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Alors que le COVID-19 fait rage dans le monde entier, faisant de nombreuses victimes, et que des efforts mondiaux conjoints sont nécessaires de toute urgence pour combattre ce virus impitoyable, certains médias et politiciens occidentaux utilisent la pandémie pour entacher l'image de la Chine et saboter ses relations internationales en concentrant leur « campagne anti-Chine » sur les relations sino-africaines.
Alors qu'ils mettent en avant des allégations telles que le fait qu’il y aurait des tensions dans les relations sino-africaines durant la pandémie, ou que le soi-disant colonialisme économique de la Chine entraînerait les pays africains dans un « piège de la dette », l'ambassadeur Rahamtalla Mohamed Osman, représentant permanent de l'Union africaine (UA) en Chine, a rejeté ces propos comme sans fondement dans une interview exclusive avec le Global Times.
L'ambassadeur a déclaré au Global Times penser parfois « que c'est une campagne contre les relations Afrique-Chine, [et] qu'une partie de cette campagne est [le piège de] la dette » que certains médias utiliseraient pour créer des problèmes entre la Chine et l'Afrique.
M. Osman a affirmé que l'accusation selon laquelle la Chine coloniserait économiquement l'Afrique est « une sorte d'insulte à l'Afrique » et est totalement fausse.
Cela fait « partie de la rivalité entre les groupes internationaux. Tous se disputent la domination économique, ils croient donc que la Chine essaie de dominer le continent africain. Peut-être ont-ils en tête comment ils ont dominé le continent au cours des derniers siècles », a avancé le diplomate.
« Nous savons ce que nous faisons en Afrique. Et lorsque nous venons pour faire des affaires avec la Chine, nous savons pourquoi nous faisons ces affaires », a-t-il ajouté.
Des rapports de divers médias suggèrent qu'il existe un « sentiment anti-Chine » en Afrique en raison du coronavirus, mais l'ambassadeur a affirmé qu'il n'y avait pas de tel sentiment répandu, seulement « des cas individuels ici et là ».
« Par exemple, dans mon pays - le Soudan - nous avons une très grande communauté chinoise et je n'ai entendu aucun cas » d'animosité envers les Chinois, a-t-il déclaré, notant que la sécurité des Chinois en Afrique était garantie.
Selon M. Osman, les médias aiment créer ces problèmes. « Même s'il s'agit d'une querelle entre un citoyen chinois et un citoyen africain, ils écriront que la Chine est contre l'Afrique ou que l'Afrique est contre la Chine », a-t-il avancé.
« Ils ne montrent pas les bonnes choses entre la Chine et l'Afrique. S'ils voient un citoyen chinois avec un Africain qui se réunissent et rient ensemble […] ce n'est pas une information pour eux ».
Il y a quelques mois, de nombreux médias ont également beaucoup écrit sur les « discriminations » à l'encontre d’Africains à Guangzhou, dans la province du Guangdong (sud), provoquée par l'épidémie. Mais l'ambassadeur a affirmé que les incidents à Guangzhou étaient des cas isolés causés par la mise en œuvre sévère des mesures de prévention contre l’épidémie et qu'il savait que la Chine ne tolérait pas la discrimination.
Il a noté que la grande communauté africaine en Chine vivait en paix.
Une coopération « remarquable » dans la lutte contre le COVID-19
M. Osman a déclaré qu'il « souhaitait exprimer ses sincères remerciements et son appréciation pour toute l'aide apportée par la Chine à l'Afrique afin de contenir la pandémie ».
Alors que le coronavirus a perturbé les échanges normaux entre la Chine et l'Afrique, les deux parties restent toujours en contact étroit. La Chine a envoyé des groupes médicaux sur le continent et a partagé ses expériences dans la lutte contre le virus.
L'ambassadeur a affirmé que la coopération entre la Chine et l'Afrique dans la lutte contre le coronavirus était « vraiment remarquable ».
« Nous coordonnons nos efforts de manière étroite et [cela] ne se limite pas à la livraison [par la Chine] de médicaments et de matériel. Il y a également des équipes médicales chinoises qui se sont rendues en Afrique pour échanger sur la façon de lutter contre le coronavirus », a-t-il souligné.
Selon le diplomate, le succès de la Chine face au virus est un exemple dont d'autres pays peuvent tirer des enseignements. Le CDC Afrique est ainsi soutenu par la Chine et des scientifiques chinois travaillent avec leurs homologues africains.
Selon lui, grâce aux politiques que le continent africain a adoptées avec l'aide de la Chine, l'Afrique reste l'un des continents « les moins touchés ».
Alors que la pandémie a causé des problèmes et des défis pour le monde entier, l'Afrique est en train de discuter avec la Chine pour résoudre de nouveaux problèmes. « Nous espérons obtenir des résultats à l'amiable et gagnant-gagnant », a déclaré l'ambassadeur.
Il a noté qu'il restait encore à effectuer une évaluation de l'impact du COVID-19 et de la mise en œuvre du plan d'action qui a été approuvé par les deux parties, ce qu’il espère pourra commencer bientôt.
Financement de projets d'infrastructure importants pour l'Afrique
L'ambassadeur a admis que certaines difficultés pouvaient résulter de la coopération avec la Chine, notamment dans le financement de grands projets, mais ces projets sont importants pour le développement à long terme du continent.
Comme le dit le proverbe chinois, « Si vous voulez vous développer, vous devez d'abord construire des routes », et des infrastructures sont ce dont l'Afrique a besoin.
« Si vous voulez vous déplacer de l'Afrique de l'Est à l'Afrique de l'Ouest, vous devrez passer par peut-être l'Europe ou par différents ports afin d'atteindre un pays qui est peut-être à 1000 kilomètres », a expliqué l'ambassadeur.
« Nous pensons que nous devons développer nos infrastructures, nous avons donc compté sur la Chine pour financer des projets d'infrastructure. Ceux qui critiquent la Chine pour ses financements ne prêtent jamais à l'Afrique pour construire des projets d'infrastructure. Jamais! », a affirmé M. Osman. Il a avancé qu'au cours des deux dernières décennies, seule la Chine avait été disposée à financer de grands projets d'infrastructure pour l'Afrique.
« Le problème du financement », comme M. Osman l’a déclaré, ne doit pas être utilisé pour entacher la coopération entre les deux parties, et l'Afrique a besoin d'infrastructures. En outre, il est également faux d'accuser la Chine de « prendre » les ressources naturelles de l'Afrique lorsque certains pays du continent ont choisi de payer leurs dettes avec leurs ressources.
Alors que certains de ces projets sont confrontés à des difficultés de remboursement, l'ambassadeur a affirmé que cela faisait partie des risques normaux de tout projet économique, mettant en avant la nécessité de mener des études de faisabilité pour garantir le remboursement de la dette sur le long terme.
Source:french.china.org.cn |