Les scientifiques chinois gagnent en reconnaissance mondiale

Les chercheurs chinois dans les sciences et les sciences sociales ont surpassé les britanniques en matière de citations, se plaçant en deuxième position derrière les Etats-Unis dans le classement Highly Cited Researchers 2019. Pour les chercheurs chinois, il s’agit d’un résultat des décennies d’investissements massifs du pays dans la recherche scientifique.

Un total de 636 chercheurs de la partie continentale de la Chine sont présents dans ce classement publié mardi par le groupe Web of Science (une filiale de la société américaine Clarivate Analytics), un nombre enregistrant une forte augmentation par rapport aux 482 de 2018.

Le nombre de chercheurs de la partie continentale de la Chine dans les 21 catégories principales des « Indicateurs essentiels en science » (ESI, Essential Science Indicators) a également été multiplié par trois en ce qui concerne leur nombre de citations depuis 2014.

De plus, 99 autres chercheurs chinois des régions de Hong Kong, Macao et Taiwan sont nommés dans cette liste, qui regroupe 60 nations et régions.

« Ce nombre montre que les accomplissements de la Chine dans la recherche scientifique sont de plus en plus reconnus par le monde et que le pays réalise de plus en plus de contributions précieuses », indique Wang Peijin, un expert de la Faculté d’aéronautique de l’Institut de technologie de Harbin.

Des chercheurs contactés par le Global Times notent que cette augmentation a bénéficié de décennies d’un soutien fort − à la fois au niveau politique et financier − de la part des différents gouvernements chinois dans la recherche scientifique, ce qui a engendré un bon environnement pour les chercheurs.

D’après Clarivate Analytics, cette liste identifie les chercheurs en sciences et en sciences sociales, dont les articles font partie des 1 % les plus cités dans leur domaine et pour leur année de publication, démontrant ainsi une influence significative pour leurs pairs dans la recherche.

Les Etats-Unis se placent en tête avec 2737 auteurs représentant 44 % du nombre total de chercheurs présents dans ce classement.

Comparée aux Etats-Unis, la Chine a du retard principalement dans le domaine des sciences naturelles (ou sciences fondamentales), lesquelles incluent des domaines comme la physique, la chimie, la biologie et l’astronomie.

« Il s’agit d’un résultat des conditions naturelles de la Chine. Nous devions placer la priorité sur les sciences concrètes et appliquées lorsque nous étions pauvres », explique Wang Peijin.

Selon lui, les grandes entreprises technologiques, comme Alibaba et Huawei, vont probablement soutenir la recherche dans les sciences naturelles à l’avenir. Les deux entreprises ont déjà investi dans des domaines liés à la mécanique quantique.

D’après l’agence d’information Xinhua, l’investissement de la Chine dans la recherche scientifique fondamentale a atteint les 109 milliards de yuans (14 milliards d’euros) en 2018, dépassant pour la première fois la barre des 100 milliards de yuans.

Sur ce total, 3,35 milliards de yuans ont été investis par les entreprises, un montant enregistrant une hausse de 15,7 % par rapport au niveau de 2017.