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Coronavirus : caractéristiques, transmission, symptômes et taux de mortalité

French.china.org.cn | Mis à jour le 01. 03. 2020 | Mots clés : Coronavirus,COVID-19,OMS
Une patiente libérée salue le personnel médical de l'hôpital Leishenshan de Wuhan, capitale de la province du Hubei (centre de la Chine) et épicentre de l’épidémie, le 27 février 2020. (Gao Xiang / chinadaily.com.cn)


Voici quelques informations clés sur le nouveau coronavirus indiqués dans le rapport de la mission conjointe OMS-Chine sur la maladie à coronavirus 2019 (COVID-19) :

Agent pathogène

Le virus présente des caractéristiques typiques de la famille des coronavirus et appartient à la lignée Betacoronavirus 2b. L'analyse complète de la séquence du génome du nouveau coronavirus a révélé que son parent le plus proche est la souche de coronavirus de type SRAS BatCov RaTG13 provenant de chauves-souris, avec un taux identique de 96%.

Le COVID-19 est un virus zoonotique, ce qui signifie qu'il provient d'animaux. L'origine animale exacte du virus est encore inconnue, mais des preuves suggèrent que les chauves-souris sont des porteurs naturels de ce virus. Les hôtes intermédiaires entre les chauves-souris et les humains n'ont toutefois pas encore été identifiés.

Il est estimé que les premiers cas identifiés à Wuhan, la capitale de la province du Hubei (centre de la Chine) et épicentre de l’épidémie, ont contracté l'infection à partir d'une source animale, car beaucoup de patients ont déclaré avoir visité ou travaillé au marché de gros de fruits de mer de Huanan. Cependant, l’animal porteur du virus du marché d’où est partie l'épidémie reste inconnu à ce jour.

Parallèlement, des échantillons viraux prélevés sur des patients présentant des symptômes entre la fin décembre de l'année dernière et la mi-février ont montré une homologie de 99,9%, ce qui signifie que le virus n'a pas subi de mutation significative.

Transmission du virus

Le nouveau coronavirus est transmis par des gouttelettes et des fomites -des objets ayant pu être contaminés par un agent infectieux et ayant pu servir à le transmettre- lors de contacts étroits et non protégés entre un élément contaminant et une personne infectée. Toutefois, la propagation par voie aérienne n'a pas été signalée pour le COVID-19 et il ne semble pas, en l’état des preuves actuelles, qu'il s'agisse d'un mode de transmission majeur.

Cependant, dans les établissements de santé, des gens peuvent attraper le virus s'ils respirent un aérosol -une suspension de fines particules solides ou liquides dans l'air- qui a été contaminé par le virus.

Le virus peut être trouvé dans des échantillons fécaux de certains patients, mais la voie fécale-orale ne semble pas être le moteur de la transmission du COVID-19, et son rôle et sa signification restent à déterminer.

Il est aussi à noter qu’en Chine, dans certaines provinces comme le Guangdong et le Sichuan, la transmission inter-humaine se produit en grande partie dans les familles .

Symptômes

Les symptômes du COVID-19 peuvent aller de l'absence de symptômes à une pneumonie grave et à la mort. Sur la base de 55 924 cas confirmés, les signes et symptômes typiques incluent : de la fièvre (87,9%), une toux sèche (67,7%), de la fatigue (38,1%), une production d'expectorations (33,4%), de l’essoufflement (18,6%), un mal de gorge (13,9 %), des maux de tête (13,6%), des myalgies ou arthralgies (14,8%), des frissons (11,4%), des nausées ou vomissements (5,0%), de la congestion nasale (4,8%), de la diarrhée (3,7%), de l’hémoptysie (0,9%) et de la congestion conjonctivale (0,8%).

Les personnes atteintes de COVID-19 développent généralement des signes et symptômes, notamment de légers symptômes respiratoires et de la fièvre, en moyenne 5 à 6 jours après l'infection. La période d'incubation moyenne est de 5 à 6 jours, avec une fourchette allant jusqu'à 14 jours.

