Envoyer [A A]

Les bergers en ligne de mire pour trouver la source de la peste

French.china.org.cn | Mis à jour le 15. 11. 2019 | Mots clés : peste ,Mongolie-Intérieure


Les autorités sanitaires en Chine continuent de traquer la source d’une forme rare mais mortelle de la peste, qui a infecté un couple de bergers dans la région autonome de Mongolie intérieure, renforçant les efforts de surveillance dans les zones affectées pour enrayer la propagation possible de la maladie.

Les deux patients ont été récemment transférés en ambulance d’un hôpital de la ligue de Xilin Gol vers Beijing pour y être soignés. Le diagnostic de la peste pneumonique a été établi mardi.

La Commission de la santé de Beijing a précisé jeudi matin que l’un des deux patients étaient en condition stable, tandis que l’autre était « en condition critique » mais que ses symptômes ne s’étaient « pas détériorés ».

Fan Mengguang, le directeur adjoint du Centre de contrôle et de prévention des maladies de Mongolie-Intérieure, a indiqué qu’une enquête pour trouver la source de cette infection était en cours et que l’accent principal était porté sur le berger, qui aurait vraisemblablement transmis la maladie à sa femme.

« Le patient a pour sa part rejeté les trois voies de transmission possibles basées sur la recherche épidémiologique », a-t-il fait savoir.

Dans la plupart des cas, la peste pneumonique se propagent chez les êtres humains qui ont été piqués par une puce infectée, qui sont entrés en contact avec un animal infecté ou qui ont inhalé des sécrétions respiratoires émises par une personne infectée.

D’après Fan Mengguang, les spécialistes de la santé vont multiplier les efforts pour identifier l’origine de ces cas de peste, mais il n’est pas encore possible de dire à quel moment une réponse définitive sera trouvée.

Entretemps, toutes les personnes ayant été en contact direct ou étroit avec les deux patients sont sous étroite surveillance et mercredi soir, personne n’avait développé de symptômes associés à la maladie.

Les principaux hôpitaux de Mongolie-Intérieure ont accru leurs services pour les patients souffrant de fièvre, afin de faciliter le dépistage et les mesures de quarantaine, ajoute-t-il.

Il y a eu en moyenne près de 20 cas de peste par an en Chine dans les années 1980, avec une occurrence légèrement supérieure dans le sud de la Chine dans les années 1990. Selon le Centre de contrôle et de prévention des maladies de Chine, cette maladie virale a rarement touché les êtres humains depuis 2010, avec des cas isolés concentrés principalement dans le nord-ouest du pays.

Avec ses vastes pâturages et sa population relativement importante de rats (un vecteur courant du virus de la peste), la région autonome de Mongolie-Intérieure dans le nord de la Chine reste en alerte pour les potentielles apparitions du virus, malgré sa rareté.

« Pendant des années, nous avons lancé des programmes réguliers de formation dans les institutions médicales et les cliniques de santé dans les régions rurales, afin d’améliorer la sensibilisation à la peste. Avec cette dernière apparition, nous allons nous efforcer d’améliorer le diagnostic et la capacité de traitement », explique Fan Mengguang.

La peste est une zoonose, ce qui signifie qu’elle peut circuler dans la nature par le biais d’agents pathogènes indépendamment de la présence humaine.

D’après le Programme national de surveillance de la peste établi en 2005, il existe en Chine 11 types de zones où les agents pathogènes de la peste peuvent circuler indépendamment, affectant 18 régions de niveau provincial dont la Mongolie intérieure.

Les zones en Mongolie intérieure, où le virus de la peste pourrait se propager par l’intermédiaire des animaux sauvages, s’étendent à près de 337 000 km2, soit près d’un tiers du total national, rapportait en 2010 le People’s Daily.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn