45e anniversaire des relations diplomatiques Chine/UE : les relations progressent dans le cadre de la lutte contre l’épidémie

Les relations sino-européennes sont l’une des relations bilatérales les plus importantes au monde. Elles ont contribué de manière exceptionnelle au maintien et à la promotion de la paix dans le monde. Le 6 mai marque le 45ème anniversaire de l’établissement des relations diplomatiques entre la Chine et l’Union européenne (UE). Si les 45 dernières années ont vu la consolidation et le renforcement continus des relations de coopération et d’amitié, l’épidémie de Covid-19 a généré des défis sans précédent dans ces relations. Les deux parties doivent éliminer les interférences et faire progresser ces relations dans le cadre de la lutte conjointe contre l’épidémie.

En 1975, la Chine a officiellement établi des relations diplomatiques avec la Communauté économique européenne. En 1978, la Chine a lancé la politique de réforme et d’ouverture, ce qui a fortement favorisé le développement de leurs relations, qui ont connu trois étapes, passant du « partenariat constructif » au « partenariat global », puis au « partenariat stratégique global ». 

En entrant dans la nouvelle ère, les relations sino-européennes se sont à nouveau améliorées. En 2014, le président Xi Jinping a effectué une visite à l’Union européenne pour la première fois et proposé « de travailler ensemble pour construire quatre ponts de paix, de croissance, de réforme et de civilisation, et d’édifier un partenariat stratégique global plus complet entre la Chine et l’UE », qui donnera une nouvelle connotation stratégique aux relations Chine-UE dans la nouvelle situation. Aujourd’hui, les relations sino-européennes sont entrées dans une période de développement constant. L’UE est devenue le premier partenaire commercial de la Chine, tandis que la Chine est le deuxième partenaire commercial de l’UE. Les deux parties sont les deux marchés les plus importants pour l’un et pour l’autre avec un énorme potentiel de coopération et de larges perspectives de coopération. En tant que plus grand pays en développement et plus grande communauté de pays développés, la coopération Chine-UE dépasse de loin le cadre bilatéral et revêt une importance mondiale.

La coopération sino-européenne dans la lutte contre l’épidémie

Début 2020, l'épidémie de COVID-19 s’est propagée dans le monde. En mars, l’OMS a annoncé que l’Europe avait été la plus durement touchée par la pandémie et qu’aucun des 27 Etats membres de l’UE n’avait été épargné.

Les deux parties ont fait preuve d’un esprit d’entraide sans précédent et lancé des initiatives de coopération fructueuses face à ce fléau commun de l’humanité. Cela s’est d’abord manifesté par une solidarité et un soutien mutuels face à l’épidémie. Le président Xi Jinping a communiqué avec le président français Emmanuel Macron, la chancelière allemande Angela Merkel et de nombreux autres dirigeants européens. Xi Jinping a conversé trois fois de suite avec M. Macron par téléphone, soulignant que les deux pays perpétuaient la tradition amicale de sympathie et de soutien, et s’entraidaient en matière de matériel médical et de lutte contre l’épidémie, donnant à tous les pays un exemple pour s’entraider et surmonter les difficultés. « J’accorde une attention particulière au développement actuel de l’épidémie en Europe et en France, et je présente mes sincères condoléances et mon ferme soutien au gouvernement et au peuple français », avait dit M. Xi. Lors d’une conversation téléphonique avec Mme Merkel, il avait souligné que le virus ne connaissait pas de frontières et qu’il s’agissait d’un défi pour l’humanité toute entière. Aucun pays ne peut faire cavalier seul et il faut prendre en compte les autres. Lors de la lutte contre l’épidémie, le couple sino-allemand et le couple sino-européen ont démontré la force de la solidarité et de la coopération et généré une énergie positive. La Chine est disposée à renforcer la coordination et la coopération avec toutes les parties, y compris l’Allemagne, pour braver vents et tempêtes ensemble, s’unir contre l’épidémie, et raffermir la confiance de la communauté internationale.

A un moment critique dans la lutte de la Chine contre l’épidémie, la France a livré trois fois du matériel de protection à Wuhan par avion de ligne régulière. Quand l’épidémie s’est propagée en Europe, une grave pénurie de matériel de protection médicale a touché l’Italie, l’Espagne, la France et d’autres pays. La Chine a fourni une aide d’urgence à de nombreux pays européens. A l’heure actuelle, le matériel de protection – masques et tenues de protection notamment – que l’Europe commande depuis longtemps à la Chine est continuellement expédié vers les pays européens. Les chiffres montrent que les pays européens ont acheté au minimum pour 3 milliards d’euros de matériel de prévention et de lutte contre l’épidémie à la Chine.

Il convient en particulier de mentionner que la liaison ferroviaire express Chine-Europe a joué un rôle marquant dans la lutte conjointe contre l’épidémie. Certains experts ont souligné que les trains Chine-Europe permettent un acheminement segmenté, qu’ils n’impliquent pas la mise en quarantaine du personnel et présentent des avantages uniques dans la situation de la prévention et du contrôle de l’épidémie. Ces liaisons sont devenues un canal logistique important pour assurer les échanges commerciaux sino-européens et une coopération internationale fluide dans le transport de matériel de prévention épidémique. 

La liaison Chine-Europe reliant Chongqing et Duisburg, en Allemagne, qui été lancée en mars 2011, est devenue un canal logistique important entre la Chine et l’Europe ainsi que pour les pays situés le long de « la Ceinture et la Route ». Le train qui est parti de Wuhan est arrivé à Duisbourg le 14 avril, sonnant le signal du « redémarrage de Wuhan » dans le monde, et démontrant les résultats positifs de la reprise ordonnée de l’activité et de la production en Chine. Le matériel de prévention épidémique transporté dans les trains Chine-Europe a été alloué à l’Allemagne, la France, la Hongrie, la République tchèque, la Pologne et d’autres pays pour répondre aux besoins urgents de nombreux pays européens. « Notre peuple est confronté aux difficultés causées par l’épidémie et nous devons revenir à la normale de manière active et sûre. Par conséquent, le matériel expédié de Chine par chemin de fer, en particulier le matériel médical, est d’une grande importance », avait affirmé Hendrik Wüst, le ministre allemand des Transports pour la Rhénanie du Nord-Westphalie. 

Les trains de fret Chine-Europe ont non seulement directement participé à l’action conjointe de lutte contre l’épidémie Chine-UE, mais ont également fait jouer les avantages particuliers du transport ferroviaire dans le contexte de la propagation du Covid-19 dans le monde. En raison des mesures de contrôle nationales drastiques, les canaux logistiques internationaux aéroportuaires, routiers et portuaires ont été bloqués, faisant ressortir le rôle des trains de fret Chine-Europe pour stabiliser les chaînes d’approvisionnement mondiales. Les données montrent qu’en mars de cette année, il y a eu au total 809 trains Chine-Europe qui ont acheminé 73 000 EVP, établissant un record historique en termes de nombre de trains et de conteneurs par mois, en hausse de 30 % et 36 % en glissement annuel. Les experts estiment que le fret ferroviaire Chine-UE peut non seulement garantir la ponctualité, mais également permettre aux produits de pénétrer le marché chinois à un prix bien inférieur au fret aérien. De plus, les consommateurs finaux en Chine et les systèmes de commerce international des pays d’Europe centrale et orientale sont étroitement liés, libérant leur potentiel de croissance et augmentant la résistance aux risques de leurs chaînes d’approvisionnement.

Créer une opinion publique favorable pour la coopération Chine-UE

Il convient de souligner que dans la coopération conjointe dans la lutte contre l’épidémie Chine-UE, les médias occidentaux ont diffusé des opinions déplacées. Au début de la crise épidémique en Chine, ils ont fait usage du « politiquement correct » pour prétendre à tort que le système politique chinois ne pouvait pas bien répondre à l’épidémie, et que le Covid-19 deviendrait un « Tchernobyl » chinois. 

A la mi-mars, les médias occidentaux ont de nouveau déversé un torrent d’accusation contre la Chine, avec des thèses sur le retard, la duperie, la dissimulation et l’opacité, pour n’en citer que certaines. 

Les médias européens suivent constamment les médias américains, et c’est particulièrement frappant pour les médias français. A chaque fois que les Etats-Unis lancent une accusation contre la Chine, les médias français les suivent dans la foulée et reproduisent sans vergogne les mensonges et les rumeurs concernant la Chine.

Une fois que la partie chinoise a réfuté ces mensonges et rumeurs pour clarifier la vérité, les médias occidentaux accusent alors la diplomatie chinoise d’être « agressive » et « envahissante ». Certains médias français ont également surenchéri avec des arrière-pensées sur quelques mots prononcés par le président Macron dans une interview au Financial Time, semant la discorde dans les relations sino-françaises.

Certains médias occidentaux mènent de plus en plus intensément des attaques sans fondement contre la Chine. Si la diabolisation et ces attaques se répandent dans les cercles d’opinion occidentaux, cela ne permettra évidemment pas aux Occidentaux de comprendre et de connaître la Chine, et cela constituera un obstacle majeur dans le développement des relations de coopération et d’amitié Chine-UE. 

Par Shen Xiaoquan, chercheur au Centre de recherche des questions mondiales de l’Agence de presse Xinhua.