La plupart des personnes infectées par le virus développent une maladie bénigne et peuvent récupérer. Environ 80% des cas confirmés en laboratoire ont présenté une maladie légère à modérée, 13,8% une maladie grave et environ 6,1% ont été touchés de manière critique.

Des patients confirmés ne présentant aucun symptôme à la date du test ont été rapportés, mais ils sont relativement rares et la majorité d'entre eux développeront finalement la maladie.

Démographie de l’épidémie

Au 20 février, il y avait 55 924 cas confirmés en laboratoire. L'âge médian est de 51 ans, la majorité des cas (77,8%) ayant entre 30 et 69 ans. Parmi les cas signalés, 51,1% sont des hommes, 77% sont originaires du Hubei et 21,6% sont des agriculteurs ou des ouvriers.

Les personnes les plus exposées au risque de maladie grave sont les personnes de plus de 60 ans et les personnes souffrant d'affections sous-jacentes telles que l'hypertension, le diabète, les maladies cardiovasculaires, les maladies respiratoires chroniques et le cancer.

La maladie est relativement rare chez les enfants, avec environ 2,4% du total des cas déclarés âgés de moins de 19 ans. Par ailleurs, une très faible proportion de patients âgés de moins de 19 ans ont développé une maladie grave (2,5%) ou critique (0,2%).

Taux de moralité

Au 20 février, le taux de mortalité brut des cas confirmés en laboratoire était d'environ 3,8%. Les taux de mortalité globaux varient toutefois selon le lieu, et la moralité augmente avec l'âge, les taux les plus élevés concernant les personnes de plus de 80 ans.

Il est aussi à noter que le taux brut de mortalité est plus élevé chez les hommes que chez les femmes (4,7% contre 2,8%), et que les patients ayant des problèmes de santé sous-jacents avaient également des taux plus élevés : 13,2% pour ceux souffrant de maladies cardiovasculaires, 9,2% pour ceux ayant du diabète, 8,4% pour ceux ayant de l'hypertension, 8,0% pour ceux atteints de maladies respiratoires chroniques et 7,6% pour les malades du cancer.

Parce que le COVID-19 est un pathogène nouvellement identifié, il n'y a pas d'immunité préexistante connue chez l'homme. D'après les caractéristiques épidémiologiques observées jusqu'à présent en Chine, tout le monde est supposé être sensible.

Il peut aussi y avoir des facteurs de risque augmentant la sensibilité à l'infection. Cela nécessite une étude plus approfondie, ainsi que de savoir s'il existe une immunité neutralisante après la contamination.

Transmission dans des environnements spéciaux

Des cas ont été signalés dans des établissements de santé, des prisons et autres lieux fermés. Actuellement, on ne sait pas quel rôle ces milieux et ces groupes jouent dans la transmission, mais ils ne semblent pas être les principaux moteurs de l'épidémie globale.

Au 20 février, on comptait 2 055 travailleurs médicaux infectés dans 476 hôpitaux à travers la Chine, dont la majorité (88%) ont été signalés par la province du Hubei. La plupart des travailleurs médicaux infectés ont été identifiés au début de l'épidémie à Wuhan lorsque les fournitures et l'expérience de la nouvelle maladie étaient plus faibles.

De plus, les enquêtes menées parmi les professionnels de la santé suggèrent que beaucoup de patients pourraient avoir été infectés au sein de leur ménage plutôt que dans un cadre de soins de santé. En dehors du Hubei, les infections de travailleurs médicaux ont été moins fréquentes.

Des cas de transmission du COVID-19 ont été signalés dans les prisons des provinces des provinces du Hubei, du Shandong et du Zhejiang. La proximité et les contacts étroits entre les personnes dans ces milieux et le potentiel de contamination de l'environnement sont des facteurs importants qui pourraient amplifier la transmission.


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Source:french.china.org.cn