies », a-t-il souligné le 28 avril 2019. Les résultats sont d’ores et déjà visibles : des images satellites de la NASA montrent que la Chine prend la bonne direction, puisque de 2000 à 2017, près de 25 % des nouvelles zones vertes se situaient dans le pays, faisant de lui le premier contributeur mondial. Autre exemple : la Chine est en première place dans la réduction de l’utilisation de substances qui appauvrissent la couche d’ozone. Plus symbolique encore, lors de la 75^e session de l'Assemblée générale des Nations Unies, en septembre 2020, M. Xi a annoncé que la Chine se donnait pour objectif d’atteindre son pic d'émissions de CO2 avant 2030 et de parvenir à la neutralité carbone avant 2060. 

Le tome III de « Xi Jinping : la Gouvernance de la Chine » donne ainsi la feuille de route écologique et environnementale de la Chine et montre que « les efforts de la Chine pour édifier une civilisation écologique s’accélèrent… et que les gens continueront de voir un ciel plus bleu, des montagnes plus vertes et des eaux plus claires ». L’ouvrage montre que des efforts colossaux sont déployés pour « préserver l’écologie terrestre afin que les générations futures puissent non seulement bénéficier d’une richesse matérielle, mais aussi contempler les étoiles, admirer les collines vertes et humer le parfum des fleurs ». 

par Jacques Fourrier (L’auteur est un journaliste et commentateur français basé à Beijing)