Envoyer [A A]

La première station spatiale chinoise sera ouverte à tous les pays membres de l’ONU

French.china.org.cn | Mis à jour le 26. 04. 2019 | Mots clés : station spatiale chinoise

La station devrait être achevée d'ici 2022, et soutiendra une grande variété de recherches scientifiques

Le projet de la Chine visant à impliquer la communauté internationale dans ses missions spatiales pour mener conjointement des recherches dans l’espace montre sa détermination à renforcer encore davantage la coopération mondiale dans les projets spatiaux, a déclaré Simonetta Di Pippo, directrice du Bureau des affaires spatiales des Nations Unies (UNOOSA). Ce projet inclut l’ouverture de la station spatiale chinoise à d’autres pays, en particulier aux pays en développement.

La station spatiale chinoise, qui devrait être achevée et opérationnelle d'ici 2022, sera la première station spatiale au monde ouverte à la coopération avec tous les Etats membres de l'ONU dans le cadre de missions d'exploration et de vols spatiaux habités. La station pourra soutenir des recherches sur l'astronomie, les sciences de la vie dans l'espace, la biotechnologie, la physique fondamentale en microgravité et la science des matériaux spatiaux.

« L'année dernière, nous avons publié une annonce offrant à tous les Etats membres des Nations Unies la possibilité de proposer des expériences qu'ils souhaitent mener à l'aide de la station spatiale chinoise », a indiqué Mme Di Pippo. « Nous avons reçu plus de 40 propositions avant la date limite de soumission. Nous annoncerons les gagnants probablement vers la fin du mois de juin après évaluation ».

La directrice de l’UNOOSA a tenu ces propos en marge de la quatrième Journée chinoise de l'espace, qui est célébrée le 24 avril, date marquant l'anniversaire du lancement du premier satellite du pays en 1970.

Le Pakistan a l'intention d'envoyer un de leurs astronautes à la station spatiale chinoise d'ici 2022, a fait savoir Amer Nadeem, président de la Commission de recherche sur l'espace et la haute atmosphère du Pakistan, après la cérémonie d'ouverture de la Journée de l'espace à Changsha, dans la province du Hunan.

« Espérons que l'accord portant sur cette question sera signé très prochainement. Nous allons sélectionner les candidats sur la base de l'accord. Ils viendront également en Chine pour certaines parties de la formation », a indiqué M. Nadeem. Il a ajouté que le Pakistan et la Chine prévoyaient de renforcer leur coopération dans le cadre de plusieurs projets spatiaux axés sur les réseaux de satellites.

Seize supports d’expérimentation seront installés dans le module central, et deux capsules de laboratoire ainsi qu’une plateforme d’expérience extravéhiculaire seront construites. Chaque support est considéré comme un laboratoire pouvant prendre en charge diverses expériences spatiales, et les astronautes pourront améliorer et remplacer les installations. En outre, une capsule contenant un grand télescope optique volera dans la même orbite que la station, selon un article de l'agence de presse Xinhua, citant mercredi le Centre de technologie et d'ingénierie pour l'utilisation de l'espace de l'Académie chinoise des sciences.

Mme Di Pippo a déclaré que l'ouverture de la station spatiale au monde entier, en particulier aux pays en développement et émergents, est un bon exemple de la volonté de la Chine de renforcer la coopération internationale dans les missions spatiales.

« L'UNOOSA vient de signer un accord-cadre avec la Chine, autorisant les Etats membres de l'ONU à participer à ses missions scientifiques d'exploration du système solaire. Cela réunira des scientifiques du monde entier pour qu’ils puissent travailler ensemble, ce qui apportera de grandes innovations », a-t-elle ajouté.

Le satellite météorologique conçu et construit conjointement par des scientifiques chinois et français a déjà commencé à renvoyer des données sur le vent et les vagues après son lancement en orbite par une fusée chinoise en octobre. Les données qu’il envoie pourront aider les scientifiques à en apprendre davantage sur le changement climatique, a déclaré Lionel Suchet, directeur général délégué du Centre national d'études spatiales de France.

« En 2021, la France et la Chine envisagent de lancer conjointement un satellite astronomique pour aider le monde à approfondir sa compréhension des ondes gravitationnelles », a indiqué M. Suchet. « L'espace est notre avenir, et nous devons y entrer ensemble ».

Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn