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La Chine montre l'exemple dans la lutte contre le COVID-19

French.china.org.cn | Mis à jour le 10. 03. 2020 | Mots clés : Chine , lutte contre le COVID-19

L'épidémie a révélé des insuffisances dans la gouvernance mondiale; Beijing s’est dit prête à aider

La réponse de la Chine à la pneumonie à nouveau coronavirus (COVID-19) a donné un exemple au monde pour faire face à la contagion et a offert une expérience dans l'avancement de la gouvernance mondiale de la santé publique, ont avancé plusieurs responsables et experts.

L'épidémie de COVID-19 a également sonné l'alarme concernant la sécurité de la santé publique mondiale et a rappelé aux pays que la coopération et la coordination sont nécessaires pour relever les défis, car les maladies infectieuses peuvent rapidement dégénérer en urgences mondiales, ont-ils déclaré.

Il y a un élan positif croissant dans la lutte contre l’épidémie à l'échelle nationale grâce aux mesures « complètes, approfondies et rigoureuses » que la Chine a prises pour contenir le virus, ont-ils affirmé, notant que le nombre quotidien de nouveaux cas confirmés en dehors de la province du Hubei est en baisse depuis des semaines.

Le président Xi Jinping a indiqué à plusieurs reprises que les efforts de la Chine pour freiner la propagation de l’épidémie visent non seulement à protéger la sécurité et la santé du peuple chinois, mais aussi à contribuer à la santé publique mondiale.

Qualifiant les urgences de santé publique de défi pour tous les pays, M. Xi a appelé à une coopération internationale pour maintenir la sécurité de la santé publique et faire face aux menaces auxquelles l'humanité est confrontée.

Alors que le virus se propage rapidement dans d'autres pays, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a augmenté son évaluation du risque d'épidémie de « élevé » à « très élevé » à l'échelle mondiale le 28 février. Le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a déclaré le 2 mars que la propagation du COVID-19 en Corée du Sud, en Italie, en Iran et au Japon était devenue la plus grande préoccupation.

L'épidémie a révélé des insuffisances dans la gouvernance mondiale de la santé publique et a mis en évidence la nécessité urgente de renforcer le système, a affirmé le conseiller d'État et ministre chinois des Affaires étrangères Wang Yi dans une tribune publiée le 1er mars par le Qiushi Journal, magazine porte-voix du Comité central du Parti communiste chinois (PCC).

« La Chine est prête à travailler avec la communauté internationale pour relever ces défis », a déclaré M. Wang.

« Nous soutenons le rôle central des Nations Unies et de l'OMS dans la réponse aux urgences sanitaires et dans l'amélioration du système mondial de gouvernance de la santé publique », a-t-il souligné, ajoutant que les questions de santé publique devraient être prioritaires à l’international, que les grands projets internationaux de santé devraient être mis en œuvre, et qu'une « Route de la Soie pour la santé » devrait être adoptée.

Urgence mondiale

Alors que l'épidémie devient une urgence mondiale, des experts ont averti que la maladie pouvait provoquer la panique, perturber les économies, saper l'autorité politique, déclencher des discriminations et exposer les lignes de fracture de la société.

Pour maîtriser l'épidémie, il faut une gouvernance nationale et mondiale efficace dans de nombreux domaines - de la détection des cas à la lutte contre la désinformation, de la recherche scientifique à la minimisation des restrictions au commerce et aux voyages, ont-ils déclaré.

Suerie Moon, directrice de la recherche au Global Health Center de l'Institut universitaire de hautes études internationales et du développement à Genève, en Suisse, a déclaré que le système international s'était considérablement renforcé depuis la crise d'Ebola en Afrique de l'Ouest en 2014, mais qu'il était toujours « mince et fragile ».

« Par exemple, nous n'avons pas de système fiable pour augmenter les financements de l'OMS ou d'autres efforts internationaux en temps de crise », a indiqué Mme Moon dans une interview par email. « Il y a trois semaines, l'OMS a demandé 675 millions de dollars pour soutenir son propre travail et aider les pays dont les systèmes de santé sont plus faibles, mais cet objectif n'a toujours pas été atteint ».

Mme Moon a avancé que le monde avait besoin d'une gouvernance mondiale plus forte et plus résiliente pour faire face aux épidémies, ajoutant qu'en tant qu'acteur mondial majeur, la Chine avait à la fois le potentiel et la capacité de jouer un rôle plus important dans les processus de gouvernance mondiale affectant la santé.

« Elle peut, par exemple, contribuer financièrement aux efforts mondiaux pour contenir le coronavirus dans les pays à faible revenu, par le biais de l'OMS ou d'autres organismes. Elle peut contribuer diplomatiquement aux efforts visant à diriger et à négocier des règles internationales équitables et efficaces sur le partage des données dans les situations d'urgence, ou pathogène, ainsi que sur le partage des avantages ».

« Elle peut également encourager la collaboration dans la recherche avec des scientifiques du monde entier et identifier des moyens de garantir que les nouvelles technologies développées pour lutter contre l’épidémie soient disponibles dans le monde entier à un prix abordable et en volumes adéquats ».

La Chine a annoncé samedi un don de 20 millions de dollars à l'OMS. La décision du gouvernement chinois vise à aider l'OMS à tirer pleinement parti de ses avantages professionnels et à travailler en tant que meilleur coordinateur dans les efforts mondiaux de lutte contre l'épidémie, a indiqué lundi le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Geng Shuang.

Une réponse sans précédent

Louant les mesures prises par la Chine pour contenir l'épidémie, le directeur général de l'OMS, M. Tedros, a déclaré : « À bien des égards, la Chine établit une nouvelle norme pour la riposte aux épidémies ». Il a tenu ces propos lors d'une conférence de presse à Genève après une visite en Chine en février.

Le Rapport de la mission conjointe OMS-Chine sur le COVID-19, publié le 29 février, a salué l'effort chinois de lutte contre le virus, indiquant : « La Chine a déployé peut-être l'effort de confinement des maladies le plus ambitieux, agile et agressif de l'histoire ».

Mme Moon a noté qu'un message clé de l'expérience chinoise était qu'il était possible de contenir la propagation du virus avec une approche rigoureuse - un message important pour les responsables gouvernementaux dans d'autres pays. « Il est en effet encourageant que le nombre de nouveaux cas signalés en provenance de Chine ait diminué – et j'espère que cette tendance se poursuivra », a-t-elle ajouté.

Robert Lawrence Kuhn, un conseiller d'entreprise international, a déclaré dans une tribune publiée sur le site Internet de CGTN (China Global Television Network, version internationale de la Télévision centrale chinoise CCTV) que la mobilisation de la Chine après l'épidémie était sans précédent dans l'histoire de la santé mondiale. « Nulle part cela ne pourrait fonctionner comme cela fonctionne en Chine. Et la raison pour laquelle cela fonctionne est liée au fonctionnement du système du Parti », a-t-il avancé.

Les futurs historiens pourraient bien considérer la lutte de la Chine contre le coronavirus comme un tournant dans les efforts mondiaux pour contenir les épidémies de nouvelles maladies et arrêter leur propagation, que la mondialisation et les voyages aériens omniprésents ont rendus vitaux, a-t-il indiqué.

Depuis le début de l'épidémie, les dirigeants de plus de 170 pays et de plus de 40 organisations internationales et régionales ont exprimé leur sympathie envers la Chine à propos de l'épidémie, ont salué les efforts de la Chine dans sa lutte contre le virus de manière ouverte, transparente et responsable, et ont exprimé leur soutien à la Chine dans la lutte contre la contagion.

La coopération internationale et régionale doit être élargie et une bonne communication avec l'OMS ainsi que le partage d'expériences entre les pays doivent être poursuivis, a noté M. Xi lors d'une récente réunion sur la lutte contre l’épidémie. Il a ajouté que la Chine assumerait ses responsabilités en tant que grande puissance et fournirait l'assistance nécessaire aux pays touchés par le COVID-19.

Ren Lin, chercheur à l'Institut d'économie et de politique mondiales de l'Académie chinoise des sciences sociales, a déclaré que la coopération était le meilleur choix pour les pays afin de faire face aux défis posés par l'épidémie.

L'épidémie offre aux pays l'occasion de reconsidérer la nécessité d'améliorer la gouvernance mondiale de la santé publique en renforçant la coopération et en renforçant les capacités de réponse d'urgence et de prévention des risques, a indiqué M. Ren.

En ce qui concerne les priorités de la coopération internationale, Mme Moon a souligné que tous les pays devraient partager des informations détaillées et complètes avec l'OMS et d'autres pays aussi rapidement que possible car « il y a encore tellement de choses que nous ne comprenons pas à propos de ce virus ».

Elle a également appelé à mettre en commun et à partager les ressources entre les pays, qu'il s'agisse de fournitures rares telles que des masques ou d'autres équipements de protection individuelle pour les agents de santé, ou de mobiliser des fonds dans les pays qui auront du mal à le faire au niveau national.

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Source:french.china.org.cn