Envoyer [A A]

L’enseignement des langues étrangères encouragé pour renforcer les liens avec les pays de « La Ceinture et la Route »

French.china.org.cn | Mis à jour le 09. 04. 2019 | Mots clés : langues étrangères ,« La Ceinture et la Route »

La Chine devrait accélérer l’enseignement de nombreuses langues étrangères, et pas seulement de l’anglais, au fur et à mesure de l’avancement de l’initiative de « La Ceinture et la Route », ont déclaré des experts.

Il y au moins 53 langues officielles parlées dans les 65 pays et régions du monde associés à « La Ceinture et la Route », mais seulement une vingtaine d'entre elles sont enseignées en tant que langues étrangères dans les établissements d'enseignement supérieur du pays, a indiqué Wang Junfeng, président de la All China Lawyers Association.

« Le manque de personnes qui parlent une langue étrangère autre que l'anglais ne profite pas à la Chine pour communiquer des informations et sa culture avec les autres pays et régions de “La Ceinture et la Route”, ce qui pourrait éventuellement affecter les relations entre les peuples », a souligné M. Wang.

Chen Jingying, vice-présidente de l'Université de science politique et de droit de l'Est de la Chine, a déclaré que la capacité linguistique était importante pour que « La Ceinture et la Route » puisse progresser et que le pays puisse poursuive son ouverture. Elle a ainsi suggéré d'augmenter l'offre de programmes en langues étrangères autres que l'anglais.

M. Wang a ajouté qu'outre l'anglais, de nombreuses autres langues étrangères sont également importantes. « Par exemple, le Portugal n'est pas un grand pays en termes de zone géographique, mais plus de 200 millions de personnes à travers le monde parlent le portugais ».

Un rapport publié en 2017 par le Centre d'information de l'Etat, affilié à la Commission nationale du développement et de la réforme, indique qu'environ 95% des 423 agences fournissant des services de traduction dans le pays assurent la traduction chinois-anglais. Seuls 2,6% d’entre elles fournissent des services de traduction du chinois en langues étrangères autres que les trois langues principales – à savoir l’anglais, le japonais et le français.

Des experts ont indiqué que les autorités éducatives devraient augmenter les investissements du pays dans l'enseignement universitaire en langues étrangères autres que l'anglais et engager davantage d'enseignants.

« Les écoles peuvent encourager davantage de jeunes à devenir des étudiants en langues étrangères via des moyens tels que la réduction des droits de scolarité, l'augmentation du nombre de bourses et l'aide aux diplômés pour trouver un emploi », a avancé M. Wang.

Il est également important d'encourager davantage d'étudiants étrangers à venir en Chine pour apprendre le chinois, a souligné M. Wang, ajoutant qu'une politique de visas de travail plus souple était nécessaire pour ceux qui espèrent rester en Chine après la fin de leurs études.

Certaines grandes écoles d'enseignement des langues étrangères ont déclaré avoir ajouté de nouvelles spécialités ces dernières années pour répondre au développement stratégique du pays.

En 2016 par exemple, l'Université des études internationales de Shanghai a commencé à encourager les étudiants à maîtriser au moins deux langues étrangères et à développer leurs compétences en communication interculturelle. Elle propose désormais de nouvelles spécialités en hongrois, polonais, kazakh, ouzbek et tchèque.

Les étudiants peuvent également y apprendre le swahili, une langue d'Afrique orientale, et le pachto, une langue parlée en Afghanistan et au Pakistan.


Suivez China.org.cn sur Twitter et Facebook pour rejoindre la conversation.
Source:french.china.org.cn