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La CIIE 2019, une réussite qui témoigne de l’engagement de la Chine

French.china.org.cn | Mis à jour le 05. 11. 2019 | Mots clés : CIIE,Xi Jinping

Dans son discours inaugural de la seconde édition de la Foire internationale des importations de Chine (CIIE), prononcé le 5 novembre dans la matinée, le président chinois Xi Jinping a promis une ouverture élargie et un environnement des affaires plus propice.

La CIIE 2018 avait été un succès retentissant. En tout, 172 pays, régions et organisations internationales, ainsi que plus de 3600 entreprises avaient participé à cet événement de six jours, attirant plus de 400 000 acheteurs chinois et étrangers, selon le comité d’organisation de la CIIE. Le président Xi, dans son discours inaugural du 5 novembre 2018 à Shanghai, avait d’ailleurs souligné qu’il s’agissait d’une « initiative pionnière » dans l’histoire du développement du commerce international. Il avait aussi noté que la globalisation était une tendance historique irréversible qui procurait une dynamique forte au développement économique mondial, ajoutant que la Chine pouvait contribuer à cette dynamique et que l’économie chinoise était « un océan, pas un étang ».

A la CIIE 2019, Xi Jinping a réitéré l’engagement ferme et inébranlable de la Chine.

La Chine a mis les bouchées doubles en 2019

La Chine a mis les bouchées doubles dans ses efforts de réforme et d’ouverture cette année face à un contexte international nettement défavorable, notamment en raison du conflit commercial avec les Etats-Unis qui pèse sur les échanges mondiaux et les investissements.

Dans son discours, Xi Jinping a rappelé trois décisions cruciales prises en Chine depuis la tenue de la CIIE 2018. D’abord, l’adoption de la Loi sur les investissements étrangers, qui entrera en vigueur le 1er janvier 2020, mettant sur un pied d’égalité les entreprises chinoises et étrangères et facilitant et simplifiant procédures et démarches. Ensuite, une ouverture plus grande des secteurs économiques de la Chine avec la révision à la baisse du nombre de mesures de contrôle spécial de la « liste négative » pour les investissements étrangers ainsi que la baisse progressive des droits de douane sur un nombre croissant de biens et de services. Enfin, la création de six nouvelles zones pilotes de libre-échange dans les provinces du Shandong, du Jiangsu, du Guangxi, du Hebei, du Yunnan et du Heilongjiang, portant leur total à 18.

On pourra aussi citer la libéralisation des marchés financiers (suppression de la limite des quotas pour les investisseurs institutionnels qualifiés étrangers en devises et en RMB) et la levée des limites de participation dans les sociétés de contrats à terme, les sociétés de gestion de fonds et les sociétés de bourse l'année prochaine.

Parallèlement, comme l’a souligné M. Xi, la Chine accentue ses partenariats, notamment avec l’Afrique, les pays des BRICS, les pays les moins avancés et les pays riverains de l’initiative de « La Ceinture et la Route », créant un vaste réseau d’échanges et de coopération unique dans l’histoire de l’humanité. Sur les 98 accords bilatéraux signés depuis l’an passé, 23 ont déjà été mis en œuvre, 47 sont en passe de l’être et 28 autres sont en cours de réalisation, a indiqué le président.

C’est dans ce contexte que se déroule la seconde édition de la CIIE.

Il est à souligner que cette année, 192 sociétés américaines participent à l’événement, soit une hausse de 18 % par rapport à l'année précédente. Côté français, 78 entreprises sont représentées, (contre 69 l’an passé), signe que le potentiel du marché chinois reste considérable et que les mesures prises par le gouvernement chinois ont été positivement reçues. La deuxième CIIE présentera également un grand nombre de produits étrangers haut de gamme de grandes marques, et devrait répondre davantage à une demande intérieure en quête de qualité. Un hall entier de la CIIE sera d’ailleurs consacré à la qualité.

Des invités étrangers de marque étaient présents lors de l’ouverture de la CIIE, notamment le président français Emmanuel Macron, qui effectue une visite officielle du 4 au 6 novembre en Chine, le Premier ministre grec Kyriakos Mitsotakis, mais aussi des représentants de 64 pays et de trois organisations internationales.

La responsabilité de grande puissance qui incombe à la Chine

Même si un accord commercial avec les Etats-Unis semble se profiler à l’horizon, la Chine s’en tient à ses responsabilités de grande puissance et montre l’exemple. La première puissance commerciale mondiale a déjà depuis plusieurs années pris des initiatives marquantes en faveur de l’ouverture de son marché, du renforcement des partenariats, et s’est plus généralement exprimée sans détour à de nombreuses reprises sur son adhésion au multilatéralisme et aux règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Il s’agit d’« abattre des murs », pas de « construire des murs », a déclaré Xi Jinping dans son allocution le 5 novembre, et de « se tenir par la main » plutôt que de « lâcher prise ».

Prenant acte des bouleversements géostratégiques qui s’opèrent depuis quelques années, un nombre croissant d’entreprises et de pays revoient leurs stratégies commerciales et s’adaptent à la donne de la « nouvelle ère » que propose la Chine avec succès. En Europe par exemple, l’Italie a signé en 2019 un protocole d’accord sur l’initiative de « La Ceinture et la Route », et des négociations avec la France sont en cours pour un Traité bilatéral d’investissement. La liaison ferroviaire express Chine-Europe dessert un nombre de plus en plus important de villes chinoises aux pays européens, et les biens échangés montent en gamme et se diversifient. Des signaux qui ne trompent pas et indiquent un basculement progressif et irréversible des flux de marchandises et de capitaux.

Selon le dernier rapport de la Banque mondiale, le classement de la Chine en matière de facilité des affaires est passé de la 46e place l'année dernière à la 31e cette année, la Chine figurant également parmi les 10 économies qui ont le plus progressé dans ce domaine après la mise en œuvre de réformes juridiques.

Avec la CIIE, la Chine se fait donc le chantre d’une mondialisation plus équilibrée et inclusive, de la lutte contre le protectionnisme, l’hégémonisme et l’unilatéralisme, et montre qu’elle est capable de partager les fruits de son développement aussi bien avec les économies en développement qu’avec les économies développées. Le président Xi s’est d’ailleurs une fois de plus engagé dans son discours à élargir davantage l’ouverture du marché. Parlant du potentiel incommensurable du marché chinois et des perspectives offertes par « la plus grande classe moyenne au monde », il a souligné que « le marché chinois est si vaste que tout le monde y est le bienvenu ».


par Jacques Fourrier (l’auteur est un journaliste et commentateur français basé à Beijing)


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Source:french.china.org.cn