Le 12 août, le Bureau national des statistiques (BNS) a publié une série de rapports sur les réalisations de la Chine à l'occasion du 70e anniversaire de la fondation de la Chine Nouvelle et présenté les résultats des initiatives de réduction de la pauvreté menés au cours de ces 70 dernières années.

Selon le rapport, depuis le XVIIIe Congrès national du Parti communiste chinois la réduction de la pauvreté dans les zones rurales a concerné 82,39 millions de personnes, soit une réduction annuelle moyenne de 13,73 millions – ce qui représente un taux de réduction cumulée de la pauvreté en 6 ans de 83,2 %. Le taux d’incidence de la pauvreté rurale est passé de 10,2 % fin 2012 à 1,7 % fin 2018. Les régions orientales ont pris les devants pour éliminer la pauvreté et le nombre de ruraux pauvres dans les régions centrales et occidentales a été considérablement réduit. Ces résultats ont attiré l’attention générale.  

Selon les données de la Banque mondiale, le taux d’incidence de la pauvreté en Chine a diminué de 2,6 points de pourcentage par an entre fin 1981 et fin 2015, et de 0,9 point par an en moyenne dans le monde, ce qui a permis de tirer un cinquième de la population mondiale de la pauvreté.

Dans cette liste de réalisations, les progrès dans la réduction de la pauvreté dans les zones rurales sont particulièrement criants depuis le XVIIIe Congrès national : au cours de ces six dernières années, la réduction cumulée de la pauvreté dans les zones rurales a atteint 83,2 %, ce qui signifie que 4 ménages pauvres sur 5 ont été sortis de la pauvreté. L’ampleur de la baisse du taux d’incidence de la pauvreté en milieu rural a été multipliée par quatre. De tels résultats n’ont pas été faciles à obtenir, et ils sont non seulement réconfortants pour la phase décisive de réduction de la pauvreté, mais confirment également l'exactitude de la direction générale dans la réduction ciblée de la pauvreté. 

Le taux d’incidence de la pauvreté rurale est passé de 10,2 % à 1,7 % : il s’agit de résultats historiques. Nous devons néanmoins reconnaître qu’à la date d’aujourd’hui, dans la lutte contre la pauvreté, il reste encore des « pauvres parmi les pauvres », certains ménages étant pauvres « jusqu’à l’os ».  

L'expérience, mais aussi l'efficacité du gouvernement, des entreprises et du public dans le domaine de la réduction de la pauvreté dans les zones rurales, constituent un levier : avec les fonds, les mesures politiques, les industries et Internet, les paysans cessent d’être recourbés sur leur lopin de terre et leur mode de vie millénaire s’est transformé. Ils ont maintenant davantage de canaux pour obtenir des revenus. Mais actuellement, les ménages pauvres qui ne sont pas encore sortis de la pauvreté sont principalement répartis dans des zones profondément touchées par la pauvreté. La plupart d’entre eux suivent des coutumes anciennes et des attitudes toutes aussi anciennes, et pour les en sortir, il ne suffit pas simplement d’allouer des fonds, de construire des usines, d’ouvrir des boutiques en ligne, mais il faut opérer un retournement complet, un changement profond.

Cela implique que tout en augmentant les investissements en capital et les initiatives, nous devons également cibler « l'intelligence » et la « volonté », faire jaillir la source de la société moderne et de l'économie de marché, et faire en sorte que les ménages pauvres parmi les pauvres qui ont du mal à se débarrasser de la pauvreté deviennent des participants égaux dans les systèmes publics et ouverts, sur le marché et sur internet, pour stimuler ainsi leur motivation endogène et leurs capacités d'auto-apprentissage. Cela nécessite également l'abandon de méthodes simples, grossières, formalistes et frivoles, car il est facile d’essuyer des revers. 

La période qui conduit à 2020 sera décisive pour la construction d'une société de moyenne aisance dans tous les aspects. Le temps presse, et les « 1,7 % » peu visibles doivent faire l’objet de gros efforts. Pour s’attaquer à la pauvreté auprès de ces « pauvres parmi les pauvres », il faut déployer des efforts importants en matière de « ciblage », afin d’accroître l’ « intelligence » et la « «volonté » de ces ruraux pauvres, pour qu’ils puissent être mus de manière endogène, et acquérir des compétences durables génératrices de revenus en lien avec la société moderne.