Tibet : comment la « route de la mort » de Tongmai est devenue une voie de circulation sûre

Le pont de Tongmai..

La ligne sud de la route Sichuan-Tibet reliant Chengdu à Lhassa est l’une des principales routes arrivant au Tibet depuis l’intérieur de la partie continentale de la Chine : elle a une longueur totale de 2 146 kilomètres et un dénivelé de près de 4 500 mètres. On l'appelait autrefois la « route de la mort » en raison de fréquentes catastrophes naturelles telles que des éboulements et des glissements de terrain.

Dans les années 1950, l’Armée populaire de libération y a construit le grand pont de Tongmai. Lors de la saison des pluies, la rivière Yigong Zangbo, qui coule sous le pont, peut devenir tumultueuse et dangereuse.

En avril 2000, un important glissement de terrain s'est soudainement produit sur le mont Yigong, formant un lac de barrage de plus de 3 milliards de mètres cubes d'eau. Par la suite, le barrage s'est effondré et les eaux de la rivière se sont déversées, détruisant le pont d'origine et les routes environnantes et entraînant la coupure de la route Sichuan-Tibet. Afin de garantir le passage de la ligne sud Sichuan-Tibet, un pont temporaire en acier a été mis en place et a servi jusqu'en 2016, lorsque le nouveau grand pont de Tongmai a été achevé et ouvert à la circulation.

Wang Faming est le chef de la quatrième brigade de la troisième division des forces de police armées, qui surveille le pont depuis près de 20 ans. Il a déclaré au journaliste « Après l'an 2000, entre les glissements de terrain, les coulées de boue, les éboulements et les effondrements de chaussée, il y a ici plus de 300 catastrophes chaque année, c'est pourquoi protéger les véhicules et la vie et les biens des gens qui passent ici est une des tâches les plus importantes de notre travail ».

Le nouveau pont de Tongmai a été officiellement ouvert à la circulation en 2016. Le tronçon Tongmai-Puilong de la ligne sud Sichuan-Tibet, autrefois connu sous le nom de « danger céleste » est devenu une voie de circulation comme les autres. Il n'y a plus eu d'accident autour du pont. La « route de la mort » n’est aujourd’hui plus qu’un souvenir.