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L'éradication de la pauvreté extrême progresse

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 05. 2020 | Mots clés : pauvreté

La réinstallation pour gagner en stabilité

À l’aube du 13 mai, Moselaluo et son épouse Jikejinniu, des villageois d’Atuleer, font leurs valises avant de partir. Jikejinnui a spécialement revêtu le costume traditionnel de l’ethnie yi et mis des boucles d’oreilles qu’elle ne porte normalement que durant les jours de fête. Cette famille va emménager dans une nouvelle maison sur le site de réinstallation du district pour la réduction de la pauvreté. Dans ce village, 84 ménages officiellement recensés comme pauvres, soit 344 personnes, ont quitté la montagne où tous vivaient depuis des générations.

Atuleer est un village perché sur la montagne à 1 700 mètres d’altitude, dans le district de Zhaojue, situé dans la préfecture autonome yi de Liangshan, dans la province sud-ouest du Sichuan. Les villageois devaient gravir une falaise de 800 mètres pour entrer et sortir du village, c’est pourquoi on l’appelle le « village sur la falaise ». En 2015, une vidéo montrant des enfants du village allant à l’école en empruntant une échelle faite de liane avait attiré l’attention des médias nationaux et étrangers. « Comme le chemin n’est pas facile à parcourir, les enfants suivent dix jours de cours au pied des montagnes, puis cinq jours de relâche. Ils doivent être emmenés et cherchés par leurs parents à l’école. Chaque fois qu’ils descendent ou qu’ils montent, ils doivent grimper le long de la falaise. Les échelons sur la falaise ne sont pas plus larges que la paume de la main », a remarqué Pachayouge, chef du canton de Zhi’ermo dans le district de Zhaojue et premier secrétaire du village d’Atuleer, ajoutant que les enfants du village doivent avoir environ 9 ans avant de pouvoir entamer leur première année de scolarité, « car s’ils sont trop jeunes, et même si les parents les aident, il leur est impossible de descendre de la montagne »

Afin de permettre aux enfants d’avoir un meilleur accès à l’école au pied de la montagne, en 2016, les autorités du district et de la préfecture ont fait construire une échelle en acier et établi un jardin d’enfants sur la montagne. Sous l’impulsion des autorités, les villageois se sont également lancés dans le tourisme rural. « Malgré la construction de l’échelle en acier, il n’était toujours pas simple d’entrer et de quitter le village. Les enfants doivent encore escalader la falaise chaque jour pour aller à l’école au pied de la montagne. Nous devons encore déployer de gros efforts pour transporter les produits de la vie quotidienne », a noté Moselaluo.

La réduction de la pauvreté et la réinstallation vont complètement changer la vie des pauvres. Atuleer compte 164 ménages, dont 84 ont été réinstallés cette fois-ci. Bénéficiant de 25 m2 par personne selon les normes relatives à la réduction de la pauvreté et la réinstallation, une famille comme celle de Moselaluo s’est vue attribuer une maison meublée de 100 m2. Les deux enfants peuvent aller à l’école à proximité. « Les enfants ne mèneront plus la vie dure des paysans comme nous l’avons vécue », se réjouit Moselaluo, dont la famille attend avec impatience la nouvelle vie qui est sur le point de commencer.

« Après avoir emménagé dans le district, les enfants bénéficieront d’une meilleure éducation, de soins médicaux et d’autres ressources publiques. Les jeunes et les personnes d’âge mûr pourront soit travailler dans le district soit continuer leur activité dans le village sur la falaise et accueillir les visiteurs. Ceux qui restent sur la montagne bénéficieront de l’aide des autorités, qui augmenteront leurs aides au développement touristique afin que tous puissent vivre en paix et se complaire dans leurs occupations », a souligné Pachayuoge, disant que Moselaluo avait trouvé un emploi sur un chantier de construction du district, et que son épouse travaillait dans un restaurant près de chez eux.

Quitter la montagne a été la première étape. Dans ce nouvel environnement, les problèmes de la vie quotidienne sont encore plus critiques. « La résolution du problème de l’emploi dans le cadre de la réinstallation peut assurer la stabilité des personnes relocalisées, empêcher le retour à la pauvreté et leur permettre de s’enrichir progressivement », a noté Zikelage, vice-préfet de Liangshan et secrétaire du Parti de Zhaojue, qui accueillera plus de 18 000 pauvres, comme ceux du « village sur la falaise », dans des nouveaux logements. À l’heure actuelle, plus de dix parcs agro-industriels modernes ont été créés autour du site de réinstallation, et les pauvres seront affectés à des postes à proximité afin de développer l’industrie pour promouvoir l’emploi et augmenter les revenus de la plupart d’entre eux. En outre, pour certaines personnes ayant une capacité de travail insuffisante et des difficultés pour aller travailler, le district a créé plus de 5 000 postes d’utilité publique.

Zhaojue, où se trouve le « village sur la falaise », est situé dans une zone très pauvre et constitue un « os de taille » dans la lutte contre la pauvreté. Il y a encore actuellement 55 villages pauvres dans le district et 33 000 personnes officiellement recensées comme pauvres. Selon Zikelage, la réinstallation et la lutte contre la pauvreté par l’industrie permettront de parcourir cette « dernière ligne droite » problématique dans la réduction de la pauvreté.

Avec la réinstallation du « village sur la falaise », le travail de réduction de la pauvreté par la réinstallation de 1,36 million de personnes dans la province du Sichuan est en voie d’achèvement. Cette année, plus de 9,6 millions de pauvres en Chine qui ne pouvaient plus vivre là où ils se trouvaient seront réinstallés.

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Source:french.china.org.cn