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Le gaokao 2019 tourné vers l'avenir de la haute technologie

French.china.org.cn | Mis à jour le 10. 06. 2019 | Mots clés : gaokao


L’examen d'entrée chinois à l’université, connu sous le nom de gaokao et réputé pour sa difficulté, détermine le destin de millions de jeunes chaque année et s’est conclu samedi, montrant la détermination du pays à nourrir le talent créatif.


Comme à l’accoutumée, les questions de l’examen sont devenues un sujet de discussion brûlant sur les réseaux sociaux chinois. Mais cette fois-ci la discussion a été centrée sur la créativité de ces questions, de par leur mélange des arts et des sciences et leur pensée philosophique, bien que certains ont estimé que cela avait ajouté encore plus de difficulté au test.


Par exemple, lors du test de mathématiques, les candidats ont découvert une courbe en forme de nuage sur un axe de coordonnées. Le « nuage » était composé de trois arcs et la question était de déterminer l'équation des coordonnées polaires d'un cercle.


Afin de garantir l'équité dans la sélection des talents, le ministère chinois de l'Education utilise depuis 2016 trois séries différentes d'examens pour les étudiants de différentes provinces.


« J'étais confus en voyant ce nuage au test national de mathématiques, c'était vraiment inattendu », a écrit un internaute sur Weibo. « Le “nuage” était quelque chose de nouveau, mais pas si difficile », a posté un autre.


Dans une tentative de fusionner les arts et les sciences dans le test de mathématiques, une question demandait aux élèves de calculer la taille d’un homme en utilisant le nombre d’or de la Vénus de Milo.


La question était : « Si quelqu'un correspond au nombre d'or, avec des jambes de 105 cm de long et une distance de 26 cm du haut de la tête au bas du cou, quelle est sa taille? ».


En plus des éléments littéraires et artistiques en mathématiques, la pensée philosophique est apparue dans l'examen de langue chinoise organisé dans la province du Jiangsu (est). La province publie ses propres examens du gaokao.


« Chaque chose a sa propre nature. L'eau a un goût léger, alors que le sel est salé. Si vous ajoutez de l'eau à l'eau, c'est toujours de l'eau, si vous ajoutez du sel à du sel, c'est toujours du sel. Aigre, doux, amer, épicé et salé, ces cinq goûts coexistent en harmonie, tout comme les hommes ». Les étudiants du Jiangsu ont été invités à composer une dissertation basée sur leur compréhension du texte ci-dessus.


« La tendance de cette année montre une approche interdisciplinaire, qui accorde davantage d'attention à ce que vous avez appris », a affirmé Xiong Bingqi, directeur adjoint de l'Institut de recherche sur l'éducation du XXIe siècle, basé à Shanghai.


L’innovation et la capacité à analyser les problèmes représentent l’orientation future du gaokao, car des questions de ce genre permettent d’enrichir les connaissances des étudiants et de renforcer l’éducation dans les disciplines de base, a indiqué M. Xiong.


L’avenir de la haute technologie


Chaque année, à la fin du mois de juin et au début du mois de juillet, les participants au gaokao remplissent leurs formulaires de demande d'admission à l'université. Le Quotidien du peuple a publié dimanche une liste de quelques spécialités scientifiques favorisées par les étudiants cette année.


Contrairement aux années précédentes, où la finance, la gestion et les assurances étaient considérées comme les choix de carrière les plus prometteurs, les spécialités dans les domaines des hautes technologies telles que l’automatisation, l’informatique, l’intelligence artificielle (IA) et la microélectronique ont dominé les débats cette année.


La montée de la haute technologie a débuté en 2018, lorsque le ministère de l'Education a publié son plan d'action pour l'innovation en matière d’IA dans les universités, visant à soutenir le développement de personnels qualifiés dans ce domaine.


Selon  un communiqué publié par le ministère de l’Education, 38 universités de Chine continentale ont créé des facultés d'intelligence artificielle. Parallèlement, 101 universités ont été autorisées à mettre en place des facultés d’ingénierie robotique, et 203 universités proposent des spécialités en science des données et en technologies de big data.


Zheng Ruoling, professeur à l'Institut d'éducation de l'Université de Xiamen, dans la province du Fujian, a déclaré que le système éducatif chinois avait pour objectif de développer l'indépendance et l'innovation dans les domaines des sciences et des technologies de base, car « cela nous permet d'être plus actifs dans les conflits ».


« Ce dont nous avons le plus besoin aujourd'hui, ce sont des personnes qualifiées dans les domaines de la fabrication et de la haute technologie. Il est vraiment dommage que les enfants n'aient pas été guidés vers ces industries auparavant… Nous continuerons à nous concentrer sur les études en matière de haute technologie et de théories de base, qui sont les principaux moteurs pour rendre notre pays plus fort », a indiqué M. Zheng.




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Source:french.china.org.cn