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La violence s'empare de Hong Kong après un calme relatif

French.china.org.cn | Mis à jour le 27. 08. 2019 | Mots clés : Hong Kong,émeutes violentes

Après une semaine relativement calme, la situation à Hong Kong a de nouveau dégénéré avec des émeutes violentes ce week-end. Un policier encerclé et agressé par des manifestants a même ouvert le feu avec son arme de service. C'est la première fois qu'un policier tire avec son arme de poing depuis les violentes manifestations presque quotidiennes depuis le début du mois de juin.

Malgré les fortes pluies suite au passage du typhon Bailu dimanche après-midi, des centaines de manifestants ont rejoint un défilé à Tsuen Wan, dans le sud-ouest des Nouveaux Territoires. L'opérateur de métro MTR avait décidé pour cette raison de fermer temporairement les stations Kwai Fong, Tsuen Wan et Tsuen Wan West dans le quartier de Tsuen Wan en début d'après-midi.

Peu après 15 heures, les manifestants radicaux ont quitté le parcours balisé et ont commencé à bloquer les routes, paralysant la circulation. Une dizaine d’artères du quartier ont été fermées et plus de 70 lignes de bus suspendues ou déviées.

Les émeutiers ont enlevé les balustrades des rues et ont utilisé notamment des barrières remplies d’eau, des perches de bambou et des cônes de signalisation pour dresser des barricades contre les policiers. Ils leur ont lancé des cocktails Molotov et des pavés prélevés sur les trottoirs, en les pointant également avec des rayons laser. La police a condamné ces actes de violence. Après des avertissements répétés, la police anti-émeute a utilisé du gaz lacrymogène et un minimum de force pour disperser les manifestants après 17 heures. 

La police a également déployé pour la première fois son nouveau véhicule de contrôle des foules avec un canon à eau. Vers 19 heures, l'objectif d'un photographe du quotidien China Daily a été brisé par une brique. La foule s'est progressivement dispersée peu après. La police a arrêté des manifestants.

Alors que la situation revenait à la normale et que les services de transport en commun reprenaient du service, le district de Kwun Tong, dans l’est de Kowloon, conservait les traces des violents affrontements de la veille. 

Le service dans diverses stations a repris le long de la ligne Kwun Tong, notamment à Kwun Tong, Ngau Tau Kok et Kowloon Bay, et la plupart des magasins locaux ont rouvert leurs portes. Des graffitis noirs et insultants, griffonnés sur les routes et les murs des bâtiments, rappelaient tristement les actes de violences de samedi, qui avaient bouleversé le calme relatif du week-end précédent.

Dans la baie de Kowloon dimanche, les ordures laissées par les manifestants lors de violents affrontements entre manifestants et policiers, y compris des parapluies cassés et des barricades démantelées, avaient été enlevées par des ouvriers et empilées le long des routes.

Certains des lampadaires « intelligents » de la route Sheung Yuet vandalisés samedi étaient désormais protégés par des cônes de signalisation. Des manifestants masqués et vêtus de noir avaient en effet scié les nouveaux lampadaires samedi. Les responsables municipaux ont déclaré que chaque lampadaire « intelligent » coûte environ 140 000 dollars de Hong Kong (17 850 dollars).

Les résidents étaient furieux. Un agent de sécurité dans un immeuble de la rue Tai Yip, qui a été le théâtre de violentes émeutes samedi, a déclaré que l'immeuble et certains magasins et garages à proximité avaient été fermés samedi et que certains restaient fermés dimanche. « Certains manifestants ont érigé des barrages routiers avec des barricades en métal et des perches de bambou dans les rues, et nous avons dû fermer les volets pour plus de sécurité », a affirmé le garde.

Dans la baie de Kowloon, Tso Tat-ming, un chauffeur de taxi âgé de 60 ans, a dénoncé les manifestants radicaux qui ont eu recours à la violence pour forcer le gouvernement à satisfaire leurs exigences. Non seulement ses affaires en ont souffert, mais le secteur du commerce de détail et du tourisme a aussi été durement touché, a-t-il déploré. M. Tso a remarqué qu'il gagnait récemment entre 5 000 et 6 000 dollars de Hong Kong de moins environ. « Certains habitants ont peur de voir les manifestants bloquer les routes principales et les tunnels avec une tactique de guérilla », a-t-il souligné, ajoutant que certains résidents qui avaient tenté de raisonner les manifestants avaient été attaqués. « Hong Kong est ma maison. Je souhaite que vous [les manifestants radicaux] ne mettiez pas la ville en péril », a-t-il dit. 


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Source:french.china.org.cn