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Une extradition « politiquement motivée »

French.china.org.cn | Mis à jour le 24. 01. 2019 | Mots clés : extradition,Meng Wanzhou,Huawei

Beijing qualifie la mesure contre la directrice financière de Huawei de « harcèlement » contre l’entreprise technologique chinoise.

Mercredi, Beijing a réaffirmé son opposition aux plans de Washington, qui cherche à obtenir l’extradition de Meng Wanzhou, la directrice financière de Huawei, du Canada vers les Etats-Unis, affirmant que cette mesure serait « politiquement motivée » et qu’elle constitue du « harcèlement » vis-à-vis de l’entreprise technologique chinoise.

« Les mesures malhonnêtes prises par les Etats-Unis à l’encontre de Meng Wanzhou, ne sont pas conformes au droit international et n’ont aucune légitimité », a déclaré mercredi Hua Chunying, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, lors d’une conférence de presse régulière.

Les remarques de la porte-parole font suite à la déclaration du département américain de la Justice ce mardi, indiquant qu’il poursuivrait l’extradition de Meng Wanzhou.

La directrice financière de Huawei s’est fait arrêter à Vancouver le 1er décembre, à la suite d’un mandat d’arrêt américain évoquant une fraude bancaire liée aux sanctions contre l’Iran. Elle a ensuite été relâchée sous caution, mais doit rester dans la ville canadienne.

Les sanctions américaines à l’encontre de l’Iran se situent en-dehors du cadre du Conseil de sécurité des Nations unies. Ces sanctions unilatérales ne sont donc pas conformes au droit international et ont fait l’objet d’une opposition de la part de la communauté internationale, incluant des alliés des Etats-Unis, a souligné Hua Chunying, qui ajoute que le gouvernement canadien s’opposait également aux sanctions américaines contre l’Iran. Selon la porte-parole, le véritable objectif des Etats-Unis est de harceler les entreprises chinoises de haute technologie.

Les Etats-Unis doivent remplir une requête formelle d’extradition d’ici le 30 janvier. Lorsqu’elle sera reçue, la Justice canadienne aura 30 jours pour déterminer s’il existe suffisamment de preuves justificatives. Si tel était le cas, le ministre canadien de la Justice devra émettre un ordre formel.

Si l’extradition est accordée, la relation sino-canadienne risque d’en subir les conséquences pendant plusieurs décennies, indique Thomas Qu, le président exécutif de l’association Canada China Guanxi Council (CCGC).

Wang Haicheng, le président de la Fédération de la chambre de commerce sino-canadienne, estime cependant que la communauté chinoise des affaires au Canada ne s’attend pas à une dégradation des relations entre les deux pays du fait d’une mauvaise gestion de cet incident.

Mercredi, l’ambassade de Chine au Canada a rejeté les rapports des médias évoquant l’annulation d’un voyage prévu en Chine au mois de mars par le maire de la ville de Québec, Régis Labeaume.



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Source:french.china.org.cn