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La loi sur la sécurité nationale n'affectera pas les droits, ni les libertés

French.china.org.cn | Mis à jour le 04. 06. 2020 | Mots clés : sécurité nationale,Hong Kong

« La loi sur la sécurité nationale pour la Région administrative spéciale (RAS) de Hong Kong n’affectera pas les divers droits et libertés des habitants locaux, car elle ciblera uniquement une infime partie de la population dont les actes criminels mettent en danger la sécurité nationale », a fait savoir mercredi Han Zheng, le vice-Premier ministre de Chine.

Han Zheng, qui dirige également le groupe de coordination des affaires hongkongaises et macanaises affilié au Comité central du PCC et au gouvernement central, a fait cette remarque lors d’une réunion à Beijing avec la cheffe de l’exécutif hongkongais, Carrie Lam Cheng Yuet-ngor, pour entendre les opinions du gouvernement de la RAS sur ce projet de loi.

Il a réaffirmé que le gouvernement central était déterminé à mettre en œuvre pleinement et fidèlement le principe « Un pays, deux systèmes », et à préserver la sécurité nationale.

« La loi sur la sécurité nationale pour la RAS de Hong Kong a pour objectif fondamental de préserver la souveraineté nationale, la sécurité, les intérêts de développement, une paix durable, ainsi que la prospérité et la stabilité à long terme de la région. […] Elle permettra aussi d’assurer la mise en œuvre saine et durable du principe "Un pays, deux systèmes" », a-t-il indiqué.

Han Zheng a souligné que les opinions de tous les secteurs de la société hongkongaise seraient prises en considération au cours de ce processus législatif.

Lors d’une conférence de presse à Beijing ayant suivi cette réunion, Carrie Lam a déclaré que le gouvernement de la RAS soutiendrait pleinement le processus législatif, ajoutant que celui-ci était en accord avec l’obligation constitutionnelle du gouvernement central et qu’il montrait son attention envers Hong Kong.

Elle a enjoint les communautés de Hong Kong à exprimer leurs opinions sur ce projet de loi, s’engageant à les relayer au gouvernement central en temps opportun.

« Le gouvernement central prévoit de recueillir davantage d’opinions de la société hongkongaise, notamment des autres responsables gouvernementaux de la RAS, du président de la législature hongkongaise et des experts juridiques, ainsi que des députés de l’Assemblée populaire nationale (APN) et des membres du Comité permanent de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) issus de la RAS », a-t-elle annoncé.

Selon elle, le gouvernement central invitera également les représentants des différents secteurs à Hong Kong à discuter de cette question lors de séminaires à Shenzhen et à Beijing.

Carrie Lam a critiqué certains gouvernements étrangers pour leur adoption flagrante de deux poids et deux mesures sur cette question.

« Il relève de la compétence légitime de tout pays d’adopter des lois pour protéger et préserver la sécurité nationale. Les Etats-Unis ne font pas exception. Le Royaume-Uni ne fait pas exception. Pourquoi donc s’opposent-ils, résistent voire condamnent et adoptent des sanctions à l’encontre de Hong Kong et de la République populaire de Chine pour des mesures similaires? […] Nous agissons en accord avec la Loi fondamentale, [qui] intègre le principe "Un pays, deux systèmes". Le pilier important de ce principe est "Un pays". Sans lui, il ne pourrait pas y avoir "deux systèmes" », a-t-elle expliqué.

« La confiance des Hongkongais réside dans le principe "Un pays, deux systèmes" et l’ensemble des forces et des avantages concurrentiels de Hong Kong. Elle ne réside pas dans ce que les gouvernements étrangers individuels ont à dire sur Hong Kong », a-t-elle insisté.

A la suite des commentaires du Secrétaire britannique aux affaires étrangères Dominic Raab sur la loi sur la sécurité nationale, Beijing a averti le Royaume-Uni que son ingérence dans les affaires hongkongaises risquait de « se retourner définitivement contre elle ».

Lors d’une conférence de presse, le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Zhao Lijian, a précisé que la loi sur la sécurité nationale pour Hong Kong était une affaire « purement intérieure » à la Chine, dans laquelle aucun pays étranger n’avait le droit d’interférer. Il a appelé le Royaume-Uni à « s’écarter du précipice », reprenant ainsi ses propres termes.

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Source:french.china.org.cn