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Lee Hsien Loong: Hong Kong doit travailler dans le cadre du principe « Un pays, deux systèmes »

French.china.org.cn | Mis à jour le 14. 11. 2019 | Mots clés : Hong Kong

La résolution progressive des problèmes auxquels est confrontés Hong Kong, qui est le théâtre de manifestations depuis le mois de juin dernier, est une approche que la ville peut prendre dans le cadre du principe « Un pays, deux systèmes », a déclaré le Premier ministre de Singapour, Lee Hsien Loong.


« Hong Kong n’est pas un pays, mais une région administrative spéciale (RAS) de Chine. Elle doit vivre et travailler dans le cadre de ce principe », a-t-il souligné lors d’un dialogue à la Conférence mondiale des PDG Forbes, qui s’est déroulé le 16 octobre à Singapour.


Le Premier ministre a estimé que les manifestants réclamant le suffrage universel et une amnistie pour les personnes accusées d’avoir participé aux émeutes tentaient d’humilier et de faire tomber le gouvernement de la ville.


Il a également affirmé que la gestion des problématiques sociales profondes de Hong Kong, comme la crise du logement, nécessitait du courage politique de la part de ses dirigeants : « [Les logements] sont chers et les jeunes ne peuvent pas se le permettre. Un appartement coûte 22 années de revenus, ce qui n’est pas possible. Même la location coûte extrêmement cher. Du coup, les gens se demandent pourquoi ils triment, ce que l’avenir leur réserve et à quoi bon ? »


Selon lui, il s’agit de questions sur lesquelles le gouvernement de la RAS peut faire des progrès, mais cela nécessitera du temps.


Le Premier ministre note que Singapour est le plus prospère lorsque la région est stable, que les autres pays sont prospères et que Singapour peut faire des affaires avec eux : « Nous observons [la situation] avec inquiétude et nous espérons que Hong Kong sera capable de surmonter ces problèmes », a-t-il fait savoir.


Lee Hsien Loong a expliqué que Singapour se concentrait principalement sur les besoins fondamentaux de sa population par le biais de programmes de logement gouvernementaux, du système de santé et des infrastructures éducatives : « Nous avons essayé de nous assurer que les besoins fondamentaux de la population soient satisfaits, que ses aspirations soient réalisables et que [les Singapouriens] sentent que c’est à eux, que c’est leur pays et qu’ils ont toutes les raisons d’en être fiers… et ils défendront le système et ils défendront le pays. »


Le Premier ministre de Singapour a fait des remarques sur Hong Kong à de nombreuses reprises.


S’exprimant à l’occasion d’un évènement organisé le 10 octobre par la Chambre de commerce et d’industrie du Japon à Singapour, il a qualifié la situation à Hong Kong de « grave », du fait de « la division très profonde dans la société et dans les attitudes », a relaté l’hebdomadaire japonais Nikkei Asian Review.


Hong Kong et Singapour sont souvent comparées du fait de leur statut partagé de pôle financier asiatique et de pôle régional des transports, mais aussi pour leurs normes élevées en matière d’éducation.


D’après le Premier ministre, les troubles à Hong Kong sont « mauvais » pour Singapour et il serait « bien mieux pour [Singapour] » que Hong Kong reste « prospère et stable » : « Nous pouvons coopérer avec eux et nous pouvons entrer en concurrence avec eux. Ils feront des affaires et nous ferons des affaires avec eux. […] Cette instabilité affecte la région toute entière et le manque de confiance affectera également le reste de la région », a-t-il signalé.


Lee Hsien Loong ajoute que les problèmes derrière les troubles à Hong Kong incluent le logement, l’emploi, les soins médicaux et l’éducation.


Lors du 14e Sommet de l’Asie de l’Est à Bangkok le 5 novembre, il a fait remarquer que Hong Kong devait trouver des solutions pour résoudre la situation actuelle dans le cadre du principe « Un pays, deux systèmes », appelant l’ensemble des parties à considérer le chaos dans la RAS comme un « défi politique » devant être résolu par des efforts conjoints, a rapporté la chaîne Central Global Television Network.


« Hong Kong doit trouver la solution dans le cadre [du principe] "Un pays, deux systèmes" car elle continue de faire partie de la Chine », a insisté le Premier ministre, exprimant son espoir que Hong Kong restaure rapidement l’ordre « car la stabilité de Hong Kong favorise la paix régionale ».


Dans une interview précédente avec Bloomberg, son épouse Ho Ching avait fait des remarques similaires. Selon elle, la meilleure option pour Hong Kong est de « repenser son rôle dans la région et le monde ». Elle suggère que les Hongkongais commencent par « regarder profondément en eux » pour décider quel rôle ils souhaitent jouer dans et pour la Chine, et s’ils veulent jouer un rôle constructif dans le monde.


Dans une tribune publiée dans le South China Morning Post, Joshua Lok, un journaliste indépendant basé à Hong Kong, estime qu’avec leurs similarités en matière de passé colonial, de taille du territoire et de succès économique, Singapour et Hong Kong servent d’étalons mutuels pour mesurer leurs progrès respectifs et restent des concurrents en première ligne dans la région Asie-Pacifique.


Une grande partie de la population chinoise majoritaire à Singapour a exprimé un mépris général vis-à-vis des manifestations en cours à Hong Kong, se tournant régulièrement vers les réseaux sociaux pour exprimer leurs objections, reconnaît-il.


Dans sa tribune, il écrit par ailleurs : « Récoltant les fruits de salaires croissants, d’emplois rémunérateurs et d’une aisance croissante, de nombreux Singapouriens sont devenus propriétaires dans des tours d’habitation grâce au plan de développement immobilier du pays. »


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Source:french.china.org.cn