Beijing s’engage à améliorer la qualité de l'air

La ville a lancé une campagne visant à réduire de 1% les particules en suspension dans l'air - un défi de taille

L'organisme de protection de l'environnement de Beijing s'est engagé à améliorer encore davantage la qualité de l'air dans la capitale cette année.

La ville s’efforcera de réduire sa concentration annuelle de PM2.5 ainsi que sa densité moyenne de particules en suspension dans l’air sur trois ans, et ce en concentrant ses efforts sur trois polluants majeurs, à savoir les camions roulant au diesel, les poussières en suspension et les composés organiques volatils, a annoncé mardi le Bureau de l'environnement écologique de Beijing.

De plus grands efforts seront déployés pour améliorer la qualité de l'air grâce à une meilleure gestion, plus détaillée, des sources de pollution dans le cadre de la « Campagne 1 microgramme », qui souligne la difficulté croissante de réduire la densité des PM2.5 de même un microgramme.

La moyenne métrique sur trois ans a été introduite pour aider à réduire le nombre de données faussées par les conditions météorologiques et montrer comment les efforts du public contribuent à des améliorations globales, a indiqué le bureau.

Le plan a été annoncé alors que Beijing a vu sa densité de PM2.5 chuter d’environ 12% en glissement annuel pour atteindre 51 microgrammes par mètre cube en 2018, soit 5 µg/m³ de moins que l’objectif fixé dans le 13e Plan quinquennal (2016-2020). Cependant, en janvier, la densité des PM2.5 a augmenté de près de 53% en glissement annuel pour atteindre 52 µg/m³. Les autorités n'ont pas encore donné de raison à cette augmentation.

Pour faire avancer la « Campagne 1 microgramme », les autorités de Beijing accéléreront les restrictions sur les camions roulant au diesel et élimineront par la suite les véhicules obsolètes. La mise en place d’un système de surveillance en ligne pour les poids lourds sera accélérée, conformément au plan, qui prévoit également que tous les chantiers de construction seront équipés de systèmes de surveillance vidéo pour aider la ville à contrôler la poussière en suspension dans l'air.

Les sources de pollution mobiles ont contribué à 45% des PM2.5 générées localement à Beijing, les camions diesel en étant les principaux responsables. La poussière en suspension est arrivée en deuxième position avec 16%, selon l'analyse des sources de pollution effectuée par le bureau en 2018.

Des responsables ont souligné qu'il serait de plus en plus difficile pour Beijing d'améliorer encore la qualité de son air, d'autant que la capitale a déjà déployé toutes les mesures majeures susceptibles de produire des résultats rapides. Cela inclut, par exemple, le passage du charbon à une énergie propre pour le chauffage.

Liu Bingjiang, responsable de la gestion de la qualité de l'air au ministère de l'Ecologie et de l'Environnement, a déclaré lors d'une conférence de presse le mois dernier que « ce sera la plus grande victoire de Beijing si la ville arrive à maintenir un niveau de densité de PM2.5 à 51 µg/m³ » cette année.

Il a également averti que la densité pourrait augmenter si des conditions météorologiques défavorables entrent en jeu.

Le ministère a indiqué que la densité moyenne de PM2.5 enregistrée d'octobre à janvier dans les 28 principales villes de la région Beijing-Tianjin-Hebei a augmenté de 6,7% par rapport à l'année précédente pour atteindre 80 µg/m³. Malgré l’augmentation constatée en janvier, la concentration de PM2.5 à Beijing au cours de cette période était encore la plus basse de la région.

Le ministère a ajouté que, par rapport à l'année dernière, les conditions météorologiques dans la région Beijing-Tianjin-Hebei seraient moins favorables à la dispersion des polluants en février et en mars, bien que ces conditions restent proches de la moyenne décennale.

De mercredi à dimanche, une pollution atmosphérique de niveau modérée à forte va s'installer dans la région ainsi que dans les plaines de Fenhe et Weihe, principalement dans les provinces du Shanxi et du Shaanxi, et ce en raison de conditions météorologiques défavorables, des feux d'artifice qui seront lancés pour la Fête des Lanternes mardi, ainsi que de la reprise des activités industrielles après les vacances de la fête du Printemps, a averti le ministère.