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Des documentaires pour faire réfléchir les étrangers sur le Xinjiang

French.china.org.cn | Mis à jour le 30. 12. 2019 | Mots clés : documentaires ,Xinjiang

Le site Internet de la Télévision centrale de Chine (CCTV) a rapporté samedi que deux documentaires produits par le Réseau mondial de télévision de Chine (CGTN) sur les efforts de lutte contre le terrorisme et de déradicalisation de la Chine au Xinjiang ainsi que sur les actes de terrorisme qui menacent la sécurité de la région ont amené les réseaux sociaux japonais à réfléchir.

Les grands médias internationaux ont néanmoins généralement ignoré les documentaires, ce qui, selon les analystes chinois, reflète des préjugés idéologiques à l’égard de la Chine et du Parti communiste chinois (PCC) parmi les médias et les journalistes étrangers.

Il est presque impossible qu’ils considèrent ce qui se passe en Chine en faisant preuve d’une neutralité absolue, mais tant qu'ils laissent de côté leurs préjugés pour voir et apprendre, ils trouveront que les informations et les opinions qu’ils reçoivent chaque jour des médias occidentaux sont partiales, ont déclaré des experts chinois.

Un site d'informations japonais sur l’actualité chinoise, recordchina.co.jp, a diffusé les documentaires CGTN les 18 et 19 décembre. Les films montrent le terrorisme et l'extrémisme religieux qui nuisent gravement à la région et qui dénoncent les crimes odieux de l’ETIM, le « Mouvement islamique du Turkestan oriental ».

De nombreux internautes japonais ont commenté sur le site Web et son compte Facebook, y compris des journalistes à la retraite.

Hiroyuki Yamaki, ancien rédacteur en chef de Jiji Press, une agence de presse japonaise, a commenté sur Facebook en japonais. « Nous ne savons pas grand-chose de ce qui se passe au Xinjiang. De nombreux reportages médiatiques à l'étranger ont été basés sur des informations américaines qui accusent simplement le gouvernement chinois d'oppression religieuse et de nettoyage ethnique contre la population ouïghoure dans la région », a-t-il écrit. Dans le programme, a-t-il dit, la réalité de l'horreur du terrorisme « était choquante et m’a fait frissonner », y compris « des attentats-suicides à la bombe, le lavage de cerveau d'enfants et l'utilisation de sabres pour tuer brutalement des innocents ».

M. Yamaki a en outre remarqué que les Etats-Unis appliquaient en fait un deux poids deux mesures pour critiquer la Chine dans les affaires du Xinjiang. Il a noté qu'après le 11 septembre, les forces militaires américaines avaient immédiatement lancé des représailles contre l'Afghanistan, mais pendant la guerre, de nombreuses personnes innocentes avaient été tuées et blessées à cause des frappes aériennes américaines, même si les Etats-Unis ont toujours déclaré viser des terroristes.

« De nombreux journalistes [étrangers] ont écrit un article sur la base de spéculations sans se rendre au Xinjiang. J'espère voir ce qui se passe réellement là-bas », a ajouté M. Yamaki.

Un manque de neutralité

M. Yamaki, mais aussi d'autres internautes étrangers, ont déclaré qu'ils devaient être plus ouverts d'esprit.

Un internaute nommé fakiho a tweeté le lien du documentaire CGTN avec le commentaire suivant : « Vous pouvez jeter un œil au documentaire réalisé sous l’égide de l'Etat chinois. Même si vous le rejetez probablement comme étant de la propagande, il est bon de voir les choses sous un angle différent. »

Mira Nin a publié sur Facebook en japonais que de nombreux reportages et vidéos de première main « vraiment choquants » ont pu pour la première fois être diffusés au Japon. « Les Japonais ne peuvent voir que les informations des médias américains », a remarqué Mira Nin. « Je pense que la plupart des médias japonais et les journalistes qui crient toujours ‘droits de l'homme’ n'ont peut-être jamais été au Xinjiang. »

Aucun média japonais traditionnel n'a diffusé les documentaires ni fait de reportage à leur sujet. La plupart des médias occidentaux ont gardé le silence.

Lü Yaodong, directeur de l'Institut d'études japonaises à l'Académie des sciences sociales de Chine à Beijing, a déclaré qu’il y avait encore au Japon des journalistes très neutres lorsqu'ils rapportaient des informations, et qu'ils refusaient d'être manipulés par des éléments idéologiques. Malheureusement, ils n'étaient pas encore la norme, a-t-il déclaré.

Un directeur d'une université basée à Hong Kong qui a voulu rester anonyme a déclaré au Global Times qu'il avait trouvé que certains journalistes japonais agissaient très différemment de leurs collègues sud-coréens dans les reportages sur les troubles  qui durent depuis plusieurs mois à Hong Kong. Alors que les journalistes japonais vont dans les universités et parlent à différentes personnes, ceux de la Corée du Sud restent à l'extérieur et ne s'entretiennent qu'avec les activistes anti-gouvernementaux pour encourager et justifier les incidents violents.

Des préjugés idéologiques

En fait, l'attitude du gouvernement chinois à l'égard des étrangers visitant le Xinjiang a toujours été ouverte et bienvenue.

Le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, Geng Shuang, avait fait preuve de bonté et d’ouverture plutôt que de critiquer sévèrement le joueur de football turco-allemand Mesut Ozil, qui avait condamné la politique chinoise du Xinjiang et rendu les internautes chinois furieux plus tôt ce mois-ci. « Nous invitons M. Ozil à voyager dans le Xinjiang et à y jeter un œil », a déclaré M. Geng.

Les experts chinois insistent sur le fait que la Chine montre cette attitude d'ouverture d'esprit envers le monde extérieur sur des questions nationales sensibles et diffuse des documentaires pour présenter des faits inconnus, mais que la plupart des médias étrangers choisissent de les ignorer en raison de leurs préjugés idéologiques profonds et durables à l’égard de la Chine.

« Avant de diffuser les deux documentaires, nous pensions que les journalistes étrangers qui étaient vraiment intéressés par le Xinjiang poseraient de nombreuses questions et seraient très curieux ou contesteraient les faits dans le documentaire, mais en fait, ils ont simplement ignoré les documentaires et se sont tus », a déclaré un observateur sur le Xinjiang basé à Beijing, qui a participé à la production et demandé l'anonymat. Il a déclaré que cela prouvait que de nombreux journalistes étrangers « ne se souciaient pas vraiment du Xinjiang et que beaucoup d'entre eux ne peuvent même pas indiquer où se trouve le Xinjiang sur la carte, et que leurs articles et commentaires sur le Xinjiang sont basés sur le politiquement correct plutôt que sur le véritable objectif de défense des droits de l’homme ».

Le gouvernement chinois avait organisé la visite de délégations de médias étrangers au Xinjiang, a noté l'observateur susmentionné, mais il « était encore très difficile de s'assurer qu'ils rapportent les informations de manière neutre parce que beaucoup d'entre eux essaient de créer quelque chose à partir de rien au Xinjiang pour servir leurs préjugés, plutôt que de voir et d'écouter ce que la majorité des habitants du Xinjiang disent ».

Il est difficile d’éradiquer des préjugés durables, a expliqué M. Lü. Mais tant que les médias chinois produiront et rendront compte des faits et publieront des informations de première main, il y aura des journalistes et des observateurs étrangers qui abandonneront leurs préjugés et apprendront soigneusement les faits sous différents angles. « Au moins, la diffusion de documentaires sur CGTN sur un portail d’information japonais est un changement évident, et les médias chinois doivent donc continuer à déployer des efforts », a souligné M. Lü.

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Source:french.china.org.cn